Re: GLOIRE Dundee de Groix
Publié : sam. mai 28, 2011 2:10 pm
Bonjour à tous,
GLOIRE
Dundee de Groix de 55 tx
Immatriculé à Groix n° 1038
Capitaine armateur : Yves SALAHUN et associés. Groix
Voici le thonier GLOIRE à l'extrême gauche (source Memgam)

Liste d'équipage
SALAHUN Yves Patron Groix
STEPHANT Adolphe Matelot Groix
NEXEZ Hubert Matelot Groix
TONNERRE Jacques Matelot Matelot Groix
GOURONE Théophile Novice Groix
STEPHANT Joseph Mousse Groix n° 1719 (homonyme du mousse du dundee ALGESIRAS)
La perte de GLOIRE
A quitté Groix le 11 Septembre 1917, en convoi escorté par CAROLINE V, pour se rendre sur les lieux de pêche à environ 300 milles dans l'ouest d'Ouessant.
Dans ce convoi, le dundee ALGESIRAS perd le contact dans la nuit du 11 au 12 Septembre, et les dundees GLOIRE et JEUNE MATHILDE dans la nuit du 12 au 13. Mais ils continuent leur route.
Le 15, GLOIRE et JEUNE MATHILDE se retrouvent et naviguent alors de conserve. Plus tard, ils sont rejoints par ALGESIRAS.
Le 22 Septembre, jugeant leur pêche suffisante, les trois dundees font route sur la terre.
Le 23 Septembre à 08h00, ils se trouvent à 240 milles à l'ouest d'Ouessant, faisant route au SSW à 3 nds. Temps brumeux, mauvaise visibilité, grosse houle de NW, légère brise de SE.
Un sous-marin est aperçu à 500 m sur tribord arrière, faisant route à 12 nds sur eux. Il tire un coup de canon. L'équipage de GLOIRE évacue dans son canot et le commandant du sous-marin lui fait signe de venir à son bord. Les hommes montent sur le sous-marin pendant que les Allemands vont poser une bombe sur GLOIRE, puis une sur JEUNE MATHILDE.
Sur GLOIRE, ils prennent un thon, des conserves et le compas.
Au retour, le canot de GLOIRE est pris en remorque par le sous-marin qui se dirige vers ALGESIRAS. Mais il est jeté par une lame contre la coque du sous-marin et chavire. Il doit être abandonné.
Les hommes d'ALGESIRAS ont aussi mis leur canot à la mer, mais il s'est crevé au cours de la manœuvre et fait eau. Par l'intermédiaire des marins de GLOIRE, le commandant du sous-marin enjoint à ceux d'ALGESIRAS de retourner leur canot et de le vider. Ils essaient mais n'y parviennent pas.
Comprenant que ces trois équipages n'ont aucune chance de gagner la terre dans un seul canot, le commandant va, pour une fois -dit l'officier enquêteur-, se montrer humain. Il décide d'épargner ALGESIRAS. Il fait signe au canot de JEUNE MATHILDE de venir chercher les hommes de GLOIRE et de les conduire sur ALGESIRAS.
Auparavant, il avait demandé au patron Salahun : "Mais pourquoi venez-vous pêcher aussi loin? N'avez-vous pas peur des sous-marins?"
Au moment où les Français quittent son bord, et afin que son acte d'humanité profite un peu à sa patrie, il leur dit :
"Dites chez vous que nous ne sommes pas aussi barbares qu'on le prétend dans votre pays".
ALGESIRAS ramène tout le monde à Concarneau le 26 et à Groix le 28 Septembre.
Description du sous-marin
60 m de long et 5 de large
Blockhaus comme une tour ronde, sans passerelle
Garde-corps autour du pont
2 canons de 77 à tir rapide, sur avant et sur arrière du kiosque, avec à côté de chaque canon un passage tubulaire pour convoyer les projectiles
Périscope de 1,5 m de haut et 10 cm de diamètre terminé par un chapeau ogival et tenu par deux étais
Peinture gris foncé
Manœuvre très bien
L'officier enquêteur signale que l'équipage de GLOIRE a reconnu un sous-marin du type UB 18 à UB 48 sur les silhouettes.
Commandant
Environ 30 ans. Grand, environ 1,70 m, mince, blond, rasé, teint pâle.
Vêtu de drap kaki avec deux galons d'or sur les manches. Veste et pantalon usagés, bottes de cuir et casquette à écusson.
Parlait français, mais assez difficilement. A tenu les propos ci-dessus à l'équipage français.
Second
Environ 25 ans. Plus petit (1,60 m), corpulence moyenne, cheveux châtain foncé, teint brun, rasé.
Veste de drap noir sans galon. Pantalon de cuir, bottes et casquette à écusson.
Matelots vêtus de cabans ou de chemises en laine, pantalons et souliers en cuir, bonnets. Le canonnier portait la mention "KAISER" sur son bonnet.
Conclusion de l'officier enquêteur
Le patron n'avait reçu aucune instruction que celle de suivre son groupe de pêche. Il a été imprudent de rester à la mer après l'avoir perdu et de ne pas avoircherché à rallier la terre.
