Bonsoir
Sur le site http://www.ambafrance-mt.org/ (Ambassade de France à Malte), il y a un relevé des marins et soldats enterrés à MALTE
SOLDATS ENTERRES AU CIMETIERE DE BIGHI
CHARLES Pierre, Samuel, Maurice, officier en second de « l’HYMALAYA » ; décédé le 10 mars 1917
...
A bientot
HIMALAYA - Compagnie des Messageries Maritimes
- Terraillon Marc
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- Inscription : mer. oct. 20, 2004 2:00 am
Re: HIMALAYA - Compagnie des Messageries Maritimes
Bonjour
Cordialement
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
HIMALAYA — Paquebot mixte — Compagnie des Messageries maritimes (1903~1917).
Bonsoir à tous,
■ Historique (complément).
— Mars 1904 : Affrété par l'État français pour assurer un transport de troupes et de matériel militaire à destination de l’Indochine.
— Janvier 1914 : S’échoue à 800 mètres de la jetée de Dunkerque.
■ Historique (complément).
— Mars 1904 : Affrété par l'État français pour assurer un transport de troupes et de matériel militaire à destination de l’Indochine.
• Le Temps, n° 15.602, Samedi 5 mars 1904,
p. 2, en rubrique « Affaires militaires ~ Armée ».
p. 2, en rubrique « Affaires militaires ~ Armée ».
— 2 août 1907 : Affrété pour 50 jours par le Ministère du commerce pour servir de « navire école pro-visoire de la Marine marchande » (D. 2 août 1907). Cette « Affaire de l’Himalaya » entraîna de vives protestations à la Chambre des députés lors de l’examen du budget pour l’année 1909.
• Le Temps, n° 17.305, Mercredi 11 novembre 1908,
p. 7, sous le titre « Le budget du Ministère du commerce » (extrait).
p. 7, sous le titre « Le budget du Ministère du commerce » (extrait).
— Janvier 1914 : S’échoue à 800 mètres de la jetée de Dunkerque.
• L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 5.515, Samedi 31 janvier 1914,
p. 9, en rubrique « Nouvelles maritimes ~ Marine marchande ».
p. 9, en rubrique « Nouvelles maritimes ~ Marine marchande ».
— 22 juin 1917 : Torpillé par le sous-marin allemand U-63 au large de la Sicile, à 24 milles dans le Nord-Ouest de Marittimo, par environ 38° 3’ N. et 11° 31’ E., alors qu’il allait de Bizerte à Marseille. Sur les 204 personnes qui se trouvaient à bord, 28 disparurent ; les 176 autres furent recueillies par les ca-nonnières d’escorte Impatiente et Gracieuse qui les débarquèrent à Messine.
• Le Temps, n° 20.449, Lundi 2 juillet 1917,
p. 1, en rubrique « Sur mer ».
p. 1, en rubrique « Sur mer ».
[Même communiqué publié dans L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 6.447, daté du Dimanche 1er juillet 1917, p. 2 — En rubrique « Dernières nouvelles ».]
Dernière modification par Rutilius le sam. mai 13, 2023 11:07 pm, modifié 1 fois.
HIMALAYA — Paquebot mixte — Compagnie des Messageries maritimes (1903~1917).
Bonjour à tous,
Témoignage officiel de satisfaction décerné par le Ministre de la Marine
au paquebot mixte Himalaya
au paquebot mixte Himalaya
• L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 6.460, Samedi 14 juillet 1917,
p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes ».
• Le Temps, n° 20.462, Dimanche 15 juillet 1917,
p. 2, en rubrique « Affaires militaires ~ Armée ».
• L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 6.505, Jeudi 30 août 1917,
p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes ».
• Le Temps, n° 20.508, Jeudi 30 août 1917,
p. 2, en rubrique « Marine ».
p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes ».
• Le Temps, n° 20.462, Dimanche 15 juillet 1917,
p. 2, en rubrique « Affaires militaires ~ Armée ».
