I. - Avant d'entreprendre sa grande expédition en direction du lac Tchad à bord du Léon-Blot, Emile GENTIL avait, durant deux années, poussé des reconnaisances sur la Sangha, la haute-Mambéré et le Haut-Oubangui avec le Courbet et le Faidherbe (La Géographie, Janv.-Juin 1914, T. 29, p. 273-275 - Notice nécrologique d'Emile GENTIL).
Le Faidherbe, qui était également démontable et transportable, a été ultérieurement utilisé par la Mission MARCHAND pour son expédition de reconnaissance du haut-Nil à partir du Haut-Oubangui, expédition qui s'est terminée dans les conditions que l'on sait à Fachoda, le 10 juillet 1898.
Alors, le Léon-Blot a-t-il été construit sur le modèle du Faidherbe ?
II. - A partir d'un article d'époque (J. VERNET : " Le Congo français et ses dépendances (1906-1907) ", Revue coloniale 1909, p. 321-334), les précisions chronologiques suivantes peuvent être apportées à propos de la Mission GENTIL :
" Le 28 octobre 1895, M. GENTIL partait de Brazzaville pour le Tchad.
Tranches par tranches, le Léon-Blot, vapeur démontable, était transporté en aval des chutes de la Nana et monté sur place. Le 21 août, le vapeur descendait le Gribingui ; le 7 septembre, le Blot stationnait sur le Chari, sur les rives de Baguirmi et les relations les plus amicales s'établissaient entre M. GENTIL et GAOURANG. Enfin, en novembre, le Bas-Chari envahi par les sables et les vases du delta, les îles Bouddouma et les Hadjer-el-Hamia étaient reconnus."
Bref, notre vaillant explorateur s'est arrêté aux chutes de la Nana ...
III. - Le Léon-Blot est de nouveau parvenu jusqu'au lac Tchad lors d'une mission réalisée en 1902 par le lieutenant-colonel DESTENAVE, commandant supérieur des troupes et commissaire du Gouvernement par intérim. Dans un " Rapport sur les îles du Haut-Tchad " (Revue coloniale, Juill. 1902-Juin 1903, p. 331-338), il écrivait en effet ce qui suit :
" Le voyage au Tchad, effectué sur le Blot par le commandant supérieur des troupes, commissaire du gouvernement p.i., a eu pour but :
1° - De visiter les groupes Kalis, Kelouas et Kraouas qui s'étaient soumis en février dernier avec MM. les capitaines TRUFFERT et BEZU, le lieutenant LACOIN et l'enseigne de vaisseau d'HUART, commandant de la flottille ; ratifier l'investiture donnée aux différents chefs de ces fractions et affirmer, par la présence du commissaire du Gouvernement p.i., la prise de possession de l'archipel Kouri.
2° -D'explorer la partie du Tchad jusqu'alors inconnue, qui constitue l'archipel Boudouma, recevoir la soumission des chefs et leur donner l'investiture. "
Il reste donc à s'intéresser à la biographie de d' HUART pour en savoir plus sur le Léon-Blot.
IV. - En 1903, la Mission Bénoué-Lac Tchad, conduite par le Capitaine LENFANT, qui était partie de France pour reconnaître de façon certaine la communication Bénoué-Logone, a utilisé sur les eaux du Tchad, du Chari et du Logone un " chaland en acier ", le Benoît-Garnier (Capitaine VARIGAULT : " La vraie route du Tchad ", La Géographie 1913, T. 29, p. 67-70).
Ce nom semble correspondre à celui de la Fondation BENOIST-GARNIER, qui, dans le cadre de la Société de géographie ou en liaison avec elle, contribuait au financement d'expéditions d'exploration géographique.
Le Faidherbe, qui était également démontable et transportable, a été ultérieurement utilisé par la Mission MARCHAND pour son expédition de reconnaissance du haut-Nil à partir du Haut-Oubangui, expédition qui s'est terminée dans les conditions que l'on sait à Fachoda, le 10 juillet 1898.
Alors, le Léon-Blot a-t-il été construit sur le modèle du Faidherbe ?
II. - A partir d'un article d'époque (J. VERNET : " Le Congo français et ses dépendances (1906-1907) ", Revue coloniale 1909, p. 321-334), les précisions chronologiques suivantes peuvent être apportées à propos de la Mission GENTIL :
" Le 28 octobre 1895, M. GENTIL partait de Brazzaville pour le Tchad.
Tranches par tranches, le Léon-Blot, vapeur démontable, était transporté en aval des chutes de la Nana et monté sur place. Le 21 août, le vapeur descendait le Gribingui ; le 7 septembre, le Blot stationnait sur le Chari, sur les rives de Baguirmi et les relations les plus amicales s'établissaient entre M. GENTIL et GAOURANG. Enfin, en novembre, le Bas-Chari envahi par les sables et les vases du delta, les îles Bouddouma et les Hadjer-el-Hamia étaient reconnus."
Bref, notre vaillant explorateur s'est arrêté aux chutes de la Nana ...
III. - Le Léon-Blot est de nouveau parvenu jusqu'au lac Tchad lors d'une mission réalisée en 1902 par le lieutenant-colonel DESTENAVE, commandant supérieur des troupes et commissaire du Gouvernement par intérim. Dans un " Rapport sur les îles du Haut-Tchad " (Revue coloniale, Juill. 1902-Juin 1903, p. 331-338), il écrivait en effet ce qui suit :
" Le voyage au Tchad, effectué sur le Blot par le commandant supérieur des troupes, commissaire du gouvernement p.i., a eu pour but :
1° - De visiter les groupes Kalis, Kelouas et Kraouas qui s'étaient soumis en février dernier avec MM. les capitaines TRUFFERT et BEZU, le lieutenant LACOIN et l'enseigne de vaisseau d'HUART, commandant de la flottille ; ratifier l'investiture donnée aux différents chefs de ces fractions et affirmer, par la présence du commissaire du Gouvernement p.i., la prise de possession de l'archipel Kouri.
2° -D'explorer la partie du Tchad jusqu'alors inconnue, qui constitue l'archipel Boudouma, recevoir la soumission des chefs et leur donner l'investiture. "
Il reste donc à s'intéresser à la biographie de d' HUART pour en savoir plus sur le Léon-Blot.
IV. - En 1903, la Mission Bénoué-Lac Tchad, conduite par le Capitaine LENFANT, qui était partie de France pour reconnaître de façon certaine la communication Bénoué-Logone, a utilisé sur les eaux du Tchad, du Chari et du Logone un " chaland en acier ", le Benoît-Garnier (Capitaine VARIGAULT : " La vraie route du Tchad ", La Géographie 1913, T. 29, p. 67-70).
Ce nom semble correspondre à celui de la Fondation BENOIST-GARNIER, qui, dans le cadre de la Société de géographie ou en liaison avec elle, contribuait au financement d'expéditions d'exploration géographique.