Marins sur le lac Ochrida en 1918

Rutilius
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Marins sur le lac Ochrida en 1918.

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Bonjour à tous,


Pierre MADELIN, commandant la Flottille du Lac Prespa
du 17 novembre 1917 au 1er novembre 1918


Né le 11 mars 1896 à Bar-sur-Seine (Aube) et décédé le 19 novembre 1971 à La Saussaye (Eure) (Registre des actes de naissance de la commune de Bar-sur-Seine, Année 1896, f° 7, acte n° 20).

• Fils d’Edmond Marie Jules MADELIN, né le 27 novembre 1865 à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), garde général des forêts [En fin de carrière, conservateur des Eaux et forêts, ayant été, par ailleurs, chef de bataillon territorial], et de Méry Joséphine ZELLER, née le 5 juin 1874 à Oberbruck (Elsass, Empire allemand — aujourd’hui Haut-Rhin) ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 3 avril 1894.

• Époux en premières noces de Claire Henriette Joséphine de BROUWER, née le 18 mai 1901 à Anvers (Province d’Anvers, Belgique) et décédée le 23 février 1937 à ... (...), avec laquelle il avait contracté mariage à Bruges (Province de Flandre occidentale, Belgique), le 9 janvier 1924 (Registre des actes de naissance de la commune de Bar-sur-Seine, Année 1896, f° 7, acte n° 20 — Mention marginale).

Époux en secondes noces de Marianne Élisabeth Christine Bernardine de BROUWER, née le 1er mai 1913 à Bruges, avec laquelle il avait contracté mariage à ... (...), le ... 1938., demi-sœur de sa première épouse.

Frère de :

— Victor MADELIN, né le 14 septembre 1897 à Bar-sur-Seine, rue du Four-des-Bordes (Registre des actes de naissance de la commune de Bar-sur-Seine, Année 1897, f° 14, acte n° 42), tué à l’ennemi le 9 août 1918 à Bouillancourt-la-Bataille (Somme). Lieutenant (D. 16 juin 1918, J.O. 21 juin 1918, p. 5.340 et 5.341), 26e Bataillon de chasseurs à pied, 5e Compagnie, matricule n° 5.174 au corps, engagé volontaire le 8 janvier 1915 à la mairie du Ve arrondissement de Paris, n° 1.745 au recrutement de la Seine, 2e Bureau, n° 1.745. Frère jumeau de Jacques, qui suit.

— Jacques MADELIN, né le 14 septembre 1897 à Bar-sur-Seine, rue du Four-des-Bordes, et décédé le 22 mars 1972 à Saint-Fargeau-Ponthierry (Seine-et-Marne) (Registre des actes de naissance de la commune de Bar-sur-Seine, Année 1897, f° 14, acte n° 43). Frère jumeau de Victor, qui précède.


Carrière militaire

Classe 1916, n° 1.676 au recrutement de la Seine, 2e Bureau.

Engagé volontaire pour la durée de la guerre le 2 septembre 1914 à la mairie du XVe arrondissement de Paris. Incorporé au 26e Bataillon de chasseurs à pied, matricule n° 4.068. Blessé par shrapnel à l’épaule droite le 17 septembre 1914 au combat de Berny-Saint-Christophe (Aisne).

Passé le 17 mars 1915 au 2e Dépôt des équipages de la flotte, à Brest ; arrivé au corps et apprenti marin le même jour, matricule n° ...

Embarqué le 25 août 1915 comme matelot de ... classe timonier breveté sur le croiseur cuirassé Jules-Ferry.

Par décision ministérielle du 17 avril 1916 (J.O. 19 avr. 1916, p. 3.322), nommé élève de l’École navale (Promotion 1915~1916), étant classé 81e sur une liste de 130 élèves. Rengagé pour cinq ans le 15 mai 1916 au titre de cette école, et ce à compter du 2 septembre 1917.

Par arrêté ministériel du 21 octobre 1916 (J.O. 23 oct. 1916, p. 9.243), nommé au grade d’aspirant de 2e classe de la Marine à compter du 1er novembre 1916.

Par décret du 6 juin 1917 (J.O. 8 juin 1917, p. 4.463), promu au grade d’enseigne de vaisseau de 2e classe à compter du 1er juin 1917. Affecté au port de Cherbourg (J.O. 31 mars 1918, p. 2.864).

Affecté aux Bâtiments de servitude de Salonique du 17 novembre 1917 au 1er novembre 1918. Exerce alors le commandement de la Flottille du lac Prespa (Macédoine grecque), unité de la Marine qui, au point de vue tactique, fut rattachée à partir de Janvier 1918 au 3e Groupe de divisions (Général Paul Joseph Jean Hector de LOBIT), constitué le 5 janvier 1918 par l’ordre particulier n° 1 du général Marie Louis Adolphe GUILLAUMAT, commandant en chef les armées alliées. Succède dans ce commandement à l’enseigne de vaisseau de 1re classe Joseph Albert Marie Charles WINCKLER, décédé le 23 mai 1917 des suites de bles-sures reçues lors d’un engagement survenu sur le lac Prespa.

