Re: ANAÏS Goélette
Publié : jeu. déc. 10, 2009 7:59 pm
Bonjour à tous,
ANAÏS
Goélette de 130 tx construite en 1879 à Saint Malo
Immatriculée à Saint Malo
Armateur Joseph LE PENDU domicilié à Quiberon
Capitaine Joseph LE PENDU (capitaine armateur)
Navire armé à Auray au cabotage international
Effectue un voyage Cardiff – Saint Pierre de Quiberon avec un chargement de charbon.
Equipage
LE PENDU Joseph Capitaine Auray
MERCIER Pierre Mtre Equip. Auray
CONAN Vincent Matelot Auray
RIEZ Joseph Matelot Auray
PAGE Jean-Jacques Novice Auray
LE GUELLEC Louis Mousse Auray
La perte de l’ANAÏS
La goélette est arrivée le 22 Février 1917 à Camaret, en provenance de Cardiff. Elle y est restée deux jours (peut-être à cause du mauvais temps). Camaret était alors un port très fréquenté par les caboteurs car il leur offrait un bon abri en cas de gros temps sur la pointe de la Bretagne.
Appareillage de Camaret le 24 Février.
Le lendemain 25 Février vers 07h00 du matin, ANAÏS est à environ 14 milles au SE des Glénans.
Beau temps, mer belle, bonne visibilité, vent d’Est.
C’est alors qu’un sous-marin est aperçu faisant route au SE vers un vapeur. Puis un deuxième sous-marin est aperçu, évoluant avec le premier.
Le capitaine vire de bord pour s’éloigner et tente de se rapprocher de la côte.
Le vapeur est coulé en premier. Il n’envoie aucun signal de détresse. Puis les deux sous-marins reviennent vers ANAÏS et l’un d’eux tire un coup de canon à blanc.
L’équipage met l’embarcation à la mer et évacue la goélette. Il s’est à peine éloigné qu’il voit quatre marins allemands, venant de l’un des sous-marins, monter sur la goélette en utilisant une embarcation du vapeur qui venait d’être coulé. Ils disposent une bombe sur ANAÏS, puis retournent sur leur navire.
La goélette coule vingt minutes plus tard.
L’un des sous-marins plonge tandis que l’autre s’éloigne vers le NW. Aucun contact avec les Allemands.
Les naufragés hissent la voile du canot et font route vers la terre.
Description des sous-marins
Le plus grand mesurait presque 100 mètres et le plus petit environ 40. On n’a vu que les blockhaus et les canons sur l’avant.
Tous deux étaient peints en gris blanc.
Le sous-marin attaquant
Selon UBoat.net ce serait l’UC 21 de Rheinhold SALTZWEDEL, mais l’attaque aurait eu lieu le 16 Mars 1917 (source Spindler).
Le dossier de Vincennes donne incontestablement une attaque le 25 Février, avec des dates d’escale précises à Camaret, rapportées par le capitaine Le Pendu et par l’officier enquêteur. De plus le rapport d’enquête et d’interrogatoire est lui-même daté du 27 Février à Auray.
Je pense donc qu’il n’y a aucun doute possible sur la date qui est aussi celle donnée par le Lloyd’s.
En revanche, il semblerait que l’UC 21 n’ait pas été en patrouille à cette date du 25 Février.
C’est donc un autre sous-marin qui aurait coulé ANAÏS.
Avec ce rapport, on dispose quand même de certains renseignements.
Tout d’abord il y avait deux sous-marins sur les lieux (ce qui est assez rare). Je ne pense pas que l’on puisse ici mettre en doute le récit de l’équipage. Tous les hommes ont signé le rapport du capitaine, ce qui m’a d’ailleurs permis de les identifier.
On ne peut pas imaginer qu’ils aient tous vu en même temps deux sous-marins s’il n’y en avait eu qu’un seul… !
De plus, un vapeur a été coulé vers 07h00 du matin dans les parages des Glénans, et l’une de ses embarcations aurait même été utilisée par les sous-mariniers pour aller poser la bombe sur la goélette.
Peut-être y a-t-il là matière à une petite enquête pour identifier ce vapeur ainsi que les deux sous-marins.
Chez Lacroix, c’est encore plus brumeux. Une goélette ANAÏS construite en 1879 à Saint Malo et immatriculée à Saint Servan aurait été coulée par un sous-marin le 7 Mars 1917 au cours d’une traversée Lytelton – Levika.
Mais c’est toujours cette liste « confidentielle » et je pense qu’il s’agit une nouvelle erreur, approximation, ou confusion.
