Re: les 41 généraux français tués pendant la PGM
Publié : lun. mars 19, 2007 10:29 pm
Bonsoir à tous
On peut voir sur le site Anovi la liste des 41 Généraux français qui ont perdu la vie lors de ce conflit.Ce dénombrement d’Anovi est-il exact ?
Est-ce qu’une étude ou un ouvrage sur leur carrière et les circonstances de leur mort a été réalisé ?
Ce serait justice pour eux car il est si fréquent de lire que la hiérarchie se trouvait à l’abri quand les hommes étaient au feu qu’on peut être étonné qu’ils soient 41 à être morts pour la France entre 1914 et 1918.
On connaît l’imperfection des fiches MdH mais je n’ai pas pu m’empêcher d’essayer d’en tirer quelques éléments (certes sommaires) caractéristiques sur leurs fins tragiques.
Les décès par années : 1914 : 20 ; 1915 : 7 ; 1916 : 7 ; 1917 : 3 ; 1918 : 4.
Les mois pour l’année 14 : août : 5 ; septembre : 10 ; octobre : 2 ; novembre : 2 ; décembre : 1
Les jours pour août 14 : 2 tués au même endroit et lors de la journée la plus meurtrière du conflit, le 22 à St Vincent (combat de Rossignol, Belgique) : les généraux Raffenel et Rondony ; 1 tué le 23 : général Diou (bataille de Morhange) ; 1 tué le 26 ; 1 tué le 27 ;
Les jours pour septembre 14 : 1 tué pour chacun des jours suivants : 6, 8, 9, 10, 16, 17, 20, 21, 25, 27 soit 10 au total, un tous les trois jours !!!
Les dates extrêmes : 22 août 1914 (voir ci-dessus) et 16 juillet 1918 pour le général Van Waetermeulen décédé des suites de ses blessures à l’ambulance de La Veuve près de Châlons (Marne).
Les âges extrêmes : 46 ans et 9 mois pour le Général Girodon, né le 25 décembre 1869, tué à Cléry sur Somme le 23 septembre 1916 ; 69 ans et 1mois pour le Général Marcot, né le 22 août 1845, tué le 4 octobre 1914 à Les Essarts les Bucquoy (Pas de Calais ; erreur sur la fiche MdH qui place cette localité dans la Somme).
La répartition des âges : la moitié d’entre eux (20 sur 41) avaient entre 56 et 60 ans ; 13 avaient moins de 56 ans et 8 plus de 60 ans.
Les lieux de naissance : ils étaient nés dans 29 départements différents et le Général Largeau avait vu le jour à Irun en Espagne. Les départements retrouvés le plus souvent sont La Moselle (4) et Paris (4). Ensuite on trouve des natifs du Nord (3), de la Seine et Oise (2), du Bas Rhin (2), de la Creuse (2). Autres départements : 07, 17, 27, 29, 30, 31, 34, 35, 44, 46, 49, 63, 64, 66, 69, 70, 72, 77, 80, 86, 88, 89, 95 .
Les grades : 5 généraux de division et 36 généraux de brigade.
Les unités d’affectation : 17 généraux étaient à la tête d’une division d’infanterie dont 1 à la 3ème DIC et 17 commandaient une brigade d’infanterie dont 3 une BIC lorsqu’ils ont péri. On trouve aussi 2 participants au Corps Expéditionnaire d’Orient (2ème BI de la 2ème DI et 1ère DI). Ensuite on observe des affectations dans la Cavalerie (1) ; la Territoriale (1) ; l’Artillerie (1), le Général Lizé, commandant de l’Artillerie de la 10ème Armée, front italien, janvier 1918 .
Deux fiches posent problème :
- la mention du corps d’affectation figurant sur la fiche du Général Delarue indique « 48ème Infie RI ». Brigade (plutôt) ou régiment ? Tué le 20 mars 1915 à Mesnil les Hurlus (Marne).
- le Général Anselin, tué le 24 octobre 1916 à Fleury (Meuse) est porté comme Commandant de la 214ème Brigade, une mention BIC figurant sur la ligne inférieure. Colonial ou non ?
Merci aux spécialistes de clarifier ces 2 points obscurs.
