Forum PAGES 14-18

Bonjour,

Je viens de terminer de lire le livre " 80 000 miles en torpilleur "de Jacques Fierre.
Dans ce livre, l'auteur raconte qu'il est sur le torpilleur " Knoutt ", pendant la première guerre mondiale. Je ne trouve rien sur le net à propos de ce torpilleur. A-t-il vraiment existé? A-t-il inventé un nouveau nom pour son navire pour échapper à la censure? L'histoire elle même paraît vécue, en tout cas, ce n'est pas écrit comme un roman.
Si quelqu'un a une idée pour faire avancer le smilblic!!!
Amicalement
Yvon

Bonsoir,
Je n'ai pas connaissance d'un torpilleur de ce nom; quelle serait sa nationalité éventuelle? Si elle est française; il n'existe pas.

Cordialement

Alain

Bonjour Yvon,

Si ce "KNOUTT" avait réellement parcouru 80000 milles nautiques pendant la Grande Guerre (presque quatre fois le tour de la Terre) je pense que cela se saurait!

En réalité, cet ouvrage de Maxime Ferrière (pseudonyme Jacques Fierre) a paru en 1919 chez Perrin. Il regroupe, ( je pense, car je ne l'ai pas lu) , des récits de chasse aux sous-marins recueillis sur divers navires, sans doute sous une forme paraissant véridique, mais aussi peut-être romancée.

Le KNOUTT n'a jamais existé en tant que tel.

Enfin, en 1919, la guerre était terminée et la censure avait beaucoup molli sur les opérations navales... Le nom a sans doute été inventé seulement pour tout regrouper sur un seul navire; une ruse d'auteur en somme.

Cordialement

Olivier

Le sous titre du livre de Jacques Fierre "80 000 milles en torpilleur" est :"Récits de chasse aux sous-marins, 1914-1916".
Il a par ailleurs publié : "Les galères de la rade (Corfou)" chez Flammarion en 1919, et "Le Bolchevik", chez le même éditeur en 1923.
Des participants à la première guerre mondiale ont écrits leurs souvenirs, sous pseudonyme, tel Bernard Frank, "A l'abordage ! Carnet d'un enseigne de vaisseau, août à novembre 1915", Flammarion, 1924. C'était l'affaire du Nord Caper, traitée dans le forum. Le véritable nom de Bernard Frank (utilisé pour d'autres livres, dont "La vergue", ouvrage primé et honni par les anciens des grands voiliers) était Bernard Poulallier (1886-1967).

Bonjour,
Je vous remercie pour vos réponses. J'avais un doute, c'est pour cela que j'avais posé cette question.
Je n'ai pas aimé particulièrement ce livre écrit sous forme de lettres à un correspondant. Pas beaucoup d'action dans ce récit. En conclusion, je pense que ce livre n'en vaut pas vraiment l'achat, sauf pour les amoureux du bon vieux français académique.
Amicalement
Yvon

Bonjour Yvon,

En revanche, je conseille un excellent livre (aussi romancé) sur cette épopée concernant les marins marchands dans la Grande Guerre :

"L'odyssée d'un transport torpillé" de Maurice Larrouy. Il m'avait passionné dans mon adolescence car il rejoignait tout à fait les récits de mon grand père.

Voir ces liens :
http://bibliographies.lebeaulivre.com/m ... arrouy.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Milan

Cdlt

Bonsoir
Je confirme ce que dit Olivier, ce livre de Larrouy est entré dans ma bibliothèque il y a un an et il n'en sortira plus
Cdlt
Yves

Le livre de Maurice Larrouy : L'odyssée d'un transport torpillé" est le Prix Femina 1917. Il a écrit bien d'autres romans maritimes, dont "Sirènes et tritons", sur les sous-marins (Les éditions de France 1927),"Le Révolté" (Les éditions de France, 1924). Sa trilogie, "Les vagabonds de la gloire", tome 1, campagne d'un croiseur, tome 2, trois étapes et tome 3, matelots aériens, a reçu le prix Davaine en 1915 et le prix de la Ligue Maritime Française en 1916. Pour "Le Révolté", toute l'action se passe à bord du torpilleur 523, numéro fictif, bien entendu. Ces livres paraissaient dans des séries populaires à six francs l'exemplaire à une époque ou le salaire d'un matelot était de 585 francs sur un remorqueur. Maurice Larrouy (1882-1939) ne s'est pas limité au domaine maritime, celui de son métier d'officier de marine. Généamar a donné sa carrière maritime (page 52 d'officier parmi tant d'autres) mais absolument rien sur sa carrière littéraire... Il a publié 33 ouvrages, de 1909 à 1937. Son pseudonyme était René Milan.