Re: DUNKERQUOISE Goélette
Publié : mer. juil. 08, 2009 2:08 pm
Bonjour à tous,
DUNKERQUOISE Goélette d'Islande
Construite en 1898 aux chantiers de Gravelines pour l'armateur Joseph-Pierre Vancauwenberghe (1829/1913) dont voici la photo
Caractéristiques
Voici divers plan de cette goélette de 127 tx
Plans de coque
Plan de la proue
et plan de voilure
Voici le navire sous voiles
et à quai à Dunkerque
Cette goélette effectuera de nombreuses campagnes de pêche à la morue sur les côtes Islande.
Voici l'un de ses capitaines Louis-Henry WALLYN (surnommé "Vert-de-Gris")
Louis-Henry Wallyn, né en 1866 à Ghyvelde, fils d'un capitaine d'Islande, embarquera comme mousse à 11 ans. Il naviguera notamment avec son père sur l'ALERTE. Il obtiendra son brevet de patron de pêche à Islande le 11 Décembre 1890. Son premier commandement sera GALATEE en 1892, puis FAVORITE et RAVISSANTE pour l'armement Vincent et Lemmens. En 1902, il prend le commandement de DUNKERQUOISE pour le compte de l'armement Vancauwenberghe-Lemaire. Il effectuera 26 campagnes d'Islande dont 22 comme capitaine. Dès qu'ils seront en âge de naviguer, il embarquera ses trois fils avec lui.
Un matelot de DUNKERQUOISE Louis-Jacques TOURY (surnommé "Chichetri")
Né à Zuydcoote en 1856, fils d'un capitaine d'Islande, il sera patron de pêche en 1886. Les dix années suivantes, il commandera COLIBRI et SIRENE chez Vancauwenberghe-Lemaire. Suite à une altercation avec son armateur (à propos de la date du départ) il se retrouvera matelot sur DUNKERQUOISE pour trois campagnes, avant de redevenir lieutenant sur REINE DES MERS en 1902. Il achètera ensuite SAINT JACOBUS, un lougre construit à La Panne, et naviguera comme patron à la petite pêche. Adjoint au maire de Bray-Dunes, il décèdera en 1938. Une rue de cette commune porte son nom.
A titre indicatif signalons qu'en 1913, un matelot de DUNKERQUOISE ayant pêché 2258 morues au cours de la campagne recevait un salaire de 1160 f. Un mousse ayant pêché 792 morues recevait 444 f. Ces salaires des marins du nord semblaient plus élevés que ceux des Paimpolais.
Voici enfin une émouvante image du départ vers les bancs d'Islande. Les femmes des marins viennent de faire leurs adieux et DUNKERQUOISE s'apprête à appareiller...
La perte de DUNKERQUOISE
DUNKERQUOISE sera coulée par un sous-marin allemand le 5 Avril 1917 à 45 milles dans l'ouest des Blaskets.
Le sous-marin attaquant
C'était l'U 86 du KL Friedrich CRÜSEMANN. Le même jour, il coule une autre goélette française de Dunkerque, MARIE-CELINE. Sans doute les deux voiliers faisaient-ils route de conserve...
La position doit se situer dans les environs de 52° N et 11° W puisque s'ajoute, ce même jour, le vapeur belge SIBERIER, 2968 tx, qui faisait route de Gulfport sur Calais.
Sources : "Grande pêche" de Jean-Pierre Mélis Ed. Chasse-Marée et uboat.net
Cdlt
DUNKERQUOISE Goélette d'Islande
Construite en 1898 aux chantiers de Gravelines pour l'armateur Joseph-Pierre Vancauwenberghe (1829/1913) dont voici la photo
Caractéristiques
Voici divers plan de cette goélette de 127 tx
Plans de coque
Plan de la proue
et plan de voilure
Voici le navire sous voiles
et à quai à Dunkerque
Cette goélette effectuera de nombreuses campagnes de pêche à la morue sur les côtes Islande.
Voici l'un de ses capitaines Louis-Henry WALLYN (surnommé "Vert-de-Gris")
Louis-Henry Wallyn, né en 1866 à Ghyvelde, fils d'un capitaine d'Islande, embarquera comme mousse à 11 ans. Il naviguera notamment avec son père sur l'ALERTE. Il obtiendra son brevet de patron de pêche à Islande le 11 Décembre 1890. Son premier commandement sera GALATEE en 1892, puis FAVORITE et RAVISSANTE pour l'armement Vincent et Lemmens. En 1902, il prend le commandement de DUNKERQUOISE pour le compte de l'armement Vancauwenberghe-Lemaire. Il effectuera 26 campagnes d'Islande dont 22 comme capitaine. Dès qu'ils seront en âge de naviguer, il embarquera ses trois fils avec lui.
Un matelot de DUNKERQUOISE Louis-Jacques TOURY (surnommé "Chichetri")
Né à Zuydcoote en 1856, fils d'un capitaine d'Islande, il sera patron de pêche en 1886. Les dix années suivantes, il commandera COLIBRI et SIRENE chez Vancauwenberghe-Lemaire. Suite à une altercation avec son armateur (à propos de la date du départ) il se retrouvera matelot sur DUNKERQUOISE pour trois campagnes, avant de redevenir lieutenant sur REINE DES MERS en 1902. Il achètera ensuite SAINT JACOBUS, un lougre construit à La Panne, et naviguera comme patron à la petite pêche. Adjoint au maire de Bray-Dunes, il décèdera en 1938. Une rue de cette commune porte son nom.
A titre indicatif signalons qu'en 1913, un matelot de DUNKERQUOISE ayant pêché 2258 morues au cours de la campagne recevait un salaire de 1160 f. Un mousse ayant pêché 792 morues recevait 444 f. Ces salaires des marins du nord semblaient plus élevés que ceux des Paimpolais.
Voici enfin une émouvante image du départ vers les bancs d'Islande. Les femmes des marins viennent de faire leurs adieux et DUNKERQUOISE s'apprête à appareiller...
La perte de DUNKERQUOISE
DUNKERQUOISE sera coulée par un sous-marin allemand le 5 Avril 1917 à 45 milles dans l'ouest des Blaskets.
Le sous-marin attaquant
C'était l'U 86 du KL Friedrich CRÜSEMANN. Le même jour, il coule une autre goélette française de Dunkerque, MARIE-CELINE. Sans doute les deux voiliers faisaient-ils route de conserve...
La position doit se situer dans les environs de 52° N et 11° W puisque s'ajoute, ce même jour, le vapeur belge SIBERIER, 2968 tx, qui faisait route de Gulfport sur Calais.
Sources : "Grande pêche" de Jean-Pierre Mélis Ed. Chasse-Marée et uboat.net
Cdlt
