Re: PIERRE LOTI Trois-mâts barque
Publié : dim. juin 01, 2008 5:47 pm
Bonjour à tous,
PIERRE LOTI
Lancé le 1er Février 1901 aux chantiers nantais de Chantenay pour l’armement Guillon.
Trois-mâts barque de type ordinaire, modèle AMIRAL COURBET. (Voir sujet BOUGAINVILLE)
Caractéristiques
3000 tpl 2196 tx JB 1926 tx JN
Longueur 84,7 m Largeur 12, 26 m Creux 6,89 m TE 6,20 m
Pris au neuvage par le capitaine Trottel. Vendu en 1909 à la Société Nouvelle d’Armement de Nantes.
Effectua surtout des voyages de Californie et Chili.
La perte du PIERRE LOTI
Extrait du rôle
Trois-mâts PIERRE LOTI immatriculé à Nantes n° 539
Rôle bureau tenant lieu de rôle bord, celui-ci ayant été confisqué par le capitaine du croiseur allemand PRINZ EITEL FRIEDRICH au moment de la capture du PIERRE LOTI le 27 Janvier 1915.
Armé au long cours en date du 1er Avril 1914 à Nantes par la Société Nouvelle d’Armement pour un voyage au long cours sur San Francisco.
Equipage embarqué à Hambourg
Capitaine Alfred TRANCHANT CLC né le 13 Mai 1883 à Lancieux Inscrit à Dinan
Second Auguste TIERCELIN né le 4 Mars 1880 à Messac Inscrit à Vannes
Lieutenant Joseph LEROY né le 30 Décembre 1887 à Plouezec Inscrit à Paimpol
Le PIERRE LOTI a quitté Hambourg le 10 Avril 1914. Il a fait escale à San Francisco du 19 Septembre au 4 Novembre 1915. Il a appareillé de San Francisco à destination de Queenstown (Irlande) –en réalité à destination de Harwich-
«Le trois-mâts PIERRE LOTI a été capturé par le croiseur allemand PRINZ EITEL FRIEDRICH le 27 Janvier 1915 et coulé le même jour par 29°33 S et 26°47 W (environ à mi-distance entre la côte brésilienne et Tristan da Cunha)).
L’équipage du PIERRE LOTI a été débarqué et retenu prisonnier à bord du croiseur allemand qui l’a débarqué le 10 Mars 1915 à Newport News (Virginie).
Dirigé ensuite sur New York, puis rapatrié au Havre le 25 Mars 1915. »
Rapport du capitaine Tranchant
« Je soussigné, capitaine du trois-mâts PIERRE LOTI, immatriculé à Nantes et appartenant à la Société Nouvelle d’Armement, déclare avoir quitté San Francisco le 5 Novembre 1914 avec un complet chargement d’orge à destination de Harwich (Angleterre). Le navire en parfait état de navigabilité et armé par 24 hommes d’équipage tout compris. Largué le remorqueur et débarqué le pilote en dehors des passes. Etabli toute la voilure et fait route au SW avec des vents de NW. La traversée s’est effectuée normalement avec les vents généraux des latitudes traversées. Coupé la ligne le 27 Novembre par 117° de longitude Ouest et passé en vue de Diego Ramirez (nota : sud du Horn) le 9 Janvier 1915.
Le 26 Janvier, étant par 30°10 S et 26°45 W, les vents de NW passant au NE, viré de bord et fait route au plus près, tribord amures.
Le 27 Janvier au matin, aperçu un quatre-mâts faisant même route. Vers 08h00 aperçu un vapeur courant sur le quatre-mâts. Plus tard, j’ai remarqué que le quatre-mâts serrait toutes ses voiles et que le vapeur mettait le cap sur nous. A 17h00, le vapeur me signale de stopper immédiatement et de montrer les couleurs. Comme il approchait toujours, j’ai pu voir qu’il avait enlevé son nom , qu’il ne montrait aucun pavillon de nationalité et qu’il portait en outre plusieurs canons. J’ai mis en panne, et peu après reçu la visite d’une baleinière portant deux officiers et une vingtaine de matelots, tous armés.
