SUSSEX - Compagnie des Chemins de Fer de l'État Français

Rutilius
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Bonsoir à tous,


Une femme à la « nage » : Marie Marguerite Joséphine ARIGASCI,
femme de chambre à bord du paquebot transmanche Sussex


Journal des débats politiques et littéraires, n° 239, 26 août 1916,
p. 3, en rubrique « Guerre et Marine ».


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L’Action féministe, n° 48, Décembre 1916 ~ Janvier 1917, p. 4.

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— ARIGASCI Marie Marguerite Joséphine, née le 5 juillet 1869 à Dieppe (Seine-inférieure — aujour-d’hui Seine-Maritime) et y décédée, le 9 avril 1950 (Registre des actes de naissance de la ville de Dieppe, Année 1869, f° 183, acte n° 354).

• Fille de Joseph Dominique ARIGASCI, mécanicien à la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest, né le 20 août 1830 à Rouen (Seine-inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime), décédé le 11 juillet 1874 à Hau-tot-sur-Mer (– d° –), et de Marie Virginie JOUAILLE, cigarière, née le 2 mai 1838 à Ancourt (– d° –) ; époux ayant contracté mariage le 19 septembre 1866 à Dieppe (Registre des actes de mariage de la ville de Dieppe, Année 1866, f° 38, acte n° 115).

• Épouse de Paul Auguste DELIGNE, employé de commerce, né le 27 avril 1857 à Cambrai (Nord), avec lequel elle avait contracté mariage à Dieppe, le 19 novembre 1898 (Registre des actes de mariage de la ville de Dieppe, Année 1898, f° 66, acte n° 156) ; union dissoute à la requête de l’épouse par un juge-ment prononcé par le Tribunal civil de 1re instance de Dieppe le 19 novembre 1902, transcrit à Dieppe, le 12 décembre 1903 (Registre des actes de mariage de la ville de Dieppe, Année 1903, f° 81, acte n° 164 bis).

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Daniel.
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Bonjour à tous,


Récompenses accordées à la suite du torpillage du paquebot transmanche Sussex


Prix Henri Durand (de Blois)


Journal officiel du 25 mai 1917, p. 4.149.

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Autre récompense

Journal officiel du 10 septembre 1916, p. 8.068.

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Daniel.
maurice V
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Re: SUSSEX - Compagnie des Chemins de Fer de l'État Français

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Bonjour à tous,

Voici une autre photo du SUSSEX prise à Boulogne en 1916 (source: 7seas)

Bien amicalement
Maurice
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Bonjour à tous,


Les circonstances du sauvetage des passagers du paquebot Sussex
par le patrouilleur auxiliaire Marie-Thérèse.


Société centrale de sauvetage des naufragés – Annales du sauvetage maritime,
1916, 1er et 2e trim. 1916, p. 57 à 60.

SAUVETAGE DES PASSAGERS DU "SUSSEX"