Le sous-marin attaquant
C'était l' U 60 du KL Karl-Georg SCHUSTER.
Cdlt
GLOIRE
Dundee de Groix de 55 tx
Immatriculé à Groix n° 1038
Capitaine armateur : Yves SALAHUN et associés. Groix
Voici le thonier GLOIRE à l'extrême gauche (source Memgam)

Liste d'équipage
SALAHUN Yves Patron Groix
STEPHANT Adolphe Matelot Groix
NEXEZ Hubert Matelot Groix
TONNERRE Jacques Matelot Matelot Groix
GOURONE Théophile Novice Groix
STEPHANT Joseph Mousse Groix n° 1719 (homonyme du mousse du dundee ALGESIRAS)
La perte de GLOIRE
A quitté Groix le 11 Septembre 1917, en convoi escorté par CAROLINE V, pour se rendre sur les lieux de pêche à environ 300 milles dans l'ouest d'Ouessant.
Dans ce convoi, le dundee ALGESIRAS perd le contact dans la nuit du 11 au 12 Septembre, et les dundees GLOIRE et JEUNE MATHILDE dans la nuit du 12 au 13. Mais ils continuent leur route.
Le 15, GLOIRE et JEUNE MATHILDE se retrouvent et naviguent alors de conserve. Plus tard, ils sont rejoints par ALGESIRAS.
Le 22 Septembre, jugeant leur pêche suffisante, les trois dundees font route sur la terre.
Le 23 Septembre à 08h00, ils se trouvent à 240 milles à l'ouest d'Ouessant, faisant route au SSW à 3 nds. Temps brumeux, mauvaise visibilité, grosse houle de NW, légère brise de SE.
Un sous-marin est aperçu à 500 m sur tribord arrière, faisant route à 12 nds sur eux. Il tire un coup de canon. L'équipage de GLOIRE évacue dans son canot et le commandant du sous-marin lui fait signe de venir à son bord. Les hommes montent sur le sous-marin pendant que les Allemands vont poser une bombe sur GLOIRE, puis une sur JEUNE MATHILDE.
Sur GLOIRE, ils prennent un thon, des conserves et le compas.
Au retour, le canot de GLOIRE est pris en remorque par le sous-marin qui se dirige vers ALGESIRAS. Mais il est jeté par une lame contre la coque du sous-marin et chavire. Il doit être abandonné.
Les hommes d'ALGESIRAS ont aussi mis leur canot à la mer, mais il s'est crevé au cours de la manœuvre et fait eau. Par l'intermédiaire des marins de GLOIRE, le commandant du sous-marin enjoint à ceux d'ALGESIRAS de retourner leur canot et de le vider. Ils essaient mais n'y parviennent pas.
Comprenant que ces trois équipages n'ont aucune chance de gagner la terre dans un seul canot, le commandant va, pour une fois -dit l'officier enquêteur-, se montrer humain. Il décide d'épargner ALGESIRAS. Il fait signe au canot de JEUNE MATHILDE de venir chercher les hommes de GLOIRE et de les conduire sur ALGESIRAS.
Auparavant, il avait demandé au patron Salahun : "Mais pourquoi venez-vous pêcher aussi loin? N'avez-vous pas peur des sous-marins?"
Au moment où les Français quittent son bord, et afin que son acte d'humanité profite un peu à sa patrie, il leur dit :
"Dites chez vous que nous ne sommes pas aussi barbares qu'on le prétend dans votre pays".
ALGESIRAS ramène tout le monde à Concarneau le 26 et à Groix le 28 Septembre.
Description du sous-marin
60 m de long et 5 de large
Blockhaus comme une tour ronde, sans passerelle
Garde-corps autour du pont
2 canons de 77 à tir rapide, sur avant et sur arrière du kiosque, avec à côté de chaque canon un passage tubulaire pour convoyer les projectiles
Périscope de 1,5 m de haut et 10 cm de diamètre terminé par un chapeau ogival et tenu par deux étais
Peinture gris foncé
Manœuvre très bien
L'officier enquêteur signale que l'équipage de GLOIRE a reconnu un sous-marin du type UB 18 à UB 48 sur les silhouettes.
Commandant
Environ 30 ans. Grand, environ 1,70 m, mince, blond, rasé, teint pâle.
Vêtu de drap kaki avec deux galons d'or sur les manches. Veste et pantalon usagés, bottes de cuir et casquette à écusson.
Parlait français, mais assez difficilement. A tenu les propos ci-dessus à l'équipage français.
Second
Environ 25 ans. Plus petit (1,60 m), corpulence moyenne, cheveux châtain foncé, teint brun, rasé.
Veste de drap noir sans galon. Pantalon de cuir, bottes et casquette à écusson.
Matelots vêtus de cabans ou de chemises en laine, pantalons et souliers en cuir, bonnets. Le canonnier portait la mention "KAISER" sur son bonnet.
Conclusion de l'officier enquêteur
Le patron n'avait reçu aucune instruction que celle de suivre son groupe de pêche. Il a été imprudent de rester à la mer après l'avoir perdu et de ne pas avoircherché à rallier la terre.
Le sous-marin attaquant
C'était l' U 60 du KL Karl-Georg SCHUSTER.
Cdlt