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Général Neumayer est lancé le 16 juin 1897 aux chantiers Laporte pour le compte de l'armateur nantais Norbert Guillon.
La marraine du navire est son épouse, Jane Guillon, petite-fille du général français Maximilien Georges Joseph Neumayer (1789-1866).
Le premier capitaine est Jules Bachelier en septembre 1897. Il connait un très long voyage de 187 jours de Swansea à San Francisco en 1899. Célestin Mahé lui succède en 1900, Joseph François Gautier en 1901. Celui-ci connait un abordage en Manche le 2 juin avec le steamer allemand Koln. L'avant écrasé, il répare à Saint-Nazaire du 14 juin au 14 juillet. Le 6 mars 1902, dans un coup de vent, il s'échoue sur l'île d'Alcatraz (San Francisco). Adolphe Caudal prend la suite en 1903. Il doit relâcher pour une voie d'eau le 26 septembre à Port Elizabeth (Afrique du Sud), puis à Algoa Bay (Afrique du Sud) le 5 octobre et enfin à Sydney le 8 décembre 1903 où il passe au bassin alors qu'il était en route pour Thio (Nouvelle-Calédonie).
Hubert Drillet en devient le capitaine en 1904. il part de Cherbourg, et il fera escale à l'île Maurice pour que sa femme puisse mettre au monde leur premier enfant, une fille prénommée Mauricia. il est à Newcastle en septembre où il charge 2430 tonnes de charbon pour Port Louis. Il en repartira pour arriver à Sydney le 13 février 1905, quittant ce port avec 22 658 sacs de blé le 8 mars pour falmouth.
En juin 1907, le navire est vendu pour 150 040 francs à Bordes fils. Son capitaine est alors Toussaint Joseph Hunault pour 3 voyages, puis Maurice Langhetée pour 3 voyages, Joseph Marie Ollivier pour 1 voyage, Joseph Marie Briand pour 4 voyages.
General Neumayer quitte Port Talbot (Grande-Bretagne) avec un chargement de charbon le 10 octobre 1914 pour le Chili, arrivant à Valparaiso le 6 janvier 1915. Il ne quitte le Chili que le 24 mai pour Nantes où il arrive le 20 septembre 1916. Il fait deux autres voyages au nitrate, arrivant à Bordeaux le 22 mai 1916 et en mai 1917. il est alors armé de deux canons de 90 mm, mis en oeuvre par six canonniers de la Marine. Il attend pendant cinq semaines la formation d'un convoi, appareillant en juin avec le capitaine Alphonse Le Mouellic pour l'Australie. il arrive à la remorque à Dakar le 18 mars 1918. Il n'en repart que le 30 décembre avec de l'arachide pour Dunkerque où il arrive le 11 février 1919. Il fait ensuite un voyage d'Australie et un au Chili avant d'être désarmé le 16 novembre 1920 à Nantes.
Source : Jean Randier, Grands voiliers français, Editions des quatre seigneurs, 1974.
Louis Lacroix, les derniers grands voiliers, Peyronnet 1937.
Louis Lacroix, Les derniers cap-horniers, ImprimerieS. Pacteau, 1940
Henri Picard, la fin des cap-horniers, Edita Vilo, 1976.
Frederic Grellier, Trésors cap-horniers, volume 2, O Large Editions, 2012. Photo.
Claude et Jacqueline Briot, Cap-horniers du nitrate, armement Bordes, BOD, 2012
Etienne Bernet, Les cap-hornières, femmes de capitaine à bord des voiliers long-courriers, MDV, 2008.
Etienne bernet, question 1666, chasse-marée n° 204, avril 2008.
Patrick Ahern, French sailing ships at Australian Ports, Arrivals and departures, 1898-1925, Patrick Ahern, 2010.
Cordialement.
