Re: QUEVILLY - Quatre-mâts barque
Publié : sam. janv. 31, 2009 8:48 pm
Bonsoir à tous,
QUEVILLY Quatre-mâts barque (1897-1923) – Navire auxiliaire
Chantier :
Société des Ateliers et Chantiers de Normandie Laporte et Cie, Rouen.
Commencé : 1896 ?
Mis à flot : 20.03.1897
Terminé : 19.07.1897
En service : 1897 (MM)
En service : 15.10.1914 (MN)
Retiré : 16.11.1916 (MN)
Retiré : 1923 (MM)
Caractéristiques : 3 440 tjb ; 2 873 tjn ; 3 200 tpl ; 105,00 (ht) 93,50 (pp) x 13,90 x 8,10 m ; TE 6,50 m ; voilure 4 500 m² ; construction acier, rivée ; mâts de 58 m ; figure de proue de 4,50 m ; 16 compartiments : 2 citernes à pétrole, 2 cales étanches, 12 compartiments étanches. Chargement par gravité en 30 heures, déchargement en 48 heures par pompage. A partir de 1910, le bateau est équipé de 2 moteurs diesel de submersible de 300 cv entraînant deux hélices. T.S.F. après 1910 ; vitesse maximum 15 nœuds.
Armement : I ou II de 75mm ou de 90 mm, à confirmer.
Observations :
Quatre-mâts barque construit en 1897 pour le compte de la Société H. Prentout-Leblond & E. Bonniface, de Rouen. Sa figure de proue de 4.50 m en bois de tulipier d'Amérique sculptée par Jean-Baptiste Fouché & fils représente une sirène normande ayant au front une étoile et brandissant une torche enflammée dans sa main droite (symbole du pétrole).
Il fait partie d'une série de deux navires, le Dunkerque lancé en 1896 pour le même armateur, et le Quevilly. Il est destiné à être utilisé comme pétrolier.
20.03.1897 : lors de son lancement, il a pour marraine Mme veuve Lemarchand, le parrain est M. Massieu, ancien juge au tribunal de commerce. Capitaine Chotard, Commandant. Le Quevilly est initialement utilisé pour le transport du pétrole dès 1897 sur la ligne Philadelphie-Grand-Quevilly.
1900 : acheté par la Société Prentout-Leblond & E. Leroux. Le voilier se distingue par deux sauvetages périlleux de voiliers américains.
25.11.1903 : il sauve l’équipage de la goélette américaine Ira Bliss, perdue à 80 mille au large du Delaware
1910 : le Quevilly est équipé de deux moteurs qui le dispensent des frais de remorquage (Rouen-Cap-Lizard, à la pointe sud-ouest de l'Angleterre).
15.10.1914 : réquisitionné à La Rochelle, converti en navire auxiliaire
1915 : vendu à l’armement Leroux & Heizey de Rouen
16.11.1916 : déréquisitionné, il échappe à plusieurs reprises aux torpillages meurtriers de la fin de la première Guerre Mondiale
1918-1920 : il est affecté en qualité de bateau ravitailleur sur la base américaine des Açores
1921 : de retour aux chantiers qui l'ont vu naître, il est désarmé puis démâté. Subissant la concurrence des vapeurs et la crise du fret, le bateau reste deux années désarmé à quai à Rouen sans trouver de nouvel armateur
1923 : vendu à un armateur norvégien, K. A. Thorbjornsen, A/S Sorlandske Lloyd, d’Oslo
13.03.1924 : il est renommé Deodata, et à son départ, l'ex grand voilier travaille désormais au service d'une compagnie norvégienne et transporte successivement des huiles minérales, des huiles de baleine, du charbon puis des carburants
Sort final :
21.10.1939 : au cours d’un voyage Constanza-Grangemouth sur ballast, alors qu’il navigue sous pavillon norvégien pour le compte de Christoffer Hannevig A/S de Borre, il heurte une mine larguée le 16 octobre par le sous-marin U-19 (Cdt Hans Meckel) en Mer du Nord, près des côtes anglaises et coule par environ 53°20N et 000°38E, près du bateau-feu de Inner Dowsing.
Pas de victimes déclarées à déplorer, les 23 survivants sont recueillis par le bateau de sauvetage de Gorleston Louise Stephens.
Sources :
Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II, 1870-2006, LV Jean-Michel Roche, Imp. Rezotel-Maury Millau, 2005
Liste de la flotte de guerre française, Tome III, Bâtiments réquisitionnés, F. Lecalvé, mémoire, CCI Marseille, 1988
Répertoire des navires de guerre français, Jacques Vichot, Pierre Boucheix, refondu par Hubert Michéa, AAMM, 2003
La Marine Marchande française, Jean Randier, EMOM, 1980
http://www.culture.gouv.fr/culture/inve ... r/lvoi.htm
http://uboat.net/
Cordialement,
Franck
QUEVILLY Quatre-mâts barque (1897-1923) – Navire auxiliaire
Chantier :
Société des Ateliers et Chantiers de Normandie Laporte et Cie, Rouen.
