Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous,

Le dundee DUPLEIX aurait heurté une mine en remontant ses filets le 7 février 1916 faisant au moins deux morts; Pierre Joseph et son père Pierre Marie ADAM.
Avez-vous plus de précisions sur le lieu du naufrage ?
Bien amicalement
Michel

Bonjour

Probablement ce navire

07/02 DUPLEIX VOILIER 53 A sauté sur une mine de corsaire N79W de La Coubre. Armt Tudy Bihan. (liste JPC)

Il est recensé avec l'indice (3) dans la base de données

A bientot

Merci Marc
Bien amicalement
Michel

Bonjour à tous,

La mine a été presque certainement posée par le célèbre navire allemand MÖWE dans la nuit de Janvier 9 / 10, 1916.

Best wishes,
Michael

Bonsoir et merci Michael !!

Bonjour à toutes et à tous,

un article du Nouvelliste du Morbihan N°36 du samedi 12 février 1916 :



Cordialemnt
Dominique

Bonsoir à tous,

"Nous soussigné, maire de Groix, certifions que 1 - Adam Pierre, Marie, patron, 2 - Moëllo Joseph, Marie, matelot, 3 - Yvon Pierre, matelot, 4 - Stéphant Pierre, matelot, 5 - Le Moing Théophile, 6 - Salahun Joseph, novice, 7 - Adam Pierre, mousse, n'ont pas reparu en leur domicile en cette commune où leurs intérêts les appellent depuis le 8 février 1916, date présumée de leur disparition corps et biens avec le dundee Dupleix, où ils étaient embarqués... A Groix, le 21 février 1916, Le maire, Bihan" AD du Morbihan, Dossiers de dommages de guerre, R 1730 N° 36".

Source : René Richard et Jacques Roignant, Les navires des ports de la Bretagne provinciale coulés par faits de guerre 1914-1918, Association 14-18, 2010.

"Rapport du patron du dundee Les Trois-soeurs.
Je soussigné Jerôme Gourronc, patron du dundee Les Trois Soeurs n° 1179 du port de Groix, porte à votre connaissance que le lundi 7 courant, à une heure de l'après-midi, me trouvant dans l'est quart nord ouest de la Coubre, par 48 brasses étant en train de mettre à la voile, après avoir viré notre train de pêche. A ce moment nous avons aperçu à 5 ou 800 mètres, le dundee Dupleix, n° 1183, patron Adam de Groix, avec 5 hommes et un mousse, qui avait son chalut au long de son bord, et l'avons vu sauter occasionné par une mine qu'il avait dans son filet. Immédiatement nous nous sommes portés à son secours, mais malheureusement nous avons constaté que des débris en faisant plusieurs tours sur les lieux du sinistre. Comme preuve j'ai sauvé les deux ceintures de sauvetage du canot que je tiens à votre disposition.
Votre humble serviteur,
Gourronc Jerôme
SHM, rapport du 8 février 1916.

J'étais au chalut dans ces temps-là aussi, dans les champs de mines avec l'Audacieux. Quand le Dupleix a sauté, c'est moi qui étais à la barre ; l'équipage mangeait en bas. J'entends "Broum" Ca tremblait. Eux, en bas, ont été plus secoués que moi ; les v'là tous sur le pont. "Qu'est-ce que vous avez ?" - "Ben t'as pas entendu ce coup ?" - "Pas grand chose" . C'était le Dupleix ; on le voyait ; il était en train de virer son chalut ; il avait tous ses focs amenés, et nous étions encore en dérive sur l'Audacieux. La mine devait être prise dans l'aussière ou dans le sac de drague ; ils y sont tous restés..."

Source : Dominique Duviard, Groix, l'ile des thoniers, Editions des quatre seigneurs, 1978.

Bonjour à tous,