Aussitôt monté à bord, l’officier commandant cette baleinière a fait amener le pavillon et m’a déclaré prise de guerre. Ensuite, il m’a demandé les papiers du navires suivant une liste dressée à l’avance. J’ai remis ces papiers et demandé ce qu’ils allaient faire du navire et de l’équipage.
« Le vaisseau allemand va casser le navire français et faire prisonnier l’équipage à bord » -fut-il répondu dans un français approximatif-
J’ai protesté contre la destruction d’un navire chargé de marchandise américaine.
Pendant ce temps, plusieurs autres embarcations du croiseur sont venues et ont emporté vivres et matériel qui leur était utile. Les matelots allemands se sont livrés au pillage, fouillant mes tiroirs avant que j’ai pu prendre mes effets personnels.
J’ai dit à l’équipage de prendre ses affaires et de débarquer dans les baleinières pour être conduit au croiseur. La première baleinière est arrivée sans incident. La seconde , partie plus tard sous le commandement du lieutenant, et emportant le reste des effets et tous les papiers du navire laissés par les Allemands, a rempli à mi-distance entre le PIERRE LOTI et le croiseur. Le lieutenant a fait jeter tout le contenu à la mer pour sauver les hommes au nombre de onze. Ils furent recueillis quelque temps après par une embarcation du croiseur. La nuit étant arrivée, il fut impossible de retourner essayer de sauver ces bagages.
La première baleinière étant retournée à bord, j’ai pris passage avec le reste de l’équipage, après m’être assuré que tous les hommes étaient débarqués.
A mon arrivée à bord du PRINCE EITEL FREDERIC (sic), tel est le nom du croiseur, j’ai de nouveau protesté contre la destruction de mon navire. Le commandant m’a répondu que « C’était la guerre ».
Dans la soirée, ils ont coulé le PIERRE LOTI à l’aide d’une mine par 29°33 S et 26°47 W.
Le 7 Mars, j’ai reçu un certificat de prise. Le 10 Mars, le navire étant mouillé en rade de Newport News,
Je suis descendu à terre et me suis adressé à l’agent consulaire anglais au sujet de mon rapatriement et de celui de mon équipage.
Je certifie la véracité de ce rapport et me réserve le droit de l’amplifier au besoin pour sauvegarder les intérêts de qui de droit. »
Fait à New York, le 13 Mars 1915.
Signé A. Tranchant
On peut noter que ce rapport est un modèle de concision et de précision, sachant ne pas entrer dans les détails, mais susceptible d’amplification. Bref un de ces rapports qu’on devrait citer en exemple dans les écoles d’hydrographie pour la formation des futurs officiers.
Le navire attaquant
Le 1er Novembre 1914, avait eu lieu devant le port chilien de Coronel, au sud de Valparaiso, le premier combat naval entre l’escadre allemande du Pacifique commandée depuis le cuirassé SCHARNHORST par l’Amiral von Spee, et l’escadre britannique de l’Amiral Cradock dont le pavillon était sur le croiseur cuirassé GOOD HOPE.
Cradock fut tué dès le début du combat et la défaite fut totale pour les Anglais qui perdirent plusieurs centaines d’hommes (678 pour le seul croiseur MONMOUTH). Le croiseur allemand NÜRNBERG avait bien tenté de repêcher des naufragés, croisant sur les lieux jusqu’à l’aube, mais la mer houleuse n’avait pas permis de mettre à l’eau les petites embarcations.
Mais après Coronel, les Allemands n’étaient pas rentrés à Valparaiso. LEIPZIG, SCHARNHORST, GNEISENAU, DRESDEN, NÜRNBERG, PRINZ EITEL FRIEDRICH et quelques autres s’étaient lancés à la chasse aux navires de commerce, ce qui entraina d’ailleurs de graves incidents diplomatiques entre l’Allemagne et le Chili. De toutes façons, sur rade neutre, les navires belligérants ne pouvaient pas mouiller à plus de trois.
Le plus grave problème de l’escadre allemande demeurait l’approvisionnement en charbon. Le commandant du LEIPZIG estimait que les croiseurs devaient se séparer, mener individuellement une guerre de course, et se faisait fort de rallier Wilhelmshaven en s’approvisionnant seulement avec le charbon des prises.
