ORENOQUE - Compagnie des Messageries Maritimes

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Ar Brav
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Re: ORENOQUE - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

ORENOQUE Transport auxiliaire de type Iraouddy (1915 - 1918)

Chantier :

La Ciotat
Mis à flot : 22.02.1874
En service : 1915
Retiré : 1918
Caractéristiques : 5 410 t t ; 3 190 tpl ; 3 816 tjb ; 124,9 x 12,07 m ; une machine compound à 3 cylindres, remplacée en 1886 par une machine à triple expansion ; 2 900 cv ; 14,5 nds ; 1 cheminée ; 124 passagers en première classe, 66 en seconde, 54 en troisième, 500 émigrants en entrepont

Observations :

1875 : premier d'une série de 4 paquebots des M.M. sur plans de Vésigné (ORENOQUE, EQUATEUR, PARANA, CONGO) destinés à la ligne d'Amérique du Sud aux caractéristiques identiques aux 5 paquebots du type IRAOUADDY construits pour la ligne d'Extrême Orient, mais avec des emménagements différents, en particulier une dunette avec un grand salon décoré de panneaux blanc et or et une table de 120 couverts.
05.09.1874 : premier départ de Bordeaux pour La Plata
24.07.1878 : appareille de Montevideo avec quatorze jours de retard suite à une avarie de machines
1886 : reconversion de la machine en triple expansion et mise en place de chaudières neuves à La Ciotat
09.09.1889 : remorqué à Bahia par le paquebot SAVOIE de la SOCIETE GENERALE DE TRANSPORTS MARITIMES suite à une avarie de machine
20.02.1893 : chasse sur ses ancres au mouillage à Pauillac, s'échoue et brise son étambot, renfloué
25.02.1893 : remplacé au départ de Bordeaux par EQUATEUR
08.1895 : affecté à la ligne Egypte Syrie puis à la ligne Grèce Turquie Syrie
06.01.1896 : au cours d'essais, le commandant Frager descendu dans la machine glisse et est broyé par une manivelle
1899 : rapatrie une partie de la mission Marchand à Marseille
1906 : assure le transport des atlhètes français et italiens participant aux Jeux Helléniques
1913 : affecté comme stationnaire en Indochine en remplacement du CACHAR.
1915 : réquisitionné, transporte des troupes de Dakar à Bordeaux
20.09.1916 : transporte des pélerins musulmans de Casablanca, Alger et Tunis pour Djeddah avec EL HAJD et D'ESTREE
22.04.1917 : repousse l'attaque d'un sous-marin ennemi ; reçoit un "témoignage officiel de satisfaction"
12.09.1917 : venant de Bizerte entre de nuit en collision à 23h00 au large de Bône avec le BOUVET de la Cie HAVRAISE PENINSUAIRE DE NAVIGATION A VAPEUR navigant comme lui tous feux éteints, et qu'il coule (aucune victime). L'avant complètement défoncé, il rejoint Port de Bouc. Réparé à La Ciotat
1918 : déréquisitionné
1920 : affecté à la ligne annexe Saigon Haïphong
06.02.1925 : vendu à Saigon pour démolition au terme de 50 ans de navigation.

Sources :

Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II, 1870-2006, LV Jean-Michel Roche, Imp. Rezotel-Maury Millau, 2005
http://www.netmarine.net/dico/index.htm
Répertoire des navires de guerre français, Jacques Vichot, Pierre Boucheix, refondu par Hubert Michéa, AAMM, 2003
Historique de la flotte des Messageries Maritimes 1851-1975, Commandant Lanfant, Imp. Henry-Pierre, Réédité, 1979
La Marine Marchande française, Jean Randier, EMOM, 1980
Le Grand Siècle des Messageries Maritimes, Paul Bois, CCI Marseille-Provence, 1998


Cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Terraillon Marc
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Re: ORENOQUE - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Terraillon Marc »

Bonjour,


Voici une vue de l'ORENOQUE de la Compagnie des Messageries Maritimes :


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A bientot ! :hello:
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Rutilius
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Re: ORENOQUE - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,


■ Un passager militaire décédé à bord du paquebot Orénoque.

