Re: ALGERIEN - Compagnie de Navigation Mixte
Publié : jeu. févr. 21, 2008 7:53 pm
Bonjour à tous,
ALGERIEN Cargo (1914 – 1915)
Chantier :
Mac Millan, Dumbarton, Grande-Bretagne
Commencé : 1881
Mis à flot : 1881
Terminé : 1881
En service : 1881 (MM)
Retiré : 25.11.1915 (MM)
Caractéristiques : 1 713 tjb ; 1 084 tjn ; 82,00 (ht) 79,25 (pp) x 12,19 x 7,10 m ; 1 100 cv ; machine compound à 2 cylindres construite par D. Rowan à Glasgow ; 2 chaudières timbrées à 5 kg/cm² ; 1 hélice ; 11,50 nds essais, 10,00 nds croisière ; navire en fer ; 7 compartiments ; 2 ponts ; 2 mâts ; 1 cheminée ; 2 cales avant, 2 cales arrière.
Armement : N.C.
Observations :
1881 : cargo construit pour le compte de la Compagnie Fraissinet, puis acquis sur cale par la Compagnie Nouvelle Méditerranéenne de Navigation qui le baptise Braïla
1905 : remplacement des 2 chaudières par deux nouvelles Babcok & Wilcox
1913 : acheté par la Compagnie de Navigation Mixte, rebaptisé Algérien, qui lui fait subir des transformations : remplacement de la cheminée, etc.
24.11.1915 : départ de Tunis pour Marseille
25.11.1915 : près de l’île de San Pietro (Sardaigne), canonné et coulé par le sous-marin U 33 (KL Konrad Gansser).
Relation de l’évènement relevé dans l'ouvrage cité plus bas, j'ignore quel crédit apporter à ce témoignage, tout renseignement sera le bienvenu :
"Ce même mercredi 24 novembre 1915, l’Algérien part pour Tunis à midi avec une cargaison pour Marseille. La mer est belle et favorise le voyage. Le lendemain, près de l’île de San Pietro (Sardaigne), un submersible ennemi émerge à environ 1 200 à 1 500 mètres de l’Algérien. De la passerelle où il se trouve, le capitaine Coullon (qui était second capitaine lors du naufrage de l’Emir le 09 août 1911 et qui avait sauvé Mme Lucciardi, épouse du consul de France à Tanger), en présence du danger qui menace, donne l’ordre à ses hommes de mettre le youyou et le grand canot de sauvetage à la mer, mais à peine vient-il de le faire, qu’un éclat d’obus le tue net. Le Lieutenant Fournaud, qui se tenait à côté du Commandant, a le bras droit emporté par le même obus et mourra peu après de ses blessures. Respectant la tradition de la Marine française, les deux premiers navires de la Compagnie achetés après la guerre porteront leurs noms.
Le sous-marin se rapproche et canonne à nouveau l’Algérien, mais le second maître Vaillant a pris la direction du sauvetage et parvient à faire réfugier l’équipage dans les deux embarcations. Neuf marins prennent place dans le youyou et dix-huit de leurs camarades dans la grande embarcation.
Les deux canots débordent et sont sur le point de s’éloigner lorsque le submersible, qui s’est encore avancé, canonne le grand canot qui coule aussitôt à pic entraînant avec lui les dix-huit marins qui étaient à bord.
Satisfait de cet acte de banditisme que rien ne saurait justifier, puisque l’Algérien n’était qu’un simple cargo et ne transportait aucun passager militaire ou civil, le sous-marin s’éloigne enfin après avoir attendu que l’Algérien ait coulé. Il ne s’attaquera heureusement pas au youyou estimant sans doute que celui-ci ne valait pas la peine de gaspiller un obus.
Ce ne sera que le lendemain matin à six heures que les neuf naufragés atteindront Carloforte (Sardaigne) où les autorités et la population leur réserveront l’accueil le plus dévoué."
Sources :
Histoire de la Compagnie de Navigation Mixte, Bernard Bernadac, page 75.