Le 24 mars vers 17 heures étant de service d’arraisonnement sur le Marie-Thérèse, je reçus l’ordre comme tous les bâtiments de surveillance en mer de me porter au secours du paquebot Sussex, torpillé par L. 50° 28' N., longitude 1° 18' O.
En arrivant sur la position ci-dessus vers 19 h. 30, je m’informai près du Torpilleur 306 s’il avait eu connaissance de quelque chose. Après sa réponse négative, je m’adressai sans plus de chance à l’un des pêcheurs des plus au large d’un groupe qui s’étendait à perte de vue vers le Sud dans la direction de Dieppe.
Les appels S. O. S. du Sussex, quoique lancés à intervalles réguliers, ce qui devenait très angoissant quand les espaces de temps se prolongeaient, m’indiquaient que ce bâtiment flottait toujours et que, s’il se trouvait dans la partie Sud, c’est-à-dire dans le champ des pêcheurs, ceux-ci se seraient portés à son secours, et, au lieu d’avoir leurs feux de pêche comme en ce moment, ils auraient eu beaucoup d’entre eux leurs feux de côté.
C’est en pensant ainsi que j’acquis la conviction que le Sussex devait se trouver dans la partie Nord, vers l’Est ou vers l’Ouest.
Ne voulant pas me livrer à des recherches au hasard, je traçai sur la carte la ligne Folkestone~Dieppe et je vis que le point donné se trouvait à environ 4 milles dans l’Ouest de cette ligne. En combinant les courants et les vents frais du Sud-Ouest, je jugeai à l’estime que le Sussex ne devait pas être éloigné de sa route au Nord, route à peu près parallèle à celle de Folkestone~Dieppe.
Recevant un message sans fil du front de mer de Boulogne réordonnant de rejoindre mon poste d’arraisonnement, d’autre part assuré que j’étais de retrouver de malheureuses victimes, je résolus tout en exécutant l’ordre reçu de continuer au Nord jusqu’à ce que je sois par le travers de Boulogne, puis de couper à l’Est directement sur le port. En agissant ainsi je m’approchai de Boulogne tout en parcourant 18 milles sur la ligne Dieppe~Folkestone, distance déjà intéressante. En somme, j’avais à parcourir les deux côtés de l’angle droit d'un triangle rectangle au lieu de suivre l’hypoténuse. Au cours de la route, à mesure que nous avancions, les appels du Sussex devenaient de plus en plus sonores, ce qui m’encourageait à persévérer dans ma résolution.
Ce fut mieux encore quand, à 21 h. 55, le bâtiment torpillé signala le point suivant
: « Sussex torpillé par L. 50° 44’ G. 1° 11’ Est Paris. ». Nous étions sur la bonne voie sans être obligés de dévier d’un degré. Voyant quelques feux blancs à tribord et à bâbord de notre avant, je fis mettre nos trois feux blancs verticaux et signaler par T. S. F. : « Sussex, voyez-vous les trois feux blancs ? » Je n’eus pas de réponse. A 22 h. 15, nous apercevons une rangée de feux blancs semblant se toucher mais aucun feu supérieur.
Nous commençons à croire que c’est le paquebot en détresse. A 22 h. 25, il lance plusieurs fusées. Plus de doute c’est lui, c’est le Sussex.
Tout l’équipage est sur le pont, l’angoisse longtemps contenue s’est évanouie, c’est la joie parmi les hommes à la pensée qu’ils vont enfin agir pour sauver de la mort ce monde innocent. Le bâtiment a vu nos feux blancs, il sait, il voit que nous allons vers lui, mais à présent nous avançons lentement dans la nuit sombre de crainte de rencontrer des embarcations chargées de passagers et livrées au gré des flots. Nos hommes sont munis de leurs bouées, notre chaloupe est à l’eau, tout est prêt pour le sauvetage et chacun est impatient d’agir. Enfin, à 22 h. 40, Marie-Thérèse est seul près du Sussex. Je demande le nombre des passagers ; on me répond 350 et je hèle que nous prendrons tout le monde à bord. C’est une joie indescriptible qui se traduit par des Hurrahs! Vive la France! Vive les sauveteurs !