― N’GUESSOU Konami, né en 1890 à Aboumdikro [?] (Côte-d’Ivoire) et y domicilié, décédé le 6 décembre 1916 (Cause inconnue), Tirailleur de 2e classe, 84e Bataillon de tirailleurs sénégalais, Matricule n° 49.598, classe, n° et lieu de recrutement inconnus.
________________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Re: ORENOQUE - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,


■ Historique (complément).


— 26 septembre 1877 : Débarque à Rio de Janeiro l’empereur et l’impératrice du Brésil rentrant d’Europe.


Journal officiel du 1er octobre 1877, p. 6.582.


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— 22 avril 1917 : Alors qu’il se rendait dans un port de l’Afrique de l’Ouest, repousse au canon dans l’Atlantique l’attaque d’un sous-marin.


Le Temps, n° 20.424, Jeudi 7 juin 1921, p. 4, en rubrique « Sur mer ».

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Article identique publié par L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 6.424, Jeudi 7 juin 1921, p. 2.


Cet engagement valut au paquebot Orénoque le témoignage officiel de satisfaction suivant (J.O., 20 juin 1917, p. 4.741) :

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Par arrêté du ministre de la Marine en date du 5 mai 1919 (J.O., 7 mai 1919, p. 4.716), le commandant de l’Orénoque, Bernard JACQ, fut inscrit en ces termes au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier :

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— JACQ Bernard Joseph Marie, né le 17 mai 1871 à Douarnenez (Finistère) et décédé le 9 décembre 1949 à Nogent-sur-Marne (Seine – aujourd’hui Val-de-Marne –), au 82, grande rue Charles de Gaulle. Capitaine au long-cours inscrit à Douarnenez, n° 8.


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(Base Léonore, Dossier 19800035/0075/9337).


— 12 septembre 1917 : Venant de Bizerte et allant à Port-de-Bouc, aborde à 23 h 00 au large du port de Bône (Algérie) et coule le cargo Bouvet, de la Compagnie havraise péninsulaire. Par mesure de sécurité, et en raison des circonstances du moment, les deux navires naviguaient tous feux éteints


Le Temps, n° 20.528, Mercredi 19 septembre 1917, p. 1, en rubrique « Sur mer ».


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— En 1919 : Rapatrie les démobilisés de Madagascar, de l’Île Maurice et de l’Île de la Réunion.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Re: ORENOQUE - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Rutilius »


Bonjour à tous,


■ Le médecin du paquebot Orénoque en 1919.


— LARGEAU Robert Louis, né le 13 mai 1862 à Aulnay-de-Saintonge (Charente-Inférieure – aujourd’hui Charente-Maritime –) et décédé le 16 septembre 1930 à Niort (Deux-Sèvres). Fils de Charles André Edmond LARGEAU, médecin, et de Marguerite Euphrosine Stéphanie MORICET, son épouse. Médecin sanitaire maritime depuis 1895 ; navigue en cette qualité de Mai 1909 à Mai 1921, et notamment durant quatre années dans des convois de blessés ou de malades rapatriés.

(Base Léonore, Dossier LH/1482/76).


A la suite du torpillage du Magellan, cité en ces termes à l’ordre de la brigade le 11 décembre 1916 :

« Lors du torpillage de son bâtiment, a fait preuve de courage et de dévouement ; au péril de sa vie, a essayé de fermer les hublots des salons arrières. »


Par décret en date du 6 novembre 1923 (J.O., 9 nov. 1923, p. 10.054), nommé en ces termes au grade de chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur :


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Extrait de la note rédigée le 30 octobre 1923 par le Sous-secrétariat d’État des Ports, de la Marine marchande et des pêches à l’appui du projet de décret de nomination (Base Léonore, Dossier LH/1482/76) :

« Détail des services extraordinaires rendus par le candidat. — En Août 1914, parti sur le Magellan pour Saigon et ramené des troupes du Tonkin, sert de médecin convoyeur. En 1915, fait partie de l’expédition des Dardanelles et participe avec le Magellan comme transport à l’attaque du 25 avril 1915.

