Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque
Publié : ven. janv. 30, 2009 12:51 pm
Bonjour à tous,
EMILIE GALLINE Trois-mâts barque (1899-1917)
Coque en acier, 1 944 tjb, 1 698 tjn.
Lancé le 10 mars 1899 par les Chantiers de la Loire, à Nantes, pour la Société des Voiliers Français, du Havre.
Ce joli navire, qui ne portait que 2 500 tonnes en lourd, aurait battu plusieurs records de vitesse : il aurait fait notamment Anvers-Chili en 59 jours et San Francisco-Newcastle (Australie) en 31 jours. Ces étonnantes traversées ne pouvant être contrôlées faute de détails suffisants sont mentionnées sous toutes réserves.
Le 24 janvier 1901, l'EMILIE GALLINE fut jetée à la côte par un cyclone qui balaya la rade de Thio (Nouvelle-Calédonie). Le trois-mâts ne fut renfloué que le 3 avril par le remorqueur australien CHAMPION qui le remorqua à Sydney pour y être réparé.
L'EMILIE GALLINE partit de Taltal le 1er mai 1917 à destination du Havre, sous les ordres du capitaine Jules Frostin. Son chargement était composé de nitrates du Chili.
Le 13 août 1917, le navire venait d'entrer en Manche, comptant 104 jours de mer. A 11 heures du matin, il se trouvait à environ 25 milles au S-S-W de Start Point, lorsqu'un sous-marin fut aperçu par bâbord à une distance de 9 000 mètres environ. C'était l'UC-79, commandé par le lieutenant de vaisseau Haecker, qui ouvrit le feu immédiatement. Le capitaine Frostin décida l'abandon de l'EMILIE GALLINE. Au cours de l'évacuation, le matelot Rault fut projeté à la mer ; celui-ci, accroché au navire qui prenait de l'erre avant, ne put être secouru par les embarcations et fut abandonné. Lorsque les baleinières se trouvèrent à 800 mètres du trois-mâts, le sous-marin cessa le feu et mit le cap sur elles. Après avoir embarqué l'équipage d'une des embarcations sur l'UC-79, cinq marins allemands s'en servirent pour aller piller le voilier et y déposer trois bombes qui explosèrent après leur retour à bord du sous-marin.
L'EMILIE GALLINE sombra vers 13 h. 45. La baleinière du second fut recueillie à 16 heures par un chalutier qui débarqua les rescapés à 2 heures le lendemain à Plymouth. Celle du capitaine fut retrouvée par un destroyer anglais qui déposa ses occupants à Plymouth le 14 août, à 17 heures.
Sources :
La fin des Cap-Horniers, par Henri Picard, Editions Edita, 1976
Remerciements :
M. Christian Labellie, de Pléneuf, pour ces extraits de l'ouvrage
Tout renseignement complémentaire (photo, docs, etc.) sera le bienvenu, merci par avance
Cordialement,
Franck
EMILIE GALLINE Trois-mâts barque (1899-1917)
Coque en acier, 1 944 tjb, 1 698 tjn.
Lancé le 10 mars 1899 par les Chantiers de la Loire, à Nantes, pour la Société des Voiliers Français, du Havre.
Ce joli navire, qui ne portait que 2 500 tonnes en lourd, aurait battu plusieurs records de vitesse : il aurait fait notamment Anvers-Chili en 59 jours et San Francisco-Newcastle (Australie) en 31 jours. Ces étonnantes traversées ne pouvant être contrôlées faute de détails suffisants sont mentionnées sous toutes réserves.
Le 24 janvier 1901, l'EMILIE GALLINE fut jetée à la côte par un cyclone qui balaya la rade de Thio (Nouvelle-Calédonie). Le trois-mâts ne fut renfloué que le 3 avril par le remorqueur australien CHAMPION qui le remorqua à Sydney pour y être réparé.
L'EMILIE GALLINE partit de Taltal le 1er mai 1917 à destination du Havre, sous les ordres du capitaine Jules Frostin. Son chargement était composé de nitrates du Chili.
Le 13 août 1917, le navire venait d'entrer en Manche, comptant 104 jours de mer. A 11 heures du matin, il se trouvait à environ 25 milles au S-S-W de Start Point, lorsqu'un sous-marin fut aperçu par bâbord à une distance de 9 000 mètres environ. C'était l'UC-79, commandé par le lieutenant de vaisseau Haecker, qui ouvrit le feu immédiatement. Le capitaine Frostin décida l'abandon de l'EMILIE GALLINE. Au cours de l'évacuation, le matelot Rault fut projeté à la mer ; celui-ci, accroché au navire qui prenait de l'erre avant, ne put être secouru par les embarcations et fut abandonné. Lorsque les baleinières se trouvèrent à 800 mètres du trois-mâts, le sous-marin cessa le feu et mit le cap sur elles. Après avoir embarqué l'équipage d'une des embarcations sur l'UC-79, cinq marins allemands s'en servirent pour aller piller le voilier et y déposer trois bombes qui explosèrent après leur retour à bord du sous-marin.
L'EMILIE GALLINE sombra vers 13 h. 45. La baleinière du second fut recueillie à 16 heures par un chalutier qui débarqua les rescapés à 2 heures le lendemain à Plymouth. Celle du capitaine fut retrouvée par un destroyer anglais qui déposa ses occupants à Plymouth le 14 août, à 17 heures.
Sources :
La fin des Cap-Horniers, par Henri Picard, Editions Edita, 1976
Remerciements :
M. Christian Labellie, de Pléneuf, pour ces extraits de l'ouvrage
Tout renseignement complémentaire (photo, docs, etc.) sera le bienvenu, merci par avance
Cordialement,
Franck