Cdlt
ANAÏS
Goélette de 130 tx construite en 1879 à Saint Malo
Immatriculée à Saint Malo
Armateur Joseph LE PENDU domicilié à Quiberon
Capitaine Joseph LE PENDU (capitaine armateur)
Navire armé à Auray au cabotage international
Effectue un voyage Cardiff – Saint Pierre de Quiberon avec un chargement de charbon.
Equipage
LE PENDU Joseph Capitaine Auray
MERCIER Pierre Mtre Equip. Auray
CONAN Vincent Matelot Auray
RIEZ Joseph Matelot Auray
PAGE Jean-Jacques Novice Auray
LE GUELLEC Louis Mousse Auray
La perte de l’ANAÏS
La goélette est arrivée le 22 Février 1917 à Camaret, en provenance de Cardiff. Elle y est restée deux jours (peut-être à cause du mauvais temps). Camaret était alors un port très fréquenté par les caboteurs car il leur offrait un bon abri en cas de gros temps sur la pointe de la Bretagne.
Appareillage de Camaret le 24 Février.
Le lendemain 25 Février vers 07h00 du matin, ANAÏS est à environ 14 milles au SE des Glénans.
Beau temps, mer belle, bonne visibilité, vent d’Est.
C’est alors qu’un sous-marin est aperçu faisant route au SE vers un vapeur. Puis un deuxième sous-marin est aperçu, évoluant avec le premier.
Le capitaine vire de bord pour s’éloigner et tente de se rapprocher de la côte.
Le vapeur est coulé en premier. Il n’envoie aucun signal de détresse. Puis les deux sous-marins reviennent vers ANAÏS et l’un d’eux tire un coup de canon à blanc.
L’équipage met l’embarcation à la mer et évacue la goélette. Il s’est à peine éloigné qu’il voit quatre marins allemands, venant de l’un des sous-marins, monter sur la goélette en utilisant une embarcation du vapeur qui venait d’être coulé. Ils disposent une bombe sur ANAÏS, puis retournent sur leur navire.
La goélette coule vingt minutes plus tard.
L’un des sous-marins plonge tandis que l’autre s’éloigne vers le NW. Aucun contact avec les Allemands.
Les naufragés hissent la voile du canot et font route vers la terre.
Description des sous-marins
Le plus grand mesurait presque 100 mètres et le plus petit environ 40. On n’a vu que les blockhaus et les canons sur l’avant.
Tous deux étaient peints en gris blanc.
Le sous-marin attaquant
Selon UBoat.net ce serait l’UC 21 de Rheinhold SALTZWEDEL, mais l’attaque aurait eu lieu le 16 Mars 1917 (source Spindler).
Le dossier de Vincennes donne incontestablement une attaque le 25 Février, avec des dates d’escale précises à Camaret, rapportées par le capitaine Le Pendu et par l’officier enquêteur. De plus le rapport d’enquête et d’interrogatoire est lui-même daté du 27 Février à Auray.
Je pense donc qu’il n’y a aucun doute possible sur la date qui est aussi celle donnée par le Lloyd’s.
En revanche, il semblerait que l’UC 21 n’ait pas été en patrouille à cette date du 25 Février.
C’est donc un autre sous-marin qui aurait coulé ANAÏS.
Avec ce rapport, on dispose quand même de certains renseignements.
Tout d’abord il y avait deux sous-marins sur les lieux (ce qui est assez rare). Je ne pense pas que l’on puisse ici mettre en doute le récit de l’équipage. Tous les hommes ont signé le rapport du capitaine, ce qui m’a d’ailleurs permis de les identifier.
On ne peut pas imaginer qu’ils aient tous vu en même temps deux sous-marins s’il n’y en avait eu qu’un seul… !
De plus, un vapeur a été coulé vers 07h00 du matin dans les parages des Glénans, et l’une de ses embarcations aurait même été utilisée par les sous-mariniers pour aller poser la bombe sur la goélette.
Peut-être y a-t-il là matière à une petite enquête pour identifier ce vapeur ainsi que les deux sous-marins.
Chez Lacroix, c’est encore plus brumeux. Une goélette ANAÏS construite en 1879 à Saint Malo et immatriculée à Saint Servan aurait été coulée par un sous-marin le 7 Mars 1917 au cours d’une traversée Lytelton – Levika.
Mais c’est toujours cette liste « confidentielle » et je pense qu’il s’agit une nouvelle erreur, approximation, ou confusion.
Cdlt