Re: LA ROCHEFOUCAULD Trois-mâts barque
Publié : jeu. mai 29, 2008 10:47 pm
Bonjour à tous,
LA ROCHEFOUCAULD
Trois- mâts barque lancé le 16 Septembre 1899 aux chantiers de la Loire à Nantes, pour l’armement Guillon et Fleury.
Navire type C, à coffre, dit à «jubilee rig » (gréement à doubles perroquets et sans cacatois).
Caractéristiques
3000 tpl 2200 tx JB 1949 tx JN
Longueur 79,54 m Largeur 12,26 m creux 7,29 m TE 6,20 m
Seul fait marquant dans sa carrière, le décès de son capitaine (Le Hédé) à bord, en 1903, au cours d’un voyage Europe/Surabaya/Nouvelle Calédonie/Dakar/Europe, décès par suicide en raison du retard et des problèmes rencontrés (grave avarie de gouvernail).
Racheté en 1908 par la Société Nouvelle d'Armement de Nantes
Voici le LA ROCHEFOUCAULD à l’appareillage.

Extrait du rôle de désarmement
Rôle bureau tenant lieu de rôle bord confisqué par le commandant du corsaire SEEADLER lors de la capture du navire.
Armé au long cours en date du 9 Février 1916, à Nantes, par la Société Nouvelle d’Armement.
Allant à Valparaiso via Tyne.
Equipage embarqué le 9 Février à Ipswich et le 14 Mai 1916 à Newcastle.
Capitaine Jules LE GLOAHEC né le 11 Avril 1873 à Auray Inscrit à Nantes
domicilié 13 rue Casimir Perrier à Nantes
Second Marie-Olivier GOURLAOUEN né le 7 Décembre 1877 à Nantes. Inscrit à Audierne
Domicilié à Audierne
Le LA ROCHEFOUCAULD fit escale à Valparaiso et à Antofagasta ou il chargea une cargaison de salpêtre.
« Le trois-mâts LA ROCHEFOUCAULD a été capturé et coulé en mer par le corsaire allemand SEEADLER le 27 Février 1917 par 04°05 N et 06°31W (près du rocher Saint Paul)
L’équipage, composé de 24 hommes plus un passager a été fait prisonnier et embarqué sur le corsaire allemand du 27 Février au 21 Mars 1917.
Transbordé sur le trois-mâts CAMBRONNE le 21 Mars. Débarqué à Rio de Janeiro le 30 Mars.
L’équipage a été embarqué le 4 Avril 1917 sur le paquebot MALTE et rapatrié à Brest le 22 Avril 1917. »
Le passager était Allain PRIGENT né le 11 Mai 1874 à Lambezellec.
Il avait débarqué malade du trois-mâts DUPLEIX le 28 Août 1916 à Antofagasta et avait été hospitalisé dans ce port chilien du 28 Août au 7 Septembre.
Il avait rembarqué comme passager sur le LA ROCHEFOUCAULD le 9 Décembre 1916 pour rapatriement.
Hasard de l’histoire, le DUPLEIX sera capturé le 5 Mars par le SEEADLER, et les marins auront la surprise d’y retrouver leur ancien collègue laissé à Antofagasta, qui les avait précédé comme prisonnier sur le voilier corsaire.
Un cliché pris sur le LA ROCHEFOUCAULD : l’heure de la méridienne.

La capture vue côté allemand
En Février 17, ignorant la décision du Haut Commandement de déclarer la guerre maritime sans restriction, von Lückner et ses hommes continuaient « leur guerre », attentifs à l’image qu’ils donnaient d’eux même à la communauté internationale.
Le SEEADLER, arborant le pavillon norvégien avait procédé selon son habitude pour arraisonner le LA ROCHEFOUCAULD.
Cette fois encore, le capitaine Le Gloahec menaça Lückner des pires imprécations, mais dut s’exécuter, non sans proférer des chapelets d’insultes à l’égard des « barbares ».
Lückner écrit que, décidément, ces ennemis ne manquaient pas de sang froid. Il proposa au capitaine français de retourner chercher ses affaires sur son navire. Mais celui-ci déclara que s’il devait perdre son bateau, il n’accepterait pas de lui survivre.
-« Votre conscience vous honore, capitaine, mais détrompez-vous : votre bateau sera coulé par mes soins et je ne tolèrerai pas la perte d’un seul de mes ennemis tant que je commanderai ce bâtiment de guerre » répondit l'officier du Reich.
Devant cette fermeté calme et sans appel, Le Gloahec, extrêmement surpris, décida de garder le silence. Il murmura toutefois :
-« La chance n’est pas éternelle » !
Le SEEADLER devenait un club des capitaines cap-horniers, car plusieurs navires anglais et un canadien avaient aussi été capturés et coulés.
Cdlt
LA ROCHEFOUCAULD
Trois- mâts barque lancé le 16 Septembre 1899 aux chantiers de la Loire à Nantes, pour l’armement Guillon et Fleury.
Navire type C, à coffre, dit à «jubilee rig » (gréement à doubles perroquets et sans cacatois).
Caractéristiques
3000 tpl 2200 tx JB 1949 tx JN
Longueur 79,54 m Largeur 12,26 m creux 7,29 m TE 6,20 m
Seul fait marquant dans sa carrière, le décès de son capitaine (Le Hédé) à bord, en 1903, au cours d’un voyage Europe/Surabaya/Nouvelle Calédonie/Dakar/Europe, décès par suicide en raison du retard et des problèmes rencontrés (grave avarie de gouvernail).
Racheté en 1908 par la Société Nouvelle d'Armement de Nantes
Voici le LA ROCHEFOUCAULD à l’appareillage.

