Re: 3ème Groupe de Canonnières fluviales
Publié : dim. juil. 13, 2008 4:05 pm
Bonjour à tous,
Un premier jet :
Le 3ème Groupe de canonnières fluviales est formé le 2 juin 1917, et composé de quatre canonnières fluviales :
H et I armées chacune d'un canon de 138mm de l’ancienne 2ème batterie
K et L chacune armée de deux canons de 100mm ou 105mm (100mm réalésé) de l’ancienne 3ème batterie.
H - Chaloupe-canonnière fluviale type A (1915 – 1932) (Pas de nom de baptême répertorié)
Chantier :
Lorient
Commencé : 05.1915
Mis à flot : 1915
Terminé : 1915
En service : 1915
Retiré : 27.04.1932
Caractéristiques : 110 t ; 200 cv ; 28,5 x 5 x 1,2 m ; 9 nds ; 2 chaudières ; 2 machines alternatives ; 1 hélice ( ? ) ; blindage contre les balles de 20 mm protégeant le canon, les soutes et l’appareil moteur.
Armement : I de 140 mm à l’avant (ou 138 mm) + II de 47 mm contre avions à l’arrière ; 12.1918 : III de 47 mm.
Observations* :
A la demande du commandant en chef des armées, le service des constructions navales prépare au début de 1915 les plans de canonnières à faible tirant d'eau, pour agir sur les rivières et les canaux du Nord et de l'Est. En avril, trois projets sont soumis au département de la Guerre qui en retient deux. Du premier projet découlerons les 1ère et 2ème batteries, les chaloupes-canonnières de la 3ème batterie seront issues du second projet. En août et septembre 1915, quatre à canons de 100 sortent des arsenaux de Brest et Lorient pour former une batterie, chaque batterie disposant d'un échelon de trois péniches pour porter le ravitaillement en munitions, charbon et matières diverses.
Des lieutenants de vaisseau commandent les batteries, des enseignes les canonnières ; des lieutenants d'artillerie assurent la liaison avec le commandement militaire. Le capitaine de vaisseau Schwerer, ancien commandant de l'Ecole d'application du tir à la mer, prend le commandement supérieur du groupe de canonniers marins.
Construction issue d’une mise au point des plans de l’ingénieur Disière de 1875. Huit canonnières à canons de 14 sont construites à Brest et à Lorient entre le 1er mai et le 1er juillet 1915.
1915 : affecté à la 2ème batterie mobile, LV Gignon, commandant de batterie
27.07.1915 : arrive à son point de stationnement, Vaudemange, sur le canal de l’Aisne à la Marne
11.09.1915 : la 2ème batterie est rejointe par la 3ème batterie commandée par le LV Lecoq. Toutes deux prennent une part très active à l'offensive de Champagne ; puis elles sont utilisées comme pièces de position.
Les canonnières font du tir indirect. A cet effet, elles s'amarrent en des points de la berge dont les coordonnées ont été déterminées à l'avance, et pointent au niveau et au goniomètre, en se servant de repères dont l'azimut a été déduit soit d'opérations topographiques, soit d'observations astronomiques. La précision de cette méthode, la rapidité de leur tir (3 coups par pièce et par minute) et de leur mise en action, leur champ de tir horizontal illimité, leur portée de 13 km. 5 pour les 10 et de 15 kilomètres pour les 14, leur mobilité qui leur permet de se soustraire à un bombardement trop gênant les rendent particulièrement précieuses pour les tirs sur les arrières et sur les objectifs fugitifs.
11.1915 : le CV Schwerer est promu contre-amiral
02.1916 : réorganisation de la batterie
02.1916 : les 2ème et 3ème batteries sont réorganisées, et constituées chacune par deux canonnières de 14 et deux de 10. La 2ème opère sur l'Oise et l'Aisne, la 3ème reste sur le canal de l'Aisne à la Marne et participe aux diverses opérations de détail entreprises dans son secteur.
03.1916 : Le CA Schwerer est remplacé dans la fonction de commandant supérieur des canonniers marins par le capitaine de vaisseau Jehenne.