Il vente frais du Sud-Ouest, temps orageux, grains de pluie ou de grêle par intervalles, mer grosse et hachée par la marée contraire au vent ; le transbordement par les embarcations me semble très périlleux, surtout en pleine nuit, et ce serait aussi bien long. C’est ce que pense également le commandant du Sussex, puisqu’il me demande s’il me sera possible de l’accoster. Mais il y a un danger qui se présente du fait de la marée : le bâtiment sinistré est haut sur l’eau ; il se trouve en travers au vent de Sud-Ouest avec un courant qui porte au Sud-Ouest ; il est donc étale ; il n’en sera pas de même du Marie-Thérèse qui sera abrité du vent et que le courant rejettera toujours avec force contre la grosse masse. Les heurts, les secousses sont terribles, et j’ai aussi à craindre pour mon chalutier la ceinture de protection du Sussex.
Après décision, j’accoste et je garde à dessein deux baleinières qui vont s’écraser entre les deux bâtiments ; elles serviront de ballons protecteurs entre les deux bords. C’est fait, nous sommes accostés, les chocs sont violents, je crains pour mon bateau, nous nous déhalons davantage, sur l’avant de l’autre, nous sommes un peu moins maltraités, mais il n’y a pas de temps à perdre et le transbordement humain commence aussitôt. En moins d’une heure, malgré les heurts violents des deux bâtiments, malgré les écartements des lisses causés par les coups de roulis et aussi par les aussières cassées, les passagers embarquent, les hommes par des cordes, les femmes et les enfants par un sabord heureusement situé à la hauteur de la lisse.
Mon équipage, avec un dévouement et un courage sans relâche, saisit à ce sabord à chaque roulis favorable une femme, un vieillard, un enfant, et cela entre des écartements variant de 0 à 3 mètres et ainsi de suite pendant cinquante minutes au bout desquelles tout le sexe féminin est embarqué. Aucune panique pendant le transbordement. Les passagers sont restés admirablement calmes, résignés et confiants ; plusieurs même aidèrent à l’embarquement de leurs collègues, entre autres un caporal d’infanterie que j’ai bien remarqué et dont j’ignore le nom. Quant au commandant du Sussex, je l’ai vu se dépenser et prodiguer ses soins à tous les passagers du bord. Il les exhortait au calme, à la patience et vraiment il y a réussi, puisque le transbordement de 200 personnes s’est effectué sans le plus léger accroc.
Nous sommes prêts à partir ; je vois une baleinière du Sussex amarrée à mon bord ; j’ordonne aux hommes qui la montaient de repartir à bord de leur bâtiment où ils sont certainement nécessaires. A 23 h. 45, nous débordons et laissons la place à un destroyer anglais arrivé depuis un quart d’heure et qui prendra le reste des passagers et des blessés.
Faisant route avec notre précieux chargement humain, nous arrivons à Boulogne vers 2 heures du matin, le 25 mars.
En doublant les jetées du port, les passagers rentrant dans cette mer calme se mirent à crier
: « Hurrah ! et vive la France ! »
Les remerciements aux sauveteurs ne sont pas comptés. Ils étaient sauvés. A 2 h. 15, Marie-Thérèse accoste au front de mer qui ordonne le débarquement des passagers.
Il se pourrait que Marie-Thérèse ait des avaries du côté de tribord, côté qui était adossé au Sussex. Une visite sérieuse s’impose donc à ce sujet.

