Bonjour à toutes et à tous,
Article du Bulletin des Armées N°108 du dimanche 20 au mercredi 23 juin 1915:
Le navire allemand Laciez, capturé dans les mers de Chine au début des hostilités, a été ramené de Saïgon à Toulon le 12 juin sous le commandement du lieutenant de vaisseau de réserve Quesnelain.
Quelqu'un aurait des informations sur ce navire ?
Cordialement
Dominique
AISNE - Transport - Ancien C. Ferd. Laeisz - Navire allemand capturé
Re: AISNE - Transport - Ancien C. Ferd. Laeisz - Navire allemand capturé
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
Re: AISNE - Transport - Ancien C. Ferd. Laeisz - Navire allemand capturé
Donjour Dominique
Rien trouvé à ce nom. Orthographe ?
Par contre il y a un allemand du nom de LACHS qui est un petit vapeur de 270 grt transport passagers construit en 1889. Aurait-il servi à Tsingtao où la Marine impériale entretenait une base ? Pas d'autres infos à ce stade.
Amts
Yves
Rien trouvé à ce nom. Orthographe ?
Par contre il y a un allemand du nom de LACHS qui est un petit vapeur de 270 grt transport passagers construit en 1889. Aurait-il servi à Tsingtao où la Marine impériale entretenait une base ? Pas d'autres infos à ce stade.
Amts
Yves
www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
Re: AISNE - Transport - Ancien C. Ferd. Laeisz - Navire allemand capturé
"C. Ferd. Laeisz", Hamburg-Amerika Linie, Hamburg. Construit 1900-01, 4931 tjb.
Saisi par le croiseur "Dupleix" 20.08.1914 sur 34°38' N/121°21' E. Devenu "Aisne".
Saisi par le croiseur "Dupleix" 20.08.1914 sur 34°38' N/121°21' E. Devenu "Aisne".
Re: AISNE - Transport - Ancien C. Ferd. Laeisz - Navire allemand capturé
En août 1914, le Dupeix est à Hong Kong, sous les ordres du commandant Daveluy. Il est mis sous les ordres de l'amiral britannique Jerram. Voici des extraits des éléments racontés par le futur amiral Daveluy, à propos de la prise du cargo allemand Ferd. Laeisz.
"J'établis la croisière du Dupleix à 120 milles de Tsing-Tao sur une ligne assez courte barrant la route de l'Océanie...Effectivement, le 21, au moment où le jour se lève, nous apercevons par tribord un vapeur que nous prenons en chasse et que nous regagnons facilement ; dans le lointain, on aperçoit un autre vapeur qui s'éloigne dans le sud-est. Le premier vapeur ne fait pas de manières : il stoppe et hisse son pavillon. C'est un Allemand qui essayait de forcer le blocus...Le Sénégambia est chargé de 4000 t de charbon, l'une de ses cales est pleine de vivres et il a trente-trois boeufs sur le pont...Aussitôt le comissaire nous signale à bras qu'un gros vapeur de la Hambourg America Line a passé sur l'avant du cargo et que, au moment ou celui-ci a stoppé, il venait à peine de disparaître...Il est dix heures, la chasse commence...Sur le coup de 10 h 45, on aperçoit un soupçon de fumée...A 14 000 m on envoie un coup de canon qui n'a pas la prétention d'atteindre le vapeur ; mais il verra la gerbe et se dira qu'il ne faut pas badiner. L'effet est immédiat, il stoppe. Nous hissons nos couleurs ; il hésite, puis, il hisse les siennes. C'est bien l'Allemand qui a passé par maille ce matin : un magnifique cargo de 8 000 tonnes, le Ferd.Laeisz. Il y a sur le couronnement un petit échafaudage à hauteur du nom qui est déjà à moitié effacé : notre arrivée a interrompu le maquillage du nom. L'équipage de prise, sous le commandement d'un enseigne de vaisseau et d'un aspirant, est tout prêt. Il se rend à bord avec le commissaire qui nous signale que la prise a 4 000 tonnes de charbon et une cale pleine de vivres ; il est aussi censé se diriger sur Macassar, comme la première prise. Parfait ! C'est encore un bâtiment de ravitaillement pour les croiseurs allemands. Il est 14 heures lorsque les opérations d'amarinage sont terminées et que la prise se met en marche."