03.1916 : Oise, Aisne
09.1916 : élevé au grade de capitaine de frégate, le LV Gignon de la IIème batterie est nommé adjoint du CV Jehenne comme commandant des canonnières. Le LV Olive le remplace à la tête de la 2ème batterie.
Début 1917 : la 1ère batterie rejoint la 2ème à Compiègne en vue de l'offensive projetée dans cette région. Mais les postes de tir préparés pour elle sont à peine utilisés, l'ennemi ayant déjoué l'attaque par son repli. Les canonnières s'efforcent alors de le poursuivre. La Ière batterie remonte l'Oise, mais doit bientôt s'arrêter, les écluses étant détruites, et est envoyée en Champagne. La IIème trouve l'Aisne engagée par des péniches coulées, barrée par des pilotis ; le personnel dégage rapidement un chenal praticable, et la batterie remonte jusqu'à Soissons
14.02.1917 : création de la Réserve Générale d’Artillerie Lourde (R.G.A.L.)
La batterie est affectée à la 3ème division de la R.G.A.L.
04.1917 : elle prend part à l'offensive du 16 avril sur le Chemin des Dames.
02.06.1917 : suite à la réorganisation, passe au 3ème groupe de canonnières fluviales nouvellement constitué, formé par les 4 canonnières H et I (ou E**) de la 2ème batterie et de K et L de la 3ème batterie.
Jusqu’en septembre 1917 : le 3ème groupe reste en Champagne
10.1917 : sur l’Aisne, dans la région de Soissons, pour l’offensive de la Malmaison (23 octobre 1917). Les 4 canonnières sont en batterie entre Condé et Vailly. Une pièce de 105 mm d’une canonnière sera avariée par l’éclatement prématuré d’un projectile, sans perte humaine.
12.1917 : la Marine ayant besoin de son personnel, les batteries de canonnières sont supprimées et le matériel renvoyé dans les ports. Quatre canonnières de 14 seront cependant réarmées en novembre 1918 pour la police du Rhin (Cruelle renommée Aisne, Décidée (à vérifier), Guerrière renommée Marne, H renommé Oise et E ou I** renommée Somme des 1ère et 2ème batteries).
12.1918 : affecté à la flottille du Rhin, renommé Oise
27.04.1932 : rayé.
E ou I** - Chaloupe-canonnière fluviale type A (1915 – 1932) (Pas de nom de baptême répertorié) [/b]
Chantier :
Lorient
Commencé : 05.1915
Mis à flot : 1915
Terminé : 1915
En service : 1915
Retiré : 27.04.1932
Caractéristiques : 110 t ; 200 cv ; 28,5 x 5 x 1,2 m ; 9 nds ; 2 chaudières ; 2 machines alternatives ; 1 hélice ( ? ) ; blindage contre les balles de 20 mm protégeant le canon, les soutes et l’appareil moteur.
Armement : I de 140 mm à l’avant (ou 138 mm) + II de 47 mm contre avions à l’arrière ; 12.1918 : III de 47 mm.
Observations* :
Construction issue d’une mise au point des plans de l’ingénieur Disière de 1875. Huit canonnières à canons de 14 sont construites à Brest et à Lorient entre le 1er mai et le 1er juillet 1915.
1915 : 2ème batterie mobile
27.07.1915 : canal de l’Aisne à Marne
02.1916 : les 2ème et 3ème batteries sont réorganisées, et constituées chacune par deux canonnières de 14 et deux de 10. La 2ème opère sur l'Oise et l'Aisne, la 3ème reste sur le canal de l'Aisne à la Marne et participe aux diverses opérations de détail entreprises dans son secteur.
03.1916 : Oise et Aisne
02.06.1917 : suite à la réorganisation, passe au 3ème groupe nouvellement constitué, avec l’ancienne 3ème batterie
12.1918 : affecté à la flottille du Rhin, renommé Somme
27.04.1932 : rayé.
