HAÏTI - Compagnie Générale Transatlantique

[Ar Brav]

Bonjour à tous,

HAÏTI Paquebot de la Compagnie Générale Transatlantique (1914 - 1929)

La fiche Miramar du paquebot :

IDNo: 5603534
Year: 1914
Name: HAITI
Type: Passenger/cargo
Date of completion: 01.1914
Flag: FRA
Tons: 6288
Yard No: 44
LPP: 125.0
Beam: 15.6
Country of build: FRA
Builder: Provence
Location of yard: Port de Bouc
Number of
screws/Mchy/
Speed(kn): 2T-13
Owner as Completed: Cie Generale Transatlantique, Le Havre
End: 1951

1930 : MARRAKECH

Disposal Data:

BU St Nazaire 14.02.1951

http://www.miramarshipindex.org.nz/ship/show/177375

Cordialement,
Franck

[Ar Brav]

Re,

Voir également :

http://www.frenchlines.com/ship_fr_206.php

Cordialement,
Franck

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Quelques vues du HAÏTI / MARRAKECH

Mon GP, venant du ROCHAMBEAU, le prit au chantier de Port de Bouc le 22 Janvier 1914 et y resta jusqu'en Août 14, quand il fut muté, au Havre, sur le PEROU. Il resta ensuite sur le PEROU jusqu'en Juillet 1919.





Le même rebaptisé MARRAKECH en 1930 (Il transporta notamment des troupes au Maroc)







Enfin, une photo du MARRAKECH passant devant Bassens lors de son tout dernier voyage en Février 1951, alors qu'il partait pour la démolition à Saint Nazaire.



Cdlt

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Lancement

[Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône), 7 septembre 1913]

• Navigazette, n° 1273, Jeudi 18 septembre 1913,
p. 8, en rubrique « Chronique maritime ~ Lancements ».

« Haïti. ― La Société des Chantiers et Ateliers de Provence a procédé le 7 courant à la mise à l’eau du paquebot Haïti, construit à Port-de-Bouc pour compte de la Compagnie Générale Transatlantique. Le Haïti aura une longueur de 125 mètres, entre perpendiculaires, et une largeur de 15 m. 60 ; ses 8.600 tonnes de déplacement entraîneront un tirant d’eau moyen de 6 m. 20 en pleine charge. L’appareil moteur de ce navire est composé de deux machines : l’appareil évaporatoire comporte quatre chau-dières à trois foyers ; la puissance développée sera de 4.500 chevaux de force correspondant à 14 nœuds 75. Le Haïti présentera, au point de vue de la sécurité et du confort, toutes les garanties et tous les perfectionnements qu’est en droit d’exiger le passager moderne ; ce navire possédera, bien entendu, les appareils de télégraphie sans fil les plus récents ; et les engins de sauvetage reconnus les plus efficaces. Le Haïti pourra prendre 103 passagers de 1re classe, 32 de 2e et 394 émigrants. »

• Navigazette, n° 1286, Jeudi 18 décembre 1913,
p. 7, en rubrique « Chronique maritime ~ Navigation ».

« Haïti. ― Ce nouveau paquebot, construit aux chantiers de Provence à Port-de-Bouc, pour le compte de la Compagnie Transatlantique, est en voie d’achèvement. Ce navire, destiné à la ligne Havre-Bordeaux-Haïti, appareillera bientôt pour Saint-Nazaire, où on achèvera son armement et ses aména-gements, avant de rallier Le Havre où il procédera à ses essais de vitesse. Le Haïti sera commandé par M. Leprêtre, ex-commandant du Québec ; il arrivera au Havre vers la fin de janvier, afin d’effectuer son premier voyage qui est annoncé pour le 10 février. On sait que le Haïti ainsi que le Puerto-Rico, en achèvement à Rouen, sont destinés à remplacer les anciens paquebots Montréal et Québec. »

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Le paquebot Marrakech, ex-Haïti

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Quelques vues complémentaires du HAÏTI







(Confort plutôt spartiate...!)