Fait à bord, le 25 mars 1916.
Le commandant de Marie-Thérèse,
BOURGAIN.


Annales du sauvetage maritime ― Société centrale de sauvetage des naufragés ―, 1er et
2e trim. 1917, « Rapport sur les principaux sauvetages accomplis dans l’année par
pM. le capitaine de vaisseau Babeau, administrateur de la société »
, p. 37.

« Des retards apportés à la communication des rapports avaient empêché notre Société de récompenser l’an dernier le principal sauveteur des passagers du Sussex, le capitaine au long-cours Bourgain, enseigne de vaisseau auxiliaire.
L’arraisonneur Marie-Thérèse qu’il commandait fut le premier en effet à accoster le Sussex, au risque de se faire démolir par la mer, et put embarquer 200 personnes : l’intrépidité et l’habileté professionnelle dont a fait preuve le capitaine Bourgain, lui ont bien mérité la Médaille d’or que nous lui décernons tardivement aujourd’hui. »
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Bonjour à tous,

Torpilleur 297, Journal de bord — 6 février ~ 8 mai 1916 — :
Service historique de la Défense, Cote SS Y 527, p. num. 266 et 267.


« JOURNAL DE NAVIGATION.

« Le 24 mars 1916. De Boulogne à la mer.

Appareillé à 2 h. Service de patrouille au large.

8 h. 00 — Rentré en rade.

8 h. 15 — Amarré dans l’avant-port.

12 h. 45 — Appareillé. Amarré à la digue Carnot à 13 h.

17 h. 00 — Appareillé. Route au S. 50 O. à la recherche du paquebot Sussex torpillé.

18 h. 40 — Routes diverses jusqu’à 24 h. en recherche du paquebot. Jolie brise N.-O., mer agitée. Temps à petits grains.

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JOURNAL DE NAVIGATION.

Le 25 mars 1916. De Boulogne à la mer.

Continué les recherches du paquebot Sussex.

1 h. 25 — Rencontré le Sussex avec plusieurs bateaux sur les lieux.

2 h. 30 — Route sur Boulogne.

Rentré et amarré en rade Carnot à 3 h. 45.

8 h. 15 — Appareillé. Rentré dans l’avant-port et amarré à 8 h. 30.

Jolie brise S.-O. Mer agitée. »
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Bonjour à tous,


Marins disparus le 24 mars 1916 lors du torpillage du paquebot transmanche Sussex

[6]


Judiciairement déclarés « Morts pour la France »

Jugement du Tribunal civil de 1re instance de Dieppe en date du 4 janvier 1917,
transcrit le 16 janvier 1917 à Dieppe

(Registre des actes de décès de la ville de Dieppe, Année 1917, f° 10, n° 32 bis)


« Attendu que le vingt-quatre mars mil neuf cent seize, vers quatorze heures trente, le paquebot Sussex, de l’Administration des Chemins de fer de l’État, faisant route de Folkestone à Dieppe fut tor-pillé par un sous-marin ennemi, à treize milles dans le S. 3 E. de Dungeness ;
Attendu que l’engin ne toucha le navire qu’à l’avant et que vingt mètres de coque à partir de l’étrave disparurent ; attendu que le chef mécanicien VINCENT Édouard Ernest, qui était occupé sur la partie avant du bâtiment, fut victime de l’explosion et que son corps n’a pas été retrouvé ; que, parmi l’équipage de cinquante-trois hommes, cinq manquèrent à l’appel : Primo, BRICE Ange Marie Fran-çois, matelot, inscrit à Saint-Malo, numéro cent soixante ; Secondo, CAREL Arsène Gustave Henri, ma-telot, inscrit à Dieppe, numéro quarante-trois ; Tertio, MICHEL François Claude, timonier, inscrit à Dinan, numéro vingt-six mille cinq cent trente-deux ; Quarto, GOURIOU Jean Marie, matelot, inscrit à Paimpol, numéro treize mille deux cent trente deux ; Quinto, MORIN Louis Albert Isma, matelot, inscrit à Honfleur, numéro quatre-vingt-seize ;
Attendu que les enquêtes menées après l’accident par les autorités françaises et anglaises n’ont révélé nulle part la présence de ces six hommes ;
Attendu que les certificats délivrés le vingt octobre mil neuf cent seize par Monsieur le Maire de La Richardais (Ille-et-Vilaine), le vingt-huit octobre mil neuf cent seize par Monsieur le Maire de Dieppe, le quinze octobre mil neuf cent seize par Monsieur le Maire de Neuville-lès-Dieppe, le trente octobre mil neuf cent seize par Monsieur le Maire de Plouviro, le vingt-deux octobre mil neuf cent seize par Monsieur le Maire de Fatouville-Grestain, le vingt-cinq octobre mil neuf cent seize par Monsieur le Maire de Pleuhiden, il résulte que
[les marins précités] n’ont pas reparu à leurs domiciles ; qu’il est malheureusement trop certain, ainsi qu’il résulte du rapport de Monsieur l’Administrateur de l’Inscrip-tion maritime, du treize décembre mil neuf cent seize, que ces marins ont péri en mer ;
Attendu qu’aucun acte de décès n’a été dressé ; attendu qu’il convient de tenir pour constants les décès des sieurs BRICE, CAREL, VINCENT, GOURIOU, MORIN, MICHEL et qu’il y a lieu de constater ces décès.
»


— BRICE Ange Marie François, né le 11 janvier 1854 à Saint-Lunaire (Ille-et-Vilaine). Matelot, inscrit à inscrit au quartier de Saint-Malo, n° 60.