En 1915 et 1916, fait la navette entre Marseille et Salonique. Torpillé en 1916, le 11 décembre. En 1916
[lire : « 1917 »], voyage de Chine à bord du Dumbea et, ensuite, navette entre Port-Saïd et Marseille, toujours avec des troupes à bord. En 1918, mêmes voyages, dans mêmes conditions jusqu’à l’Armistice.

En 1919, à bord de l’Orénoque, rapatrie les démobilisés de Madagascar, de la Réunion et de l’Île Maurice. Sur les conseils et les instances du médecin anglais arraisonneur, essaye sur lui-même, pour donner l’exemple, un sérum antigrippal. Depuis cette époque, suite de cette intervention, 9 opérations chirurgicales graves, incapacité fonctionnelle de la jambe gauche. Se trouve dans l’incapacité absolue de reprendre la navigation.
»
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: ORENOQUE - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

ORENOQUE Rencontre avec un sous-marin

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Rapport du capitaine


Le 22 Avril 1917, deux jours après notre appareillage du Verdon, à 200 milles environ des côtes d’Espagne par 45°48 N et 12°08 W Greenwich, naviguant en zigzags, nous nous sommes trouvés en présence d’un sous-marin en demi-plongée qui avait le cap sur nous. Kiosque et périscope visibles. Il sortait du reflet du soleil où il avait du nous viser sans crainte de manquer son but et d’être découvert.

Il était 14h30 quand l’officier de quart, Monsieur Raymond a donné l’alarme « Un sous-marin par bâbord ! » et a mis la barre toute à droite pour présenter l’arrière à l’ennemi. Mis aussitôt l’équipage aux postes de combat, fait hisser le pavillon français au mât d’artimon. Aperçu alors le sous-marin vers le travers et donné l’ordre d’ouvrir le feu à volonté à 2000 m. Donné l’ordre au TSF de lancer le signal SOS – SSS, au chef mécanicien de doubler les quarts dans les chaufferies. Déjà, le chef mécanicien et le second mécanicien Monsieur Braud s’était portés dans la machine avec le personnel, chauffeurs et soutiers. L’officier de quart était Monsieur Dimey, l’autre second mécanicien.
Le 2e capitaine a envoyé la bordée de quart aux pièces et celle non de quart aux pompes et manches à incendie.
La pièce avant de 90 mm a ouvert le feu à la distance donnée. La pièce arrière de 140 mm est entrée en action quand le sous-marin a été dans son champ de tir dont le secteur est de 110°. J’ai alors gouverné afin de conserver un cap permettant à nos deux pièces d’avoir l’objectif sous leur feu. Le tir a été rapide et précis et en quelques secondes le sous-marin a été encadré par le feu des deux pièces bien dirigées par l’officier de tir et les canonniers dont les qualités et le sang froid ont été au dessus de tout éloge.

Au 3e coup de la pièce de 140 dont le tir était dirigé par le lieutenant Paoli, je n’ai vu ni ricochet ni gerbe d’eau, mais une fumée qui s’est élevée assez haut, comme après une explosion. Monsieur Raymond, qui suivait les phases de la canonnade s’est écrié « Commandant ! Attention, il commence son tir ». Mais c’était la fumée produite par le projectile qui avait atteint son but. Toutes les personnes qui se trouvaient sur la dunette ont crié : « Il est coulé ! Vive la France ! ».

J’ai continué ma route en zigzags en faisant surveiller attentivement le pourtour du navire jusqu’à la nuit complète. Pas un seul instant le calme le plus parfait n’a cessé de régner parmi les passagers et l’équipage.