* Pour le détail des observations sur la 2ème batterie, voir Furieuse
** Diffère selon les sources
Cordialement,
Franck
Un premier jet :
Le 3ème Groupe de canonnières fluviales est formé le 2 juin 1917, et composé de quatre canonnières fluviales :
H et I armées chacune d'un canon de 138mm de l’ancienne 2ème batterie
K et L chacune armée de deux canons de 100mm ou 105mm (100mm réalésé) de l’ancienne 3ème batterie.
H - Chaloupe-canonnière fluviale type A (1915 – 1932) (Pas de nom de baptême répertorié)
Chantier :
Lorient
Commencé : 05.1915
Mis à flot : 1915
Terminé : 1915
En service : 1915
Retiré : 27.04.1932
Caractéristiques : 110 t ; 200 cv ; 28,5 x 5 x 1,2 m ; 9 nds ; 2 chaudières ; 2 machines alternatives ; 1 hélice ( ? ) ; blindage contre les balles de 20 mm protégeant le canon, les soutes et l’appareil moteur.
Armement : I de 140 mm à l’avant (ou 138 mm) + II de 47 mm contre avions à l’arrière ; 12.1918 : III de 47 mm.
Observations* :
A la demande du commandant en chef des armées, le service des constructions navales prépare au début de 1915 les plans de canonnières à faible tirant d'eau, pour agir sur les rivières et les canaux du Nord et de l'Est. En avril, trois projets sont soumis au département de la Guerre qui en retient deux. Du premier projet découlerons les 1ère et 2ème batteries, les chaloupes-canonnières de la 3ème batterie seront issues du second projet. En août et septembre 1915, quatre à canons de 100 sortent des arsenaux de Brest et Lorient pour former une batterie, chaque batterie disposant d'un échelon de trois péniches pour porter le ravitaillement en munitions, charbon et matières diverses.
Des lieutenants de vaisseau commandent les batteries, des enseignes les canonnières ; des lieutenants d'artillerie assurent la liaison avec le commandement militaire. Le capitaine de vaisseau Schwerer, ancien commandant de l'Ecole d'application du tir à la mer, prend le commandement supérieur du groupe de canonniers marins.
Construction issue d’une mise au point des plans de l’ingénieur Disière de 1875. Huit canonnières à canons de 14 sont construites à Brest et à Lorient entre le 1er mai et le 1er juillet 1915.
1915 : affecté à la 2ème batterie mobile, LV Gignon, commandant de batterie
27.07.1915 : arrive à son point de stationnement, Vaudemange, sur le canal de l’Aisne à la Marne
11.09.1915 : la 2ème batterie est rejointe par la 3ème batterie commandée par le LV Lecoq. Toutes deux prennent une part très active à l'offensive de Champagne ; puis elles sont utilisées comme pièces de position.
Les canonnières font du tir indirect. A cet effet, elles s'amarrent en des points de la berge dont les coordonnées ont été déterminées à l'avance, et pointent au niveau et au goniomètre, en se servant de repères dont l'azimut a été déduit soit d'opérations topographiques, soit d'observations astronomiques. La précision de cette méthode, la rapidité de leur tir (3 coups par pièce et par minute) et de leur mise en action, leur champ de tir horizontal illimité, leur portée de 13 km. 5 pour les 10 et de 15 kilomètres pour les 14, leur mobilité qui leur permet de se soustraire à un bombardement trop gênant les rendent particulièrement précieuses pour les tirs sur les arrières et sur les objectifs fugitifs.
11.1915 : le CV Schwerer est promu contre-amiral
02.1916 : réorganisation de la batterie
02.1916 : les 2ème et 3ème batteries sont réorganisées, et constituées chacune par deux canonnières de 14 et deux de 10. La 2ème opère sur l'Oise et l'Aisne, la 3ème reste sur le canal de l'Aisne à la Marne et participe aux diverses opérations de détail entreprises dans son secteur.
03.1916 : Le CA Schwerer est remplacé dans la fonction de commandant supérieur des canonniers marins par le capitaine de vaisseau Jehenne.