Extrait du rôle de désarmement
Rôle bureau tenant lieu de rôle bord confisqué par le commandant du corsaire SEEADLER lors de la capture du navire.
Armé au long cours en date du 9 Février 1916, à Nantes, par la Société Nouvelle d’Armement.
Allant à Valparaiso via Tyne.
Equipage embarqué le 9 Février à Ipswich et le 14 Mai 1916 à Newcastle.
Capitaine Jules LE GLOAHEC né le 11 Avril 1873 à Auray Inscrit à Nantes
domicilié 13 rue Casimir Perrier à Nantes
Second Marie-Olivier GOURLAOUEN né le 7 Décembre 1877 à Nantes. Inscrit à Audierne
Domicilié à Audierne
Le LA ROCHEFOUCAULD fit escale à Valparaiso et à Antofagasta ou il chargea une cargaison de salpêtre.
« Le trois-mâts LA ROCHEFOUCAULD a été capturé et coulé en mer par le corsaire allemand SEEADLER le 27 Février 1917 par 04°05 N et 06°31W (près du rocher Saint Paul)
L’équipage, composé de 24 hommes plus un passager a été fait prisonnier et embarqué sur le corsaire allemand du 27 Février au 21 Mars 1917.
Transbordé sur le trois-mâts CAMBRONNE le 21 Mars. Débarqué à Rio de Janeiro le 30 Mars.
L’équipage a été embarqué le 4 Avril 1917 sur le paquebot MALTE et rapatrié à Brest le 22 Avril 1917. »
Le passager était Allain PRIGENT né le 11 Mai 1874 à Lambezellec.
Il avait débarqué malade du trois-mâts DUPLEIX le 28 Août 1916 à Antofagasta et avait été hospitalisé dans ce port chilien du 28 Août au 7 Septembre.
Il avait rembarqué comme passager sur le LA ROCHEFOUCAULD le 9 Décembre 1916 pour rapatriement.
Hasard de l’histoire, le DUPLEIX sera capturé le 5 Mars par le SEEADLER, et les marins auront la surprise d’y retrouver leur ancien collègue laissé à Antofagasta, qui les avait précédé comme prisonnier sur le voilier corsaire.
Un cliché pris sur le LA ROCHEFOUCAULD : l’heure de la méridienne.

La capture vue côté allemand
En Février 17, ignorant la décision du Haut Commandement de déclarer la guerre maritime sans restriction, von Lückner et ses hommes continuaient « leur guerre », attentifs à l’image qu’ils donnaient d’eux même à la communauté internationale.
Le SEEADLER, arborant le pavillon norvégien avait procédé selon son habitude pour arraisonner le LA ROCHEFOUCAULD.
Cette fois encore, le capitaine Le Gloahec menaça Lückner des pires imprécations, mais dut s’exécuter, non sans proférer des chapelets d’insultes à l’égard des « barbares ».
Lückner écrit que, décidément, ces ennemis ne manquaient pas de sang froid. Il proposa au capitaine français de retourner chercher ses affaires sur son navire. Mais celui-ci déclara que s’il devait perdre son bateau, il n’accepterait pas de lui survivre.
-« Votre conscience vous honore, capitaine, mais détrompez-vous : votre bateau sera coulé par mes soins et je ne tolèrerai pas la perte d’un seul de mes ennemis tant que je commanderai ce bâtiment de guerre » répondit l'officier du Reich.
Devant cette fermeté calme et sans appel, Le Gloahec, extrêmement surpris, décida de garder le silence. Il murmura toutefois :
-« La chance n’est pas éternelle » !
Le SEEADLER devenait un club des capitaines cap-horniers, car plusieurs navires anglais et un canadien avaient aussi été capturés et coulés.
Cdlt