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Bonjour à tous,
L’armateur du chalutier Gaulois
— ALTAZIN Émile Édouard Louis, né le 9 janvier 1858 à Boulogne-sur-Mer
(Pas-de-Calais) et décédé le 9 juin 1926 à Saint-Étienne-au-Mont
(– d° –).
• Fils de Victor Jacques ALTAZIN, né le 26 juillet 1822 à Boulogne-sur-Mer, écoreur [
boulanger (en 1843) ; armateur (en 1882)], et de
Jacqueline LOBEZ, née le 28 décembre 1823 à Boulogne-sur-Mer, sans profession ; époux ayant contracté mariage à Boulogne-sur-Mer, le 13 septembre 1843
(Registre des actes de mariage de la ville de Boulogne-sur-Mer, Année 1843, f° 77, acte n° 152 – Registre des actes de naissance de la ville de Boulogne-sur-Mer, Année 1858, f° 7, acte n° 37).
• Époux en premières noces de Jeanne Marie PÉTYT, née le 24 octobre 1863 à Boulogne-sur-Mer, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette ville, le 9 juin 1882
(Registre des actes de mariage de la ville de Boulogne-sur-Mer, Année 1882, f° 87, acte n° 171). Union dissoute par un jugement du Tribunal civil de première instance de Boulogne-sur-Mer en date du ... .
Fille d’
Anatole Louis Armand PÉTYT, né vers 1831, négociant, et de
Geneviève ALTAZIN, née vers 1836, sans profession, son épouse
(Registre des actes de naissance de la ville de Boulogne-sur-Mer, Année 1863, f° 172, acte n° 1.023).
• Époux en secondes noces de Marie Adolphine JOLLY, née le 11 mars 1890 à Boulogne-sur-Mer
(Registre des actes de naissance de la ville de Boulogne-sur-Mer, Année 1890, f° 37, acte n° 216) et décédée le 11 juillet 1961 à Paris
(XVe Arr.), avec laquelle il avait contracté mariage à Boulogne-sur-Mer, le 12 décembre 1917
(Ibid.).
Nota. : Dénommé «
ALTAZIN-PÉTYT » dans un arrêt de la Chambre civile de la Cour de cassation du 2 février 1897,
Société des chemins de fer économiques du Nord (Bull. civ. 1897, n° 13, p. 23).
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— Juge au Tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer
(en 1899 et 1900) ; vice-président en 1920.
— Par décret du Président de la République en date du 11 novembre 1899
(J.O. 14 nov. 1899, p. 7.389), nommé dans les fonctions de conseiller du commerce extérieur de la France. Par décret du Président de la République en date du 26 novembre 1908
(J.O. 28 nov. 1908, p. 8.052), renouvelé dans ces fonctions pour cinq nouvelles années.
— Vice-président de la
Société de secours mutuels « Entre les marins », de Boulogne-sur-Mer, à compter de l’an 1900.
— Trésorier de la
Société boulonnaise de secours aux familles des marins naufragés du quartier maritime de Boulogne-sur-Mer à partir de 1905.
— Président du conseil d’administration de la
Société de l’école de pêche (11 nov. 1899~20 nov. 1908).
— Secrétaire, puis président du
Syndicat des armateurs de Boulogne.
— Membre, puis vice-président de la
Chambre de commerce de Boulogne-sur-Mer.
— Nommé membre du
Conseil supérieur des pêches maritimes le 8 août 1919.
— Par arrêté du Commissaire aux transports maritimes en date du 13 mars 1919
(J.O. 14 mars 1919, p. 2.711 ; Erratum J.O. 16 mars 1919, p. 2.781), nommé membre du conseil d’administration de l’
Office scientifique et technique des pêches maritimes, fonctions renouvelées par un arrêté du Sous-secrétaire d’État chargé des Ports, de la Marine marchande et des Pêches en date du 27 avril 1922
(J.O. 27 avr. 1922, p. 4.372). Vice-président de cette instance collégiale le 22 mars 1919
Distinctions
— Par décret du Président de la République en date du 20 mai 1903
(J.O. 21 mai 1903, p. 3.268 et 3.269), nommé chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur au titre du Ministère des Colonies dans les termes suivants :
«
Altazin (Émile-Louis-Édouard), armateur ; 25 ans de pratique industrielle. Vice-président du comité d’organisation des classes 32, 33 et 34 et exposant hors concours, classe 33. Services exceptionnels rendus à l’occasion de l’exposition de Hanoï. » [En qualité de membre des comités et exposant hors-concours de l’Exposition d’Hanoï en 1903.]
— Par décret du Président de la République en date du 14 juillet 1910
(J.O. 2 août 1910, p. 6.645 et 6.677), honoré de la Médaille de bronze de la Mutualité en sa qualité de Vice-président de la
Société de secours mutuels « Entre les marins ».
