Bonjour,
L'Abeille XI ayant été achetée par la Marine nationale en septembre 1912, où elle est devenue Milon, il ne semble pas qu'il y ait pu y avoir un litige juridique à son sujet.
Le nom d'Abeille XI a été redonné l'année suivante à un nouveau remorqueur, également construit par J.P. Rennoldson & Sons à South Shield.
260,31 tjb, 40,40 x 7,64 x 3,91, machine à vapeur de 1000 cv.
Réquisitionné le 02/08/1914, retiré le 19/07/1916.
Devient Cherbourgeois n° 3 en 1934. Devient W99 en 1940 en Angleterre, revient à Cherbourg après la guerre, démoli au Havre en 1969.
C'est donc de celui-ci qu'il s'agit.
Compte-tenu de la succession du même nom chez les Abeilles, les confusions sont possibles, avec des chantiers identiques et des caractéristiques voisines, même s'il ne s'agit pas de frères en construction.
Quant à Charles Damaye, qui a pris les Abeilles en 1895, âgé de 22 ans, à la mort de son oncle, Charles Wolter, le fondateur de la compagnie, il n'a guère été affecté par ce contentieux pénal puisqu'il a dirigé la société pendant 52 ans (décédé en 1947). Il a toujours gardé des liens étroits avec les sociétés anglaises puisqu'il a fait construire et exploité en 1939, le remorqueur Salvonia, futur Abeille 25 en 1947.
Cet épisode judiciaire ne figure pas dans le livre de Théodore Gazengel et Jean-Luc Déan...
Sources : LV Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, tome II 1870-2006, Rezotel-Maury, 2005.
Théodore Gazengel, Jean-Luc Déan, Les Abeilles, des navires, des hommes, une histoire, Marines éditions, 2005.
H.T. Lenton & J.J. Colledge, Warships of Worl War II, Ian Allan, 1964.
Jacques Vichot, Répertoire des navires de guerre français, AAMM, 1967.
Jacques Pilon, Les Abeilles, Comité d'Entreprise, 1983, page 22.
Robert Gruss, Flotte marchande française 1950-51,SEGMC, 1950.
Cordialement.
Photo opus cité de Jacques Pilon. Septembre 1932, remorquage d'un dock flottant de Rouen au Havre par les Abeilles 22, 23, Xi (en poupe).