Bonjour à tous,
■ Historique (complément).
— 4 décembre 1900 : Mis à l’eau à Nantes, à La Prairie-au-Duc, par la société en nom collectif E. de La Brosse et Fouché pour le compte de la Société des Œuvres de mer.
— Septembre 1915 : Mis à la disposition du Ministre de la Guerre par la Société française de secours aux blessés militaires, étant destiné au transport des blessés du corps expéditionnaire d’Orient.
• La Croix, n° 9.962, Mercredi 1er septembre 1915, p. 7, en rubrique « Autour de la guerre ».
« Aux familles des soldats du corps expéditionnaire d'Orient
La Société française de secours aux blessés militaires, après avoir fourni au Charles-Roux son personnel d'infirmières et son matériel hospitalier, vient d'affréter et de mettre la disposition du ministre de la Guerre un nouveau navire-hôpital, le Saint-François-d'Assise, ancien bateau-hôpital des Œuvres de Mer, destiné au trans-port des blessés du corps expéditionnaire d'Orient.
Les familles des soldats actuellement aux Dardanelles, qui désireraient envoyer aux leurs des colis, peuvent les adresser au siège central de la Société, 21, rue François-Ier, à Paris. Le secrétaire général de la Société, M. de Valence, qui part pour Moudros sur le Saint-François-d'Assise, se chargera de distribuer lui-même les colis à leurs destinataires.
Indications à suivre pour les envois rue François-Ier : Adresse très lisible. Poids maximum, 5 kilos. N'envoyer ni liquides, ni comestibles susceptibles de se détériorer. Dernier délai pour la réception des envois : 10 septembre. »
— Septembre 1915 : Inscrit sur la Liste des bâtiments-hôpitaux de la Marine nationale, étant rattaché à la Mission Goliath~ Shamrock (J.O. 4 sept. 1915, p. 6.234).
— De Février à Mai 1916 : Affecté au Service de santé de la Base française de Corfou pour effectuer l’immersion en mer des cadavres de soldats serbes décédés dans les services de santé de Corfou : hôpitaux de campagne de Govino, de Vido, du Lazaret et de Coraggio ; dépôt de convalescents de Fustapidima.
« Immersion. — Inhumation. — Pendant les mois de Février, Mars, Avril, Mai, tous les malades provenant de Vido, Lazaret, Govino, Fustapidima et Coraggio ont été immergés en utilisant le Saint-François-d’Assise, sauf les jours où la mer a empêché l’accostage de ce navire. Dans ce cas, les cadavres étaient inhumés ; ce fait a été exceptionnel.
A dater de Juin, en raison du petit nombre journalier de décès, les cadavres ont été inhumés et les cimetières ont été créés à Vido et Govino (ce dernier utilisé par Govino, Fustapidima et le Lazaret).
Des cimetières ont été, dès les débuts, installés près des camps serbes, de même pour l’Achilléion et Moraïtika, qui a utilisé le cimetière de la Division de Choumadia. »
[Mission militaire française près l’Armée serbe, Service de santé de la Base française de Corfou — alors dirigé par le médecin principal de 1re classe Marie Jean Émile BARATTE —, Journal des marches et opérations — 17 janvier 1916 ~ 16 décembre 1917 — : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote 26 N 10/3, p. num. 55 et 56.]
L’extrême pénibilité de cette tâche semble expliquer la motivation de la nomination dans l’ordre de la Légion d’honneur dont fit l'objet, en Mai 1916, l’enseigne de vaisseau Joseph LE TINCUFF.
• La Croix, n° 10.183, Jeudi 18 mai 1916,
p. 6, en rubrique « Légion d'honneur ».
« Sont nommés dans la Légion d'honneur : [...]
Chevalier : [...] L’enseigne de vaisseau Joseph Le Tincuff, commandant le navire-hôpital Saint-François-d’Assise : " Exerce des fonctions particulièrement pénibles avec un dévouement et une énergie inlassables ; a maintenu le moral de ses hommes dans des circonstances particulièrement douloureuses ; a été lui-même atteint d’une malade très grave." »
— Août 1916 : Rayé de la Liste des bâtiments-hôpitaux de la Marine nationale (J.O. 13 août 1916, p. 7.373). Reconverti en éclaireur auxiliaire (Lieutenant de vaisseau Hippolyte Marie Alphonse VINCENT, commandant).