Re: SENEGAL - Compagnie des Messageries Maritimes
Publié : lun. juin 16, 2008 8:37 pm
Bonjour à tous,
SENEGAL Paquebot des Messageries Maritimes (1870-1913)
Chantier :
Chantiers de La Ciotat
Commencé : 02.1870
Mis à flot : 18.09.1870
Terminé : 05.1872
En service : 25.07.1872
Retiré : 1913
Caractéristiques : 4 882 t ; 3 717 tjb ; 2 368 tjn ; 2 425 tpl ; 125 (ht) 120,9 (pp) x 10,6 m ; 1 900 cv ; machine compound à 3 cylindres ; 13 nds ; 222 passagers en cabines et possibilité de transporter 1 200 hommes en entrepont.
Paquebot coque en fer, 1 hélice, 1 cheminée, 3 mâts avec vergues de misaine ; avant droit et long gaillard ; long roof arrière ; construit sur les plans de l’ingénieur Vésigné.
Armement : N / A
Observations :
Avec le Niger, ce sont deux navires construits à La Ciotat pour la ligne d’Amérique du Sud. Ils seront suivis d’une longue série de paquebots semblables commandés dans le but de renouveler la flotte et de faire face à l’augmentation prometteuse du trafic sur l’Amérique du Sud en particulier.
Ce n’est pas moins d’une douzaine de navires qui furent mis en service entre 1872 et 1880 pratiquement du même modèle : une paire dont le Sénégal est l’ainé, rejoint par quatre autres très semblables tous destinés aux lignes de La Plata d’une part, et cinq identiques complétés par un dernier légèrement modifié pour l’Extrême-Orient et se différenciant des autres par l’absence de roof arrière qui risquait trop, selon les croyances de l’époque, de ne pas résister à la violence des typhons, ce sera l’Iraouaddy.
Le Sénégal, mis sur cale en février 1870, il est lancé en septembre de la même année, mais n’est terminé qu’en mai 1872, son achèvement ayant été retardé par la guerre franco-allemande.
25.07.1872 : il inaugure sa carrière sur Alger, puis rejoint le service Bordeaux-La Plata pour lequel il a été commandé
07.1872 : allant de Bordeaux au Brésil, il est immobilisé à Lisbonne par rupture de l’arbre porte-hélice
1872-1887 : service Bordeaux-La Plata sans incident notable
01.10.1886 : appareille de Bordeaux avec le chef de bataillon Gallieni qui se rend à Dakar
1888 : il passe sur les lignes du Levant-Syrie pour quelques mois avant d’inaugurer la nouvelle ligne de la Côte Orientale d’Afrique par Suez-Obock-Zanzibar-Mayotte-Majunga-Nossi-Bé-Diégo-Suarez-Sainte-Marie-Tamatave-Maurice et La Réunion
1889 : rajeuni et fortifié par des machines plus puissantes (machines à triple expansion de 2 400 cv qui portent sa vitesse à 13,5 nds), il reprend son service en Méditerranée sur les lignes de Grèce-Turquie-Syrie ou Egypte
29.03-15.04.1896 : 200 touristes embarqués sur le Sénégal visitent Olympie, Délos, Delphes, Argos, Mycènes, Epidaure et Athènes où ils assistent pendant 4 jours aux premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne
03.04.1913 : il appareille une dernière fois de Marseille car quelques jours plus tard en entrant à Smyrne, il heurte une mine mouillée à l’occasion de la guerre italo-turque et va s’échouer sur le rivage en perdant 4 hommes. Remorqué ultérieurement, il sera jugé irréparable et le vieux bateau sera vendu à son retour en France pour la démolition.
Sources :
Le grand siècle des Messageries Maritimes, de Paul Bois
Historique de la flotte des Messageries Maritimes 1851-1975, du commandant Lanfant
Cordialement,
Franck
SENEGAL Paquebot des Messageries Maritimes (1870-1913)
Chantier :
Chantiers de La Ciotat
Commencé : 02.1870
Mis à flot : 18.09.1870
Terminé : 05.1872
En service : 25.07.1872
Retiré : 1913
Caractéristiques : 4 882 t ; 3 717 tjb ; 2 368 tjn ; 2 425 tpl ; 125 (ht) 120,9 (pp) x 10,6 m ; 1 900 cv ; machine compound à 3 cylindres ; 13 nds ; 222 passagers en cabines et possibilité de transporter 1 200 hommes en entrepont.
Paquebot coque en fer, 1 hélice, 1 cheminée, 3 mâts avec vergues de misaine ; avant droit et long gaillard ; long roof arrière ; construit sur les plans de l’ingénieur Vésigné.
Armement : N / A
Observations :
Avec le Niger, ce sont deux navires construits à La Ciotat pour la ligne d’Amérique du Sud. Ils seront suivis d’une longue série de paquebots semblables commandés dans le but de renouveler la flotte et de faire face à l’augmentation prometteuse du trafic sur l’Amérique du Sud en particulier.
Ce n’est pas moins d’une douzaine de navires qui furent mis en service entre 1872 et 1880 pratiquement du même modèle : une paire dont le Sénégal est l’ainé, rejoint par quatre autres très semblables tous destinés aux lignes de La Plata d’une part, et cinq identiques complétés par un dernier légèrement modifié pour l’Extrême-Orient et se différenciant des autres par l’absence de roof arrière qui risquait trop, selon les croyances de l’époque, de ne pas résister à la violence des typhons, ce sera l’Iraouaddy.
Le Sénégal, mis sur cale en février 1870, il est lancé en septembre de la même année, mais n’est terminé qu’en mai 1872, son achèvement ayant été retardé par la guerre franco-allemande.
25.07.1872 : il inaugure sa carrière sur Alger, puis rejoint le service Bordeaux-La Plata pour lequel il a été commandé
07.1872 : allant de Bordeaux au Brésil, il est immobilisé à Lisbonne par rupture de l’arbre porte-hélice
1872-1887 : service Bordeaux-La Plata sans incident notable
01.10.1886 : appareille de Bordeaux avec le chef de bataillon Gallieni qui se rend à Dakar
1888 : il passe sur les lignes du Levant-Syrie pour quelques mois avant d’inaugurer la nouvelle ligne de la Côte Orientale d’Afrique par Suez-Obock-Zanzibar-Mayotte-Majunga-Nossi-Bé-Diégo-Suarez-Sainte-Marie-Tamatave-Maurice et La Réunion
1889 : rajeuni et fortifié par des machines plus puissantes (machines à triple expansion de 2 400 cv qui portent sa vitesse à 13,5 nds), il reprend son service en Méditerranée sur les lignes de Grèce-Turquie-Syrie ou Egypte
29.03-15.04.1896 : 200 touristes embarqués sur le Sénégal visitent Olympie, Délos, Delphes, Argos, Mycènes, Epidaure et Athènes où ils assistent pendant 4 jours aux premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne
03.04.1913 : il appareille une dernière fois de Marseille car quelques jours plus tard en entrant à Smyrne, il heurte une mine mouillée à l’occasion de la guerre italo-turque et va s’échouer sur le rivage en perdant 4 hommes. Remorqué ultérieurement, il sera jugé irréparable et le vieux bateau sera vendu à son retour en France pour la démolition.
Sources :
Le grand siècle des Messageries Maritimes, de Paul Bois
Historique de la flotte des Messageries Maritimes 1851-1975, du commandant Lanfant
Cordialement,
Franck