Par décret du 15 juillet 1918 (J.O. 16 juill. 1918, p. 6.156), promu au grade d’enseigne de vaisseau de 1re classe.

Par l’instruction particulière n° 118 du 2 novembre 1918 du général Paul Prosper HENRYS, commandant l’Armée française d’Orient, avec le personnel de la Flottille du lac Prespa, mis à la disposition du général Henry Mathias BERTHELOT, commandant l’Armée du Danube, pour constituer la Flottille du Danube et en exercer le commandement [Armée française d’Orient, Journal des marches et opérations, 1er ~ 15 nov. 1918 : Service historique de la Défense, Cote 26 N 88/1, p. num. 22.]. Placé sous l’autorité du vice-amiral britannique Ernest Charles Thomas TROUBRIDGE, nommé chef du Commandement de la navigation du Danube, à Belgrade, par l’ordre général n° 100 du 6 novembre 1918 du général Louis Félix Marie François FRANCHET d’ESPEREY, commandant en chef des armées alliées [Cote 26 N 88/1 précitée, p. num. 93].

En Mai 1921, nommé au commandement du Groupe de chasseurs d’Anvers de la Flottille du Rhin (au choix) (J.O. 5 mai 1921, p. 5.502 — Liste de destinations). Commandement pris le 7 juin 1921 (Ibid.).

A compter du 1er juillet 1921, affecté au Dépôt des équipages de la flotte de Paris.

A compter du 1er janvier 1922, affecté au Centre administratif de Paris.

En Septembre 1922, mis à la disposition du Ministère des Affaires étrangères pour servir auprès du Gouver-nement belge (au choix) (J.O. 14 sept. 1922, p. 9.348 — Liste de destinations). Fonctions prises le 1er octobre 1922 (Ibid.).

En 1923, officier en second de l’aviso Béthune (Lieutenant de vaisseau André Georges RIOULT, comman-dant) (Annuaire de la Marine 1923, p. 714). Division de Syrie.

En 1925, embarqué sur l’aviso-sloop Algol (Capitaine de corvette Léon Jules WELFELÉ, commandant) (An-nuaire de la Marine 1925, p. 731). Division navale de l’Extrême-Orient.

En 1926 et 1927, officier d’ordonnance du contre-amiral Jacques VINDREY, commandant la Marine en Algérie et le secteur d’Alger (Annuaire de la Marine 1929, p. 371). État-major de la Marine en Algérie.

En 1928, officier en second du torpilleur d’escadre Marocain (Capitaine de vaisseau Maurice Alphonse Victor GUILLAUME, commandant) (Annuaire de la Marine 1928, p. 605). 6e Escadrille de torpilleurs, 2e Flottille.

En 1930, officier canonnier à bord du contre-torpilleur Léopard (Capitaine de frégate Albert Amand Marius Eugène GUILLAUME, commandant) (Annuaire de la Marine 1990, p. 663). 4e Division légère, 2e Escadre.

Par décret du 4 avril 1931 (J.O. 5 avr. 1931, p. 3.920), nommé au commandement de l’aviso de 1re classe Mondement. Marine au Maroc.

Par décret du 7 octobre 1932 (J.O. 9 oct. 1932, p. 10.907 et 10.908), promu au grade de capitaine de cor-vette à compter du 21 octobre 1932 (2e tour ; au choix).

En juillet 1934, nommé chef de la Section de la presse et des informations maritimes au cabinet du Ministre de la Marine, à Paris (J.O. 19 juill. 1934, p. 7.333 — Liste de destinations). Fonctions prises le 1er octobre 1934 (Ibid.).

Par décret du 10 juin 1937 (J.O. 12 juin 1937, p. 6.559 et 6.860), promu au grade de capitaine de frégate à compter du 17 juin 1937.

... / ...

Par ..., promu au grade de capitaine de vaisseau à compter du 16 juillet 1942.

... / ...

En 1948, chef d’état-major au Commandement de la Marine en Algérie (Vice-amiral Pierre Jean RONARC’H, commandant) (Annuaire de la Marine 1948, p. 492).

... / ...

Par décret du ... 1950, promu au grade de contre-amiral.


Distinctions honorifiques

□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 6 juill. 1919, p. 6.944) :

« MADELIN (Pierre), enseigne de vaisseau de 1re classe, commandant la flottille de l’Armée de Hongrie : jeune officier de tout premier ordre, caractère sérieux, travailleur. A pris, à la tête de la Flottille du lac Presba, une part active aux opérations offensives qui ont abouti, en septembre 1918, à la marche victorieuse de l’Armée française d’Orient. Transporté sur le Danube, en pleine poursuite, y a pris, avant l’armistice, dans une période difficile, le commandement d’un secteur de navigation à la frontière bulgaro-roumaine. Appelé à Belgrade, en liaison au 4e bureau de l’Armée de Hongrie, a fait preuve des plus sérieuses qualités d’énergie et de méthode, en dirigeant les transports importants qui ont permis de faire franchir le Danube à l’armée. (Ordre du 24 avril 1919). »

