Re: ROLAND - Voilier coulé - Epave en dérive.
Publié : jeu. déc. 04, 2008 11:09 am
Bonjour à tous,
Une énigme à résoudre :
ROLAND – Voilier.
Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment – 4 janv. 1916 / 3 janv. 1919 - : Enseigne-Henry, Cote SS Y 185, p. num. 622 et 623.
Note sur la rencontre d’une épave puis d’un sous-marin au cours de la traversée de Bizerte à Milo, du 9 au 12 juin 1917 – Adressée au Chef de division (Hélène).
Convoi composé de Argenfels, Amiral-Nielly, Etonian, escortés par Enseigne-Henry seul. Formation en angle de chasse, Enseigne-Henry en avant de 1000 à 1200 mètres.
Le 12 juin à 7 h 15, aperçu 4 ¼ par tribord objet suspect. Fait route pour le reconnaître.
7 H 40 – Ouvert le feu à 500 m sur l’épave voilier Roland dont l’arrière émerge verticalement de 3 à 4 m. Gouvernail et une partie de la quille visibles. Tiré 16 coups de canon ne produisant aucun effet. Epave peut-être dangereuse. Position : 35° 59’ Nord et 21° 39’ Est.
9 h 27, le même jour – Ma vigie me signale un bâtiment à 4 ¼ par tribord.
9 H 29 – L’Argenfelds me demande si j’ai aperçu un bâtiment qui ressemble à un sous-marin.
Mis à 20 noeuds le cap, d’après les indications de ma vigie, sur le bâtiment signalé, invisible tout d’abord de ma passerelle. Aperçu peu après l’objet suspect ; ressemble à un petit voilier vu de l’avant.
9 H 34 – Reconnu un sous-marin à grande passerelle au moment où il s’émerge et ouvert le feu ; distance estimée : 7 à 8000 mètres. Position : 35° 50’ N. et 22° 09 E.
Dérouté le convoi, croisé sur les lieux jusqu’à 10 h 55 puis rallié convoi.
L’Argenfels m’ayant dit depuis que sa vigie avait vu émerger le sous-marin. Je suppose que celui-ci, en plongée ou en demi-plongée, n’avait pas vu l’Enseigne-Henry et, ayant manqué son attaque à la torpille, manoeuvrait pour attaquer au canon. Il n’a pu apercevoir l’Enseigne-Henry qui se présentait par l’avant et se projetait sur les navires du convoi qu’assez tard. Je ne m’expliquais pas autrement qu’il ait bénévolement manifesté sa présence.
Le convoi faisait des zigzags de 20° d’amplitude.
Milo, le 13 juin 1917.
Signé : Marcel TRAUB.
*
* *
Journal de navigation n° 6/1917 – du 2 juin 1917 au 12 sept. 1917 – (extraits) : Enseigne-Henry, Cote SS Y 185, p. num. 417 et 418.
Mardi 12 juin 1917.
- 6 h 15 – Mis le cap sur objet suspect au S. 18 W. vrai.
- 7 h 15 – Reconnu l’objet suspect être une épave : bâtiment presque piqué verticalement, l’arrière seul émergeant.
- 7 h 30 – Stoppé.
- 7 h 40 - Manœuvré pour s’approcher de l’épave. Reconnu le voilier Roland, nom écrit sur l’arrière. L. : 36° 59 – G. : 21° 39 gr.
- 7 h 42 – Tiré 16 coups de canon pour essayer de couler l’épave. Pas réussi.
- 7 h 44 – Mis à 240 t pour regagner convoi.
- 9 h 30 – A 9 h 30, aperçu un sous-marin dans le sud à environ 9000 m [mention marginale : 36° 02 N. – 22° 03 E. ]. Tiré 5 coups de canon à 9 h 34.
9 h 35, le sous-marin disparaît.
Foncé sur les lieux et commencé routes en zigzags avec changement de cap toutes les 2 minutes à l’approche du lieu où le sous-marin a plongé. Recherché sans rien. Plus rien vu.