Rapport de l’officier enquêteur

Cet officier est l’intendant militaire des troupes coloniales de Dakar.
Il reprend les éléments fournis par le capitaine et signale qu’ORENOQUE était affrété par l’Etat français pour le transport de troupes et d’approvisionnements entre la France et le Sénégal et vice versa. Le navire avait quitté Le Verdon le 20 Avril à la nuit avec 114 passagers et 100 tonnes de marchandises. Dix hommes de la Marine étaient affectés au service de veille, avec sirènes à pompe analogues à celles des pompiers de Paris pour les veilleurs de hune et puissants sifflets à roulettes et petits drapeaux rouges pour les autres. Signal : 1 coup long, danger à tribord ; 2 coups longs, danger à bâbord. Cloche dans le poste des canonniers de la pièce arrière. Les canots 1 et 3 avaient été amenés au niveau de la lisse pour permettre un éventuel embarquement facile des femmes et des enfants.
Le sous-marin a été aperçu dès son émersion. Il semble qu’il ait voulu canonner l’ORENOQUE en profitant de sa position dans le soleil ; mais la promptitude de réaction du navire ne lui en a pas laissé le temps. L’équipage a aussitôt été mis aux postes de combat. Il a réagi avec la plus grande célérité, le plus grand calme et dans l’ordre. Les passagers sont allés mettre leurs ceintures de sauvetage et la plupart n’ont aperçu qu’une phase très courte du combat. La pièce avant a eu deux ratés d’étoupilles et son chargement demande plus de temps que celui de la pièce arrière.
Il est certain que le sous-marin a été touché sur l’arrière du kiosque, au 3e coup de la pièce arrière. Il a pris beaucoup de gite et sa partie avant a décrit un arc brusque en faisant écumer l’eau. Une colonne de fumée noirâtre est montée à 20 m. Il semble avoir coulé à pic par l’arrière, juste au moment où le pavillon français arrivait en haut du mât d’artimon.
Chef de la pièce AR : QM Colomb, pointeurs : Vergnon et Rouchaville, chargeur : fusilier Matera. Entre le 1er tir et le 3e il ne s’était écoulé que 58 secondes.
ORENOQUE a continué sa route de chasse, puis a repris sa route normale à 14h37.

Certitude affirmée : le sous-marin a été atteint sur l’arrière de son blockhaus par un obus de rupture de la pièce de 140, ne pouvant éclater que par enrochement et contenant 50 kg d’un explosif puissant. Une certitude plus absolue aurait pu être acquise si ORENOQUE était revenu passer sur le point où le sous-marin avait disparu. Mais cela eut été une imprudence et le capitaine pensait que les sous-marins opéraient souvent de conserve. Le capitaine Jacq a montré autant de prudence que d’énergie et on ne peut que le féliciter. Je note d’ailleurs sa réponse à l’officier de quart au moment où celui-ci disait « Commandant ! Attention, il commence son tir ! » ; il a aussitôt jugé la situation et a répondu : « Eh bien, il ne nous tirera plus au c… ».

D’après le tableau des silhouettes de sous-marins, le capitaine Jacq et le lieutenant Paoli croient qu’il pourrait s’agir de U 28 ou de U 20.

Je formule les propositions de récompenses suivantes : Citation d’Armée et Légion d’Honneur pour le capitaine Jacq, Citation d’Armée pour le 2e capitaine Fayot, Citation d’Armée et médaille militaire pour le canonnier Vergnon.
L’officier enquêteur demande aussi des récompenses pour les lieutenants Paoli et Raymond, le chef mécanicien Nicolini, les 2e mécaniciens Dimey et Braud, le commissaire Jamet, les TSF Dominici et Legrand, le maître d’équipage Giraud, le capitaine d’armes Vallebella, le sd maître Olivieri, le timonier Brandily (qui a hissé le pavillon français), le chef de bordée Cortie et tous les canonniers affectés aux deux pièces.

Rapport au Ministre

Le 22 Avril 1917, à 200 milles du cap Finisterre, le paquebot ORENOQUE des Messageries Maritimes a aperçu un sous-marin. Le navire prit chasse aussitôt faisant feu de ses deux pièces. Au 3e coup de la pièce arrière le sous-marin a disparu sans avoir tiré un seul coup de canon.
Bien qu’il soit malheureusement établi par les renseignements que possède l’Etat Major Général que le seul sous-marin dans les parages est rentré à sa base, la conduite du capitaine et de l’équipage mérite d’être signalée et j’ai l’honneur de proposer au Ministre d’accorder les récompenses suivantes :

Témoignage Officiel de Satisfaction du Ministre

JACQ Bernard Capitaine au Long Cours

Pour la bonne organisation de son bâtiment et pour les mesures qu’il a su prendre lors d’une rencontre avec un sous-marin.

