Forum PAGES 14-18

Publié : **lun. déc. 17, 2007 9:43 am**

Bonjour à tous,

VENUS I Patrouilleur auxiliaire (1914 – 1940)

Chantier :

Mackie & Thompson, Govan, banlieue de Glasgow, Ecosse.
Mis à flot : 01.09.1898
En service : 06.08.1914
Retiré : 01.06.1940
Caractéristiques : 172 tjb ; 52 t ; 400 cv ; 34,20 x 6,39 x 3,35 m ; 1 machine alternative à triple expansion Muir & Houston.
Armement : N.C.
Symbole de coque H 429 ; 1907 : H 924 ; 27.07.1914 : B 375 ; 1940 : AD 76.

Observations :

Chalutier anglais de William Widowson de Hull (H 429).
11.1907 : acheté par Louis Déro du Havre (H 924)
27.07.1914 : acheté par l’armement Delpierre & Bourgain de Boulogne (B 375)
06.08.1914 : réquisitionné à Boulogne, devient le VENUS I, affecté sur le front de mer de Cherbourg comme dragueur de mines
06.01.1919 : déréquisitionné
06.02.1919 : rendu à son armateur
15.04.1932 : vendu à JB Wattez
26.06.1932 : géré par le comptoir Ch. Guelle
11.06.1935 : vendu à la SA des Ateliers & Chantiers Maritimes du Boulonnais
09.1939 : réquisitionné comme arraisonneur - dragueur, devient le VENUS II
1940 : évacuation de Dunkerque, transporte 207 hommes en Angleterre pendant l’opération Dynamo en plusieurs voyages de Dunkerque à Douvres
01.06.1940 : coulé par un bombardement aérien de la Luftwaffe à Dunkerque par 51°07,2N et 02°08,7E à 1 mille de la bouée de Ruytingen (EV Paul Rosec, 7 tués parmi l’équipage). Les survivants sont recueillis par les PRESIDENT BRIANT et MOUSSAILLON
10.08.1940 : reçoit une citation.

Cordialement,
Franck

Publié : **sam. nov. 06, 2010 12:57 pm**

Ci-joint, une photo du VENUS I
Bien cordialement
Maurice

Publié : **mar. nov. 09, 2010 12:18 am**

A WW II picture as "Vénus II" judging by the enclosed bridge and style of lookout?

Publié : **ven. sept. 28, 2018 4:04 pm**

Bonjour à tous,

Vénus-I – Dragueur auxiliaire, ex-chalutier boulonnais (1914~1919).

Le dragueur auxiliaire Vénus-I fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 6 août 1914 au 28 novembre 1918.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 774.].

En 1917, avec le dragueur auxiliaire Cormoran-I et l’arraisonneur-dragueur auxiliaire Les Baleines, affecté à l’Escadrille de dragage du Front de mer de Cherbourg, commandée par le lieutenant de vaisseau Félicien Georges MERCKELBAGH (École navale, promotion 1892).

Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 21 septembre 1920 (J.O. 22 sept. 1920, p. 13.961), Félicien Georges MERCKELBAGH fut inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade d’officier dans les termes suivants :

: MERCKELBAGH Félicien Georges - L.H. - .jpg (29.25 Kio) Consulté 2378 fois

Publié : **dim. sept. 30, 2018 12:59 pm**

Bonjour à tous,

— Jack DAUSSY : « Les drifters harenguiers fécampois », Imp. L. Durand & Fils, Fécamp, 1999, p. 40.

