Re: VILLE DE VERDUN - Compagnie Havraise Péninsulaire
Publié : jeu. janv. 17, 2008 8:24 am
Bonjour à tous,
VILLE DE VERDUN Cargo (1917 - 1918)
Chantier :
North of Ireland Ship Building & C°, Londonderry, Grande-Bretagne
Commencé : N.C.
Mis à flot : 09.11.1916
Essais : 18.11.1917
Terminé : 19.11.1917
En service : 19.11.1917 (MM)
Retiré : 06.02.1918 (MM)
Caractéristiques : 4 618 tjb ; 2 878 tjn ; 6 600 tpl ; 2 000 cv ; 112,77 (pp) x 15,54 x 8,10 m ; TE 7,29 m ; 1 machine à vapeur à triple expansion ; 3 chaudières tubulaires à tirage forcé Howden ; 1 hélice ; 11 nœuds ; 1 cheminée ; 2 ponts ; à avant droit ; type goélette à 2 mâts ; construction en acier rivetée ; 4 cales ; état-major – équipage : 29 ; 20 passagers en 1ères classes.
Armement : N.C.
Observations :
Cargo de la Compagnie Havraise Péninsulaire (CHP). Sister-ships : Ville d’Arras (1917), Ville de Reims (1917), Ville de Rouen (1919), Ville du Havre IV (1919)
Destiné à assurer la ligne Méditerranée – Océan Indien au départ du Havre
1918 : effectue son premier voyage Londonderry – Dakar – Gibraltar – Marseille (Cdt François Herry, Capitaine au Long Cours)
23.01.1918 : quitte Dakar avec 4 400 t de blé, 800 t d’arachides, cuivres et peaux, 200 barriques d’huile
04.02.1918 : passe Gibraltar à 18h30, seul et sans escorte, en s’efforçant à rester dans les eaux territoriales
06.02.1918 : passe au large du feu espagnol de Torrevieja à 01h00 du matin et continue sa route de façon à contourner la baie de Santa-Pola. Dans ces parages, la navigation est gênée par les nombreux bateaux de pêche qui portent tous des flambeaux d’acétylène puissants, ce qui oblige à s’écarter de la côte en raison du tirant d’eau et des dimensions du navire au milieu des flottilles de pêcheurs éclairant celui-ci avec insistance.
Malgré toutes les précautions prises, le sous-marin allemand U 34 (KL Wilhelm Canaris) qui se dissimule au sein des flottilles de pêche, a la besogne très facile ; et, à 01h30, Ville de Verdun reçoit, à bâbord, une torpille qui le frappe entre la soute avant et la chaufferie ; l’eau envahit aussitôt les compartiments des machines, faisant malheureusement cinq victimes. Le navire devenu ingouvernable est paralysé dans tous ses mouvements et donne une forte bande sur bâbord ; les embarcations de sauvetage ont été sur ce côté du bâtiment brisées par l’explosion. Après avoir fait envoyer le signal de détresse S.O.S., l’évacuation est ordonnée.
Ville de Verdun ne disparaît pas qu’après avoir reçu une deuxième torpille (38°03N et 00°36W). Tandis que le navire s’enfonce, le pirate émerge à quelques mètres seulement de la baleinière où se trouve le capitaine Herry ; le commandant du sous-marin est sur le pont et donne des ordres ; un matelot allemand saute dans l’embarcation et annonce au Commandant Herry qu’il est pris et gardé comme prisonnier…
Les autres rescapés – car il y a cinq manquants à l’appel – arrivent à 8 heures du matin dans le port espagnol de Torrevieja, non loin d’Alicante. Telle a été la fin prématurée et tragique de Ville de Verdun, à son premier voyage.
Ne semble pas avoir été réquisitionné.
Sources :
Les 110 ans de la Havraise Péninsulaire, Charles Limonier.
Cordialement,
Franck
VILLE DE VERDUN Cargo (1917 - 1918)
Chantier :
North of Ireland Ship Building & C°, Londonderry, Grande-Bretagne
Commencé : N.C.
Mis à flot : 09.11.1916
Essais : 18.11.1917
Terminé : 19.11.1917
En service : 19.11.1917 (MM)
Retiré : 06.02.1918 (MM)
Caractéristiques : 4 618 tjb ; 2 878 tjn ; 6 600 tpl ; 2 000 cv ; 112,77 (pp) x 15,54 x 8,10 m ; TE 7,29 m ; 1 machine à vapeur à triple expansion ; 3 chaudières tubulaires à tirage forcé Howden ; 1 hélice ; 11 nœuds ; 1 cheminée ; 2 ponts ; à avant droit ; type goélette à 2 mâts ; construction en acier rivetée ; 4 cales ; état-major – équipage : 29 ; 20 passagers en 1ères classes.
Armement : N.C.
Observations :
Cargo de la Compagnie Havraise Péninsulaire (CHP). Sister-ships : Ville d’Arras (1917), Ville de Reims (1917), Ville de Rouen (1919), Ville du Havre IV (1919)
Destiné à assurer la ligne Méditerranée – Océan Indien au départ du Havre
1918 : effectue son premier voyage Londonderry – Dakar – Gibraltar – Marseille (Cdt François Herry, Capitaine au Long Cours)
23.01.1918 : quitte Dakar avec 4 400 t de blé, 800 t d’arachides, cuivres et peaux, 200 barriques d’huile
04.02.1918 : passe Gibraltar à 18h30, seul et sans escorte, en s’efforçant à rester dans les eaux territoriales
06.02.1918 : passe au large du feu espagnol de Torrevieja à 01h00 du matin et continue sa route de façon à contourner la baie de Santa-Pola. Dans ces parages, la navigation est gênée par les nombreux bateaux de pêche qui portent tous des flambeaux d’acétylène puissants, ce qui oblige à s’écarter de la côte en raison du tirant d’eau et des dimensions du navire au milieu des flottilles de pêcheurs éclairant celui-ci avec insistance.
Malgré toutes les précautions prises, le sous-marin allemand U 34 (KL Wilhelm Canaris) qui se dissimule au sein des flottilles de pêche, a la besogne très facile ; et, à 01h30, Ville de Verdun reçoit, à bâbord, une torpille qui le frappe entre la soute avant et la chaufferie ; l’eau envahit aussitôt les compartiments des machines, faisant malheureusement cinq victimes. Le navire devenu ingouvernable est paralysé dans tous ses mouvements et donne une forte bande sur bâbord ; les embarcations de sauvetage ont été sur ce côté du bâtiment brisées par l’explosion. Après avoir fait envoyer le signal de détresse S.O.S., l’évacuation est ordonnée.
Ville de Verdun ne disparaît pas qu’après avoir reçu une deuxième torpille (38°03N et 00°36W). Tandis que le navire s’enfonce, le pirate émerge à quelques mètres seulement de la baleinière où se trouve le capitaine Herry ; le commandant du sous-marin est sur le pont et donne des ordres ; un matelot allemand saute dans l’embarcation et annonce au Commandant Herry qu’il est pris et gardé comme prisonnier…
Les autres rescapés – car il y a cinq manquants à l’appel – arrivent à 8 heures du matin dans le port espagnol de Torrevieja, non loin d’Alicante. Telle a été la fin prématurée et tragique de Ville de Verdun, à son premier voyage.
Ne semble pas avoir été réquisitionné.
Sources :
Les 110 ans de la Havraise Péninsulaire, Charles Limonier.
Cordialement,
Franck