• Fils de François BRICE et de Catherine MAINGUY. Époux d’Azelina Marie ROUTIER, avec laquelle il avait contracté mariage à Pleurtuit (Ille-et-Vilaine), le 20 octobre 1880.

— CAREL Arsène Gustave Henri, né le 30 janvier 1881 à Dieppe (Seine-Inférieure ― aujourd’hui Seine-Maritime). Matelot, inscrit au quartier de Dieppe, n° 43.

• Fils de Louis Auguste CAREL et de Rose Marie Magdeleine Fortunée JESSU. Époux de Jeanne Émélie Alexandrine BOUTLEUX, avec laquelle il avait contracté mariage à Dieppe, le 28 octobre 1909.

— VINCENT Édouard Ernest, né le 30 janvier 1865 à Rouen (Seine-Inférieure ― aujourd’hui Seine-Maritime). Chef mécanicien, inscrit au quartier de Dieppe, n° 889.

• Fils d’Antoine Claude Adolphe VINCENT et de Sidonie Félicie DUPERRON. Époux de Marthe Marie Louise DUBOS, avec laquelle il avait contracté mariage à Dieppe, le 4 mai 1892.

— GOURIOU Jean Marie, né le 7 avril 1876 à Ploubazlanec (Côtes-du-Nord ― aujourd’hui Côtes-d’Armor). Matelot, inscrit au quartier de Paimpol, n° 13.232.

• Fils d’Yves GOURIOU et de Catherine LE BILLER. Époux de Marie Françoise KERNADOUET, avec laquelle il avait contracté mariage à Ploubazlanec, le 24 octobre 1906.

— MORIN Louis Albert Isma, né le 8 janvier 1881 à Fatouville-Grestain (Eure). Matelot, inscrit au quartier de Honfleur, n° 93.

• Fils de Victor Désiré MORIN et de Léontine Victorine VARIN. Époux de Marie Élise HALAVENT, avec laquelle il avait contracté mariage à Fatouville-Grestain, le 28 septembre 1907.

— MICHEL François Claude, né le 10 janvier 1862 à Pleudihen-sur-Rance (Côtes-du-Nord ― aujourd’hui Côtes-d’Armor). Matelot, inscrit au quartier de Dinan, n° 26.532.

• Fils de Claude MICHEL et de Jeanne HERVÉ. Époux de Thérèse Marie PÉPIN, avec laquelle il avait contracté mariage à Pleudihen-sur-Rance, le 15 janvier 1900.

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Distinctions honorifiques posthumes

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 1er ; J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653 et 3.655), le chef mécanicien du paquebot Sussex fut inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants : « Sussex. ― Vincent (Édouard-Ernest), officier mécanicien, Dieppe 889 : disparu en mer, le 24 mars 1916, au cours d’une attaque de son bâtiment par l’ennemi. Croix de guerre avec étoile de bronze. »

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653 et 3.659), les autres marins disparus avec le paquebot Sussex furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants : « Sussex. – Brice (Auguste-Marie), Saint-Malo 5325 ; Carel (Arsène-Gustave), Dieppe 43 ; Michel (François-Claude), Dinan 4400 ; Gouriou (Jean-Marie), Paimpol 13232 ; Morin (Léon-Albert), Honfleur 95 : Disparus en mer, le 24 mars 1916, au cours d’une attaque de leur bâtiment par l'ennemi. Croix de guerre avec étoile de bronze. »
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Passagers victimes du torpillage du paquebot transmanche Sussex

[Liste partielle : 10 noms]


— BELQUIN Maximilien, née le 12 août 1862 à Vedrin (Province de Namur, Belgique), domicilié à Bru-xelles (Belgique). Disparu.

