Bonsoir à tous,
Le commandant du Torpilleur 311 lors des opérations des Dardanelles
— BRUNETON René César, né le 7 avril 1880 à Nîmes (Gard) (Registre des actes de naissance de la ville de Nîmes, Année 1880, f° 77, acte n° 450), décédé le ... à ... (...). Classe 1900, n° 74 au recrutement de Nîmes.
• Fils de Pierre Simon BRUNETON, né le 24 février 1847 à Vergèze (Gard), négociant, et de Françoise Nancy GIGNOUX, née le 15 avril 1850 à Nîmes, sans profession, époux ayant contracté mariage dans cette ville, le 5 décembre 1878 (Registre des actes de naissance de la ville de Nîmes, Année 1878, f° 232, acte n° 462).
Carrière militaire
Admis le 30 septembre 1898 à l’École navale à la suite du concours ouvert la même année, étant classé 42e sur une liste de 76 élèves (Déc. min. 10 sept. 1898, J.O. 11 sept. 1898, p. 5.750).
Nommé au grade d’aspirant de 2e classe à compter du 1er août 1900, étant classé 23e sur une liste de 74 élèves (Déc. min. 7 août 1900, J.O. 8 août 1894, p. 5.269).
Avec les autres aspirants, embarque le 9 octobre 1900 sur le Duguay-Trouin, bâtiment-école d’appli-cation.
Promu au grade d’aspirant de 1re classe à compter du 1er octobre 1901, étant classé 26e sur une liste de 73 élèves (D. 7 août 1901, J.O. 10 août 1901, p. 5.058). Attaché au port de Brest (J.O. 11 août 1901, p. 5.124). Destiné à l’Escadre de l’Extrême-Orient (Ibid.).
Au 1er janvier 1903, embarqué sur le croiseur de 2e classe Kersaint, de la Station locale de l’Annam et du Tonkin.
Par décret du Président de la République en date du 21 septembre 1903 (J.O. 23 sept. 1903, p. 5.917), nommé au grade d’enseigne de vaisseau à compter du 1er octobre 1903.
En Février 1904, désigné pour embarquer sur le contre-torpilleur Flamberge, dans l’Escadre du Nord, à Brest (J.O. 19 févr. 1904, p. 1.139).
En Mai 1904, désigné pour suivre, à compter du 1er juin 1904, les cours du Bataillon d’apprentis fusi-liers, à Lorient (J.O. 18 mai 1904, p. 3.027).
Par décision ministérielle du 6 décembre 1904 (J.O. 9 déc. 1904, p. 7.348), lui est concédé le brevet d’officier fusilier.
En Février 1905, désigné pour suivre, à compter du 1er mars 1905, les cours de l’École de canonnage à bord de la Couronne (J.O. 24 févr. 1905, p. 1.295).
En Novembre 1905, désigné pour embarquer en qualité de canonnier sur l’aviso-transport Vaucluse, à Toulon (J.O. 16 nov. 1905, p. 6.669).
En Août 1908, désigné pour embarquer en qualité de canonnier sur le croiseur cuirassé Jules-Michelet, en essai au port de Lorient (J.O. 19 août 1908, p. 5.884).
Par décret du 17 mai 1911 (J.O. 19 mai 1911, p. 3.971), promu au grade de lieutenant de vaisseau (2e tour ; ancienneté).
En Août 1911, désigné pour embarquer en qualité de fusilier sur le cuirassé d’escadre Charlemagne, dans la 3e Escadre (J.O. 30 août 1911, p. 7.154).
Par décision ministérielle du 25 mars 1913 (J.O. 29 mars 1913, p. 2.817), lui est concédé le certificat d’officier de tir.
En Novembre 1913, désigné pour embarquer sur le croiseur cuirassé Gloire, dans la Division d’ins-truction de l’Océan (J.O. 13 nov. 1913, p. 10.090).
Par un décret du 2 mars 1914 (J.O. 4 mars 1914, p. 1.970), nommé au commandement du Torpilleur 311, à Toulon. Commandement pris le 1er avril 1914 (J.O. 11 mars 1914, p. 2.182).
A partir d’Avril 1915, lors de l’opération des Dardanelles, exerce les fonctions de chef du Groupe des Torpilleurs 309, 310 et 311.
En 1917, embarqué sur le croiseur cuirassé Jules-Michelet. Le 11 février 1917, membre de la commis-sion d’enquête désignée par le contre-amiral Charles Timothée Louis CHARLIER pour déterminer les conditions dans lesquelles avait pris naissance, le 5 février 1917, l’incendie ayant causé la perte du cargo Saint-Laurent, de la Compagnie générale transatlantique.
Par décret du 5 novembre 1917 (J.O. 7 nov. 1917, p. 8.899), nommé au commandement du torpilleur d’escadre Bambara.
Par décret du 25 novembre 1919 (J.O. 29 nov. 1919, p. 13.676), promu au grade de capitaine de cor-vette (2e tour ; au choix).
En Janvier 1920, affecté au choix à la Commission navale chargée de l’exécution des clauses du traité de paix en Bulgarie, étant administrativement rattaché pendant la durée de sa mission au Centre admi-nistratif marine de Paris (J.O. 15 janv. 1920, p. 753).
Par décret du 28 septembre 1924 (J.O. 29 sept. 1924, p. 8.859), nommé au grade de capitaine de frégate dans la réserve de l’armée de mer à compter du 1er septembre 1924.
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Distinctions honorifiques
□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 1er août 1915, p. 5.288) : « Bruneton (R.-C.), lieutenant de vaisseau, commandant le Torpilleur 311 : arrivant d’une traversée de dix jours, et mal-gré l’état de fatigue de son petit bâtiment, s’est surpassé pour le mettre à même de participer aux opérations de débarquement qui devraient avoir lieu le lendemain. A montré pendant toutes les opéra-tions une grande habileté professionnelle et beaucoup de courage et de sang-froid sous le feu violent de l’ennemi. » »
□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 26 janvier 1916 (J.O. 27 janv. 1916, p. 747), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants : « M. Bruneton (R.-C.), lieutenant de vaisseau, commandant d’un torpilleur : a fait preuve d’une grande habileté professionnelle, ainsi que de beaucoup de courage et de sang-froid sous le feu violent de l'ennemi. (Croix de guerre.) »