Mais von Spee refusa pareille tactique, ce qui le conduisit au Falkland.
Von Spee, quoique né à Copenhague, était Prussien dans l’âme et voulait avant tout ordre serré, évolution d’escadre, concentration des forces, attaques en masse. En fait, seul le commandant de l’Emden, von Müller avait réellement compris la tactique à adopter face aux alliés.
Pourtant, von Spee laissa derrière lui, sur les côtes du Chili, le PRINZ EITEL FRIEDRICH, qui fit à lui seul plus de bruit que toute son escadre réunie.
Car le 8 Décembre 1914, l’escadre de von Spee était anéantie par celle de Sturdee au large de Port Stanley. SCHARNHORST (795 hommes), GNEISENAU (400 hommes) , LEIPZIG (386 hommes) et NÜRNBERG furent coulés. Le NÜRNBERG avait lutté 27 heures, sans amener son pavillon. Seul le DRESDEN s’était échappé et réfugié dans les canaux de la Terre de Feu. C’était un désastre pour l’Allemagne.
En Janvier 1915, seul le PRINZ EITEL FRIEDRICH continuait donc à semer le trouble et à paralyser le trafic marchand sur la route du Chili et de la Californie via le Horn.
Le 3 Novembre 1914, avec le LEIPZIG, il avait déjà arraisonné le magnifique quatre-mâts VALENTINE de la maison Bordes.
Nota : dans son ouvrage sur les derniers grands voiliers nantais, Lacroix donne le PIERRE LOTI coulé le 27 Janvier 1916 (sans doute une erreur typographique). Mais cette erreur a été reprise par Randier dans son ouvrage sur les grands voiliers français, où le PIERRE LOTI est donné coulé en 1916 dans l’Atlantique sud.
En fait, il s’agit bien du 27 Janvier 1915.
Je n'ai pu identifier le quatre-mâts arraisonné juste avant le PIERRE LOTI. Il ne s'agissait pas d'un Français...
Cdlt
Olivier
PIERRE LOTI
Lancé le 1er Février 1901 aux chantiers nantais de Chantenay pour l’armement Guillon.
Trois-mâts barque de type ordinaire, modèle AMIRAL COURBET. (Voir sujet BOUGAINVILLE)
Caractéristiques
3000 tpl 2196 tx JB 1926 tx JN
Longueur 84,7 m Largeur 12, 26 m Creux 6,89 m TE 6,20 m
Pris au neuvage par le capitaine Trottel. Vendu en 1909 à la Société Nouvelle d’Armement de Nantes.
Effectua surtout des voyages de Californie et Chili.
La perte du PIERRE LOTI
Extrait du rôle
Trois-mâts PIERRE LOTI immatriculé à Nantes n° 539
Rôle bureau tenant lieu de rôle bord, celui-ci ayant été confisqué par le capitaine du croiseur allemand PRINZ EITEL FRIEDRICH au moment de la capture du PIERRE LOTI le 27 Janvier 1915.
Armé au long cours en date du 1er Avril 1914 à Nantes par la Société Nouvelle d’Armement pour un voyage au long cours sur San Francisco.
Equipage embarqué à Hambourg
Capitaine Alfred TRANCHANT CLC né le 13 Mai 1883 à Lancieux Inscrit à Dinan
Second Auguste TIERCELIN né le 4 Mars 1880 à Messac Inscrit à Vannes
Lieutenant Joseph LEROY né le 30 Décembre 1887 à Plouezec Inscrit à Paimpol
Le PIERRE LOTI a quitté Hambourg le 10 Avril 1914. Il a fait escale à San Francisco du 19 Septembre au 4 Novembre 1915. Il a appareillé de San Francisco à destination de Queenstown (Irlande) –en réalité à destination de Harwich-
«Le trois-mâts PIERRE LOTI a été capturé par le croiseur allemand PRINZ EITEL FRIEDRICH le 27 Janvier 1915 et coulé le même jour par 29°33 S et 26°47 W (environ à mi-distance entre la côte brésilienne et Tristan da Cunha)).