— Par décret du Président de la République en date du 31 juillet 1914
(J.O. 6 août 1914, p. 7.151 et 7.186), honoré de la Médaille d’argent de la Mutualité en cette même qualité.
— Par décret du Président de la République en date du 20 octobre 1920
(J.O. 22 oct. 1920, p. 16.231), promu au grade d’officier dans l’Ordre de la Légion (contingent exceptionnel) dans les termes suivants :
«
M. Altazin (Émile-Louis-Édouard), armateur à la pêche, vice-président de la chambre de commerce de Boulogne-sur-Mer. Chevalier du 20 mai 1903. N’a jamais quitté Boulogne pendant les hostilités afin de coopérer aux travaux de la Chambre de commerce et au développement de la pêche. Homme d’une rare énergie, a dirigé les travaux très importants et délicats avec une grande compétence. Durant toute la guerre, par son travail et sa valeur personnelle, a apporté le concours le plus précieux aux autorités maritimes de Boulogne-sur-Mer. »
Note produite le 13 octobre 1920 par le Ministre des Travaux publics à l’appui du projet de décret de nomination [extrait]
(Base Léonore, Dossier n° 19800035/0214/28138)
«
Détail sur les services extraordinaires rendu par le candidat pendant les hostilités.
N’a jamais quitté Boulogne pendant les hostilités afin de coopérer aux travaux de la Chambre de commerce et afin de développer la pêche, comme Président du Syndicat des armateurs.
En Août 1914, a rempli les fonctions de membre de la 54e Commission de réquisition. Le 3 septembre 1914, l’administration de la Marine et l’administration militaire ayant évacué le port de Boulogne, en raison des événements militaires, M. Émile ALTRAZIN fut chargé, par le Ministère de la Marine, de faire évacuer le port de Boulogne par tous les bateaux qui étaient dans le port. Cet ordre lui fut donné par le télégramme suivant :
" Lieutenant de vaisseau
Rocher à Monsieur
Émile Altrazin, Président du Comité des armateurs.
Suivant télégramme reçu du Ministre de la Marine, et après entente avec la Marine anglaise, il a été jugé indispensable de faire évacuer du port de Boulogne tous les bâtiments de toute nature qui s’y trouvent, voiliers et vapeurs.
Calais, 3 septembre 1914.
Le Lieutenant de vaisseau, pour le Commandant de la Marine à Calais,
Rocher. "
Tous les bâtiments étant désarmés sans aucun gréement à bord et sans équipage, grâce aux mesures prises par M. Émile Altrazin, le réarmement a été fait dans les 24 heures et tous les bateaux ont été évacués le lendemain, une partie dans les ports français, une autre dans les ports anglais.
A la suite de cette évacuation, l’Amirauté anglaise voulait embouteiller le port de Boulogne en faisant couler une dragueuse à l’entrée. Grâce aux observations présentées par M. Émile Altrazin, qui prévoyait les services que le port pourrait rendre par la suite aux troupes anglaises, il fut décidé que l’embouteillage immédiat n’aurait pas lieu, mais que toutes les mesures seraient prises pour le faire en l’espace d’une heure, en cas d’entrée des troupes ennemies.
Octobre 1914. – La pêche au hareng étant interdite, et les armateurs ayant renoncé d’ailleurs à cette pêche dans la crainte des sous-marins, grâce aux démarches faites par M. Émile Altrazin auprès de M. Augagneur, Ministre de la Marine et de l’Amiral, commandant la Région du Nord, après autorisation, il a décidé ses collègues à reprendre la pêche, ce qui a rendu les plus grands services à l’alimentation du pays.
20 avril 1915. – Désigné comme Président de la Commission d’appel (spécialité des toiles).
Décembre 1915. – Désigné par le Sous-secrétaire d’État de la Marine marchande comme membre de la Commission chargée d’étudier les questions soulevées pour la réglementation de la réquisition des navires, chalutiers et bateaux de pêche.
4 février 1916. – Nommé membre de la Commission chargée de vérifier le bien-fondé des prix pratiqués pour le charbon.
Mai 1916. – Sur proposition faite par M. Émile Altrazin à la Chambre de commerce, et après avis du Ministre de la Guerre, une Conférence interministérielle présidée par M. l’Amiral Ronarc’h et dont fait partie M. Émile Altrazin établi à Boulogne un programme prévoyant les mesures à prendre pour l’évacuation éventuelle du matériel industriel et des stocks existant dans les régions de Boulogne, Calais et Dunkerque. »
V. Base Léonore —> http://www.culture.gouv.fr/LH/LH140/PG/ ... 408554.htm