Re: VERCINGETORIX Trois-mâts carré
Publié : mer. mai 28, 2008 3:34 pm
Bonjour à tous,
Trois-mâts VERCINGETORIX
Lancé en Septembre 1902 aux chantiers de Penhoet, à Saint Nazaire, pour la Société de Navigation Française.
Affecté aux voyages du Pacifique et de l’Australie, il fut le premier grand voilier perdu lors de la Grande Guerre, capturé dans le port d’Anvers où il se trouvait au début des hostilités.
Type Maréchal Suchet, bâtiment à coffre reconnaissable à l’artimon qui ne gréait qu’une perruche simple surmontée d’un cacatois de perruche.
Caractéristiques
3200 tpl 2391 tx JB 1944 tx JN
Longueur 84,7 m Largeur 12,41 m Creux 6,93 m
Voici le MARECHAL SUCHET, sister-ship du VERCINGETORIX

Dès le 5 Août 1914, les Allemands déferlent sur la Belgique avec leur 7e corps d’armée. Malgré l’héroïque résistance du général Leman, Liège tombe le 15 Août, puis c’est Bruxelles. L’armée belge bat en retraite sur Anvers. Le 17 Septembre, les 1er et 3e corps bavarois débarquent à Namur et les Allemands mettent le siège devant Anvers qu’ils bombardent. Le 9 Octobre, le grand port tombe tandis que, protégées par les Anglais de Rawlinson et les fusiliers marins de Ronarch, les troupes du roi Albert s’écoulent vers le sud-ouest.
C’est dans ces conditions que le VERCINGETORIX sera abandonné.
Extrait du rôle
Trois-mâts VERCINGETORIX immatriculé à Nantes n° 643
Armé au long cours à Nantes en date du 30 Juillet 1914 par la Société Anonyme des Chargeurs de l’Ouest.
Prochaine destination prévue Falmouth
Equipage embarqué à Anvers
Capitaine Henri HALNAUT né le 23 Décembre 1870 à Saint Lunaire Inscrit à Saint Malo
Second Pierre BERNARD né le 29 Octobre 1885 à Barbâtre Inscrit à Noirmoutier
Note dactylographiée envoyée le 6 Octobre 1914 par le consul de France à Anvers
« J’ai l’honneur de vous adresser le duplicata du rôle d’équipage que j’ai délivré à Monsieur Halnaut, capitaine du trois-mâts VERCINGETORIX, du port de Nantes, armé à Anvers le 30 Juillet dernier et parti ce jour, 6 Octobre à destination de Falmouth. »
Mais à la suite de cette note, le consul rajoute à la main :
« D’après des renseignements certains, le VERCINGETORIX a été abandonné à Anvers lors des bombardements de cette ville. Le capitaine et les hommes d’équipage se sont réfugiés à Rotterdam d’où ils ont dû être rapatriés par notre consul général ».
Une deuxième note figure au dossier, envoyée le 21 Octobre par le consul général de France à Rotterdam.
« J’ai l’honneur de vous faire savoir que j’ai rapatrié le 10 courant, de Rotterdam au Havre, à bord du vapeur ARY SCHEFFER, 13 hommes d’équipage du trois-mâts VERCINGETORIX, désarmé et réarmé à Anvers, et abandonné lors du bombardement de cette ville.
L’équipage de ce voilier s’est réfugié en Hollande lors de l’exode de la population d’Anvers. »
L’administrateur a alors noté sur la lettre du consul, d’une énorme écriture au crayon rouge barrant la feuille : « A éclaircir ! Ecrire aux Chargeurs de l’Ouest » Un abandon de navire, même sous les bombes, ne semble guère le satisfaire...
Selon Lacroix, le navire , apparemment démuni de son gréement et de ses voiles par l'équipage, fut déclaré capture régulière par jugement de la Cour des Prises allemande. L’armateur de Brême C. Klingenberg l’acheta pour 448 000 marks et il fut regréé et renommé BREMEN.
En 1918, il fut rendu à la France, remorqué en Hollande puis à Lorient et incorporé à la flotte d’état, mis en gérance à la Compagnie Havraise de Navigation. Il fut démoli en 1924.
