Forum PAGES 14-18

Bonsoir à tous,

juste ce petit message pour vous faire partager ma trouvaille de ce soir : la fiche MdH d'un mort qui ne l'était pas !!
Il est en effet écrit en travers : annulée, vivant en 1953
Bizarrement, sa fiche reste néanmoins dans le fichier des MPF.

Cordialement,
Olivier

Bonsoir Olivier, Patrice

Alors pour un fan de généalogie, j'aurai aimé voir cette fiche, un mort vivant !
C'est du jamais vu...

J'ose même pas imaginer la cata dans la famille (la veuve de guerre qui se retrouve mariée et perd sa reconaissance de veuve de guerre !)

Oh lalalalalalala quelle histoire !

Dans le fond ça devait être tordant à raconter aux petits enfants comme histoire familiale ! Pépé qui revient du pays des ombres...

Il aurait pu jouer le rôle de James Bond (On ne vit que deux fois !)

Amicalement
Sylvain

Bonsoir à toutes et à tous.

Ce genre d'histoire de "mort-vivant" a dû arriver un certain nombre de fois puisque rien que dans la presse morbihannaise j'en ai déjà retrouvé plusieurs (dont le cas cité ci-après).

Quant à

la veuve de guerre qui se retrouve mariée

elle est là :
Morbihan - Vannes
Une Femme pour deux maris
Le retour inespéré du « Grand Blessé »
Décidément nous en verrons de toutes les couleurs durant cette affreuse guerre, les unes gaies, les autres tristes, des surprises joyeuses, d’autres cruelles.
Nous relations dernièrement le cas de ce brave soldat de CARNOUET qui jouissait tranquillement d’une permission de convalescence chez lui lorsque arriva chez lui son acte officiel de décès.
Aujourd’hui l’histoire suivante que nous apprenons n’est pas banale et mérite la peine d’être contée.
On comprendra que nous taisons les noms des personnes mises en cause , l’aventure étant pour elles assez délicate et quelque peu ennuyeuse.
Aux lendemains des premières batailles de la guerre, lorsque les brancardiers déblayèrent les terrains et rendirent les honneurs de la sépulture aux morts qui gisaient un peu partout, ils trouvèrent un morceau de bras au poignet duquel était encore fixé la plaque d’identité.
Pas de doute possible, le malheureux avait du être déchiqueté et les conditions dans lesquelles la plaque avait été découverte allaient fixer tout le monde sur son sort.
Par la voie ordinaire, la femme du disparu qui habite G …. (GRANDCHAMP), commune voisine de VANNES, fut prévenue. Elle prit des vêtements de deuil et fut plainte par tout le voisinage.
Elle se consola cependant de son malheur et accepta, il y a peu de temps, la main d’un prétendant. La voilà donc de nouveau mariée, et elle continua ainsi sa vie un instant désemparée.
Dans un récent échange de grands blessés arriva d’Allemagne, où il était détenu, un homme au bras coupé : c’était le mari.
On juge de sa stupéfaction en apprenant l’histoire. Pour qu’il ne puisse plus porter les armes, les Boches lui avaient tout simplement coupé le bras qu’ils avaient abandonné sur le champ de bataille et avaient fait le blessé prisonnier.
A son retour, le nouveau ménage ne fut pas moins surpris de l’aventure.
Que va-t-il devenir ? Sans doute une nullité de mariage.
Le cas n’est tout de même pas banal et on pourrait donner cette moralité :
Ne désespérons jamais, espérons toujours !
(Source : Le Courrier Breton - n°5 du Dimanche 30.01.1916)

Un second journal relatant l'histoire avait mentionné de même que la "veuve" avait également fait célébrer un office en souvenir de l'époux auquel avaient évidemment participé nombres de voisins et amis.

Et dans le genre "histoires pas très drôles quoique cocasses", il y a aussi celles des Poilus qui revenaient au pays et découvraient qu'après une absence d'un an ou plus, ils étaient "par miracle" devenus "papas" !! - j'ai même un cas de triplés - histoires se concluant de manières plus ou moins heureuses, suivant l'humeur des braves soldats qui en avaient vu d'autres au front :
ainsi l'un d'eux qui tançait vertement son épouse se fit rosser par son beau-père avec l'aide de l'épouse volage et le tout finit au tribunal !

Cordialement
Jean-Yves

Bonsoir Jean Yves

Il faut avouer que c'était monnaie courante pour l'époque !
Le mari laisse sa femme, et comme on dit chez nous,
Qui va à la chasse perd sa place...

C'est surprenant de l'accepter plus quand c'est l'homme qui trompe sa femme que l'inverse.

Après tout, combien de soldat en eu des aventures avec des filles du pays alors qu'ils étaient mariés !

De son côté, la femme fait comme lui et finalement se remarie alors qu'il est déclaré mort ! Elle est dans ses droits légitimes...

A son retour, il est viré car le mariage est annulé, étant déclaré mort, elle devient veuve donc libre de se remarier...
Elle n'a qu'à lui flanquer la porte au nez

Là l'erreur vient d'où surement pas de l'homme ni de la femme mais des administrations

Je ne comprends pas pourquoi il devrait y avoir un jugement....

Elle en a profité quand il avait le dos tourné !

Cordialement
Sylvain

Bonjour à tous,

Ce qui est surprenant dans cette histoire c'est l'absence de courrier de l'amputé !! Et puis le commentaire peu probable...les allemands avaient coupé le bras !!!
Oeuvre de journaliste, il n'y a qu'à lire la presse d'aujourd'hui...
Un exemple ce jour: le minibus ayant heurté l'ours est totalement détruit... alors qu'il n'a qu'une aile froissée (la photo est explicite)....
Néanmoins le document est interessant puisqu'il permet de soulever le problème de la fidélité pendant la guerre... Dans mon 3ème livre j'ai produit une CP d'un prisonnier de guerre qui interroge le maire de la commune sur l'aventure de son épouse qui est "partie" avec un voisin...
Cordialement....
J.Claude

Bonjour à tous !

Je crois que l'infidélité en temps de guerre a dû concerner aussi bien les femmes que les hommes

et même encore aujourd'hui !
Il faut être lucide à l'époque c'était caché...

Cordialement
Sylvain

bonjour Olivier

Concernant cette fiche, je l'ai déjà vu. J'avais contacté en son temps le webmestre de MdH. En principe un dossier deretrait ou d'ajout (réformé 14-18) est en cours au BAVCC, mais aucune nouvelle depuis... affaire à suivre donc

stéphane

Bonjour à tous,

Une perle, dans le même genre



Augustin

Bonjour à tous,
Augustin, on a dit du soldat russe qu'il fallait le tuer deux fois, c'était peut-être pareil pour le tunisien ?

Bernard