La liste des unités ayant perdu leur général : divisions d’infanterie N° : 4,10, 12, 24,30, 41, 52, 53, 58, 65, 67, 77,81, 128, 151, 165. Division d’infanterie territoriale N° : 81.Brigades d’infanterie N° : 4, 17, 25, 30, 33, 37, 63, 67, 69, 81, 88, 109, 137, 149.Divisions d’infanterie coloniales N° : 3. Brigades d’infanterie coloniale : 3, 4, 6 et 214( ?). Artillerie : 10ème Armée.
Cavalerie : 5ème Corps. Corps Expéditionnaire d’Orient : 1ère DI et 2ème brigade de la 2ème DI.
A noter que la 88ème BI a perdu 2 de ses commandants, le Général Plessier, décédé de ses blessures le 27 août1914 et le Général Stirn à Berthonval (Pas de Calais) le 12 mai 1915.
Enfin, reste l’unité du Général Delarue, probablement la 48ème brigade d’infanterie.
Les lieux de décès par pays ou département : Marne : 8 tués ; Meuse : 7 tués dont 2 à Verdun pendant la bataille de 1916 ; Aisne : 4 tués ; Pas de Calais : 4 tués ; 1 tué dans les départements suivants : Vosges, Meurthe et Moselle, Moselle, Somme, Alsace. 1 tué dans les pays suivants : Serbie, Italie, Turquie. 3 tués en Belgique.
6 décès dans des hôpitaux (dont 2 dans la Meuse et un dans la Marne) ou localités de l’arrière.
A noter qu’aucune des 41 fiches trouvées n’était inaccessible pour des raisons de secret médical et qu’aucun Général n’est mort, semble-t-il, de maladie, ce qui a pourtant été le cas pour 13 % des victimes.
Voila pour les grandes lignes mais les synthèses sont réductrices. Chaque fiche vaut pour elle-même, pour la part de mémoire qu’elle comporte, comme nous le savons tous, et il y aurait beaucoup plus à dire, notamment sur les circonstances, la nature de l’atteinte mortelle, etc... mais, pour ce faire, les fiches MdH ne suffisent pas !!!
On peut voir sur le site Anovi la liste des 41 Généraux français qui ont perdu la vie lors de ce conflit.Ce dénombrement d’Anovi est-il exact ?
Est-ce qu’une étude ou un ouvrage sur leur carrière et les circonstances de leur mort a été réalisé ?
Ce serait justice pour eux car il est si fréquent de lire que la hiérarchie se trouvait à l’abri quand les hommes étaient au feu qu’on peut être étonné qu’ils soient 41 à être morts pour la France entre 1914 et 1918.
On connaît l’imperfection des fiches MdH mais je n’ai pas pu m’empêcher d’essayer d’en tirer quelques éléments (certes sommaires) caractéristiques sur leurs fins tragiques.
Les décès par années : 1914 : 20 ; 1915 : 7 ; 1916 : 7 ; 1917 : 3 ; 1918 : 4.
Les mois pour l’année 14 : août : 5 ; septembre : 10 ; octobre : 2 ; novembre : 2 ; décembre : 1
Les jours pour août 14 : 2 tués au même endroit et lors de la journée la plus meurtrière du conflit, le 22 à St Vincent (combat de Rossignol, Belgique) : les généraux Raffenel et Rondony ; 1 tué le 23 : général Diou (bataille de Morhange) ; 1 tué le 26 ; 1 tué le 27 ;
Les jours pour septembre 14 : 1 tué pour chacun des jours suivants : 6, 8, 9, 10, 16, 17, 20, 21, 25, 27 soit 10 au total, un tous les trois jours !!!
Les dates extrêmes : 22 août 1914 (voir ci-dessus) et 16 juillet 1918 pour le général Van Waetermeulen décédé des suites de ses blessures à l’ambulance de La Veuve près de Châlons (Marne).
Les âges extrêmes : 46 ans et 9 mois pour le Général Girodon, né le 25 décembre 1869, tué à Cléry sur Somme le 23 septembre 1916 ; 69 ans et 1mois pour le Général Marcot, né le 22 août 1845, tué le 4 octobre 1914 à Les Essarts les Bucquoy (Pas de Calais ; erreur sur la fiche MdH qui place cette localité dans la Somme).