L’équipage du PIERRE LOTI a été débarqué et retenu prisonnier à bord du croiseur allemand qui l’a débarqué le 10 Mars 1915 à Newport News (Virginie).
Dirigé ensuite sur New York, puis rapatrié au Havre le 25 Mars 1915. »
Rapport du capitaine Tranchant
« Je soussigné, capitaine du trois-mâts PIERRE LOTI, immatriculé à Nantes et appartenant à la Société Nouvelle d’Armement, déclare avoir quitté San Francisco le 5 Novembre 1914 avec un complet chargement d’orge à destination de Harwich (Angleterre). Le navire en parfait état de navigabilité et armé par 24 hommes d’équipage tout compris. Largué le remorqueur et débarqué le pilote en dehors des passes. Etabli toute la voilure et fait route au SW avec des vents de NW. La traversée s’est effectuée normalement avec les vents généraux des latitudes traversées. Coupé la ligne le 27 Novembre par 117° de longitude Ouest et passé en vue de Diego Ramirez (nota : sud du Horn) le 9 Janvier 1915.
Le 26 Janvier, étant par 30°10 S et 26°45 W, les vents de NW passant au NE, viré de bord et fait route au plus près, tribord amures.
Le 27 Janvier au matin, aperçu un quatre-mâts faisant même route. Vers 08h00 aperçu un vapeur courant sur le quatre-mâts. Plus tard, j’ai remarqué que le quatre-mâts serrait toutes ses voiles et que le vapeur mettait le cap sur nous. A 17h00, le vapeur me signale de stopper immédiatement et de montrer les couleurs. Comme il approchait toujours, j’ai pu voir qu’il avait enlevé son nom , qu’il ne montrait aucun pavillon de nationalité et qu’il portait en outre plusieurs canons. J’ai mis en panne, et peu après reçu la visite d’une baleinière portant deux officiers et une vingtaine de matelots, tous armés.
Aussitôt monté à bord, l’officier commandant cette baleinière a fait amener le pavillon et m’a déclaré prise de guerre. Ensuite, il m’a demandé les papiers du navires suivant une liste dressée à l’avance. J’ai remis ces papiers et demandé ce qu’ils allaient faire du navire et de l’équipage.
« Le vaisseau allemand va casser le navire français et faire prisonnier l’équipage à bord » -fut-il répondu dans un français approximatif-
J’ai protesté contre la destruction d’un navire chargé de marchandise américaine.
Pendant ce temps, plusieurs autres embarcations du croiseur sont venues et ont emporté vivres et matériel qui leur était utile. Les matelots allemands se sont livrés au pillage, fouillant mes tiroirs avant que j’ai pu prendre mes effets personnels.
J’ai dit à l’équipage de prendre ses affaires et de débarquer dans les baleinières pour être conduit au croiseur. La première baleinière est arrivée sans incident. La seconde , partie plus tard sous le commandement du lieutenant, et emportant le reste des effets et tous les papiers du navire laissés par les Allemands, a rempli à mi-distance entre le PIERRE LOTI et le croiseur. Le lieutenant a fait jeter tout le contenu à la mer pour sauver les hommes au nombre de onze. Ils furent recueillis quelque temps après par une embarcation du croiseur. La nuit étant arrivée, il fut impossible de retourner essayer de sauver ces bagages.
La première baleinière étant retournée à bord, j’ai pris passage avec le reste de l’équipage, après m’être assuré que tous les hommes étaient débarqués.
A mon arrivée à bord du PRINCE EITEL FREDERIC (sic), tel est le nom du croiseur, j’ai de nouveau protesté contre la destruction de mon navire. Le commandant m’a répondu que « C’était la guerre ».
Dans la soirée, ils ont coulé le PIERRE LOTI à l’aide d’une mine par 29°33 S et 26°47 W.
Le 7 Mars, j’ai reçu un certificat de prise. Le 10 Mars, le navire étant mouillé en rade de Newport News,
Je suis descendu à terre et me suis adressé à l’agent consulaire anglais au sujet de mon rapatriement et de celui de mon équipage.