Cdlt

[Memgam]

Sur le dernier cliché présenté par Olivier 12, dans son message du 18-06-2009, du Marrakech en février 1951, on reconnait au premier plan, vu de l'arrière, un remorqueur qui présente la particularité d'avoir son croc de remorque situé sur le toit du roof, derrière la cheminée. C'est évidemment une disposition peu favorable, augmentant le risque de chavirage lors d'une traction par le travers du remorqueur. Mais on trouve cette disposition sur le Minotaure, 2400 cv de la CGT au Havre, imposée par les salons pour passagers installés sur le pont principal, puisque ce remorqueur était aussi un transbordeur. Dans le cas du remorqueur de la photographie, on peut l'identifier comme étant le Périgord, construit par J.Fullerton, à Paisley, en 1896, sous le nom de Dona Catalina et acquis par Balance & cie en 1921. 149 tjb, 30,48 x 6,48 x 3,08 m,600 cv, 9 noeuds. Il passera ensuite sous le pavillon de la compagnie des Tuyaux Bleus (Lipschitz & Laloge & Balance), pour finalement être démoli en 1955.

Sources : Registre 1930, Bureau Veritas.
Robert Gruss, Flotte marchande française 1950-1951
Raymond Grossetie, La navigation maritime en Gironde, 2001.

[dbu55]

Bonsoir à tous et à toutes

Des soldats morts sur l'HAÏTI :

DACLINAT Victor né le 22/02/1879 à Saint-Marie (Martinique) - Soldat au 12ème Régiment d'Artillerie - Maladie - Péritonite, Tuberculose et congestion pulmonaire le 18/04/1918 (39 Ans) à bord de l'HAÏTI.

MAXIMILIEN Joinville né le 12/02/1892 à Morne-Rouge (Martinique) - Soldat de 2ème Classe au 151ème Régiment d'Infanterie - Maladie le 16/04/1918 (26 Ans) à bord de l'HAÏTI.

Cordialement
Dominique

[Rutilius]

oOo

[FrancoisT]

Merci pour tous ces hommages rendus à nos morts pour la France. Je voulais poursuivre en parlant de mon grand père Adrien Chevalier qui eut une destinée plus heureuse et put ainsi fonder une descendance et j’espère aussi trouver d’autres renseignements sur le forum. Adrien, fils de commerçants, fit ses études aux Cordeliers à Dinan jusqu’au premier bac après lequel il s’engagea comme novice sur le Hoche puis sur le Bougainville. Ensuite il entra à l’école de la marine marchande de Saint Malo. Il découvrit que bien qu’ayant passé plusieurs fois le Cap Horn, il était l’un des élèves ayant le moins navigué. Il réussit son examen de Capitaine au Long cours en 1911 et se maria en 1912.
Après plusieurs embarquements, on le retrouve sur le paquebot Haïti comme deuxième lieutenant. Je ne sais pas s’il était militaire ou civil, toujours est-il qu’il a eu la charge de tirer sur le sous marin allemand le 14 mai 1917. Il disait qu’il avait eu de la chance. Bien qu’ayant fait son service militaire sur le Bouvet à Toulon avec quelques exercices de tir, cela n’en faisait pas un expert, contrairement à son grand oncle qui fut canonnier sur le Ducouëdic et qu’il admirait beaucoup. En avril 1917, les Allemands détruisirent 471 navires et créèrent une véritable terreur. Ce fut donc un vrai exploit, même si le sous marin ne fut sans doute pas coulé comme le pensent certains membres de la famille.
Nous avons surtout des renseignements sur cette journée grâce aux médailles obtenues :
Croix de guerre avec citation,
Médaille maritime,
Citation à l’ordre de la brigade décernée le 4 juillet 1917 par le Comité Central des Armateurs de France.
Il y a aussi la médaille de l’ordre Royal de Saint Sava (décoration Serbe ou Monténégrine). Le roi Nicolas 1er de Montenegro est à cette époque en exil à Bordeaux avec son gouvernement. Sans doute un haut dignitaire était-il passager du paquebot et fut –il sauvé à cette occasion ce qui valut une médaille particulière à mon grand-père.
Très cordialement