Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous,

CARABINE Contre-torpilleur de 300 t type Arquebuse (1903 - 1919)

Chantier :

Rochefort
Commencé : 05.1901
Mis à flot : 21.07.1902
En service : 09.1903
Retiré : 08.01.1919
Caractéristiques : 302 t ; 6 300 cv ; 58,3 x 6,4 x 3,2 m ; 30 nds.
Armement : VI de 65 + VI de 47 + 2T.
Symbole de coque : 06.1912 : CB

Observations :

Essais à Rochefort
10.1903 : escadre de la Méditerranée
11.1908 : Bizerte
06.1912 : 4ème escadrille de contre-torpilleurs de la 1ère Armée navale
1915 - 1918 : Méditerranée
01.10.1918 : abordé par le cargo anglais Mentor, réparé à Palerme, puis Bizerte (12.1918)
26.07.1919 : vendu pour démolition à Bizerte.

Cordialement,
Franck

Bonsoir Malou
Est-il possible d'avoir une image un peu plus grande ? Merci.
Cdlt
Yves

Bonjour à tous,
Bonjour Malou,

Etes vous allé voir par LA pour les insertions d'images sur le forum, et par ICI également ? Vous y trouverez des explications claires et détaillées.

Bonne journée et bonne semaine,
Cordialement,
Franck

http://images.mesdiscussions.net/pages1 ... RABINE.jpg

Bonjour

Comme l'image de Malou a disparu, voici une nouvelle image du torpilleur CARABINE :




A bientot

[:alain dubois:8] Pour la petite histoire...

Au 1er janvier 1911, Station des torpilleurs de BIZERTE.
Commandant (du 4 juillet 1910) : Louis RENARD, Lieutenant de vaisseau.
Second (du 1er avril 1910) : Charles BOURDEAUX, Enseigne de vaisseau.

[:patrice pruniaux1:6]

M.P.F.

- BLOCH Jean Michel, né le 11 janvier 1884 à PLOGOFF (Finistère), Matelot de 2ème classe Fusilier, disparu en mer dans la nuit du 11 au 12 janvier 1917 emporté par une lame en allant prendre son quart dans la tempête.

- Le HUNSEC Victor Pierre, né le 31 mars 1883 à PLOEMEUR (Morbihan), Second-Maître Fourrier, décédé le 23 mars 1916 à l'Hôpital maritime de SAINT-MANDRIER (Var). --- Dossier médical confidentiel.

Bonsoir à tous,


■ Commandants successifs du torpilleur d’escadre Carabine.


— GRANDCLÉMENT Gaston Raoul Marie, lieutenant de vaisseau, du port de Rochefort – d'abord désigné pour suivre les travaux d’achèvement du bâtiment à Rochefort (Déc. min. 30 avr. 1903, J.O. 5 mai 1903, p. 2.824).

— COLIN Victor Hubert, lieutenant de vaisseau (Déc. prés. 17 oct. 1904, J.O. 19 oct. 1904, p. 6.215).

— MANDINE Paul Michel, lieutenant de vaisseau (Déc. prés. 3 mars 1906, J.O. 5 mars 1906, p. 1.467).

— LE GOUZ de SAINT-SEINE Christian Marie, lieutenant de vaisseau (Déc. prés. 11 août 1907, J.O. 13 août 1907, p. 5.858). Prise de commandement à Toulon, le 15 septembre 1907.

— MARTIN des PALLIÈRES Gabriel Charles Jules, lieutenant de vaisseau (Déc. prés. 3 déc. 1908, J.O. 5 déc. 1908, p. 8.309). Prise de commandement à Bizerte.

— RENARD Louis Marie Joseph, lieutenant de vaisseau (Déc. prés. 21 juin 1910, J.O. 24 juin 1910, p. 5.370). Prise de commandement à Bizerte.

— DUC Georges Emmanuel Joseph, lieutenant de vaisseau (Déc. prés. 13 mars 1911, J.O. 15 mars 1911, p. 2.059). Prise de commandement à Bizerte.

— MANGEMATIN Laurent Louis Antoine, capitaine de frégate, port de Lorient (Déc. prés. 20 août 1911, J.O. 22 août 1911, p. 6.956). Prise de commandement à Bizerte. Également nommé au commandement des torpilleurs de Bizerte.