• L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 6.505, Jeudi 30 août 1917,
p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes ».
• Le Temps, n° 20.508, Jeudi 30 août 1917,
p. 2, en rubrique « Marine ».
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: HIMALAYA - Compagnie des Messageries Maritimes
Bonjour à toutes et à tous,
Trois soldats disparus sur l'HIMALAYA :
MOHAMED El Abidi ben Naceur né vers 1884 à Slama* (Tunisie), Conducteur de 2ème Classe au 16ème Escadron de Train des Equipages Militaires (61ème Compagnie) - Disparu en mer le 22/06/1917 (Environ 33 Ans) à bord de l'HIMALAYA.
MOHAMED Salah ben Ali ben Belgacem né vers 1895 à Santour* (Tunisie), Conducteur de 2ème Classe au 16ème Escadron de Train des Equipages Militaires (61ème Compagnie) - Disparu en mer le 22/06/1917 (Environ 22 Ans) à bord de l'HIMALAYA.
TOUMI ben Mabrouk ben Hamouda né vers 1896 à Sfax (Tunisie), Conducteur de 2ème Classe au 16ème Escadron de Train des Equipages Militaires (63ème Compagnie) - Disparu en mer le 22/06/1917 (Environ 20 Ans) à bord de l'HIMALAYA.
* Orthographe non garanti.
Cordialement
Dominique
Trois soldats disparus sur l'HIMALAYA :
MOHAMED El Abidi ben Naceur né vers 1884 à Slama* (Tunisie), Conducteur de 2ème Classe au 16ème Escadron de Train des Equipages Militaires (61ème Compagnie) - Disparu en mer le 22/06/1917 (Environ 33 Ans) à bord de l'HIMALAYA.
MOHAMED Salah ben Ali ben Belgacem né vers 1895 à Santour* (Tunisie), Conducteur de 2ème Classe au 16ème Escadron de Train des Equipages Militaires (61ème Compagnie) - Disparu en mer le 22/06/1917 (Environ 22 Ans) à bord de l'HIMALAYA.
TOUMI ben Mabrouk ben Hamouda né vers 1896 à Sfax (Tunisie), Conducteur de 2ème Classe au 16ème Escadron de Train des Equipages Militaires (63ème Compagnie) - Disparu en mer le 22/06/1917 (Environ 20 Ans) à bord de l'HIMALAYA.
* Orthographe non garanti.
Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
HIMALAYA — Paquebot mixte — Compagnie des Messageries maritimes (1903~1917).
Bonjour à tous,
■ Traversées.
■ Traversées.
— 23 novembre 1916 : Débarque à Salonique 3.000 caisses d’essence pour avion, destinées au Dépôt d’ingrédients du Parc d’aviation n° 301 de Salonique, soit 10.880 litres.
• Journal des marches et opérations du Parc d’aviation de Salonique — 15 juin ~ 1er déc. 1916 — : Service historique de la Défense, Cote 26 N 95/4, p. num. 55.
« 23 novembre 1916. — [...] Le dépôt d’ingrédients du Parc reçoit par le vapeur Himalaya venant de France 3.000 caisses d’essence Avion, soit 10.880 litres. [...] »
• Journal des marches et opérations du Parc d’aviation de Salonique — 15 juin ~ 1er déc. 1916 — : Service historique de la Défense, Cote 26 N 95/4, p. num. 55.
« 23 novembre 1916. — [...] Le dépôt d’ingrédients du Parc reçoit par le vapeur Himalaya venant de France 3.000 caisses d’essence Avion, soit 10.880 litres. [...] »
Dernière modification par Rutilius le sam. mai 13, 2023 11:28 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
- martinez renaud
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- Inscription : lun. mai 16, 2005 2:00 am
Re: HIMALAYA - Compagnie des Messageries Maritimes
Bonjour à tous,
Dans ma recherche des enfants des Pyrénées-Orientales MPLF, je retrouve le marin BAURES, disparu avec la perte de ce bateau.
