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• L’Écho de Bougie, n° 1.585, Dimanche 25 décembre 1927, p. 2.

« C’est avec plaisir que nous avons appris la nomination, dans l’ordre de la Légion d’honneur, de M. Picone Antoine, scaphandrier au port d’Alger.
Décoré de la Médaille militaire, en novembre 1917, pour avoir retiré des bombes et des grenades ex-plosives, au péril de sa vie, le nouveau légionnaire, entre autres services rendus à la Marine, a contri-bué au sauvetage du Chasseur 43, coulé par 35 mètres de fond, et au renflouement du Saint-Nicolas.
Nous lui adressons nos vives félicitations. »

— PICONE Antonino, dit Antoine, né le 15 avril 1886 à Lipari (Italie), décédé le ... à ... (...). Matelot de ... classe sans spécialité, inscrit le 22 juillet 1910 au quartier de Marseille, f° et n° 6.339 ; classe 1908, n° 2.590 au recrutement de Marseille.

• Fils de Giuseppe PICONE et de Catherine di FAVA.

Distinctions honorifiques

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 11 novembre 1917 (J.O. 13 nov. 1917, p. 9.064 ~ Erratum J.O. 7 déc. 1917, p. 9.907), inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :

□ Par décret du 26 décembre 1927 (J.O. 5 janv. 1928, p. 157), nommé au grade de chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants : « Picone (Antonin) [sic], scaphandrier à Bou-gie ; 24 annuités. Titres exceptionnels. »

C.-43 — Chasseur de sous-marins, ex-S.C.-140 américain de type S.C.-1 (Submarine Chaser 1) (1918~ 1918).

Bâtiment lancé en Octobre 1917 par le chantier Northwest Engineering de la société Hartmann-Greiling Co., de Green-Bay (Wisconsin, États-Unis) ; premier chasseur de ce type construit par ledit chantier. (1) Compris dans un groupe de quatre chasseurs de sous-marins cédés par la Marine américaine en 1918 à la France ― sur un total de 50 livrés la même année. Parti le 10 mai 1918 de la base navale de New-London (Connecticut, États-Unis) (2) ; probablement intégré dans un convoi américain. Arrivé en Algérie à une date indéterminée. Affecté à la 10e Escadrille de patrouille.

Groupe constitué des quatre Submarine Chasers suivants : S.C.-33 [C.-49], 140 [C.-43], 162 [C.-44] et 313 [C.-45]. (2)

Coulé le 3 juillet 1918 à 2 h. 25 dans le chenal du port d’Alger après avoir été abordé par tribord arrière par le torpilleur d’escadre Fronde — alors commandé par le lieutenant de vaisseau Alfred Edmond Jacques DUMONT — qui appareillait pour assurer l’escorte d’un convoi. Deux victimes. Rescapés re-cueillis par les embarcations de l’abordeur, puis transbordés sur un remorqueur du port. (3)

Administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 1er mars au 3 juillet 1918, jour de sa perte. (4)

— CALVEZ Arsène Pierre Louis, né le 15 octobre 1898 à Rospez (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) et domicilié à Guingamp (– d° –). Matelot de 1re classe mécanicien breveté (1er décembre 1917), matricule n° 28.396 – 3 ; classe 1918, n° 1.280 au recrutement de Guingamp. Acte de décès transcrit le 11 mars 1922 à Guingamp. Corps rapatrié à Guingamp en Avril 1923.

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 15 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 18 mars 1922, p. 3.058), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants : « Calvez (Arsène-Pierre), matelot mécanicien, 28.396 – 2 : disparu en mer, le 3 juillet 1918, avec son bâtiment coulé par abor-dage. »

• Fils d’Yves Marie CALVEZ, né le 19 mai 1865 à Ploulec’h (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), instituteur, et d’Aline Marie Louise CAILLET, née le 22 septembre 1867 à Lézardrieux (– d° –), institutrice ; époux ayant contracté mariage à Pommerit-Jaudy (– d° –), le 11 septembre 1890 (Re-gistre des actes de mariage de la commune de Ploulec’h, Année 1890, f° 10, acte n° 7 ~ Registre des actes de naissance de la commune de Rospez, Année 1898, f° 10, acte n° 18). Célibataire. Était insti-tuteur.

• Frère de Frédéric Yves Marie CALVEZ, né le 3 mars 1894 à Plounevez-Quintin (Côtes-du-Nord — au-jourd’hui Côtes-d’Armor) (Registre des actes de naissance de la commune de Plounevez-Quintin, Année 1894, f° 9, acte n° 16), tué à l’ennemi le 20 décembre 1916 à La Main de Massiges (Massiges, Marne) (Acte de décès transcrit le 17 juin 1918 à Guingamp : Registre des actes de décès, Année 1918, f° 39, acte n° 75). Sous-lieutenant à titre temporaire, 44e Régiment d’infanterie, matricule n° 7.729 au corps, classe 1914, n° 1.145 au recrutement de Guingamp. Célibataire. Était instituteur.

□ Cité à l’ordre de la brigade (Ordre n° 48 du 6 septembre 1916) dans les termes suivants : « Au front depuis Février 1915. Officier très brave commandant parfaitement sa section. Blessé griè-vement en Mai 1915 en entraînant sa section à l’assaut des tranchées allemandes. S’est distingué pendant la période du 8 au 25 août 1916 par son courage et son énergie. Croix de guerre avec étoile de bronze. »

□ Cité à l’ordre du régiment (Ordre n° 86 du 12 février 1917) dans les termes suivants : « Exemple constant pour sa troupe de bravoure et d’entrain, a été glorieusement frappé le 20 décembre 1916 en première ligne pendant qu’il observait les organisations ennemies. »


— GUIMARD Joseph Achille Louis, né le 9 août 1886 à Lorient (Morbihan) et domicilié en dernier lieu à ... (...). Quartier-maître mécanicien, matricule n° 79.934 – 2 ; classe 1906, n° 753 au recrutement de Lorient.

• Fils de Joseph GUIMARD, né vers 1842, menuisier, et de Marie Virginie FAUCHIC, née vers 1853, tail-leuse (Registre des actes de naissance de la ville de Lorient, Année 1886, f° 113, acte n° 631).

• Époux de Marie Anne LE GAL, née le 31 août 1892 à Quistinic (Morbihan) (Registre des actes de nais-sance de la commune de Quistinic, Année 1892, f° 19, acte n° 70), avec laquelle il avait contracté ma-riage à Lorient, le 25 juillet 1917.

□ Non distingué à titre posthume, ayant fait l’objet d’une condamnation pénale prononcée par un Conseil de guerre, mais suspendue pour la durée des hostilités.