Re: IDUNA Goélette française
Publié : mer. janv. 05, 2011 5:58 pm
Bonjour à tous,
IDUNA
Goélette française de 165 tx JB
Aucun renseignement trouvé sur ce petit navire qui ne figure pas dans la liste des voiliers caboteurs de 1914 chez Lacroix.
Pas de nom d'armateur ni de liste d'équipage dans les documents d'archives.
La perte d'IDUNA
Le 26 Octobre 1916, IDUNA est à 50 milles au S 24 W de Start Point et fait route au S 45 E par fraîche brise de NW et mer très forte.
Un sous-marin est aperçu, approche à 30 m et fait signe par pavillon d'avoir à quitter le navire. IDUNA met en panne et son équipage embarque dans le canot. Le commandant du sous-marin fait monter à son bord le capitaine et deux hommes qui seront gardés une heure trente. Le capitaine est interrogé en bon français par le second du sous-marin.
Deux marins allemands munis de deux bombes montent dans le canot et se font conduire à bord d'IDUNA. Ils s'emparent de quelques vivres, puis placent une bombe dans la chambre arrière et une dans le poste avant. Ils regagnent leur bord et les bombes éclatent sept minutes plus tard. IDUNA coule aussitôt.
Aucun renseignement sur la façon dont les naufragés se sont sauvés.
Le sous-marin se dirige ensuite vers un vapeur aperçu à l'horizon.
Description du sous-marin
30 à 35 m de long. Pointu aux extrémités. Kiosque au milieu.
Un canon fixe sur l'avant.
A noter, l'étrave un peu faussée sur bâbord.
Peinture gris clair récente.
Commandant de taille moyenne, bien rasé, 30 à 32 ans. Second avec des cheveux blonds, environ 30 ans. Tous deux en vêtement de cuir.
27 hommes d'équipage, soit en laine bleue, soit en gris de chauffe.
Le sous-marin attaquant
C'était l'UB 19 du KL Walter Gustav BECKER. Ce commandant disparaîtra avec tout son équipage (32 hommes) à bord de l'UB 82, le 17 Avril 1918 dans le nord de l'Irlande.
Quant à l'UB 19, rentré à Zeebrugge, il repartira le 22 Novembre 1916 pour une nouvelle patrouille sous les ordres de l'OL Erich NOODT. Mais il sera coulé le 30 Novembre suivant par le Q-ship PENSHURST à la position 49°56 N et 02°45 W.
Combat entre PENSHURST et UB 19
Voici le vapeur PENSHURST, bateau piège anglais de 1191 t, commandé par le capitaine de frégate Grenfell. Ses autres noms étaient Q 7 ou MANFORD.

Voici l'un de ses canons, dissimulé dans un canot aux flancs rabattables.

Le 30 Novembre 1917, par beau temps et mer calme, il aperçut un sous-marin à 13h50 dans le NW des Casquets. Un hydravion venu de Portland, qui l'avait aussi aperçu, lança une bombe mais sans aucun effet. Grenfell demanda au pilote de se tenir au dessus du sous-marin et de lui signaler la position. Mais l'hydravion eut alors une avarie, tomba à la mer et brisa l'une de ses ailes.

Le PENSHURST vint alors sur lui afin de récupérer le pilote. Ayant croché l'hydravion, il s'apprêtait à le hisser à bord lorsque l'UB 19 commença à le canonner d'une distance de 5500 m. Grenfeel fit alors route lentement, de telle sorte que le sous-marin ne puisse voir l'hydravion qui pendait le long de son flanc. Il le laissa s'approcher, puis stoppa et l'équipage dit « de panique » quitta le vapeur dans deux embarcations.
L'EV Noodt, qui commandait l'UB 19, s'approcha par bâbord, passa tout près du vapeur et s'apprêta à demander les papiers du bord au capitaine qu'il croyait se trouver dans l'un des canots.
A 220 m, alors qu'il n'y avait plus personne au canon de 88 du sous-marin, le PENSHURST ouvrit le feu et tira plus de 80 obus de 12 livres. La distance ridiculement faible ne laissa aucune chance au sous-marin qui ne put ni riposter, ni plonger. Le kiosque et la coque percés de trous, la machine détruite, le sous-marin finit par couler par l'avant. Toutefois, quelques hommes avaient sauté à la mer et furent repêchés aussitôt par les canots du PENSHURST qui étaient tout proches.
Parmi eux l'enseigne Erich Noodt, l'aspirant Bartel, l'ingénieur mécanicien Eigler et 13 marins. Huit hommes avaient péri.
(Source : « Les Q-ships » par Kebble Chatterton Ed. Payot 1928)
Voici un tableau du peintre italien Achille Beltrame montrant l'attaque d'un sous-marin par un Q-ship.

