VILLE DE BORDEAUX - Compagnie Havraise Péninsulaire

[Ar Brav]

Bonsoir à tous,

Le convoi en formation et le témoignage d'un graisseur du Ville de Bordeaux, Lucien Graffy :



Sources :
Les 110 ans de la Havraise Péninsulaire, Histoire de la flotte, de Charles Limonier

Cordialement,
Franck

[Dr Michel]

Bonjour à tous,

Voici un témoignage sur le naufrage de la Ville de Bordeaux, venant du convoi l’accompagnant :

DEPOSITION DU 2° MAITRE TIMONIER CHEF DE QUART DU CHALUTIER « AUGUSTE LEBLOND » MAUDET EMILE CANCALE :
Je venais de prendre le quart à midi, heure de Malte.
A midi 25, je me disposais à prévenir le Commandant pour la Méridienne, lorsque j’ai vu l’explosion d’une torpille par bâbord de la « VILLE DE BORDEAUX ».
Le cargo se trouvait par Bd. à nous, en ligne de Front avec un cargo Grec, qui n’était pas tout à fait à son poste et qui se trouvait un peu sur l’arrière de la ligne.
En voyant l’explosion, j’ai mis aux postes de combat, en avant à toute vitesse, à gauche toute et j’ai prévenu le Commandant.
Nous sommes venus passer sur l’arrière de la VILLE DE BORDEAUX. Au moment ou nous étions par bâbord à elle, j’ai aperçu une embarcation qui essayait de déborder pour s’écarter du bord, mais quelques seconde après le bâtiment a disparu, entraînant avec lui cette embarcation qui essayait de déborder pour s’écarter du bord, mais quelques secondes après le bâtiment a disparu, entraînant avec lui cette embarcation qui a chaviré.
Il y avait déjà sur l’arrière 2 radeaux et une embarcation chargée de monde qui s’étaient déjà écartés du bord.
Nous avons couru sur la position supposée du sous-marin que nous avons estimée à 500 mètres du bord légèrement sur l’AR. du travers, nous avons lâché une première grenade, puis venant à gauche nous en avons lâché deux autres.
N’apercevant rien, nous sommes venus quelques minutes après sur les lieux du naufrage pour ramasser les hommes dans l’embarcation et les radeaux, et rechercher ceux qui pouvaient se trouver encore à la mer.
D.- Quelle était la position du soleil au moment du torpillage par rapport à la position supposée au sous-marin ?
R.- Le soleil était légèrement par Bd. derrière, nous l’avions presque sur l’arrière du travers dans la route précédente. Le sous-marin se trouvait sans doute par notre travers au moment du torpillage.
D.- Tous les naufragés avaient-ils leur bouée de sauvetage ?
R.- Oui, tous ceux qui étaient dans l’embarcation et les radeaux ainsi que trois de l’embarcation chaviré.
D.- Comment expliquez-vous que l’embarcation ait été engloutie ?
R.- J’ai eu l’impression qu’au moment où le pont bâtiment est arrivé à fleur d’eau l’embarcation a été entraînée par la mer qui se précipitait sur le pont a passé par-dessus la lisse et s’est trouvée engagé ensuite par les mâts de charges ou toutes autres manœuvres.
D.- Avez-vous remarqué des actes particuliers de sauvetages ?
R.- Non, si ce n’est qu’aussitôt le bâtiment disparu, l’embarcation dans laquelle se trouvait le Capitaine, s’est portée dans le remous au secours des hommes de l’embarcation qui venait de disparaître.
Marseille, le 21 Janvier 1918
Le déposant signé : MAUDET

Sources : Commission d’Enquête sur le naufrage de la VILLE DE BORDEAUX (Arch. Vincennes).
Cordialement.
Michel

[Yves D]

Bonjour Franck, Michel et tous
Quand je pourrai revenir à plein temps sur le forum, je vous mettrai en ligne les détails vus de l'U 63.
Cdlt
Yves

[Dr Michel]

Bonjour Yves,

Les détails du torpillage du ou de la Ville de Bordeaux ( dans les rapports officiels de 1918 j'ai trouvé "de la"), vu de l'U63 me passionneraient.

Mais il n'y a pas urgence.

Cordialement

[Ar Brav]

Bonjour à tous,

Je me permets de répondre à la place d'Yves : à notre grand regret (et aussi au sien !), il connait des problèmes de connexion qui seront résolus en principe dans la semaine

Yves, tiens bon, ça va le faire
Bien cordialement,
Franck

[Yves D]

Je tiens par ce squat mais ça commence à devenir pénible !
Yves

[bruno17]

Bonjour,
Concernant le lieutenant de vaisseau Augustin Baule, voilà la photo de la stèle située au bas du caveau familial, dans le cimetière de St Éloi à La Rochelle.

[dbu55]

Bonsoir à toutes et à tous,

Deux marins disparus sur le VILLE DE BORDEAU :

RIOU François né le 22/01/1889 à Crozon (Finistère), Second Maître Canonnier - Décédé le 07/01/1918 (? Selon la fiche MDH) (28 Ans) à bord du VILLE DE BORDEAUX - Disparu en mer - Son nom figure sur une des plaques commémoratives de l'Eglise de Crozon (Finistère)

TARAUD Moise Constant né le 29/11/1891 à l'Île d'Yeu (Vendée), Second Maître Timonier - Décédé le 18/01/1918 (26 Ans) à bord du VILLE DE BORDEAUX - Disparu en mer

cordialement
Dominique

(Mis à jour le 04 août 2009)

[Ar Brav]

Bonjour,
Concernant le lieutenant de vaisseau Augustin Baule, voilà la photo de la plaque située au bas du caveau familial, dans le cimetière de St Éloi à La Rochelle. Pour le cas où on ne verrait pas bien l’inscription, voila ce qui est inscrit :
« À la mémoire du lieutenant de vaisseau Augustin Baule. Chevalier de la Légion d’honneur, cité à l’ordre de l’armée, décoré de la croix de guerre. Mort glorieusement pour la France en mer, lors du torpillage de La Ville de Bordeaux, le 18 janvier 1918, à l’âge de 35 ans ». BB
http://images.mesdiscussions.net/pages1 ... .jpg1..jpg

Bonjour Bruno,

Merci beaucoup pour votre contribution,
Bonnes fêtes de fin d'année,
Cordialement,
Franck

[Ar Brav]

Bonsoir à tous,

La position estimée du torpillage du Ville de Bordeaux :



Cordialement,
Franck