Cordialement,
Franck
ALGERIEN Cargo (1914 – 1915)
Chantier :
Mac Millan, Dumbarton, Grande-Bretagne
Commencé : 1881
Mis à flot : 1881
Terminé : 1881
En service : 1881 (MM)
Retiré : 25.11.1915 (MM)
Caractéristiques : 1 713 tjb ; 1 084 tjn ; 82,00 (ht) 79,25 (pp) x 12,19 x 7,10 m ; 1 100 cv ; machine compound à 2 cylindres construite par D. Rowan à Glasgow ; 2 chaudières timbrées à 5 kg/cm² ; 1 hélice ; 11,50 nds essais, 10,00 nds croisière ; navire en fer ; 7 compartiments ; 2 ponts ; 2 mâts ; 1 cheminée ; 2 cales avant, 2 cales arrière.
Armement : N.C.
Observations :
1881 : cargo construit pour le compte de la Compagnie Fraissinet, puis acquis sur cale par la Compagnie Nouvelle Méditerranéenne de Navigation qui le baptise Braïla
1905 : remplacement des 2 chaudières par deux nouvelles Babcok & Wilcox
1913 : acheté par la Compagnie de Navigation Mixte, rebaptisé Algérien, qui lui fait subir des transformations : remplacement de la cheminée, etc.
24.11.1915 : départ de Tunis pour Marseille
25.11.1915 : près de l’île de San Pietro (Sardaigne), canonné et coulé par le sous-marin U 33 (KL Konrad Gansser).
Relation de l’évènement relevé dans l'ouvrage cité plus bas, j'ignore quel crédit apporter à ce témoignage, tout renseignement sera le bienvenu :
"Ce même mercredi 24 novembre 1915, l’Algérien part pour Tunis à midi avec une cargaison pour Marseille. La mer est belle et favorise le voyage. Le lendemain, près de l’île de San Pietro (Sardaigne), un submersible ennemi émerge à environ 1 200 à 1 500 mètres de l’Algérien. De la passerelle où il se trouve, le capitaine Coullon (qui était second capitaine lors du naufrage de l’Emir le 09 août 1911 et qui avait sauvé Mme Lucciardi, épouse du consul de France à Tanger), en présence du danger qui menace, donne l’ordre à ses hommes de mettre le youyou et le grand canot de sauvetage à la mer, mais à peine vient-il de le faire, qu’un éclat d’obus le tue net. Le Lieutenant Fournaud, qui se tenait à côté du Commandant, a le bras droit emporté par le même obus et mourra peu après de ses blessures. Respectant la tradition de la Marine française, les deux premiers navires de la Compagnie achetés après la guerre porteront leurs noms.
Le sous-marin se rapproche et canonne à nouveau l’Algérien, mais le second maître Vaillant a pris la direction du sauvetage et parvient à faire réfugier l’équipage dans les deux embarcations. Neuf marins prennent place dans le youyou et dix-huit de leurs camarades dans la grande embarcation.
Les deux canots débordent et sont sur le point de s’éloigner lorsque le submersible, qui s’est encore avancé, canonne le grand canot qui coule aussitôt à pic entraînant avec lui les dix-huit marins qui étaient à bord.
Satisfait de cet acte de banditisme que rien ne saurait justifier, puisque l’Algérien n’était qu’un simple cargo et ne transportait aucun passager militaire ou civil, le sous-marin s’éloigne enfin après avoir attendu que l’Algérien ait coulé. Il ne s’attaquera heureusement pas au youyou estimant sans doute que celui-ci ne valait pas la peine de gaspiller un obus.
Ce ne sera que le lendemain matin à six heures que les neuf naufragés atteindront Carloforte (Sardaigne) où les autorités et la population leur réserveront l’accueil le plus dévoué."
Sources :
Histoire de la Compagnie de Navigation Mixte, Bernard Bernadac, page 75.
Cordialement,
Franck