Cdlt
Olivier
Trois-mâts VERCINGETORIX
Lancé en Septembre 1902 aux chantiers de Penhoet, à Saint Nazaire, pour la Société de Navigation Française.
Affecté aux voyages du Pacifique et de l’Australie, il fut le premier grand voilier perdu lors de la Grande Guerre, capturé dans le port d’Anvers où il se trouvait au début des hostilités.
Type Maréchal Suchet, bâtiment à coffre reconnaissable à l’artimon qui ne gréait qu’une perruche simple surmontée d’un cacatois de perruche.
Caractéristiques
3200 tpl 2391 tx JB 1944 tx JN
Longueur 84,7 m Largeur 12,41 m Creux 6,93 m
Voici le MARECHAL SUCHET, sister-ship du VERCINGETORIX

Dès le 5 Août 1914, les Allemands déferlent sur la Belgique avec leur 7e corps d’armée. Malgré l’héroïque résistance du général Leman, Liège tombe le 15 Août, puis c’est Bruxelles. L’armée belge bat en retraite sur Anvers. Le 17 Septembre, les 1er et 3e corps bavarois débarquent à Namur et les Allemands mettent le siège devant Anvers qu’ils bombardent. Le 9 Octobre, le grand port tombe tandis que, protégées par les Anglais de Rawlinson et les fusiliers marins de Ronarch, les troupes du roi Albert s’écoulent vers le sud-ouest.
C’est dans ces conditions que le VERCINGETORIX sera abandonné.
Extrait du rôle
Trois-mâts VERCINGETORIX immatriculé à Nantes n° 643
Armé au long cours à Nantes en date du 30 Juillet 1914 par la Société Anonyme des Chargeurs de l’Ouest.
Prochaine destination prévue Falmouth
Equipage embarqué à Anvers
Capitaine Henri HALNAUT né le 23 Décembre 1870 à Saint Lunaire Inscrit à Saint Malo
Second Pierre BERNARD né le 29 Octobre 1885 à Barbâtre Inscrit à Noirmoutier
Note dactylographiée envoyée le 6 Octobre 1914 par le consul de France à Anvers
« J’ai l’honneur de vous adresser le duplicata du rôle d’équipage que j’ai délivré à Monsieur Halnaut, capitaine du trois-mâts VERCINGETORIX, du port de Nantes, armé à Anvers le 30 Juillet dernier et parti ce jour, 6 Octobre à destination de Falmouth. »
Mais à la suite de cette note, le consul rajoute à la main :
« D’après des renseignements certains, le VERCINGETORIX a été abandonné à Anvers lors des bombardements de cette ville. Le capitaine et les hommes d’équipage se sont réfugiés à Rotterdam d’où ils ont dû être rapatriés par notre consul général ».
Une deuxième note figure au dossier, envoyée le 21 Octobre par le consul général de France à Rotterdam.
« J’ai l’honneur de vous faire savoir que j’ai rapatrié le 10 courant, de Rotterdam au Havre, à bord du vapeur ARY SCHEFFER, 13 hommes d’équipage du trois-mâts VERCINGETORIX, désarmé et réarmé à Anvers, et abandonné lors du bombardement de cette ville.
L’équipage de ce voilier s’est réfugié en Hollande lors de l’exode de la population d’Anvers. »
L’administrateur a alors noté sur la lettre du consul, d’une énorme écriture au crayon rouge barrant la feuille : « A éclaircir ! Ecrire aux Chargeurs de l’Ouest » Un abandon de navire, même sous les bombes, ne semble guère le satisfaire...
Selon Lacroix, le navire , apparemment démuni de son gréement et de ses voiles par l'équipage, fut déclaré capture régulière par jugement de la Cour des Prises allemande. L’armateur de Brême C. Klingenberg l’acheta pour 448 000 marks et il fut regréé et renommé BREMEN.
En 1918, il fut rendu à la France, remorqué en Hollande puis à Lorient et incorporé à la flotte d’état, mis en gérance à la Compagnie Havraise de Navigation. Il fut démoli en 1924.
Cdlt
Olivier