Re: ESPOIR DU FORGERON Dundee des Sables d'Olonne
Publié : lun. sept. 20, 2010 12:04 pm
Bonjour à tous
ESPOIR DU FORGERON
Dundee de pêche de 26,44 tx, (immatriculé aux Sables d’Olonne semble-t-il)
Armateur Théophile Rondeau
Equipage
BRIQUEVILLE Auguste Patron St Valéry sur Somme (Rescapé)
VERMEULEN Benoit Matelot Les Sables (Disparu) sujet belge
BARRANGER Henri Matelot Les Sables (Rescapé)
BERTHOME Charles Matelot Les Sables (Disparu)
VRIGNAUD Sosthène Novice Les Sables (Disparu)
BARRANGER Elysée Mousse Les Sables (Disparu)
Télégramme du 25 Novembre 1917 de Marine Rochefort à Marine Paris
Dundee ESPOIR DU FORGERON, immatriculé 26044, des Sables d’Olonne, patron Briqueville, a sauté sur une mine le 24 Novembre à 16h35 par environ 46° 28 N et 01°50 W. Quatre hommes disparus dont les deux mousses. Deux survivants , dont le patron, ramenés à terre par dundee CHARLES I.
Note du préfet
Hier vers 16h00, l’équipage de pêche ESPOIR DU FORGERON des Sables d’Olonne, patron Briqueville, en remontant son chalut a ramené une mine accrochée au câble. L’explosion de la mine a fait quatre victimes dont les deux mousses. Le patron Briqueville et le matelot Barranger, légèrement blessés, ont été recueillis par le bateau de pêche CHARLES I.
Rapport du capitaine
Le 5 Décembre 1917, le patron Briqueville, malade et alité, déclare :
« Nous sommes partis de La Rochelle le 22 Novembre à 10h00 du matin. Le 24 à 13h00, nous étions dans les parages des Sables quand nous avons levé notre filet. A 14h00, nous l’avons remis à la mer et à 15h30, nous avons viré de bord et mis le cap au SSW.
Par 46°28’30 N et 01°50’ W, nous avons à nouveau relevé le chalut. A 16h35, comme le filet arrivait le long du bord, nous avons aperçu une mine prise sur le côté gauche du train, soit dans le patin, soit dans la perche. Je fis choquer la fune afin de filer le train par le bout. Mais à une distance de 40 pieds du bateau, la mine explosa et détruisit complètement le navire.
Quelques instants après j’étais à l’eau. Je parvins à atteindre un morceau de bois pour me maintenir car je ne sais pas nager. Mon neveu, Henri Barranger, poussé par la mer, arriva près de moi et, comme la nuit tombait, cria : « Est-ce vous, mon oncle » ?
Je répondis « Oui ».
-« Où sont les autres ? » me demanda-t-il.
-« Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus » répondis-je.
Trois quarts d’heure après, le dundee CHARLES 1er, patron Retureau, passa juste sur le lieu de l’accident. Mon neveu et moi, nous le hélâmes. Il mit son canot à la mer et réussit à nous sauver. La nuit étant complètement tombée, nous ne pouvons dire ce que sont devenus nos camarades. Je suppose qu’ils ont péri dans l’explosion, car nous ne les avons ni vus, ni entendus. »
Nota : Le navire ayant mouillé cette mine ne semble pas avoir été identifié.
Cdlt
ESPOIR DU FORGERON
Dundee de pêche de 26,44 tx, (immatriculé aux Sables d’Olonne semble-t-il)
Armateur Théophile Rondeau
Equipage
BRIQUEVILLE Auguste Patron St Valéry sur Somme (Rescapé)
VERMEULEN Benoit Matelot Les Sables (Disparu) sujet belge
BARRANGER Henri Matelot Les Sables (Rescapé)
BERTHOME Charles Matelot Les Sables (Disparu)
VRIGNAUD Sosthène Novice Les Sables (Disparu)
BARRANGER Elysée Mousse Les Sables (Disparu)
Télégramme du 25 Novembre 1917 de Marine Rochefort à Marine Paris
Dundee ESPOIR DU FORGERON, immatriculé 26044, des Sables d’Olonne, patron Briqueville, a sauté sur une mine le 24 Novembre à 16h35 par environ 46° 28 N et 01°50 W. Quatre hommes disparus dont les deux mousses. Deux survivants , dont le patron, ramenés à terre par dundee CHARLES I.
Note du préfet
Hier vers 16h00, l’équipage de pêche ESPOIR DU FORGERON des Sables d’Olonne, patron Briqueville, en remontant son chalut a ramené une mine accrochée au câble. L’explosion de la mine a fait quatre victimes dont les deux mousses. Le patron Briqueville et le matelot Barranger, légèrement blessés, ont été recueillis par le bateau de pêche CHARLES I.
Rapport du capitaine
Le 5 Décembre 1917, le patron Briqueville, malade et alité, déclare :
« Nous sommes partis de La Rochelle le 22 Novembre à 10h00 du matin. Le 24 à 13h00, nous étions dans les parages des Sables quand nous avons levé notre filet. A 14h00, nous l’avons remis à la mer et à 15h30, nous avons viré de bord et mis le cap au SSW.
Par 46°28’30 N et 01°50’ W, nous avons à nouveau relevé le chalut. A 16h35, comme le filet arrivait le long du bord, nous avons aperçu une mine prise sur le côté gauche du train, soit dans le patin, soit dans la perche. Je fis choquer la fune afin de filer le train par le bout. Mais à une distance de 40 pieds du bateau, la mine explosa et détruisit complètement le navire.
Quelques instants après j’étais à l’eau. Je parvins à atteindre un morceau de bois pour me maintenir car je ne sais pas nager. Mon neveu, Henri Barranger, poussé par la mer, arriva près de moi et, comme la nuit tombait, cria : « Est-ce vous, mon oncle » ?
Je répondis « Oui ».
-« Où sont les autres ? » me demanda-t-il.
-« Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus » répondis-je.
Trois quarts d’heure après, le dundee CHARLES 1er, patron Retureau, passa juste sur le lieu de l’accident. Mon neveu et moi, nous le hélâmes. Il mit son canot à la mer et réussit à nous sauver. La nuit étant complètement tombée, nous ne pouvons dire ce que sont devenus nos camarades. Je suppose qu’ils ont péri dans l’explosion, car nous ne les avons ni vus, ni entendus. »
Nota : Le navire ayant mouillé cette mine ne semble pas avoir été identifié.
Cdlt