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 7 novembre 1920 (J.O. 9 nov. 1920, p. 17.939 et 17.942), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants :

« Madelin (Pierre), enseigne de vaisseau : commandant la flottille du lac Presba, a pris une part très active et efficace aux opérations de l’armée d'Orient, notamment lors de l’offensive de septembre 1918. Deux citations. Une blessure. »

□ Par arrêté du Ministre de la Santé publique et de l’Éducation physique en date du 4 mai 1936 (J.O. 5 mai 1936, p. 4.672 et 4.675), lui fut conférée la Médaille d’honneur de l’éducation physique (Argent).

□ Par décret du Président de la République en date du 11 juin 1937 (J.O. 15 juin 1937, p. 6.681), promu au grade d’officier dans l’Ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants :

« Madelin (Pierre), capitaine de corvette ; 22 ans 9 mois 29 jours de services. Bonifications pour cam-pagnes: 12 ans 6 mois 15 jours ; 2 citations ; 1 blessure de guerre. Chevalier du 16 juin 1920. »

□ Par décision du Ministre de la Marine en date du 30 juin 1925 (J.O. 2 juill. 1925, p. 6.152), objet d’un témoignage officiel de satisfaction « pour les services exceptionnels qu’il [avait] rendus dans l’accomplis-sement d’une mission délicate en pays étranger. »

□ Par décret du Président de la République en date du 7 octobre 1947 (J.O. 16 oct. 1947, p. 10.249), promu au grade de commandeur dans l’Ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants :

« Madelin (P.), capitaine de vaisseau ; 32 ans 8 mois 29 jours de services, dont 19 ans 11 mois à la mer. Officier du 16 juin 1937. Deux fois cité. »

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Marins sur le lac Ochrida en 1918.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

□ Par l’instruction particulière n° 118 du 2 novembre 1918 du général Paul Prosper HENRYS, commandant l’Armée française d’Orient, l’enseigne de vaisseau de 1re classe Pierre MADELIN, ainsi que le personnel de la Flottille du lac Prespa, furent mis à la disposition du général Henry Mathias BERTHELOT, commandant l’Armée du Danube.

Pierre MADELIN fut spécialement chargé de constituer la Flottille du Danube et d’en exercer le comman-dement, étant placé sous l’autorité du vice-amiral britannique Ernest Charles Thomas TROUBRIDGE, nommé chef du Commandement de la navigation du Danube, à Belgrade, par l’ordre général n° 100 du 6 novembre 1918 du général Louis Félix Marie François FRANCHET d’ESPEREY, commandant en chef des armées alliées.

Fut alors confiée à cet officier général la mission :

— De régler et de coordonner les actions des flottilles de guerre opérant sur le fleuve soit isolément, soit en coopération avec les armées ;

— De centraliser et d’assurer les transports de troupes, de vivres et de matériel de toutes nature emprun-tant la voie du Danube ;

— D’assurer la protection de toutes les installations fluviales et la police du fleuve.

A cet effet, il disposait :

— Outre le personnel français de la Flottille du lac Prespa et de la Flottille du Bas-Danube, de personnel de la Marine britannique ;

— De l’ensemble du personnel de la Marine royale serbe ;

— Du matériel appartenant en propre aux nations alliées ou amies et de celui capturé ou réquisitionné, ou livré en application des clauses d’armistice.

[Armée française d’Orient, Journal des marches et opérations, 1er ~ 15 nov. 1918 : Service historique de la Défense, Cote 26 N 88/1, p. num. 22 et 93.].
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markab
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Re: Marins sur le lac Ochrida en 1918

Message par markab »

Yann LE FLOC'H a écrit : mer. mai 21, 2008 10:47 pm Bonsoir,

J'ai récemment chiné cette carte photo montrant un groupe de marins français .
Sur l'ardoise est marqué "Lac Ochrida - au souvenir français - 1917-18".
Le lac Ochrida est un lac situé dans le secteur de l'Armée d'Orient aux confins de la grèce, de la serbie et de l'Albanie et des combats ont eu lieu en 1917/1918. Nous sommes en plein milieu des terres loins de la mer !!!!!
Ce qui est étonnant est la présence de marins ?

Connaissez vous ce détachement? S'agit-il de marins qui auraient été appelés en ce coin reculé pour naviguer sur ce lac ?

Merci d'avance.
Cordialement

Yann

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Bonjour,

La photo disparue :

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A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.

A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Rutilius
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Marins sur le lac Ochrida en 1918.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

□ Lieutenant de vaisseau Jean Jacques Robert PIOT : « Organisation des bases et transports du corps expéditionnaire d’Orient sous le commandement du contre-amiral Merveilleux du Vignaux. » [1er septembre 1917~1er octobre 1918], École de guerre navale, Session 1924~1925, monographie dacty-lographiée, 80 p. + III annexes, dont I carte.


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