Commencé : 1896 ?
Mis à flot : 20.03.1897
Terminé : 19.07.1897
En service : 1897 (MM)
En service : 15.10.1914 (MN)
Retiré : 16.11.1916 (MN)
Retiré : 1923 (MM)
Caractéristiques : 3 440 tjb ; 2 873 tjn ; 3 200 tpl ; 105,00 (ht) 93,50 (pp) x 13,90 x 8,10 m ; TE 6,50 m ; voilure 4 500 m² ; construction acier, rivée ; mâts de 58 m ; figure de proue de 4,50 m ; 16 compartiments : 2 citernes à pétrole, 2 cales étanches, 12 compartiments étanches. Chargement par gravité en 30 heures, déchargement en 48 heures par pompage. A partir de 1910, le bateau est équipé de 2 moteurs diesel de submersible de 300 cv entraînant deux hélices. T.S.F. après 1910 ; vitesse maximum 15 nœuds.
Armement : I ou II de 75mm ou de 90 mm, à confirmer.
Observations :
Quatre-mâts barque construit en 1897 pour le compte de la Société H. Prentout-Leblond & E. Bonniface, de Rouen. Sa figure de proue de 4.50 m en bois de tulipier d'Amérique sculptée par Jean-Baptiste Fouché & fils représente une sirène normande ayant au front une étoile et brandissant une torche enflammée dans sa main droite (symbole du pétrole).
Il fait partie d'une série de deux navires, le Dunkerque lancé en 1896 pour le même armateur, et le Quevilly. Il est destiné à être utilisé comme pétrolier.
20.03.1897 : lors de son lancement, il a pour marraine Mme veuve Lemarchand, le parrain est M. Massieu, ancien juge au tribunal de commerce. Capitaine Chotard, Commandant. Le Quevilly est initialement utilisé pour le transport du pétrole dès 1897 sur la ligne Philadelphie-Grand-Quevilly.
1900 : acheté par la Société Prentout-Leblond & E. Leroux. Le voilier se distingue par deux sauvetages périlleux de voiliers américains.
25.11.1903 : il sauve l’équipage de la goélette américaine Ira Bliss, perdue à 80 mille au large du Delaware
1910 : le Quevilly est équipé de deux moteurs qui le dispensent des frais de remorquage (Rouen-Cap-Lizard, à la pointe sud-ouest de l'Angleterre).
15.10.1914 : réquisitionné à La Rochelle, converti en navire auxiliaire
1915 : vendu à l’armement Leroux & Heizey de Rouen
16.11.1916 : déréquisitionné, il échappe à plusieurs reprises aux torpillages meurtriers de la fin de la première Guerre Mondiale
1918-1920 : il est affecté en qualité de bateau ravitailleur sur la base américaine des Açores
1921 : de retour aux chantiers qui l'ont vu naître, il est désarmé puis démâté. Subissant la concurrence des vapeurs et la crise du fret, le bateau reste deux années désarmé à quai à Rouen sans trouver de nouvel armateur
1923 : vendu à un armateur norvégien, K. A. Thorbjornsen, A/S Sorlandske Lloyd, d’Oslo
13.03.1924 : il est renommé Deodata, et à son départ, l'ex grand voilier travaille désormais au service d'une compagnie norvégienne et transporte successivement des huiles minérales, des huiles de baleine, du charbon puis des carburants
Sort final :
21.10.1939 : au cours d’un voyage Constanza-Grangemouth sur ballast, alors qu’il navigue sous pavillon norvégien pour le compte de Christoffer Hannevig A/S de Borre, il heurte une mine larguée le 16 octobre par le sous-marin U-19 (Cdt Hans Meckel) en Mer du Nord, près des côtes anglaises et coule par environ 53°20N et 000°38E, près du bateau-feu de Inner Dowsing.
Pas de victimes déclarées à déplorer, les 23 survivants sont recueillis par le bateau de sauvetage de Gorleston Louise Stephens.
Sources :
Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II, 1870-2006, LV Jean-Michel Roche, Imp. Rezotel-Maury Millau, 2005
Liste de la flotte de guerre française, Tome III, Bâtiments réquisitionnés, F. Lecalvé, mémoire, CCI Marseille, 1988
Répertoire des navires de guerre français, Jacques Vichot, Pierre Boucheix, refondu par Hubert Michéa, AAMM, 2003
La Marine Marchande française, Jean Randier, EMOM, 1980
http://www.culture.gouv.fr/culture/inve ... r/lvoi.htm
http://uboat.net/
Cordialement,
Franck