Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous,

SEBASTOPOL Chalutier armé type Navarin (1918 - )

Chantier :

Great Lakes Dredging C°, Fort William, Ontario, Canada
Commencé : 06.1918
Mis à flot : 30.09.1918
Terminé : 11.1918
En service : 21.11.1918
Retiré : N.C.
Caractéristiques : 351t ; 150 tjb ; 500 cv ; 41,29 x 6,85 x 3,85 m ; 1 machine alternative à triple expansion.
Armement : I de 100.

Observations :

N° de chantier 10
Désigné aussi comme patrouilleur et dragueur de mines
21.11.1918 : livraison, quitte Thunder Bay, Canada, pour la France avec Cerisoles et Inkerman
1939 : est toujours inscrit au Lloyd.

Cordialement,
Franck

Bonjour Franck, bonjour tout le monde

Est ce que c'est le seul navire (sur 3) ayant survécu à la tempête lors du voyage vers la France ?

A bientot

Bonjour Marc,

D'après le Dico de JM Roche, il y a eu 12 patrouilleurs type Navarin construits :

BAUTZEN (1918-1918) : désarmé prématurément à Boston suite au naufrage des 2 suivants
CERISOLES (1918-1918) : perdu corps et biens
INKERMAN (1918-1918) : perdu corps et biens
LEOBEN : (1918- ) : désarmé prématurément à Boston suite au naufrage des 2 précédents
LUTZEN (1918- ) : désarmé prématurément à Boston suite au naufrage
MALAKOFF (1918 - ) : désarmé prématurément à Boston suite au naufrage
MANTOUE (1918 - ) : désarmé prématurément à Boston suite au naufrage
NAVARIN (1918 - ) : désarmé prématurément à Boston suite au naufrage
PALESTRO (1918 - ) : désarmé prématurément à Boston suite au naufrage
SAINT GEORGES (1918 - ) : désarmé prématurément à Boston suite au naufrage
SEBASTOPOL (1918- ) : rescapé
SENEF (1918 - ) : désarmé prématurément à Boston suite au naufrage

Ceux qui ont été désarmés et rejetés par la Marine ont été vendus au civil.
Sur les 3 ayant appareillé ce jour là, c'est donc le seul à s'en être sorti.

Amicalement,
Franck

Bonsoir Franck

Ok, j'ai tout compris

A bientot

Bonjour à tous, j'ai retrouvé dans les cartons ce document très intéressant sur le naufrage des 2 navires :

Lettre écrite par le commandant du Sébastopol, capitaine Leclerc (me semble t-il?), annonçant les circonstances de la mort de Pierre Bethoul.
Pierre est mon arrière grand-oncle.

Cette lettre est incomplète du début et de la fin, seule demeure une double page.
Les pointillés indiquent le début et la fin ainsi que des mots illisibles.