Je certifie la véracité de ce rapport et me réserve le droit de l’amplifier au besoin pour sauvegarder les intérêts de qui de droit. »
Fait à New York, le 13 Mars 1915.
Signé A. Tranchant
On peut noter que ce rapport est un modèle de concision et de précision, sachant ne pas entrer dans les détails, mais susceptible d’amplification. Bref un de ces rapports qu’on devrait citer en exemple dans les écoles d’hydrographie pour la formation des futurs officiers.
Le navire attaquant
Le 1er Novembre 1914, avait eu lieu devant le port chilien de Coronel, au sud de Valparaiso, le premier combat naval entre l’escadre allemande du Pacifique commandée depuis le cuirassé SCHARNHORST par l’Amiral von Spee, et l’escadre britannique de l’Amiral Cradock dont le pavillon était sur le croiseur cuirassé GOOD HOPE.
Cradock fut tué dès le début du combat et la défaite fut totale pour les Anglais qui perdirent plusieurs centaines d’hommes (678 pour le seul croiseur MONMOUTH). Le croiseur allemand NÜRNBERG avait bien tenté de repêcher des naufragés, croisant sur les lieux jusqu’à l’aube, mais la mer houleuse n’avait pas permis de mettre à l’eau les petites embarcations.
Mais après Coronel, les Allemands n’étaient pas rentrés à Valparaiso. LEIPZIG, SCHARNHORST, GNEISENAU, DRESDEN, NÜRNBERG, PRINZ EITEL FRIEDRICH et quelques autres s’étaient lancés à la chasse aux navires de commerce, ce qui entraina d’ailleurs de graves incidents diplomatiques entre l’Allemagne et le Chili. De toutes façons, sur rade neutre, les navires belligérants ne pouvaient pas mouiller à plus de trois.
Le plus grave problème de l’escadre allemande demeurait l’approvisionnement en charbon. Le commandant du LEIPZIG estimait que les croiseurs devaient se séparer, mener individuellement une guerre de course, et se faisait fort de rallier Wilhelmshaven en s’approvisionnant seulement avec le charbon des prises.
Mais von Spee refusa pareille tactique, ce qui le conduisit au Falkland.
Von Spee, quoique né à Copenhague, était Prussien dans l’âme et voulait avant tout ordre serré, évolution d’escadre, concentration des forces, attaques en masse. En fait, seul le commandant de l’Emden, von Müller avait réellement compris la tactique à adopter face aux alliés.
Pourtant, von Spee laissa derrière lui, sur les côtes du Chili, le PRINZ EITEL FRIEDRICH, qui fit à lui seul plus de bruit que toute son escadre réunie.
Car le 8 Décembre 1914, l’escadre de von Spee était anéantie par celle de Sturdee au large de Port Stanley. SCHARNHORST (795 hommes), GNEISENAU (400 hommes) , LEIPZIG (386 hommes) et NÜRNBERG furent coulés. Le NÜRNBERG avait lutté 27 heures, sans amener son pavillon. Seul le DRESDEN s’était échappé et réfugié dans les canaux de la Terre de Feu. C’était un désastre pour l’Allemagne.
En Janvier 1915, seul le PRINZ EITEL FRIEDRICH continuait donc à semer le trouble et à paralyser le trafic marchand sur la route du Chili et de la Californie via le Horn.
Le 3 Novembre 1914, avec le LEIPZIG, il avait déjà arraisonné le magnifique quatre-mâts VALENTINE de la maison Bordes.
Nota : dans son ouvrage sur les derniers grands voiliers nantais, Lacroix donne le PIERRE LOTI coulé le 27 Janvier 1916 (sans doute une erreur typographique). Mais cette erreur a été reprise par Randier dans son ouvrage sur les grands voiliers français, où le PIERRE LOTI est donné coulé en 1916 dans l’Atlantique sud.
En fait, il s’agit bien du 27 Janvier 1915.
Je n'ai pu identifier le quatre-mâts arraisonné juste avant le PIERRE LOTI. Il ne s'agissait pas d'un Français...
Cdlt
Olivier