La répartition des âges : la moitié d’entre eux (20 sur 41) avaient entre 56 et 60 ans ; 13 avaient moins de 56 ans et 8 plus de 60 ans.
Les lieux de naissance : ils étaient nés dans 29 départements différents et le Général Largeau avait vu le jour à Irun en Espagne. Les départements retrouvés le plus souvent sont La Moselle (4) et Paris (4). Ensuite on trouve des natifs du Nord (3), de la Seine et Oise (2), du Bas Rhin (2), de la Creuse (2). Autres départements : 07, 17, 27, 29, 30, 31, 34, 35, 44, 46, 49, 63, 64, 66, 69, 70, 72, 77, 80, 86, 88, 89, 95 .
Les grades : 5 généraux de division et 36 généraux de brigade.
Les unités d’affectation : 17 généraux étaient à la tête d’une division d’infanterie dont 1 à la 3ème DIC et 17 commandaient une brigade d’infanterie dont 3 une BIC lorsqu’ils ont péri. On trouve aussi 2 participants au Corps Expéditionnaire d’Orient (2ème BI de la 2ème DI et 1ère DI). Ensuite on observe des affectations dans la Cavalerie (1) ; la Territoriale (1) ; l’Artillerie (1), le Général Lizé, commandant de l’Artillerie de la 10ème Armée, front italien, janvier 1918 .
Deux fiches posent problème :
- la mention du corps d’affectation figurant sur la fiche du Général Delarue indique « 48ème Infie RI ». Brigade (plutôt) ou régiment ? Tué le 20 mars 1915 à Mesnil les Hurlus (Marne).
- le Général Anselin, tué le 24 octobre 1916 à Fleury (Meuse) est porté comme Commandant de la 214ème Brigade, une mention BIC figurant sur la ligne inférieure. Colonial ou non ?
Merci aux spécialistes de clarifier ces 2 points obscurs.
La liste des unités ayant perdu leur général : divisions d’infanterie N° : 4,10, 12, 24,30, 41, 52, 53, 58, 65, 67, 77,81, 128, 151, 165. Division d’infanterie territoriale N° : 81.Brigades d’infanterie N° : 4, 17, 25, 30, 33, 37, 63, 67, 69, 81, 88, 109, 137, 149.Divisions d’infanterie coloniales N° : 3. Brigades d’infanterie coloniale : 3, 4, 6 et 214( ?). Artillerie : 10ème Armée.
Cavalerie : 5ème Corps. Corps Expéditionnaire d’Orient : 1ère DI et 2ème brigade de la 2ème DI.
A noter que la 88ème BI a perdu 2 de ses commandants, le Général Plessier, décédé de ses blessures le 27 août1914 et le Général Stirn à Berthonval (Pas de Calais) le 12 mai 1915.
Enfin, reste l’unité du Général Delarue, probablement la 48ème brigade d’infanterie.
Les lieux de décès par pays ou département : Marne : 8 tués ; Meuse : 7 tués dont 2 à Verdun pendant la bataille de 1916 ; Aisne : 4 tués ; Pas de Calais : 4 tués ; 1 tué dans les départements suivants : Vosges, Meurthe et Moselle, Moselle, Somme, Alsace. 1 tué dans les pays suivants : Serbie, Italie, Turquie. 3 tués en Belgique.
6 décès dans des hôpitaux (dont 2 dans la Meuse et un dans la Marne) ou localités de l’arrière.
A noter qu’aucune des 41 fiches trouvées n’était inaccessible pour des raisons de secret médical et qu’aucun Général n’est mort, semble-t-il, de maladie, ce qui a pourtant été le cas pour 13 % des victimes.
Voila pour les grandes lignes mais les synthèses sont réductrices. Chaque fiche vaut pour elle-même, pour la part de mémoire qu’elle comporte, comme nous le savons tous, et il y aurait beaucoup plus à dire, notamment sur les circonstances, la nature de l’atteinte mortelle, etc... mais, pour ce faire, les fiches MdH ne suffisent pas !!!