« Au début du mois de novembre 1907, Louis Dero achète en Angleterre son troisième chalutier. Il a baptisé les deux premiers de noms de planète : Saturne et Jupiter ; sa troisième acquisition porte déjà le nom de Vénus. Ce navire a été lancé le 1er septembre 1898 pour William Widdowson, du port de Hull, qui, après neuf années d’exploitation, décide de le vendre. De H. 429 à Hull, il devient H. 924 au Havre. Vénus a la particularité de posséder une machine relativement puissante pour sa taille. Cette machine lui permet donc d’être exploité au chalut, et pendant toute sa carrière havraise, il est armé à la petite pêche. On peut donc supposer qu’il n’a pratiqué que le chalutage côtier, et peut-être le filet dérivant pour la pêche du hareng de novembre à janvier en Manche. C’est le navire de la flotte Dero qui fréquente le moins souvent Fécamp. En effet, il ne livre dans ce port que du 21 novembre au 23 décembre 1908. Pendant cette période, il débarque 13 fois du hareng, mais toujours en petites quantités. A-t-il livré une partie de sa pêche dans d’autres ports, ou a-t-il fait des tentatives de pêche du hareng au chalut qui n’auraient pas été couronnées de succès ? C’est en effet à cette époque que des essais de pêche du hareng au chalut étaient tentés.

M. Dero semble dès 1914 vouloir orienter son armement vers la grande pêche, et Vénus ne convient pas pour cette activité. Il le vend le 27 juillet 1914 à l’armement " Delpierre et Bourgain" de Boulogne-sur-Mer. Son nom lui est conservé et il prend le matricule B. 375. Quelques jours après sa vente, le 6 août 1914, il est réquisitionné par la Marine nationale. Rendu à ses armateurs le 7 janvier 1919, il reprend la pêche, armé uniquement au chalut. Son armateur, devenu en 1925 la société " Delpierre et fils ", le vend le 15 avril 1932 à M. Jean-Baptiste Wattez, toujours de Boulogne, qui le cède le 29 juin de la même année à la " S.A.R.L. Wattez Jean et Cie ". Le navire est mis en gérance au comptoir " Ch. Gueulle ". Le 11 juin 1935, c’est la " Société anonyme des Ateliers et chantiers maritimes du Boulonnais " qui devient propriétaire du Vénus. Il est mis en gérance à partir de 1937 au " Comptoir Lépine Pollet ".

Faisant toujours la pêche du poisson frais au chalut, Vénus va atteindre la guerre et faire l’objet d’une nouvelle réquisition militaire. Utilisé comme arraisonneur-dragueur AD. 76, il s’illustre au cours de l’évacuation des troupes de Dunkerque. Il est alors commandé par l’enseigne de vaisseau Paul Rosec.

Le 29 mai 1940, AD. 76 appareille à 7 heures de Cherbourg pour Douvres, en compagnie des chalutiers Denis-Papin, Président-Briand et Moussaillon. Il y arrive le 30 mai à 5 heures. A 14 heures, il appareille pour Dunkerque dans le but d’évacuer les troupes vers l’Angleterre. Il y arrive à 21 heures et subit un bombardement très vif ; un obus explose sur le couronnement arrière. 115 hommes sont embarqués et amenés à Douvres à 4 heures du matin.

A 11 heures 15, nouvel appareillage pour Dunkerque, où il arrive à 20 h. 45. 350 hommes cette fois sont embarqués sous les bombardements. Une fois les troupes débarquées à Ramsgate le 1er juin, nouvel appareillage pour Dunkerque.

A 16 heures 10, trois escadrilles de trois avions foncent sur Vénus, ils lâchent leurs bombes qui arrivent droit au but, disloquant le navire, et causant la mort du personnel de la machine. Le navire touché dans ses œuvres vives coule en moins de quatre minutes. Les rescapés embarquent sur Président-Briand et sur Moussaillon ; quelques minutes plus tard, Moussaillon est coulé à son tour, causant de nouvelles victimes parmi le malheureux équipage de l’AD. 76. Ce drame aura causé la mort de sept personnes.

Cette attaque meurtrière eut lieu à 1 mille dans le Sud de la bouée de Ruytingen.

Vénus reçut une citation le 10 août 1940. »

: VÉNUS-I — Dragueur auxiliaire - x - .jpg (97.4 Kio) Consulté 2340 fois

(Op. cit., p. 39)

Publié : **lun. oct. 01, 2018 1:30 am**

Bonjour à tous,

Commandants successifs du dragueur auxiliaire Vénus-I

• Du 5 août 1914 à fin 1917.

