Re: PROLETAIRE Dundee de Marseille
Publié : mer. juil. 28, 2010 5:01 pm
Bonjour à tous,
PROLETAIRE
Dundee de 101 tx JB 82 tx JN
Immatriculé à Marseille
Armateur : Société Générale pour la fabrication de dynamite
Bd Haussmann PARIS
Gérant : Société Commerciale de Port Saint Louis du Rhône
1 Place Sadi Carnot Marseille
Liste d’équipage
GROVEL Joseph Capitaine Paimpol
PRIEUR Jean Matelot Bordeaux
CONTI Jean Matelot Audierne
SAAD Ben Mohamed Matelot Tunis
KERVEREC Jean Matelot Paimpol
MORNAND Charles Novice Marseille
La perte de PROLETAIRE
Le dundee a quitté Paulilles le 30 Août 1917 à destination d’Alger et Philippeville avec un chargement de 70 tonnes de cheddite réparties dans 3298 caisses.
(Nota : Paulilles est un petit mouillage situé dans une anse, sous le cap Béar, au sud de Port Vendres.)
N’ayant reçu aucune instruction des autorités maritimes, le capitaine a décidé de suivre une route qu’il pense, par oui-dire, être patrouillée.
Le 5 Septembre à 16h00, il se trouve par 37° 53 N et 5°22 W quand l’homme de barre aperçoit à environ trois milles sur l’avant un navire qui est tout d’abord identifié comme brick goélette.
Mer belle. Bonne visibilité. Route au SW à 1 nœud.
A 17h30, ce voilier ouvre le feu, ce qui le fait reconnaître comme étant un sous-marin. Après six coups de canon, craignant d’être atteint par les obus suivants, le capitaine fait mettre le canot à la mer et évacuer. Il jette à la mer le pavillon national, lesté d’une gueuse.
Le sous-marin vient accoster le canot et un officier interroge le capitaine en bon français. Il prend les papiers et lui ordonne de faire route vers la côte.
Le sous-marin s’approche du dundee et met un canot à la mer. Une demi-heure plus tard, le canot s’éloigne et revient vers le sous-marin. Une explosion se produit dix minutes après et le voilier coule.
S’estimant à 70 milles dans le N48W de Bougaroni, le capitaine Grovel met cap au sud et, après 36 heures de nage sans interruption, débarque avec ses cinq hommes à Djidjelli le 7 Septembre à 07h00, sans avoir rencontré de navires.
Dans son rapport, le capitaine estime que les navires qui prennent de la cheddite à Paulilles sont signalés aux Allemands par les travailleurs étrangers, notamment espagnols.
Il signale l’attitude remarquable, le sang-froid et l’abnégation de son équipage qui a suivi ses ordres à la lettre et sans paniquer. Pourtant, la nature de la cargaison n’était pas de nature à rassurer et six obus étaient déjà passés au dessus de leurs têtes.
PROLETAIRE avait déjà été canonné sur les côtes d’Espagne. Le matelot Prieur était déjà embarqué à bord et en ces deux occasions, sa conduite et sa présence d’esprit ont été exemplaires. De même, celles du matelot Conti.
Description du sous-marin
60 m de longueur
2 canons à grande volée, d’environ 120 mm sur plateformes à éclipse
Kiosque peu élevé.
Antenne TSF. Mât couché, recouvert d’une bâche
Conclusions de la commission d’enquête
N’étant pas armé, le capitaine Grovel ne pouvait sauver son navire. Il n’a pas démérité et demeure apte à recevoir un autre commandement.
Le sous-marin attaquant
C’était l’U 63 du KL Heinrich METZGER.
Ce sous-marin aura coulé de nombreux navires dont les grands vapeurs français MAGELLAN, SINAÏ et HIMALAYA.
Le cdt Metzger commandera successivement U 47, U 63, U 39 et U 163 et aura coulé 26 navires pendant toute la guerre.
Cdlt
PROLETAIRE
Dundee de 101 tx JB 82 tx JN
Immatriculé à Marseille
Armateur : Société Générale pour la fabrication de dynamite
Bd Haussmann PARIS
Gérant : Société Commerciale de Port Saint Louis du Rhône
1 Place Sadi Carnot Marseille
Liste d’équipage
GROVEL Joseph Capitaine Paimpol
PRIEUR Jean Matelot Bordeaux
CONTI Jean Matelot Audierne
SAAD Ben Mohamed Matelot Tunis
KERVEREC Jean Matelot Paimpol
MORNAND Charles Novice Marseille
La perte de PROLETAIRE
Le dundee a quitté Paulilles le 30 Août 1917 à destination d’Alger et Philippeville avec un chargement de 70 tonnes de cheddite réparties dans 3298 caisses.
(Nota : Paulilles est un petit mouillage situé dans une anse, sous le cap Béar, au sud de Port Vendres.)
N’ayant reçu aucune instruction des autorités maritimes, le capitaine a décidé de suivre une route qu’il pense, par oui-dire, être patrouillée.
Le 5 Septembre à 16h00, il se trouve par 37° 53 N et 5°22 W quand l’homme de barre aperçoit à environ trois milles sur l’avant un navire qui est tout d’abord identifié comme brick goélette.
Mer belle. Bonne visibilité. Route au SW à 1 nœud.
A 17h30, ce voilier ouvre le feu, ce qui le fait reconnaître comme étant un sous-marin. Après six coups de canon, craignant d’être atteint par les obus suivants, le capitaine fait mettre le canot à la mer et évacuer. Il jette à la mer le pavillon national, lesté d’une gueuse.
Le sous-marin vient accoster le canot et un officier interroge le capitaine en bon français. Il prend les papiers et lui ordonne de faire route vers la côte.
Le sous-marin s’approche du dundee et met un canot à la mer. Une demi-heure plus tard, le canot s’éloigne et revient vers le sous-marin. Une explosion se produit dix minutes après et le voilier coule.
S’estimant à 70 milles dans le N48W de Bougaroni, le capitaine Grovel met cap au sud et, après 36 heures de nage sans interruption, débarque avec ses cinq hommes à Djidjelli le 7 Septembre à 07h00, sans avoir rencontré de navires.
Dans son rapport, le capitaine estime que les navires qui prennent de la cheddite à Paulilles sont signalés aux Allemands par les travailleurs étrangers, notamment espagnols.
Il signale l’attitude remarquable, le sang-froid et l’abnégation de son équipage qui a suivi ses ordres à la lettre et sans paniquer. Pourtant, la nature de la cargaison n’était pas de nature à rassurer et six obus étaient déjà passés au dessus de leurs têtes.
PROLETAIRE avait déjà été canonné sur les côtes d’Espagne. Le matelot Prieur était déjà embarqué à bord et en ces deux occasions, sa conduite et sa présence d’esprit ont été exemplaires. De même, celles du matelot Conti.
Description du sous-marin
60 m de longueur
2 canons à grande volée, d’environ 120 mm sur plateformes à éclipse
Kiosque peu élevé.
Antenne TSF. Mât couché, recouvert d’une bâche
Conclusions de la commission d’enquête
N’étant pas armé, le capitaine Grovel ne pouvait sauver son navire. Il n’a pas démérité et demeure apte à recevoir un autre commandement.
Le sous-marin attaquant
C’était l’U 63 du KL Heinrich METZGER.
Ce sous-marin aura coulé de nombreux navires dont les grands vapeurs français MAGELLAN, SINAÏ et HIMALAYA.
Le cdt Metzger commandera successivement U 47, U 63, U 39 et U 163 et aura coulé 26 navires pendant toute la guerre.
Cdlt