- 10 h 55 – Fait route pour rejoindre le convoi.
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Une énigme à résoudre :
ROLAND – Voilier.
Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment – 4 janv. 1916 / 3 janv. 1919 - : Enseigne-Henry, Cote SS Y 185, p. num. 622 et 623.
Note sur la rencontre d’une épave puis d’un sous-marin au cours de la traversée de Bizerte à Milo, du 9 au 12 juin 1917 – Adressée au Chef de division (Hélène).
Convoi composé de Argenfels, Amiral-Nielly, Etonian, escortés par Enseigne-Henry seul. Formation en angle de chasse, Enseigne-Henry en avant de 1000 à 1200 mètres.
Le 12 juin à 7 h 15, aperçu 4 ¼ par tribord objet suspect. Fait route pour le reconnaître.
7 H 40 – Ouvert le feu à 500 m sur l’épave voilier Roland dont l’arrière émerge verticalement de 3 à 4 m. Gouvernail et une partie de la quille visibles. Tiré 16 coups de canon ne produisant aucun effet. Epave peut-être dangereuse. Position : 35° 59’ Nord et 21° 39’ Est.
9 h 27, le même jour – Ma vigie me signale un bâtiment à 4 ¼ par tribord.
9 H 29 – L’Argenfelds me demande si j’ai aperçu un bâtiment qui ressemble à un sous-marin.
Mis à 20 noeuds le cap, d’après les indications de ma vigie, sur le bâtiment signalé, invisible tout d’abord de ma passerelle. Aperçu peu après l’objet suspect ; ressemble à un petit voilier vu de l’avant.
9 H 34 – Reconnu un sous-marin à grande passerelle au moment où il s’émerge et ouvert le feu ; distance estimée : 7 à 8000 mètres. Position : 35° 50’ N. et 22° 09 E.
Dérouté le convoi, croisé sur les lieux jusqu’à 10 h 55 puis rallié convoi.
L’Argenfels m’ayant dit depuis que sa vigie avait vu émerger le sous-marin. Je suppose que celui-ci, en plongée ou en demi-plongée, n’avait pas vu l’Enseigne-Henry et, ayant manqué son attaque à la torpille, manoeuvrait pour attaquer au canon. Il n’a pu apercevoir l’Enseigne-Henry qui se présentait par l’avant et se projetait sur les navires du convoi qu’assez tard. Je ne m’expliquais pas autrement qu’il ait bénévolement manifesté sa présence.
Le convoi faisait des zigzags de 20° d’amplitude.
Milo, le 13 juin 1917.
Signé : Marcel TRAUB.
*
* *
Journal de navigation n° 6/1917 – du 2 juin 1917 au 12 sept. 1917 – (extraits) : Enseigne-Henry, Cote SS Y 185, p. num. 417 et 418.
Mardi 12 juin 1917.
- 6 h 15 – Mis le cap sur objet suspect au S. 18 W. vrai.
- 7 h 15 – Reconnu l’objet suspect être une épave : bâtiment presque piqué verticalement, l’arrière seul émergeant.
- 7 h 30 – Stoppé.
- 7 h 40 - Manœuvré pour s’approcher de l’épave. Reconnu le voilier Roland, nom écrit sur l’arrière. L. : 36° 59 – G. : 21° 39 gr.
- 7 h 42 – Tiré 16 coups de canon pour essayer de couler l’épave. Pas réussi.
- 7 h 44 – Mis à 240 t pour regagner convoi.
- 9 h 30 – A 9 h 30, aperçu un sous-marin dans le sud à environ 9000 m [mention marginale : 36° 02 N. – 22° 03 E. ]. Tiré 5 coups de canon à 9 h 34.
9 h 35, le sous-marin disparaît.
Foncé sur les lieux et commencé routes en zigzags avec changement de cap toutes les 2 minutes à l’approche du lieu où le sous-marin a plongé. Recherché sans rien. Plus rien vu.
- 10 h 55 – Fait route pour rejoindre le convoi.
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Bien amicalement à vous,
Daniel.