IRAOUADDY - Compagnie des Messageries Maritimes

[Ar Brav]

Bonjour à tous,

Une vue du paquebot Iraouaddy des Messageries Maritimes, affecté à la ligne d'Extrême-Orient :



Cordialement,
Franck

[Ar Brav]

Bonjour à tous,

IRAOUADDY Paquebot des Messageries Maritimes

Chantier :

Chantiers de la Ciotat
Commencé : 1872
Mis à flot : 01.12.1872
Terminé : 1873
En service : 30.03.1873
Retiré : 24.03.1910
Caractéristiques : 5 410 t ; 3 783 tjb ; 1 960 tjn ; 2 500 tpl ; 124,9 (ht) 120,9 (pp) x 12,04 m ; machine compound à pilon à 3 cylindres ; 6 chaudières cylindriques à 3 foyers timbrées à 6 kg/cm² ; 2 900 cv ; 13 nds ; état-major 11, équipage 164 à 170 ; 112 passagers en 1ères classes, 46 en secondes, 36 en troisièmes ; plus tard 187 en cabines et 1 200 en entrepont.
Paquebot en fer à 1 hélice, 1 cheminée, gréé en trois-mâts barque, avant droit avec un long gaillard, se distingue par un pont dégagé sur un arrière sans roof.
Armement : N. A.

Observations :

Nommé selon le fleuve de Birmanie.
Entre 1872 et 1879 seront construits à La Ciotat sur les plans de Vésigné, 9 paquebots qui ne différeront que par les emménagements, les 4 destinés à la ligne d’Amérique du Sud ayant en outre une dunette, tandis que les 5 destinés à l’Extrême-Orient n’en ayant pas. Ces derniers furent nommés :
Iraouaddy, Anadyr, Djemnah, Yang-Tsé et Oxus.
30.03.1873 : premier départ de Marseille pour l’Extrême-Orient. En début de carrière, avec les 4 autres paquebots, sera affecté sur la ligne de Chine jusqu’en 1890, mais souvent modifié pour être affecté à d’autres services
1886 : transformé à La Ciotat, il reçoit de nouvelles chaudières et le salon des 1ères classes est modifié pour la ligne d’Australie. Les nouvelles chaudières installées ne suffisent pas longtemps pour lui permettre de relever la concurrence, et il est replié sur le service du Levant.
1895-1906 : peint en blanc, il passe ensuite sur la ligne de l’Océan Indien et Madagascar, comme Djemnah, Yang-Tsé et Oxus. Il effectue à la demande quelques voyages en Méditerranée
13.01.1901 ou 1905 : jeté à la côte par un cyclone en rade de Port-Louis (Maurice)
03.02.1901 : renfloué
09.08.1904 : en sortant du Pirée, il heurte la jetée et doit être échoué
17.08.1904 : renfloué
05.1906 : quitte le secteur, puis transformé à nouveau et rebaptisé Esmeralda pour effectuer le transport d’émigrants vers l’Amérique du Sud. Après travaux, il perd son mât d’artimon, les 2 mâts restants et la nouvelle cheminée sont très inclinés lui donnant une silhouette très différente.
13.07.1906 : il inaugure son nouveau service au départ de Bordeaux
02.01.1908 : deux jours après avoir quitté Dakar, venant d’Argentine, avec seulement 12 passagers (contre 700 au voyage aller), il casse son arbre de couche provoquant une entrée d’eau dans la cale arrière, heureusement vite maitrisée. Le temps est très beau et le navire dérive sans danger mais en dehors de la zone de passage. Les voiles sont sorties, mais ne peuvent servir faute de vent. Un mouillage est trouvé et deux baleinières sont armées pour chercher du secours. Le 3ème jour, le navire anglais Sekondi accepte de le remorquer vers les Canaries ; le lendemain la mer grossit et la remorque casse, mais peut être remplacée. Le convoi arrive finalement le 8 janvier à Las Palmas où l’Esmeralda reste 45 jours.
22.02.1908 : remorqué par le Sinaï, il rentre à Bordeaux
1908 : retiré de la ligne, vendu à la démolition en Italie.

Sources :
Le grand siècle des Messageries Maritimes, de Paul Bois
Historique de la flotte des messageries maritimes, du commandant Lanfant

Cordialement,
Franck