Bonjour à tous,
SAINT CHAMOND
Vapeur de 2865 tx JB
Effectue une traversée Glasgow – Saint Nazaire avec cargaison de divers (Charbon, acier, locomotives)
Liste d’équipage
La perte de SAINT CHAMOND. 29 Avril 1918
Rapport de l’officier enquêteur
Le 29 Avril 1918, SAINT CHAMOND se trouve par 50°15 N et 05°27 W (nota : tout près de l’actuelle bouée des Stones au large de Godvery Point)
Mer calme. Petite houle. Légère brume
A 21h20, une torpille frappe le navire sur bâbord à l’arrière de la cale 2. Le capitaine vient en grand sur bâbord pour essayer de gagner le terre et stoppe presque immédiatement la machine.
En tentant de mettre un radeau à l’eau, il est projeté à la mer. Après l’avoir cherché sans succès, le 2e capitaine prend le commandement.
Pendant ce temps, l’armement de la baleinière tribord, seule intacte, l’a amenée à la mer. Une partie de l’équipage y a pris place et s’est éloigné du bord.
Sous les ordres du second, l’autre partie de l’équipage s’emploie à mettre à l’eau les radeaux de l’arrière.
Deux chalutiers anglais arrivent sur les lieux et recueillent les hommes de la baleinière. Un deuxième voyage de celle-ci permet de sauver tout le reste de l’équipage.
Le second quitte le bord en dernier, 50 minutes après l’explosion. Le navire a sa lisse au ras de l’eau et coule droit.
On note que l’armement de la baleinière tribord l’a mise à l’eau avant que l’ordre d’abandon ne soit donné et s’est rapidement éloigné. Tout cela s’est fait en désordre. Mais le reste de l’évacuation, sous les ordres du second, s’est déroulé normalement.
L’armement de la pièce arrière est resté à son poste jusqu’à ce qu’il ait de l’eau aux aisselles. Ne pouvant utiliser leur pièce, les hommes ont alors gagné l’arrière et ont aidé à mettre les radeaux à l’eau.
L’armement militaire a quitté le bord en dernier et s’est montré particulièrement à la hauteur des circonstances.
Note du capitaine LE NAIL
Un chalutier m’a recueilli un quart d’heure après que je sois tombé à la mer en mettant un radeau à l’eau. J’étais sur le radeau. J’ai demandé qu’il me ramène à bord et que l’autre chalutier, le CYRANO, aille sauver l’équipage. Mais il entendait le sous-marin avec son hydrophone; ce dernier était dans les environs et il n’a pas vulu approcher. Il a fait une courbe à pleine vitesse autour du SAINT CHAMOND et a lancé deux bombes qui ont éclaté à une certaine profondeur.
Le CYRANO a ensuite recueilli l’équipage et j’ai voulu remonter à bord. Mais le capitaine du chalutier a refusé , disant qu’il allait couler. Il craignait aussi une attaque du sous-marin. En effet, le SAINT CHAMOND a disparu dans un grand tourbillonnement d’eau et son sifflet en fonctionnement.
Récompenses
Témoignage officiel de satisfaction
LE MENTEC François Second capitaine Vannes
Ayant du prendre le commandement de son bâtiment torpillé par l’ennemi suite à la disparition du capitaine, s’est employé avec dévouement à assurer l’évacuation de l’équipage
ERTAUD Prudent 2e mécanicien Nantes
Resté seul dans la machine après l’explosion d’une torpille, a rempli ses fonctions de chef de quart avec sang froid et esprit du devoir.
Equipe AMBC : CALOMY Daniel (appelé COLOMY Damien sur ce document), JAMOIS Robert, DREAN Marcel, COUE Louis, GUILLOU Jean, BOUSTENS Jean, BEDFER François
Ont donné l’exemple de la discipline et du sang-froid lors de l’évacuation de leur bâtiment coulé par l’ennemi.
Le sous-marin attaquant
C’était donc l’ U 60 du KL Franz GRÜNERT
Cdlt