— HÉVIN Joseph Victor, lieutenant de vaisseau, port de Lorient (Déc. prés. ... avr. 1912). Prise de commandement à Ajaccio.

— MESNAGE Edmond Alexis, lieutenant de vaisseau, port de Cherbourg (Déc. prés. 9 nov. 1912, J.O. 11 nov. 1912, p. 9.564). Prise de commandement à Bizerte.

— ... /...

— DUMONT Roger Guillaume André, lieutenant de vaisseau (D. 6 déc. 1915, J.O. 8 déc. 1915, p. 8.964).

— MOTET Marc Joseph Marie Pierre, lieutenant de vaisseau (D. 30 août 1917, J.O. 3 sept. 1917, p. 6.955).

Bonjour,
Très bien pour la liste des commandants. Mais il manque un personnage, tristement célèbre, un officier en second, l'EV1 ULMO qui, en manque d'argent, a cherché à vendre des codes secrets aux allemands. Pris, il a été condamné, dégradé et envoyé au bagne. Un de mes grand-pères servait comme QM fusilier à bord en 1903/1905. J'ai même deux photos.
Ayant ensuite quitté la marine, il a été mobilisé en 14 dans l'armée de terre et a servi une bonne partie de la guerre à Verdun (Fort de Vaux).

Voici un rappel de cette affaire; cependant elle est antérieure à la Grande Guerre (1908); il vaut mieux se souvenir ici de ceux qui ont bien servis leur patrie.

Jeune officier de marine de confession israélite, né à Lyon le 15 février 1882, Charles Benjamin Ullmo avait de gros besoins d'argent. D'une part opiomane et très dépendant, il entretenait par ailleurs, dans sa villa Gléglé à Toulon, une fort jolie femme. L'entretien de sa belle et son besoin de drogue étant très importants, Ullmo, le portefeuille vide, eut l'idée d'aller dérober dans le coffre-fort du contre-torpilleur la Carabine à Toulon d'importants documents : les codes confidentiels des signaux de la Marine, l'état de la flotte en Méditerranée et de la défense de Toulon.

Selon le Petit Parisien du 20 février 1908 (numéro 11436) : « Depuis son incarcération, il a été soumis à une expertise médicale. Les docteurs ont dû l'examiner et dire si réellement il avait fait, ainsi qu'il le prétend, une consommation d'opium assez grande pour amoindrir ses facultés mentales et diminuer sa responsabilité. Leur réponse a été défavorable à ce système de défense. Ullmo n'a jamais fait, ont-ils déclaré, un abus du narcotique en question et encore moins à l'époque où se passaient les faits que nous venons de rappeler ». Il semblerait donc que cette défense ne tienne guère la route bien qu'elle figure sur la majorité des sites et dans les romans défendant Ullmo.

Il put mettre en pratique son idée lorsque son supérieur, le commandant de la Carabine, partit en permission en lui laissant le commandement. Ullmo photographia les documents, puis tenta de les revendre à un agent allemand lors d'une permission en Belgique. La transaction ayant échoué, Ullmo envoya au ministre de la Marine, Gaston Thomson, une lettre anonyme lui proposant la restitution de ces photos contre un paiement de 150 000 francs, sans quoi les pièces seraient livrées à des agents étrangers.

Arrêté et poursuivi pour tentative de trahison, il fonda sa défense sur l'altération de sa personnalité par la drogue. Il fut dégradé sur la place Saint-Roch à Toulon et condamné à la « déportation à vie ». Il passa par la suite les deux tiers de sa vie au bagne des îles du Salut, où il occupa la première année la case de Dreyfus à l'île du Diable. Il resta 8 ans seul sur l'ile qu'il ne quittera qu'en 1923. Il se convertit à la religion catholique grace au curé de Cayenne, le père Fabre, et devint mystique 1. Relégué à Cayenne, il exerca toutes sortes de métier puis entra dans la Maison Quintry 2, établissement de commerce de Cayenne dont il devint chargé de pouvoir.

Il fut gracié par le président Albert Lebrun en 1933 sur l'insistance de son employeur et d'une correspondante en France, Mlle Poirier. Il rentra en France en 1934 mais fut déçu de ce qu'il y trouva. Il repartit définitivement pour Cayenne où y mourut le 21 septembre 1957.

Alain

Bonjour,
Oui, je rappelais cet épisode, en lien avec la liste des commandants. Mais bien entendu, le forum est bien celui de 14-18.
Bonne journée