— MILLET Charles Hubert Augustin, né le 2 novembre 1864 à Anet (Eure-et-Loir) et décédé le 11 juillet 1921 à ... (...). Capitaine de frégate, du port de Cherbourg (École navale, promotion 1882).

• Fils d’Honoré MILLET, né vers 1834, huissier de justice, et d’Augustine Françoise Marguerite LEJARD, née vers 1840, sans profession, son épouse (Registre des actes de naissance de la commune d’Anet, Année 1864, f° 11, acte n° 30).

**********

Par décret du 9 octobre 1910 (J.O. 12 oct. 1910, p. 8.407), avait été promu au grade de capitaine de fré-gate (1er tour ; ancienneté).

Distinctions honorifiques

□ Par décret du Président de la République en date du 24 décembre 1899 (J.O. 26 déc. 1899, p. 8.370), nommé au grade de chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur. Comptait alors 17 ans 3 mois de ser-vices, dont 14 ans à la mer.

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 12 juillet 1918 (J.O. 13 juill. 1918, p. 6.060), promu au grade d’officier dans l’Ordre de la Légion d’honneur.

• En 1917 et jusqu’en Août 1918.

— VAN der KEMP Raoul Émile, né le 13 octobre 1883 à Paris (XVIIe Arr.), au 13, avenue de Wagram, et décédé le 21 mai 1961 à Concarneau (Finistère). Enseigne de vaisseau de 1re classe de réserve, du port de Brest.

• Fils de Jacob VAN der KEMP, né le 26 juin 1861 à Paris (VIIIe Arr.), employé de commerce [Rentier en 1892], et de Jeanne Prudence RIALLAND, née le 18 février 1862 à Paris (XIVe Arr.), employée de com-merce [Sans profession en 1892]. Légitimé par le mariage de ses parents, célébré à Puteaux (Seine — au-jourd’hui Hauts-de-Seine), le 19 mai 1892 (Registre des actes de naissance du XVIIe arrondissement de Paris, Année 1883, acte n° 3.396 ~ Registre des actes de mariage de la commune de Puteaux, Année 1892, f° 49, acte n° 63).

• Époux en premières noces de Sylvie Marie AUFFRET, née le 4 janvier 1882 à Pléhédel (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) et décédée le 2 novembre 1912 au Havre (Registre des actes de naissance de la commune de Pléhédel, Année 1882, f° 42, acte n° 1 ~ Registre des actes de décès de la ville du havre, Année 1912, Vol. II., f° 106, acte n° 2.817), avec laquelle il avait contracté mariage à Paimpol (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), le 18 juin 1908 (Ibid.).

Fille de Jacques Marie AUFFRET et de Jeanne Marie RICHARD (Ibid.).

• Époux en secondes noces de Marthe Marie CIBERT, née le 9 septembre 1891 à Paris (Xe Arr.), professeur, avec laquelle il avait contracté mariage à Paris (XIVe Arr.), le 5 décembre 1916 (Registre des actes de mariage du XIVe arrondissement de Paris, Année 1916, f° 59, acte n° 1.000).

Fille d’Albert Ernest CIBERT et de Marie Armande Émilienne PIPREL son épouse, restaurateurs (Ibid.).

**********

Capitaine au long-cours, inscrit au quartier du Havre, n° 593.

Par décret du 16 août 1914 (J.O. 19 août 1914, p. 7.504 – Erratum J.O. 23 oct. 1914, p. 8.402), nommé au grade d’enseigne de vaisseau dans la réserve de l’armée de mer.

Par décret du 20 octobre 1914 (J.O. 22 oct. 1914, p. 8.388 – Erratum J.O. 23 oct. 1914, p. 8.402), promu à la 1re classe de son grade.

En 1915, embarqué sur le croiseur D’Estrée (Lieutenant de vaisseau François Marie JOURDAN de la PASSARDIÈRE, commandant).

Par décret du 31 juillet 1917 (J.O. 2 août 1917, p. 6.012), promu au grade de lieutenant de vaisseau dans la réserve de l’armée de mer.

