Re: MARIE - PIERRE Goélette
Publié : ven. mars 19, 2010 5:57 pm
MARIE – PIERRE
Goélette de 125 txJN armée à Saint Servan.
Armateur : Mr. ESNAULT de Cancale
Capitaine : Georges CONSTANT Capitaine au Cabotage
6 hommes d’équipage
La perte de MARIE-PIERRE
Rapport du capitaine
Quitte Bayonne le 24 Décembre 1916 avec un chargement de poteaux de mines pour Swansea.
Largué le remorqueur ADOUR à 15h30 à 2 milles au large.
Le 25 Décembre à 02h00, le vent mollit et la mer devient calme. A 12h00, le point effectué place le navire par 44°33’ N et 03°10 W.
A 15h00, un sous-marin est aperçu à 2 milles et hisse le signal « AB » (Abandonnez le navire). L’équipage embarque dans les canots et le sous-marin vient à 50 m sur tribord. Le commandant donne l’ordre de prendre pour trois jours de vivres. Puis le capitaine est appelé sur le sous-marin où on lui confisque les papiers du bord.
Quatre Allemands se rendent avec son canot sur le MARIE-PIERRE qu’ils pillent.
Le Commandant dit au capitaine Constant :
« Vous voyez ce petit vapeur. C’est une prise de guerre. Allez dessus avec vos hommes. Il y a un commandant allemand auquel vous devrez obéir, sous peine d’être tués. »
Ce vapeur était le GOULFAR. A 17h00 la goélette est incendiée, mais on ne la voit pas couler, le GOULFAR ayant mis le cap au NW.
26/12 Prisonniers à bord du GOULFAR
27/12 Le sous-marin coule le vapeur anglais AISLABY dont l’équipage vient nous rejoindre sur le GOULFAR.
A 13h00, le commandant allemand du GOULFAR fait mettre les embarcations à la mer et les remorque jusqu’à 4 milles de terre. Puis il fait embarquer les prisonniers dans ces canots.
Nous faisons route sur la terre et entrons à 15h30 dans le port de Saint Cyprien où nous sommes très bien reçus par les autorités et la population.
Notes de l’officier enquêteur
Le commandant du sous-marin parlait bien français. Il a demandé au capitaine Constant s’il y avait d’autres navires à Bayonne (réponse : non) et si d’autres navires étaient sortis en même temps que lui.
L’officier qui commandait le GOULFAR venait de la Marine Marchande. Il a parlé avec le capitaine Constant dans un mélange de français, anglais et allemand.
Il lui a dit qu’il ne pensait pas que la guerre finirait en 1917, à cause des Anglais. Il lui a montré une liste de navires que le sous-marin aurait déjà coulés. Il lui a dit qu’ils avaient déjà débarqué une centaine d’hommes à Corcubion, provenant de navires coulés. Il a déclaré toucher une petite prime à chaque plongée du sous-marin, et se désolait de toutes ces plongées manquées pendant qu’il restait sur le GOULFAR. Il a un peu médit des officiers de la marine militaire allemande.
L’officier et les hommes embarqués sur le GOULFAR étaient vêtus de cuir souple et portaient des bottes.
Les renseignements donnés sur le sous-marin sont les mêmes que ceux donnés par les hommes du GOULFAR, sauf pour la vitesse qui pourrait atteindre 25/29 nœuds (sujet à caution).
Le sous-marin attaquant
C’était donc l’U 46 du KL Alfred SAÄLWACHTER. (voir fiche GOULFAR)
Cdlt
Goélette de 125 txJN armée à Saint Servan.
Armateur : Mr. ESNAULT de Cancale
Capitaine : Georges CONSTANT Capitaine au Cabotage
6 hommes d’équipage
La perte de MARIE-PIERRE
Rapport du capitaine
Quitte Bayonne le 24 Décembre 1916 avec un chargement de poteaux de mines pour Swansea.
Largué le remorqueur ADOUR à 15h30 à 2 milles au large.
Le 25 Décembre à 02h00, le vent mollit et la mer devient calme. A 12h00, le point effectué place le navire par 44°33’ N et 03°10 W.
A 15h00, un sous-marin est aperçu à 2 milles et hisse le signal « AB » (Abandonnez le navire). L’équipage embarque dans les canots et le sous-marin vient à 50 m sur tribord. Le commandant donne l’ordre de prendre pour trois jours de vivres. Puis le capitaine est appelé sur le sous-marin où on lui confisque les papiers du bord.
Quatre Allemands se rendent avec son canot sur le MARIE-PIERRE qu’ils pillent.
Le Commandant dit au capitaine Constant :
« Vous voyez ce petit vapeur. C’est une prise de guerre. Allez dessus avec vos hommes. Il y a un commandant allemand auquel vous devrez obéir, sous peine d’être tués. »
Ce vapeur était le GOULFAR. A 17h00 la goélette est incendiée, mais on ne la voit pas couler, le GOULFAR ayant mis le cap au NW.
26/12 Prisonniers à bord du GOULFAR
27/12 Le sous-marin coule le vapeur anglais AISLABY dont l’équipage vient nous rejoindre sur le GOULFAR.
A 13h00, le commandant allemand du GOULFAR fait mettre les embarcations à la mer et les remorque jusqu’à 4 milles de terre. Puis il fait embarquer les prisonniers dans ces canots.
Nous faisons route sur la terre et entrons à 15h30 dans le port de Saint Cyprien où nous sommes très bien reçus par les autorités et la population.
Notes de l’officier enquêteur
Le commandant du sous-marin parlait bien français. Il a demandé au capitaine Constant s’il y avait d’autres navires à Bayonne (réponse : non) et si d’autres navires étaient sortis en même temps que lui.
L’officier qui commandait le GOULFAR venait de la Marine Marchande. Il a parlé avec le capitaine Constant dans un mélange de français, anglais et allemand.
Il lui a dit qu’il ne pensait pas que la guerre finirait en 1917, à cause des Anglais. Il lui a montré une liste de navires que le sous-marin aurait déjà coulés. Il lui a dit qu’ils avaient déjà débarqué une centaine d’hommes à Corcubion, provenant de navires coulés. Il a déclaré toucher une petite prime à chaque plongée du sous-marin, et se désolait de toutes ces plongées manquées pendant qu’il restait sur le GOULFAR. Il a un peu médit des officiers de la marine militaire allemande.
L’officier et les hommes embarqués sur le GOULFAR étaient vêtus de cuir souple et portaient des bottes.
Les renseignements donnés sur le sous-marin sont les mêmes que ceux donnés par les hommes du GOULFAR, sauf pour la vitesse qui pourrait atteindre 25/29 nœuds (sujet à caution).
Le sous-marin attaquant
C’était donc l’U 46 du KL Alfred SAÄLWACHTER. (voir fiche GOULFAR)
Cdlt