... ces fonctions demandant beaucoup de travail et de méthode (Pierre) Berthould me rendit de précieux services, et le sachant consciencieux et ... je pus me reposer sur lui de beaucoup de travaux. A la fin de l'armement je comptai l'envoyer dans un autre (travail ?) encore quand l'armistice survenant nous reçûmes l'ordre de remettre canons et munitions aux ... à Boston. C'est dans ces conditions que le 22 novembre Berthould embarqua sur mon bateau le "Sébastopol ", puis par suite d'un mouvement de personnel le 23 au matin sur le "Cérisole". Il devait reprendre son poste sur mon bateau à Montréal et ne plus me quitter jusqu'à notre arrivée en France.
Le 23 novembre à midi le groupe "Sébastopol, Inkerman, Cérisole" appareilla par beau temps pour gagner la mer ... avant la venue des glaces. Avant l'appareillage, j'avais réuni les équipages pour leur dire que le succès de notre projet reposait sur leur bonne volonté, leur énergie et leur discipline. Tous, joyeux de faire route vers la France, m'avaient de tout coeur promis leur concours le plus dévoué et malgré le soir avancé nous partîmes tout plein d'espoir favorisé par un temps splendide.
Vers 5h du soir au couché du soleil alors que nous avions perdu de vue les dernières îles, la bise se leva et la mer devint clapoteuse et la route des bâtiments fut alors déviée vers la terre la plus proche pour y chercher abri si le temps devenait mauvais. A 7h le vent de plus en plus fort soufflait en tempête et soulevait une mer haute escarpée et déferlante. Nous mîmes à la cape , route sur la terre dont nous n'étions plus très éloignés. Malgré la violence du vent et de la houle les trois bâtiment naviguaient groupés, chacun d'eux donnant par son énergie l'exemple aux autres et il nous semblait que nous réussissions avec un peu de persévérance à atteindre avant minuit l'abris de la terre. Mais à 11h du soir par suite d'une fausse manoeuvre le "Sébastopol" vint en travers de la houle et couvert par les lames se coucha sur le flanc. Nous réussîmes cependant à tenir ... ... et peu à peu il se redressa mais l'eau qui avait pénétré en abondance dans la machinerie rendait la situation périlleuse et lorsque vers minuit nous dûmes fuir devant la tempête nous éloignant de la terre. L'Inkerman et le Cérisol n'avaient pas, à 11h, suivit notre manoeuvre et avaient continués leur route vers la terre. A minuit quand nous nous rendîmes maître du Sébastopol, les 2 bâtiments paraissaient avoir gagné la zone abrité par la terre et à faire route pour doubler la pointe de Manitou et y chercher un mouillage pour y attendre l'accalmie.
C'est dans ces conditions que nous vîmes disparaître leur feux de route à minuit 1/2 pour l'Inkerman et à 1h (le 24) pour le Cérisole. Depuis nous ne les avons plus revu, aucun signal lumineux, sonore ou de télégraphie sans fil ne nous permet de préciser l'heure et la place exacte de leur disparition. Les recherches entreprises sur le lac et sur les côtes avec le concours dévoué de la marine américaine n'ont amené à la découverte d'aucun indice permettant de déterminé avec certitude la cause de cette catastrophe. Pour moi qui n'est réussi a atteindre un mouillage abrité que le 24 à 7h du matin après 13h de lutte mon équipage éreinté et transi de froid, je crois que ces malheureux marins par suite d'une avarie de barre ou de machine toujours a craindre sur des bâtiment neuf et par un aussi mauvais temps sont tombés en travers à la houle et ont été ...
Ayant navigué sur des chalutiers pendant 18 mois dans les gros temps de Bretagne et du golfe de Gascogne je peux affirmer que je n'ai pas encore rencontré de mer aussi dure et dangereuse pour ce type de bâtiment et même pour des bâtiment plus gros puisque souvent les gros cargo de 5 à 6000 tonnes qui naviguent sur les lacs sont engloutis par grand mauvais temps.

Mais quelque soit la cause immédiate de cette si pénible catastrophe l'énergie de mon équipage m'est un garant qu'il en a été de même sur l'Inkermann et le Cérisole et que ces deux vaillant équipages sont mort en pleine lutte, combattant bravement pour sauver leur bâtiment, fidèle aux nobles traditions des marins de France.
Dans cette lutte je suis sur que Berthould qui dans des circonstances de guerre avait déjà fait ses preuves a donné à l'équipage du Cérisole le bon exemple et que ... à l'exécution des ordres de son commandant le 1er maître...

salutations J'habite à Thunder Bay, Ontario, Canada. J'ai aussi travaillé à l'usine où le Patrouilleur 12 ont été construits. Ce forum a aidé dans mes recherches et il est temps de retourner la faveur. Ici vous trouverez l'enregistrement photographique de la construction des navires http://www.flickr.com/photos/thunderbay ... 0442/jouir de merci pardonnez mon français que j'utilise Google Translate

Pardon, je tente à nouveau. salutations J'habite à Thunder Bay, Ontario, Canada. J'ai aussi travaillé à l'usine où le Patrouilleur 12 ont été construits. Ce forum a aidé dans mes recherches et il est temps de retourner la faveur. Ici vous trouverez l'enregistrement photographique de la construction des navires http://www.flickr.com/photos/thunderbay ... 609990442/ jouir de merci pardonnez mon français que j'utilise Google Translate

Thanks for these very interesting pictures showing almost all aspects of these vessels.

le Sébastopol est le sujet des photos suivantes numérotées 76, 78, 80, 81, 83, 84, 85

il est également l'un des 3 navires dans le fond de photo 77 et l'un des navires de premier plan des photos 72, 73