03.1916 : Oise, Aisne
09.1916 : élevé au grade de capitaine de frégate, le LV Gignon de la IIème batterie est nommé adjoint du CV Jehenne comme commandant des canonnières. Le LV Olive le remplace à la tête de la 2ème batterie.
Début 1917 : la 1ère batterie rejoint la 2ème à Compiègne en vue de l'offensive projetée dans cette région. Mais les postes de tir préparés pour elle sont à peine utilisés, l'ennemi ayant déjoué l'attaque par son repli. Les canonnières s'efforcent alors de le poursuivre. La Ière batterie remonte l'Oise, mais doit bientôt s'arrêter, les écluses étant détruites, et est envoyée en Champagne. La IIème trouve l'Aisne engagée par des péniches coulées, barrée par des pilotis ; le personnel dégage rapidement un chenal praticable, et la batterie remonte jusqu'à Soissons
14.02.1917 : création de la Réserve Générale d’Artillerie Lourde (R.G.A.L.)
La batterie est affectée à la 3ème division de la R.G.A.L.
04.1917 : elle prend part à l'offensive du 16 avril sur le Chemin des Dames.
02.06.1917 : suite à la réorganisation, passe au 3ème groupe de canonnières fluviales nouvellement constitué, formé par les 4 canonnières H et I (ou E**) de la 2ème batterie et de K et L de la 3ème batterie.
Jusqu’en septembre 1917 : le 3ème groupe reste en Champagne
10.1917 : sur l’Aisne, dans la région de Soissons, pour l’offensive de la Malmaison (23 octobre 1917). Les 4 canonnières sont en batterie entre Condé et Vailly. Une pièce de 105 mm d’une canonnière sera avariée par l’éclatement prématuré d’un projectile, sans perte humaine.
12.1917 : la Marine ayant besoin de son personnel, les batteries de canonnières sont supprimées et le matériel renvoyé dans les ports. Quatre canonnières de 14 seront cependant réarmées en novembre 1918 pour la police du Rhin (Cruelle renommée Aisne, Décidée (à vérifier), Guerrière renommée Marne, H renommé Oise et E ou I** renommée Somme des 1ère et 2ème batteries).
12.1918 : affecté à la flottille du Rhin, renommé Oise
27.04.1932 : rayé.
E ou I** - Chaloupe-canonnière fluviale type A (1915 – 1932) (Pas de nom de baptême répertorié) [/b]
Chantier :
Lorient
Commencé : 05.1915
Mis à flot : 1915
Terminé : 1915
En service : 1915
Retiré : 27.04.1932
Caractéristiques : 110 t ; 200 cv ; 28,5 x 5 x 1,2 m ; 9 nds ; 2 chaudières ; 2 machines alternatives ; 1 hélice ( ? ) ; blindage contre les balles de 20 mm protégeant le canon, les soutes et l’appareil moteur.
Armement : I de 140 mm à l’avant (ou 138 mm) + II de 47 mm contre avions à l’arrière ; 12.1918 : III de 47 mm.
Observations* :
Construction issue d’une mise au point des plans de l’ingénieur Disière de 1875. Huit canonnières à canons de 14 sont construites à Brest et à Lorient entre le 1er mai et le 1er juillet 1915.
1915 : 2ème batterie mobile
27.07.1915 : canal de l’Aisne à Marne
02.1916 : les 2ème et 3ème batteries sont réorganisées, et constituées chacune par deux canonnières de 14 et deux de 10. La 2ème opère sur l'Oise et l'Aisne, la 3ème reste sur le canal de l'Aisne à la Marne et participe aux diverses opérations de détail entreprises dans son secteur.
03.1916 : Oise et Aisne
02.06.1917 : suite à la réorganisation, passe au 3ème groupe nouvellement constitué, avec l’ancienne 3ème batterie
12.1918 : affecté à la flottille du Rhin, renommé Somme
27.04.1932 : rayé.
* Pour le détail des observations sur la 2ème batterie, voir Furieuse
** Diffère selon les sources
Cordialement,
Franck