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■ Historique (complément).

— 1er février 1918 : Alors qu’il se trouvait à environ 4 milles dans le Nord-Ouest du fort Ouest de Cher-bourg, abordé à 2 h. 25 par le Torpilleur 352 (Enseigne de vaisseau Léon Jules Émile LEPOITTEVIN, commandant). La collision provoque l’explosion de la torpille du tube d’étrave du torpilleur, faisant 10 victimes sur le Merle-I, qui coule en quelques minutes, et une à bord du torpilleur, le matelot chauffeur François Jean Alphonse HÉBERT. 15 rescapés furent recueillis par l'abordeur.

Le Merle-I était alors commandé par le lieutenant de vaisseau de réserve Camille Marie HUET.


• Torpilleur 352 — alors commandé par l’enseigne de vaisseau Léon Jules Émile LEPOITTEVIN — Journal de bord — 31 janvier 1918 ~ 10 février 1919 — : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 578, p. num. 594.

« 31 janvier ~ 1er février 1918 — De Cherbourg à Cherbourg.

Journal de navigation

Le 1er [février 1918]. —

0 h. 00 — Appareillé ; sorti de la rade abri. Pris le poste de soutien d’arraisonneur.

2 h. 25 — Abordage avec le Merle, bâtiment arraisonneur qui coule aussitôt. Amené le youyou et le Berthon ; recueilli 15 survivants.

Fait des signaux de détresse. Le Torpilleur 238 nous prend à couple vers 3 h. 30. Rentré au bassin Charles X à 5 h.00.

Monté sur le dock à 10 h. 30.

Le Patron de quart,

Signé : Malgorn.

• L'Ouest-Éclair — éd. de Rennes —, n° 5.796, Vendredi 7 juin 1918, p. 3.

— HUET Camille Marie, né le 14 janvier 1879 à Rennes (Ille-et-Vilaine) et décédé le 10 juin 1953 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord – aujourd’hui Côtes-d’Armor –).

• Fils de (Registre des actes de naissance de la ville de Rennes, Année 1879, f° 10, acte n° 51) Jean HUET, né le 1er novembre 1830 à Feins (Ille-et-Vilaine), « débitant » [Maître cordonnier en 1866], et de Marie Louise Angélique Perrine RONSIN, née le 9 septembre 1838 à Liré (– d° –) et décédée le ... janvier 1916 à Noyal-sur-Vilaine (Ille-et-Vilaine), sans profession ; époux ayant contracté mariage à Piré-sur-Seiche (– d° –), le 3 septembre 1866 (Registre des actes de mariage de la commune de Piré-sur-Seiche, Année 1866, f° 12, acte n° 16).

• Époux de Maria Aurélie Célestine HUET, née le 22 juin 1886 à Saint-Jouan-des-Guerrets (Ille-et-Vilaine) et décédée le 19 février 1963 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord – aujourd’hui Côtes-d’Armor –) (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Jouan-des-Guerrets, Année 1886, f° 10, acte n° 51), avec laquelle il avait contracté mariage à Saint-Jouan-des-Guerrets, le 5 septembre 1910 (Ibid.).

Fille de Célestin Marie HUET, né le 19 février 1846 à La Gouesnière (Ille-et-Vilaine) et décédé le ... janvier 1919 à Saint-Servan (– d° –), capitaine au long-cours [Armateur à Saint-Servan lors de son décès], et de Marie Françoise Elvina RAPINEL, née le 5 juin 1855 à Saint-Méloir-des-Ondes (– d° –), sans profession ; époux ayant contracté mariage à Saint-Père-Marc-en-Poulet (– d° –), le 2 février 1880 (Registre des actes de mariage de la commune de Saint-Père-Marc-en-Poulet, Année 1880, f° 2, acte n° 1).

Classe 1899, n° 869 au recrutement de Rennes.

En Juin 1896, autorisé à subir à Lorient les épreuves orales du concours d’admission à l’École navale ouvert la même année (J.O. 21 juin 1896, p. 3.420).