Cdlt
IDUNA
Goélette française de 165 tx JB
Aucun renseignement trouvé sur ce petit navire qui ne figure pas dans la liste des voiliers caboteurs de 1914 chez Lacroix.
Pas de nom d'armateur ni de liste d'équipage dans les documents d'archives.
La perte d'IDUNA
Le 26 Octobre 1916, IDUNA est à 50 milles au S 24 W de Start Point et fait route au S 45 E par fraîche brise de NW et mer très forte.
Un sous-marin est aperçu, approche à 30 m et fait signe par pavillon d'avoir à quitter le navire. IDUNA met en panne et son équipage embarque dans le canot. Le commandant du sous-marin fait monter à son bord le capitaine et deux hommes qui seront gardés une heure trente. Le capitaine est interrogé en bon français par le second du sous-marin.
Deux marins allemands munis de deux bombes montent dans le canot et se font conduire à bord d'IDUNA. Ils s'emparent de quelques vivres, puis placent une bombe dans la chambre arrière et une dans le poste avant. Ils regagnent leur bord et les bombes éclatent sept minutes plus tard. IDUNA coule aussitôt.
Aucun renseignement sur la façon dont les naufragés se sont sauvés.
Le sous-marin se dirige ensuite vers un vapeur aperçu à l'horizon.
Description du sous-marin
30 à 35 m de long. Pointu aux extrémités. Kiosque au milieu.
Un canon fixe sur l'avant.
A noter, l'étrave un peu faussée sur bâbord.
Peinture gris clair récente.
Commandant de taille moyenne, bien rasé, 30 à 32 ans. Second avec des cheveux blonds, environ 30 ans. Tous deux en vêtement de cuir.
27 hommes d'équipage, soit en laine bleue, soit en gris de chauffe.
Le sous-marin attaquant
C'était l'UB 19 du KL Walter Gustav BECKER. Ce commandant disparaîtra avec tout son équipage (32 hommes) à bord de l'UB 82, le 17 Avril 1918 dans le nord de l'Irlande.
Quant à l'UB 19, rentré à Zeebrugge, il repartira le 22 Novembre 1916 pour une nouvelle patrouille sous les ordres de l'OL Erich NOODT. Mais il sera coulé le 30 Novembre suivant par le Q-ship PENSHURST à la position 49°56 N et 02°45 W.
Combat entre PENSHURST et UB 19
Voici le vapeur PENSHURST, bateau piège anglais de 1191 t, commandé par le capitaine de frégate Grenfell. Ses autres noms étaient Q 7 ou MANFORD.

Voici l'un de ses canons, dissimulé dans un canot aux flancs rabattables.

Le 30 Novembre 1917, par beau temps et mer calme, il aperçut un sous-marin à 13h50 dans le NW des Casquets. Un hydravion venu de Portland, qui l'avait aussi aperçu, lança une bombe mais sans aucun effet. Grenfell demanda au pilote de se tenir au dessus du sous-marin et de lui signaler la position. Mais l'hydravion eut alors une avarie, tomba à la mer et brisa l'une de ses ailes.

Le PENSHURST vint alors sur lui afin de récupérer le pilote. Ayant croché l'hydravion, il s'apprêtait à le hisser à bord lorsque l'UB 19 commença à le canonner d'une distance de 5500 m. Grenfeel fit alors route lentement, de telle sorte que le sous-marin ne puisse voir l'hydravion qui pendait le long de son flanc. Il le laissa s'approcher, puis stoppa et l'équipage dit « de panique » quitta le vapeur dans deux embarcations.
L'EV Noodt, qui commandait l'UB 19, s'approcha par bâbord, passa tout près du vapeur et s'apprêta à demander les papiers du bord au capitaine qu'il croyait se trouver dans l'un des canots.
A 220 m, alors qu'il n'y avait plus personne au canon de 88 du sous-marin, le PENSHURST ouvrit le feu et tira plus de 80 obus de 12 livres. La distance ridiculement faible ne laissa aucune chance au sous-marin qui ne put ni riposter, ni plonger. Le kiosque et la coque percés de trous, la machine détruite, le sous-marin finit par couler par l'avant. Toutefois, quelques hommes avaient sauté à la mer et furent repêchés aussitôt par les canots du PENSHURST qui étaient tout proches.
Parmi eux l'enseigne Erich Noodt, l'aspirant Bartel, l'ingénieur mécanicien Eigler et 13 marins. Huit hommes avaient péri.
(Source : « Les Q-ships » par Kebble Chatterton Ed. Payot 1928)
Voici un tableau du peintre italien Achille Beltrame montrant l'attaque d'un sous-marin par un Q-ship.

Cdlt