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Bonjour à tous,
■ Le capitaine du chalutier Damier avant guerre.
— LE PLUARD Théodore Émile, né le 5 septembre 1869 à l’Île-aux-Moine
(Morbihan) (Registre des actes de naissance de la commune de l’Île-aux-Moines, Année 1869, f° 7, acte n° 24) et décédé le ... à ...
(...).
Fils de
Mathurin Marie LE PLUARD, né vers 1817 à l’Île-aux-Moines et décédé le 7 février 1870 à Vannes
(Morbihan) (Registre des actes de décès de la ville de Vannes, Année 1870, f° 11, acte n° 75), maître au cabotage, et de
Barbe LE ROHELLEC, née vers 1828 à Arradon
(Morbihan) et décédée le 25 août 1896 à l’Île-aux-Moine
(Registre des actes de décès de la commune de l’Île-aux-Moines, Année 1895, f° 7, acte n° 20), «
ménagère ».
Époux de
Marie Séraphine RIO, née le 16 septembre 1879 à l’Île-aux-Moines et décédée le ... à ...
(...), avec laquelle il avait contracté mariage à l’Île-aux-Moine, le 20 février 1900
(Registre des actes de mariage de la commune de l’Île-aux-Moines, Année 1900, f° 2, acte n° 2). Fille de
Thomas Eugène RIO, né le 11 juin 1848 à Île-aux-Moines, disparu en mer le 10 juillet 1885 à bord de la goélette
Georges-et-Marie qu'il commandait, abordée en Espagne par le vapeur britannique
Dodona, maître au cabotage inscrit à Vannes, f° 143
(Registre des actes de décès de la commune de l’Île-aux-Moines, Année 1887, f° 4, acte n° 10), et de
Joséphine Marie CRÉQUER.
Carrière
Par décision du Ministre de la Marine en date du 5 avril 1895
(J.O. 9 avr. 1895, p. 1.970), lui est conféré le brevet de maître au cabotage. Inscrit à Vannes, n° 543.
Par décision du Sous-secrétaire d’État à la Marine en date du 13 juin 1913
(J.O. 18 juin 1913, p. 5.234), félicité pour la bonne tenue des postes d’équipage du chalutier
Damier, dont il exerçait alors le commandement.
En Février 1915, réquisitionné à La Rochelle avec son bâtiment – qui fut alors renommé
Damier-II –, et intégré à son bord avec le grade de second maître de manœuvre.
Par lettre du 14 janvier 1916, sollicite du lieutenant de vaisseau
Maurice BONGRAIN, commandant le
1er Groupe de chalutiers des Dardanelles à bord du chalutier
Richelieu, la faveur de débarquer, soit pour «
renvoi dans [son]
dépôt », soit pour «
suivre [sa]
classe ».
Commandant,
Le 2e maître de manœuvre Le Pluard a l’honneur de solliciter de votre haute bienveillance de vouloir bien transmettre par la voie hiérarchique ma demande de renvoi dans mon dépôt ou de suivre ma classe. Réquisitionné comme capitaine du Damier, que je commandais depuis trois ans, et ayant été successivement remplacé dans les différentes fonctions que j’occupais sans qu’aucun motif ait pu donner lieu à cette déchéance, je croirais être plus utile à mon pays en naviguant officier ou commandant au commerce et travaillant pour la vie économique de la France que de d’occuper un poste en 3e à bord d’un chalutier, où je serai facilement remplacé par un 2e maître de manœuvre de l’État plus spécialisé et plus capable que moi pour occuper ces fonctions. D’autre part, faisant partie de la classe 1889 et par anticipation de la classe 1888, comme père de famille de quatre enfants vivants, je crois pouvoir bénéficier, comme mes collègues de l’armée de terre, des privilèges accordés aux réservistes de ma catégorie. Ne percevant, Commandant, qu’une solde infime de 120 fr. sans allocation de famille (catégorie des sous-officiers mariniers de 0 à 5 ans) ou cette soi-disant solde commerciale qui n’a pas reçu (en ce qui me concerne) toute son application, il me devient difficile d’assurer l’existence des miens et de remplir mon devoir de père de famille que j’ai toujours considéré comme une chose sacrée. Le Commandant Du Vignaux, qui avait
bien daigné m’honorer d’une visite à Fécamp (lorsque j’avais été sollicité par les armateurs de ce port pour prendre en commandement leurs voiliers immobilisés par suite de la guerre) m’avait convaincu que ma présence à bord était presque indispensable en ma qualité d’ancien capitaine du navire et connaissant mieux que tout autre sa manœuvre. Il semblerait aujourd’hui, Commandant, que ces considérations ont cessé d’exister, par suite de cette descente successive à des emplois inférieurs, malgré mes efforts constants pour maintenir en bonne tenue et le navire et le matériel que les armateurs m’avaient confiés. Les inscrits maritimes n’ayant été mobilisés qu’au dessous de 45 ans, et croyant que ma réquisition doit cesser en même temps que mon changement d’emploi, je vous demande respectueusement, Commandant, à suivre ma classe.
Dans l’espoir que vous voudrez bien accueillir et transmettre favorablement ma demande, je vous prie, Commandant, de me croire respectueusement,
Votre très humble et très dévoué serviteur,
[Chalutier Richelieu – alors commandé par le lieutenant de vaisseau Maurice BONGRAIN –, Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment : Service historique de la défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 442, p. num. 345 et 346.].
Par décision du Sous-secrétaire d’État des Ports, de la Marine marchande et des Pêches en date du 7 mars 1922
(J.O. 9 mars 1922, p. 2.712), félicité pour la bonne tenue des postes d’équipage et le bon entretien des machines du chalutier
Harle, dont il exerçait alors le commandement.
Médaille d’honneur des marins du commerce
(Déc. min. 10 janv. 1927, J.O. 16 janv. 1927, p. 647 et 650).