Par décision du Ministre de la Marine en date du 14 avril 1932 (J.O. 24 avr. 1932, p. 4.420), classé dans l’affectation spéciale (Région de Paris). Alors capitaine de corvette de réserve.

En 1936, directeur de la Société nationale d’affrètement.

Distinctions honorifiques

□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 1er août 1915, p. 5.286) : « Van Der Kemp (R.-E.), enseigne de vaisseau, du D’Estrées : se trouvait dans le youyou et le canot à vapeur du D’Estrées le 18 mai [1915], lorsque ces embarcations ont été attaquées. A gardé, sous un feu très vif et meurtrier, une attitude pleine de calme, de sang-froid et de courage. » Croix de guerre avec palme.

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 24 janvier 1919 (J.O. 25 janv. 1919, p. 993 et 994), nom-mé au grade de chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur.

□ Par décision du Ministre de la Marine en date du 20 janvier 1928 (J.O. 29 janv. 1928, p. 1.341), lui fut accordé un témoignage officiel de satisfaction « pour le zèle dont il avait fait preuve et les résultats qu’ils avait obtenus pendant son stage à la Commission permanente de dragage à Brest, en octobre 1927. »

□ Par décret du 23 décembre 1947 (J.O. 26 déc. 1947, p. 12.478), promu au grade de commandeur dans l’Ordre du Mérite maritime.

• De Septembre à Décembre 1918.

— BEAUFILS …. Enseigne de vaisseau de 1re classe. [Non retrouvé]

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Publié : **lun. oct. 01, 2018 9:30 am**

Un capitaine de frégate comme commandant d'un simple dragueur auxiliaire??

Publié : **lun. oct. 01, 2018 10:40 am**

Bonjour à tous, Bonjour kgvm,

Effectivement le Capitaine de Frégate Charles Hubert Augustin MILLET n'était pas le commandant du dragueur VENUS I. Nommé Capitaine de Frégate le 9 Octobre 1910, il était en résidence à Cherbourg. Le 1er Janvier 1912, il avait été nommé Second du croiseur cuirassé WALDECK-ROUSSEAU de la 1ère Division légère de la 1ère escadre.
Le 28 Juillet 1913 il avait pris le commandement de la Défense Fixe de Cherbourg et le demeura jusqu'à fin 1917. Le 1er Janvier 1918 il fut nommé Aide-Major à la Majorité générale de Bizerte et versé dans le cadre de réserve le 2 Novembre 1918.

Il faut donc comprendre qu'à Cherbourg, en tant que commandant de la défense fixe, il avait sous son commandement divers bâtiments qui y stationnaient, dont bien sûr VENUS I sur le rôle duquel il devait sans doute être porté. Mais ce n'est probablement pas lui qui partait tous les jours faire les dragages...Le capitaine en titre, embarqué sous ses ordres, devait être un EV1.

Source : Biographies Ecole Navale

Cdlt

Publié : **lun. oct. 01, 2018 12:35 pm**

Bonjour,

Il est courant que le commandant d'une formation soit également commandant du navire chef de flottille. Ainsi à Cherbourg, en 1911.

Torpilleurs, sous-marins et défense fixe de Cherbourg.
Commandant supérieur :
C.V. Simon (P.L.M.) cdt supérieur des torpilleurs, des sous-marins de la défense fixe de Cherbourg et cdt Bouvines. 10.4.11.
Bouvines, cuirassé garde-côtes.
C.V. Simon (P.L.M.) cdt.
I.-Torpilleurs de Cherbourg.
Service central.
C.F. Geynet (G.) cdt les torpilleurs et la Catapulte 1.7.11.

Les commandants en question embarquent sur leurs navires à de fréquentent occasions.

Source : Liste de la Flotte 1911.

Cordialement.

Publié : **lun. oct. 01, 2018 1:34 pm**

Bonjour à tous,

Ma source :

: Vénus - Commandants - .JPG (84.15 Kio) Consulté 2274 fois

• Service historique de la Défense, Cote SS Y 619, p. num. 737.

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VENUS I - Armement Delpierre & Bourgain

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VÉNUS-I — Dragueur auxiliaire, ex-chalutier boulonnais.

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