En Juin 1897, autorisé à subir à Lorient les épreuves orales du concours d’admission à l’École navale ouvert la même année (J.O. 23 juin 1897, p. 3.509). Non reçu mais compris dans les 150 premiers du concours général (J.O. 14 sept. 1897, p. 3.509).

Inscrit au quartier maritime de Bordeaux, n° 3.983. Inscrit le 25 mars 1901 au quartier de Saint-Malo, n° 98 ; puis ultérieurement reporté à la matricule des capitaines au long-cours sous le n° 652.

Étant élève de la Marine marchande, incorporé du 15 mars au 28 avril 1900 au 2e Dépôt des équipages de la flotte comme matelot de 3e classe.

Embarqué du 28 avril 1900 au 15 mars 1901 sur le cuirassé garde-côtes Bouvines.

Nommé capitaine au long-cours par brevet du 14 avril 1904.

Rappelé au service dans l’armée de terre et incorporé le 6 avril 1915 au dépôt du 1er Régiment d’infan-terie, alors déplacé de Cambrai (Nord) à Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne) par suite de la guerre.

Par décret du Président de la République en date du 25 juillet 1915 (J.O. 28 juill. 1915, p. 5.171), nommé au grade de lieutenant de réserve à compter du 1er mai 1915 ; maintenu au 1er Régiment d’infanterie.

Affecté le 9 octobre 1915 au 201e Régiment d’infanterie dans la zone des armées. Commande alors sa 18e Compagnie.

Par décret du Président de la République en date du 24 octobre 1916 (J.O. 26 oct. 1916, p. 9.338), promu au grade de capitaine à titre définitif.

Par décret du 28 septembre 1917, est acceptée la démission de son grade à compter du 12 août 1917. Mis à la disposition du Ministre de la Marine et rayé des contrôles de l’armée de terre le 12 août 1917. Nommé le même jour au grade d’enseigne de vaisseau auxiliaire de 1re classe.

Promu au grade de lieutenant de vaisseau de réserve à compter du 6 janvier 1918.

Mis en congé illimité de démobilisation le 25 janvier 1919.

Rayé des contrôles de l’Inscription maritime le 23 avril 1923.

En 1925, courtier maritime au Légué — probablement en association avec Léon Auguste Marie LOUYER de VILLERMAY.

□ Cité à l’ordre n° 15 de la 1re Division d’infanterie du 21 avril 1916 dans les termes suivants : « Commandant de compagnie, donne le plus bel exemple de courage et d’activité. Le 27 mars 1916, ayant reçu l’ordre d’établir sa compagnie sur une position avancée à proximité de l’ennemi, dans le but de relier les deux tranchées de deux compagnies en première ligne, a dirigé personnellement le travail sans souci du danger et a organisé en deux jours une position solide dans un terrain particulièrement difficile, assurant en même temps l’arrière de communications difficiles qui n’existaient pas antérieurement. »

[Combats de la Côte au Poivre du 27 mars 1916, secteur de Vacherauville et Bras, près de Verdun].

□ Cité à l’ordre n° 390 du général Émile FAYOLLE, commandant la VIe Armée, en date du 10 septembre 1916 dans les termes suivants (J.O. 12 déc. 1916, p. 10.703) :

□ Cité à l’ordre n° 72 de la 1re Division d’infanterie du 4 mai 1917 dans les termes suivants : « A contribué au maintien de la position conquise des unités privées de leur chef et les a entraînées lors de l’attaque de la 2e position. »

□ Cité à l’ordre n° 33 de la Ire Armée du 12 août 1917 dans les termes suivants (J.O. 16 nov. 1916, p. 9.152) :

□ Croix de guerre avec palmes.

□ Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur.

Trois rescapés du naufrage de l’arraisonneur Merle-I furent recueillis le 1er février 1918 dans le raz Blanchart par le Torpilleur 337.

Dans les mêmes parages, un noyé — qui portait la ceinture de sauvetage n° 12 — fut repêché le même jour, à 9 h. 30, par le Chasseur 9.

[Chasseur 9 — alors commandé par l’enseigne de vaisseau de 1re classe de réserve Marc Sidoine CUMELL —, Journal de navigation — 8 décembre 1917 ~ 15 mai 1918 — : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 94, p. num. 498 et 500.]