Bonsoir à tous,
Saint-Georges – Cargo – Société commerciale et maritime (T. D. Hyafill), Oran (Algérie) (1894 ~ 1918).
Cargo de 591 t. jb et de 54,9 x 8,2 x 4 m. Lancé le 25 juin 1891 sous le nom de
Patrator par le chantier
Craggs, Robert & Sons Ltd., de Middlesbrough
(Yorkshire, Royaume-Uni), pour le compte de la société
Patton, John Junior & C°., de Londres. Cédé en 1894 à la société
Budd & C°., de Newport
(Pays de Galles, Royaume-Uni). Cédé à nouveau la même année à la
Compagnie générale des cirages français qui le renomme
Cirages-Français. Cédé en 1917 à la
Société commerciale et maritime (T. D. Hyaffil), d’Oran
(Algérie), et renommé
Saint-Georges.
▪ The Wreck Site —> http://www.wrecksite.eu/wreck.aspx?77558
Nota. : La
Compagnie générale des cirages français, société anonyme constituée en 1881 et ayant son siège social à Paris, au 11, rue Beaurepaire
(Xe Arr.), exploitait notamment depuis 1882 à Kerglaw et Lochrist, sur le territoire de la commune d’Izinzac
(Morbihan), deux usines métallurgiques, mieux connues sous le nom de «
Forges d’Hennebont ». Elles transformaient des riblons et fontes de provenances diverses en acier
Martin, qui était ensuite laminé en tôles minces et transformé en fer blanc destiné à la fabrication de boîtes métalliques, ou livré à d’autres usines comme acier pour projectiles.
Les
Forges d’Hennebont comportaient les installations suivantes :
— En 1915, 3 fours
Martin et 13 trains de laminoirs ;
— En 1916, 5 fours
Martin et 42 trains de laminoirs ;
— En 1917 et 1918, 4 fours
Martin et 40 trains de laminoirs ;
Elles occupaient :
— En 1915, 1.702 ouvriers ;
— En 1916, 1917 et 1918, environ 2.300 ouvriers.
Elles traitèrent :
— En 1915, 15.850 tonnes de ferrailles, 8.867 tonnes de fonte
Thomas, et 2.610 tonnes de fontes spéciales de provenance britannique ;
— En 1916, 14.444 tonnes de ferrailles, 2.462 tonnes de fonte
Thomas, et 11.463 tonnes de fontes spéciales de provenance britannique ;
— En 1917, 35.516 tonnes de ferrailles, 11.190 tonnes de fonte
Thomas importée et 7.572 tonnes de fontes spéciales, dont 2.900 tonnes importées.
Elles produisirent :
— En 1915, 7.274 tonnes de tôles minces et 10.106 tonnes de fer blanc ;
— En 1916, 8.086 tonnes de tôles minces, 12.415 tonnes de fer blanc et 736 tonnes d’acier pour projectiles ;
— En 1917, 50.899 tonnes d’acier, dont 12.741 tonnes furent livrées à d’autres usines et 38.158 tonnes transformées sur place et mises en stock ;
— En 1918, 38.518 tonnes d’acier, dont 4.745 tonnes furent livrées à d’autres usines et 33.773 tonnes transformées sur place et mises en stock.
En 1918, elles consommèrent 55.000 tonnes de houille, 950 tonnes de coke et 12 tonnes de charbon de bois.
En 1918, fut mise en service, près d’Hennebont, une nouvelle usine métallurgique de faible importance, qui ne comportait qu’un seul four électrique de type
Keller. Elle produisit 263 tonnes de fonte spéciale à 6 % de silicium et près de 46 tonnes de ferro-silicium.
Sources
—
Conseil général du Morbihan, 2e session ordinaire de 1916
(11 septembre 1916), Rapport de M.
Émile Grimaud, préfet du Morbihan, IIIe partie, p. 172.
—
Conseil général du Morbihan, 2e session ordinaire de 1917
(17 septembre 1917), Rapport de M.
Émile Grimaud, préfet du Morbihan, IIIe partie, p. 152.
—
Conseil général du Morbihan, 2e session ordinaire de 1918
(16 septembre 1918), Rapport de M.
Pierre Guillemaut, préfet du Morbihan, IIIe partie, p. 143.
—
Conseil général du Morbihan, 2e session ordinaire de 1919
(8 septembre 1919), Rapport de M.
Pierre Guillemaut, préfet du Morbihan, IIIe partie, p. 29.
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■ Historique.
— 31 juillet 1916 : Mis en vente par adjudication volontaire en l’étude de Me
Andrieux, notaire au Conquet.
• Le Matin, n° 11.838, Mercredi 26 juillet 1916, p. 4.
— ... 1917 : Remorque un voilier – non identifié – qui venait d’échapper à l’attaque d’un sous-marin, ce qui vaudra un témoignage officiel de satisfaction à son équipage.
• Journal officiel, 26 octobre 1917, p. 8.528.
— 17 juillet 1918 : Alors qu’il allait de Penarth
(Pays de Galles, Royaume-Uni) à Rouen avec un chargement de charbon, torpillé et coulé par le sous-marin allemand
U-60 (Kapitänleutnant Franz Grünert), à 15 milles dans le Sud-Ouest d’Hartland Point
(Devon, Royaume-Uni), par 50° 47’ N. et 04° 38’ W. Les survivants sont recueillis par le navire norvégien
Dana. 11 victimes.
▪ uboat.net —> http://uboat.net/wwi/ships_hit/7276.html