VERGNON Alfred Canonnier

Pour l’activité et les qualités militaires qu’il a déployé dans le service de la pièce lors d’une rencontre avec un sous-marin.

Vapeur ORENOQUE

Pour l’attitude parfaitement disciplinée de son équipage lors d’une rencontre avec un sous-marin le 22 Avril 1917.

Signé : Vice Amiral De BON

Le sous-marin attaquant

Ne semble pas avoir été identifié. Plusieurs grands sous-marins de type U patrouillaient alors dans l’Atlantique et il est difficile d’en désigner un. Pourtant, ce sous-marin a de toute évidence été atteint par un obus.
Or l’un des sous-marins sur zone m’intrigue : c’est l’U 84 du KL Walter ROEHR.

Les jours précédents, il a coulé plusieurs grands vapeurs au cours d’une patrouille commencée semble-t-il début Avril :

- 13/04 ARGYLL et LIME BRANCH
- 18/04 ROWENA et CRAGOSWALD
- 19/04 ELSWICK MANOR
- 20/04 MALAKAND par 49°20 N et 10°00W.

Le 22 Avril il aurait très bien pu se trouver à la position d’ORENOQUE, à environ 220 milles de sa position du 20. Or il disparaît totalement et ne réapparaît en patrouille qu’au mois de Juillet suivant.
Aurait-il croisé la route du paquebot et été endommagé au point d’avoir à regagner sa base pour plusieurs mois de réparations ? Serait-il le sous-marin dont les services de renseignements signalent qu’il est rentré à sa base ? Peut-être les spécialistes pourront-ils apporter une réponse. Son KTB pour la journée du 22 serait intéressant à consulter…

Voici les silhouettes dessinées par les marins de l'ORENOQUE


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Yves D
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Re: ORENOQUE - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Yves D »

Bonsoir Olivier, bonsoir à tous
Dans Spindler, vol. IV, page 103, il est juste mentionné l'attaque du 20 qui a abouti à la destruction du Malakand à la suite de quoi l'U 84 avec des problèmes de consommation d'huile excessive, a pris le chemin du retour via les Orcades vers Heligoland où il est entré le 27. Ayant fait une route inverse, il ne pouvait donc pas se trouver face à Orénoque le 22.
Amts
Yves
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La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
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Re: ORENOQUE - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par olivier 12 »

Bonsoir Yves, bonsoir à tous,

En relisant la position exacte d'ORENOQUE le 22 Avril, il s'agit de 45°48 N et 12°08 W.
Or un autre sous-marin se trouvait quasiment à cette position, mais le 20 Avril. C'est l' U 52 de Hans Walther. Le 22 il était plus au nord et a continué à couler des navires.
U 43, U 53 et U 61 étaient plus éloignés vers le nord et ont aussi continué à opérer dans les jours suivants.
Enfin U 67 de Hans NIELAND semble avoir quitté cette zone le 28 Avril et ne revient en patrouille qu'en Juillet. Entre le 20 et le 28 Avril il ne coule qu'un seul navire (un voilier) et sa patrouille semble avoir été extrêmement courte ce qui est surprenant.
Il est bien difficile de trouver qui a croisé ORENOQUE, sauf à tomber sur le KTB adéquat.
En tous cas, ce ne peut être U 20 ou U 28 comme le pensaient les officiers d'ORENOQUE. U 20 s'était échoué et sabordé sur la côte danoise en Novembre 16 et U 28 ne semble avoir repris ses patrouilles qu'en Mai 17.

Cdlt
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Gastolli
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Re: ORENOQUE - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Gastolli »

Bonsoir,

I can confirm that both U 52 and U 67 operated much more to the North that day and both sighted no vessel.

Oliver
olivier 12
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Re: ORENOQUE - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Merci Yves et Oliver pour ces informations.
Il semble bien difficile de trouver quel sous-marin a croisé ORENOQUE ce jour-là...

Cdlt
olivier
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