Amiral Daveluy, Réminiscences, tome 2, Economica, 1991. Commandant du Dupleix, comme CV, d'octobre 1912 à décembre 1914
"J'établis la croisière du Dupleix à 120 milles de Tsing-Tao sur une ligne assez courte barrant la route de l'Océanie...Effectivement, le 21, au moment où le jour se lève, nous apercevons par tribord un vapeur que nous prenons en chasse et que nous regagnons facilement ; dans le lointain, on aperçoit un autre vapeur qui s'éloigne dans le sud-est. Le premier vapeur ne fait pas de manières : il stoppe et hisse son pavillon. C'est un Allemand qui essayait de forcer le blocus...Le Sénégambia est chargé de 4000 t de charbon, l'une de ses cales est pleine de vivres et il a trente-trois boeufs sur le pont...Aussitôt le comissaire nous signale à bras qu'un gros vapeur de la Hambourg America Line a passé sur l'avant du cargo et que, au moment ou celui-ci a stoppé, il venait à peine de disparaître...Il est dix heures, la chasse commence...Sur le coup de 10 h 45, on aperçoit un soupçon de fumée...A 14 000 m on envoie un coup de canon qui n'a pas la prétention d'atteindre le vapeur ; mais il verra la gerbe et se dira qu'il ne faut pas badiner. L'effet est immédiat, il stoppe. Nous hissons nos couleurs ; il hésite, puis, il hisse les siennes. C'est bien l'Allemand qui a passé par maille ce matin : un magnifique cargo de 8 000 tonnes, le Ferd.Laeisz. Il y a sur le couronnement un petit échafaudage à hauteur du nom qui est déjà à moitié effacé : notre arrivée a interrompu le maquillage du nom. L'équipage de prise, sous le commandement d'un enseigne de vaisseau et d'un aspirant, est tout prêt. Il se rend à bord avec le commissaire qui nous signale que la prise a 4 000 tonnes de charbon et une cale pleine de vivres ; il est aussi censé se diriger sur Macassar, comme la première prise. Parfait ! C'est encore un bâtiment de ravitaillement pour les croiseurs allemands. Il est 14 heures lorsque les opérations d'amarinage sont terminées et que la prise se met en marche."
Amiral Daveluy, Réminiscences, tome 2, Economica, 1991. Commandant du Dupleix, comme CV, d'octobre 1912 à décembre 1914
Memgam
Re: AISNE - Transport - Ancien C. Ferd. Laeisz - Navire allemand capturé
Ferdinand Laeisz (1801-1887) a été l'armateur fondateur de l'armement F. Laeisz, surnommé la "P" ligne, parce que la plupart de ces navires portaient un nom commençant par P tels les cinq-mâts Potosi et Preussen, les quatre-mâts Passat (musée à Kiel), Peking (musée à New York), Pommern (musée à Marieham) et Padua qui navigue encore sous pavillon russe avec le nom de Krusenstern. Les navires à voiles de l'armement ont été spécialisés dans le nitrate du Chili et ont côtoyé les voiliers d'Antoine-Dominique Bordes, tel le cinq-mâts France I et les quatre-mâts, Nord, Atlantique, etc. L'armement P a quasiment perdu toute sa flotte pendant la guerre de 1914-1918, par destruction et surtout confisquation. Un certain nombre ont d'ailleurs pu être rachetés après le conflit.
Sources : Basil Lubbock, The nitrate clippers, Brown, Son & Ferguson, 1932.
Jürgen Meyer, Hamburg Segelschiffe, 1795-1945, Egon Heinemann, 1971.
Sources : Basil Lubbock, The nitrate clippers, Brown, Son & Ferguson, 1932.
Jürgen Meyer, Hamburg Segelschiffe, 1795-1945, Egon Heinemann, 1971.
Memgam
Re: AISNE - Transport - Ancien C. Ferd. Laeisz - Navire allemand capturé
Merci, Memgam, mais le bateau "C. Ferd. Laeisz" était nommé pour le fils Carl Ferdinand Laeisz:
http://de.wikipedia.org/wiki/Carl_Ferdinand_Laeisz
http://de.wikipedia.org/wiki/Carl_Ferdinand_Laeisz
Re: AISNE - Transport - Ancien C. Ferd. Laeisz - Navire allemand capturé
Exact Kgvm, Ferdinand Laeisz (1801-1887) est le fondateur, Carl Laeisz (1828-1901) est son fils unique entré dans l'entreprise en 1850, Carl Ferdinand Laeisz (1853-1900) est le petit-fils, entré dans l'entreprise en 1879. Donc, les trois générations se sont côtoyées dans l'entreprise de 1879 à 1887. A la mort de Carl Ferdinand, ses deux fils étaient mineurs et seul Erich Ferdinand entrera plus tard dans l'entreprise. (Jürgen Meyer, opus cité).
Memgam
Re: AISNE - Transport - Ancien C. Ferd. Laeisz - Navire allemand capturé
Bonjour à toutes et à tous,
J'ai renommé le sujet suite aux informations fournies
En mars 1915 l'Aisne était commandé par le lieutenant de vaisseau Legendre et au début 1917 par le lieutenant de vaisseau Georges Perdraut (Source Journal de bord de l'Aisne - Cote SS Y 17 - Mémoire des hommes)
Cordialement
Dominique
J'ai renommé le sujet suite aux informations fournies
En mars 1915 l'Aisne était commandé par le lieutenant de vaisseau Legendre et au début 1917 par le lieutenant de vaisseau Georges Perdraut (Source Journal de bord de l'Aisne - Cote SS Y 17 - Mémoire des hommes)
Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]