TORPILLEUR 131 — Torpilleur numéroté dit « Ventre à terre » (1890~1911), ultérieurement renommé SIFFLET (1911~1916).
Publié : mer. juin 18, 2008 6:54 pm
Bonsoir à tous,
□ Il y a plus de cent ans, entre le 1er juin et le 1er novembre 1908, l'équipage du Torpilleur 131, non seu-lement assurait la surveillance de la pêche à la sardine, au maquereau et au thon dans la Baie de Douar-nenez, mais y pratiquait également la chasse aux delphinidés, au motif que ces mammifères marins com-promettaient les ressources halieutiques et détruisaient les filets.
Dans un rapport daté du 1er novembre 1908, le commandant de ce bâtiment — dont on ignore malheu-reusement et le nom et le grade —, relevait en effet ce qui suit :
« Les marsouins et bélugas n'ont pas cessé d'envahir la baie, quoique, en octobre, je les ai moins ren-contrés ; en revanche, il y avait beaucoup de gros bélugas gris. D'une façon générale, la chasse qui leur a été donnée a été très fructueuse et j'estime qu'en cinq mois, il en a été tué environ 230, non compris les blessés ; il est vrai que les bandes étaient très fournies et très nombreuses et j'ai pu compter jusqu'à 30 sujets dans les groupes. Les mousquetons ont un très bon résultat, le tir étant très juste ; les 37 mm ont, eux aussi, fait beaucoup de victimes, mais dont le nombre ne peut être apprécié, les obus ne laissant que des fragments de peau, chair et autres. Plusieurs sujets ont été capturés, tous atteints par les balles lorsque la mort n'était pas instantanée. »
[• « Chasse aux marsouins et surveillance de la pêche dans la Baie de Douarnenez pendant la saison d'été 1908 », Rapport du Commandant du Torpilleur 131, Douarnenez, 1er novembre 1908 : Revue maritime, Janvier~Mars 1909, T. 180, p. 458 à 460).]
Il faudra attendre un arrêté du 20 octobre 1970, pris au visa de l'article 3 du décret-loi du 9 janvier 1852 sur la pêche maritime, pour qu'il soit interdit à quiconque « de détruire, de poursuivre ou de capturer, par quelque procédé que ce soit, même sans intention de les tuer, les mammifères marins de la famille des delphinidés (dauphins et marsouins) » (J.O. 4 nov. 1970, p. 10.205).
Dans un rapport daté du 1er novembre 1908, le commandant de ce bâtiment — dont on ignore malheu-reusement et le nom et le grade —, relevait en effet ce qui suit :
« Les marsouins et bélugas n'ont pas cessé d'envahir la baie, quoique, en octobre, je les ai moins ren-contrés ; en revanche, il y avait beaucoup de gros bélugas gris. D'une façon générale, la chasse qui leur a été donnée a été très fructueuse et j'estime qu'en cinq mois, il en a été tué environ 230, non compris les blessés ; il est vrai que les bandes étaient très fournies et très nombreuses et j'ai pu compter jusqu'à 30 sujets dans les groupes. Les mousquetons ont un très bon résultat, le tir étant très juste ; les 37 mm ont, eux aussi, fait beaucoup de victimes, mais dont le nombre ne peut être apprécié, les obus ne laissant que des fragments de peau, chair et autres. Plusieurs sujets ont été capturés, tous atteints par les balles lorsque la mort n'était pas instantanée. »
[• « Chasse aux marsouins et surveillance de la pêche dans la Baie de Douarnenez pendant la saison d'été 1908 », Rapport du Commandant du Torpilleur 131, Douarnenez, 1er novembre 1908 : Revue maritime, Janvier~Mars 1909, T. 180, p. 458 à 460).]
Il faudra attendre un arrêté du 20 octobre 1970, pris au visa de l'article 3 du décret-loi du 9 janvier 1852 sur la pêche maritime, pour qu'il soit interdit à quiconque « de détruire, de poursuivre ou de capturer, par quelque procédé que ce soit, même sans intention de les tuer, les mammifères marins de la famille des delphinidés (dauphins et marsouins) » (J.O. 4 nov. 1970, p. 10.205).