Re: EUGENE ROBERT Goélette Armement Joseph Cotton, Saint Nazaire
Publié : sam. déc. 05, 2009 12:26 pm
Bonjour à tous,
EUGENE ROBERT
Goélette de 98 tx JB construite en 1888
Armateur COTTON de Saint Nazaire
Affréteur : Société Commerciale d’Affrètement de Bordeaux
Capitaine André Jean Ignace LE GLATIN, capitaine au cabotage inscrit à Binic.
Effectue une traversée Swansea – Bordeaux avec un complet chargement de charbon.
Equipage
LE GLATIN André Capitaine Binic
HAUDEBERT Alexis Second Cancale
JUBE Jean Matelot Le Croisic
EVRE François Matelot Dinan
LE NAO Henri Mlot léger Nantes
GAGEE Louis Novice Paimpol
LE TROCQUER Louis Mousse Paimpol
La perte de l’EUGENE ROBERT
La goélette a quitté Swansea le 28 Février 1917 pour Bordeaux. Escale à Falmouth du 3 au 11 Mars. Quitté Falmouth le 11 mars escortée par deux chalutiers armés jusqu’au chenal du Four où elle entre le 12 à 06h30. La brise fraîchissant, mouille à Camaret le 12 et repart le 14 à 07h00 du matin avec autorisation de la Marine.
Passé Penmarch à midi et Belle-Ile le lendemain 15 à 14h30.
A 17h30 le 15, la goélette se trouve par environ 47°00 N et 02°50 W, soit à 22 milles dans le NW de l’île d’Yeu, lorsqu’un sous-marin émerge à 500 m, puis met le cap en surface sur le voilier et s’approche jusqu’à 200 m. Il ne porte aucun pavillon.
Le commandant fait signe par gestes d’avoir à évacuer le navire.
Venu bout au vent, mis le canot à l’eau et embarqué.
Le sous-marin n’a pas ouvert le feu avant que tout le monde soit embarqué. Il a ensuite tiré 7 coups de canon et la goélette s’est engloutie lentement. Toute l’opération n’a pas duré plus de cinq minutes.
Le sous-marin s’est ensuite dirigé vers un vapeur qui passait au large et a tiré trois coups de canon, mais on ne peut dire ce qu’il est advenu de ce vapeur.
Ne pouvant gagner dans le vent, le canot tente de gagner l’île du Pilier. Mais, arrivé à la bouée de la Chaussée des Boeufs, le vent refuse et il doit laisser porter sur l’île d’Yeu. Il entre à Port Joinville le 16 Mars à 08h00 du matin. Tout l’équipage est sain et sauf.
Description du sous-marin
30 à 40 m. Avant relevé en forme d’éperon. Blokhaus carré élevé. Un canon sur l’avant du blockhaus d’un calibre estime à 77 mm.
Peinture gris-blanc très récente
Le sous-marin attaquant
C’était l’UC 21 de l’OL Rheinhold SALTZWEDEL.
(Voir fiche MARNE)
On notera que le vapeur aperçu par les hommes de l’EUGENE ROBERT était l’Anglais FRIMAIRE, 1778 tx, qui effectuait une traversée sur ballasts Saint Nazaire – Bayonne. Il fut lui aussi coulé par l’UC 21 à la position 47°02 N et 02°20 W, ce qui correspond tout à fait à celle de la goélette.
On notera aussi que ce voilier caboteur ne figure pas dans la liste récapitulative des voiliers caboteurs existant en 1914, donnée par le capitaine Lacroix dans « Les Ecraseurs de Crabes ».
En revanche, il figure à la page 81 (Edition 1946) dans la liste des navires avariés en 1917 avec la mention suivante :
« Désemparé le 12 Janvier 1917 lors d’une traversée Bordeaux – Swansea. »
S’agit-il d’un autre événement de mer survenu au voyage aller, ou d’une confusion? Cela reste un mystère.
Cdlt
EUGENE ROBERT
Goélette de 98 tx JB construite en 1888
Armateur COTTON de Saint Nazaire
Affréteur : Société Commerciale d’Affrètement de Bordeaux
Capitaine André Jean Ignace LE GLATIN, capitaine au cabotage inscrit à Binic.
Effectue une traversée Swansea – Bordeaux avec un complet chargement de charbon.
Equipage
LE GLATIN André Capitaine Binic
HAUDEBERT Alexis Second Cancale
JUBE Jean Matelot Le Croisic
EVRE François Matelot Dinan
LE NAO Henri Mlot léger Nantes
GAGEE Louis Novice Paimpol
LE TROCQUER Louis Mousse Paimpol
La perte de l’EUGENE ROBERT
La goélette a quitté Swansea le 28 Février 1917 pour Bordeaux. Escale à Falmouth du 3 au 11 Mars. Quitté Falmouth le 11 mars escortée par deux chalutiers armés jusqu’au chenal du Four où elle entre le 12 à 06h30. La brise fraîchissant, mouille à Camaret le 12 et repart le 14 à 07h00 du matin avec autorisation de la Marine.
Passé Penmarch à midi et Belle-Ile le lendemain 15 à 14h30.
A 17h30 le 15, la goélette se trouve par environ 47°00 N et 02°50 W, soit à 22 milles dans le NW de l’île d’Yeu, lorsqu’un sous-marin émerge à 500 m, puis met le cap en surface sur le voilier et s’approche jusqu’à 200 m. Il ne porte aucun pavillon.
Le commandant fait signe par gestes d’avoir à évacuer le navire.
Venu bout au vent, mis le canot à l’eau et embarqué.
Le sous-marin n’a pas ouvert le feu avant que tout le monde soit embarqué. Il a ensuite tiré 7 coups de canon et la goélette s’est engloutie lentement. Toute l’opération n’a pas duré plus de cinq minutes.
Le sous-marin s’est ensuite dirigé vers un vapeur qui passait au large et a tiré trois coups de canon, mais on ne peut dire ce qu’il est advenu de ce vapeur.
Ne pouvant gagner dans le vent, le canot tente de gagner l’île du Pilier. Mais, arrivé à la bouée de la Chaussée des Boeufs, le vent refuse et il doit laisser porter sur l’île d’Yeu. Il entre à Port Joinville le 16 Mars à 08h00 du matin. Tout l’équipage est sain et sauf.
Description du sous-marin
30 à 40 m. Avant relevé en forme d’éperon. Blokhaus carré élevé. Un canon sur l’avant du blockhaus d’un calibre estime à 77 mm.
Peinture gris-blanc très récente
Le sous-marin attaquant
C’était l’UC 21 de l’OL Rheinhold SALTZWEDEL.
(Voir fiche MARNE)
On notera que le vapeur aperçu par les hommes de l’EUGENE ROBERT était l’Anglais FRIMAIRE, 1778 tx, qui effectuait une traversée sur ballasts Saint Nazaire – Bayonne. Il fut lui aussi coulé par l’UC 21 à la position 47°02 N et 02°20 W, ce qui correspond tout à fait à celle de la goélette.
On notera aussi que ce voilier caboteur ne figure pas dans la liste récapitulative des voiliers caboteurs existant en 1914, donnée par le capitaine Lacroix dans « Les Ecraseurs de Crabes ».
En revanche, il figure à la page 81 (Edition 1946) dans la liste des navires avariés en 1917 avec la mention suivante :
« Désemparé le 12 Janvier 1917 lors d’une traversée Bordeaux – Swansea. »
S’agit-il d’un autre événement de mer survenu au voyage aller, ou d’une confusion? Cela reste un mystère.
Cdlt