Re: Trois-mâts ERNEST LEGOUVE
Publié : sam. mai 17, 2008 10:21 pm
ERNEST LEGOUVE
Lancé en Février 1902 par les chantiers de la Loire, à Nantes, pour l’armement Guillon.
Le lancement fut d’ailleurs laborieux en raison du temps froid qui durcissait outre mesure le suif de la cale de lancement.
2246 tx JB et 1868 tx JN.
En 1905, sous les ordres du capitaine CAUDAL, avait fait une superbe traversée Liverpool-Hobart en 66 jours seulement. Le beau temps l’avait favorisé et il n’avait amené ses perroquets volants qu’une seule fois dans le sud de Bonne Espérance.
Rôle d'armement ouvert à Nantes en date du 17 Janvier 1917 par la Société Générale d’Armement. Presque tout l'équipage avait embarqué à Londres le 24 Octobre 1916.
Capitaine Eugène LE CREURER, né le 1er Juillet 1876 à Saint Quay Portrieux CLC
Second Jean-Yves PERTEQUIN, né le 9 Décembre 1878 à Etables Officier Marine Marchande
Lieutenant Jean-Marie CAMUS, né le 9 Février 1878 à Lannion
2 Avril 1917 quitte Northfleet avec un chargement de ciment pour Buenos Aires. Il est remorqué par le vapeur Joffre, tout au long de la côte anglaise, jusqu’au 5 Avril.
Extrait du rôle :
« Le trois-mâts ERNEST LEGOUVE a été coulé en mer le 5 Avril 1917 à 17h00 (par mine ou torpillage) à 8 milles de la pointe Sainte Catherine et à 6 milles de terre.
L’équipage était composé de 24 hommes dont 20 sont présumés avoir péri dans le naufrage.
Quatre survivants ont été débarqués à Southampton et rapatriés à Saint Malo le 8 Avril 1917. »
Récit du lieutenant CAMUS :
« J’ai quitté le quart à 4h00 du matin le 5 Avril et indiqué au second la position du navire qui se trouvait
tout près de l’ile de Wight faisant route pour passer à 3,5 milles dans le sud du feu de la pointe Sainte Catherine, qu’il devait avoir par le travers une heure plus tard. Beau temps et mer plate. Veille attentive exercée sur le remorqueur et sur le trois-mâts.
Vers 05h15, violente explosion. Le navire a été torpillé sans que personne n’ait rien vu. Réveillé par le bruit, j’ai sauté hors de ma couchette et me suis précipité sur le pont. L’eau envahissait déjà la coursive. Grimpé rapidement l’escalier de la chambre de veille. Le navire coulait et le Joffre a largué sa remorque.
Tout le monde s’est hâté pour mettre les baleinières à l’eau.
Celle de tribord descendait sur ses palans quand le navire a pris une forte gite sur bâbord. Elle s’est brisée contre le flanc du bateau.
Celle de bâbord, dont les garants étaient dans l’eau, est restée suspendue par l’arrière puis a apiqué sur l’avant.
Le navire menaçait de chavirer. Très calmes, les hommes, privés de ces moyens de sauvetage, ont mis leurs ceintures de sécurité et ont sauté à l’eau.
Le navire a sombré d’un coup et tout le monde a disparu dans le remous.
Remontant à la surface tout étourdi, je n’ai plus vu que des cadavres flottant au milieu d’épaves de toutes sortes.
Le remorqueur est revenu sur les lieux du sinistre et m’a recueilli, ainsi que deux matelots et un novice qui ont pu être ramenés à la vie. »
Equipage de l’Ernest Legouvé :

Après la guerre, il a été établi que l'ERNEST LEGOUVE avait été torpillé par le sous-marin UB 32 du commandant Max Viebeg.
Cdlt
Olivier
Lancé en Février 1902 par les chantiers de la Loire, à Nantes, pour l’armement Guillon.
Le lancement fut d’ailleurs laborieux en raison du temps froid qui durcissait outre mesure le suif de la cale de lancement.
2246 tx JB et 1868 tx JN.
En 1905, sous les ordres du capitaine CAUDAL, avait fait une superbe traversée Liverpool-Hobart en 66 jours seulement. Le beau temps l’avait favorisé et il n’avait amené ses perroquets volants qu’une seule fois dans le sud de Bonne Espérance.
Rôle d'armement ouvert à Nantes en date du 17 Janvier 1917 par la Société Générale d’Armement. Presque tout l'équipage avait embarqué à Londres le 24 Octobre 1916.
Capitaine Eugène LE CREURER, né le 1er Juillet 1876 à Saint Quay Portrieux CLC
Second Jean-Yves PERTEQUIN, né le 9 Décembre 1878 à Etables Officier Marine Marchande
Lieutenant Jean-Marie CAMUS, né le 9 Février 1878 à Lannion
2 Avril 1917 quitte Northfleet avec un chargement de ciment pour Buenos Aires. Il est remorqué par le vapeur Joffre, tout au long de la côte anglaise, jusqu’au 5 Avril.
Extrait du rôle :
« Le trois-mâts ERNEST LEGOUVE a été coulé en mer le 5 Avril 1917 à 17h00 (par mine ou torpillage) à 8 milles de la pointe Sainte Catherine et à 6 milles de terre.
L’équipage était composé de 24 hommes dont 20 sont présumés avoir péri dans le naufrage.
Quatre survivants ont été débarqués à Southampton et rapatriés à Saint Malo le 8 Avril 1917. »
Récit du lieutenant CAMUS :
« J’ai quitté le quart à 4h00 du matin le 5 Avril et indiqué au second la position du navire qui se trouvait
tout près de l’ile de Wight faisant route pour passer à 3,5 milles dans le sud du feu de la pointe Sainte Catherine, qu’il devait avoir par le travers une heure plus tard. Beau temps et mer plate. Veille attentive exercée sur le remorqueur et sur le trois-mâts.
Vers 05h15, violente explosion. Le navire a été torpillé sans que personne n’ait rien vu. Réveillé par le bruit, j’ai sauté hors de ma couchette et me suis précipité sur le pont. L’eau envahissait déjà la coursive. Grimpé rapidement l’escalier de la chambre de veille. Le navire coulait et le Joffre a largué sa remorque.
Tout le monde s’est hâté pour mettre les baleinières à l’eau.
Celle de tribord descendait sur ses palans quand le navire a pris une forte gite sur bâbord. Elle s’est brisée contre le flanc du bateau.
Celle de bâbord, dont les garants étaient dans l’eau, est restée suspendue par l’arrière puis a apiqué sur l’avant.
Le navire menaçait de chavirer. Très calmes, les hommes, privés de ces moyens de sauvetage, ont mis leurs ceintures de sécurité et ont sauté à l’eau.
Le navire a sombré d’un coup et tout le monde a disparu dans le remous.
Remontant à la surface tout étourdi, je n’ai plus vu que des cadavres flottant au milieu d’épaves de toutes sortes.
Le remorqueur est revenu sur les lieux du sinistre et m’a recueilli, ainsi que deux matelots et un novice qui ont pu être ramenés à la vie. »
Equipage de l’Ernest Legouvé :

Après la guerre, il a été établi que l'ERNEST LEGOUVE avait été torpillé par le sous-marin UB 32 du commandant Max Viebeg.
Cdlt
Olivier