• Fils de Victor BELQUIN et d’Anastasie JONIAUX. Époux de Marie Joseph DELESTRE, avec laquelle il avait contracté mariage à Vedrin, le 6 janvier 1883. (Jug. Trib. civ. 1re inst. Dieppe, 13 nov. 1919, transcrit le 13 déc.1919 à Dieppe : Registre des actes de décès de la ville de Dieppe, Année 1919, f° 30, n° 633 ter). Judiciairement déclaré « Mort pour la France ».

— BERNARD Marie Louise, née le 12 avril 1870 à Molenbeek-Saint-Jean (Belgique), domiciliée à ... (...). Disparue.

• Fille de Pierre BERNARD et d’Élizabeth PEITERMANS. Épouse de Joseph Philippe DANDER, employé de commerce, avec lequel elle avait contracté mariage à Paris (XIe Arr.), le 10 octobre 1912. (Jug. Trib. civ. 1re inst. Dieppe, 22 mai 1920, transcrit à Dieppe, le 9 juill. 1920 : Registre des actes de décès de la ville de Dieppe, Année 1920, f° 242, n° 249 ter). Judiciairement déclarée « Morte pour la France ».

— GISSER Herman Émile, ressortissant helvète, né le 3 juin 1880 à Degersheim (Canton de Saint-Gall, Suisse), domicilié à Saint-Gall. Corps retrouvé à bord le 26 mars 1917 et identifié le même jour.

— GOODBODY Manliffe Francis, ressortissant britannique, domicilié à Londres, au 21 Kensington Garden. Corps retrouvé à bord le 25 mars 1917 et identifié le même jour.

— JOURET Jeanne Marie, née le 22 mai 1872 à Roubaix (Nord), domiciliée à Paris, au 16, rue Raynouard (XVIe Arr.). Corps retrouvé à bord le 25 mars 1917 et identifié le même jour.

• Fille de Joseph JOURET et d’Eugénie LAMBERT. Épouse d' Hubert DESROUSSEAUX.

— LAMARQUE Walter Alfred, ressortissant britannique, domicilié à Orpington (Royaume-Uni). Corps retrouvé à bord le 25 mars 1917 et identifié le même jour.

— MANCEAU Pauline Emma, née le 4 septembre 1891 à Paris (... Arr.), domiciliée à Paris (XVIIIe Arr.), au 14, rue du Ruisseau. Disparue.

• Fille de Jean Claude MANCEAU et d’Eugénie Louise CARIO. Épouse de Charles François Honoré BARNOIN, employé de commerce, avec lequel elle avait contracté mariage à Paris (XIe Arr.), le 10 octobre 1912. (Jug. Trib. civ. 1re inst. Dieppe, 1er mars 1917 ― rendu à la requête et au bénéfice du mari ― transcrit le 25 mars 1917 à Dieppe : Registre des actes de décès de la ville de Dieppe, Année 1917, f° 63, n° 225 bis).

— MENTELLI Francesco, ressortissant italien, né le 24 décembre 1870 à Monopoli (Italie). Corps retrouvé à bord le 26 mars 1917 et identifié le même jour.

— PALMER J. Henry, ressortissant britannique. Corps retrouvé à bord le 26 mars 1917 et identifié le même jour.

— PRIEUR Louis Léon, né le 23 décembre 1862 à Paris (... Arr.) et y domicilié, au 19, rue Michel Le Comte (IIIe Arr.). Corps retrouvé à bord le 26 mars 1917 et identifié le même jour.

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