Je ne retrouver aucune trace de cet homme dans MDH ni ailleurs
Quelqu'un pourrait-il me venir en aide ?
Par avance, merci beaucoup
Amicalement
Renaud
Dans ma recherche des enfants des Pyrénées-Orientales MPLF, je retrouve le marin BAURES, disparu avec la perte de ce bateau.
Je ne retrouver aucune trace de cet homme dans MDH ni ailleurs
Quelqu'un pourrait-il me venir en aide ?
Par avance, merci beaucoup
Amicalement
Renaud
Gloire aux 53ème et 253ème RI
Re: HIMALAYA - Compagnie des Messageries Maritimes
Bonsoir à toutes et à tous,
un autre militaire disparus sur l'HIMALAYA :
BAUMANN Philippe né le 10/10/1877 à Attenschwiller (Haut-Rhin), Soldat de 2ème Classe au 15ème Régiment d'Artillerie - Disparu en mer le 22/06/1917 (39 Ans) à bord de l'HIMALAYA
Cordialement
Dominique
un autre militaire disparus sur l'HIMALAYA :
BAUMANN Philippe né le 10/10/1877 à Attenschwiller (Haut-Rhin), Soldat de 2ème Classe au 15ème Régiment d'Artillerie - Disparu en mer le 22/06/1917 (39 Ans) à bord de l'HIMALAYA
Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
Re: HIMALAYA - Compagnie des Messageries Maritimes
Bonjour à toutes et à tous,
Un soldat disparu lors de la perte de l'HIMALAYA :
BRALANT André Georges né le 23/01/1883 à Amiens (Somme), Soldat de 2ème Classe au 22ème Régiment Infanterie Coloniale - Disparu en mer le 22/06/1917 (34 Ans) à bord de l'HIMALAYA - Son nom figure sur le monument aux morts de la Place Saint-Roch à Amiens (Somme)
Cordialement
Dominique
Un soldat disparu lors de la perte de l'HIMALAYA :
BRALANT André Georges né le 23/01/1883 à Amiens (Somme), Soldat de 2ème Classe au 22ème Régiment Infanterie Coloniale - Disparu en mer le 22/06/1917 (34 Ans) à bord de l'HIMALAYA - Son nom figure sur le monument aux morts de la Place Saint-Roch à Amiens (Somme)
Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
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- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: HIMALAYA - Compagnie des Messageries Maritimes
Bonjour à tous,
HIMALAYA
Rapport de la Commission d’enquête
HIMALAYA, des Messageries Maritimes a quitté Marseille le 18 Juin 1917 pour Salonique. Il a relâché à Bône puis à Bizerte et est parti en convoi avec VILLE DE PARIS et CONDE le 21 Juin à 17h00 escorté par IMPATIENTE et GRACIEUSE. Il a fait route pour passer au Nord de la Sicile et ressortir par le détroit de Messine.
Le 22 Juin à 02h10, le bâtiment étant en marche à 10,5 nœuds, une explosion s’est produite par bâbord avant au travers de la cale 1 dans laquelle se trouvaient des munitions de 75. Une flamme énorme a mis le feu à toute la basse carène tribord et au nid de pie. Les objets les plus divers ont été projetés en l’air et sont retombés sur le pont. Le bâtiment s’est enfoncé de l’avant et a disparu une demi-heure après l’explosion, vers 02h50, après avoir été évacué par la plupart de son équipage et de ses passagers. 4 hommes d’équipage et 32 militaires ont disparu, plutôt tués par l’explosion qu’entraînés avec le bâtiment.
Etant donné l’heure et la nuit presque complète, la commission n’a tout d’abord pas cru à un torpillage et a pensé qu’il s’agissait d’un début d’incendie dans la cale 1 ayant amené l’explosion des munitions de 75. Mais les témoignages ont prouvé que le chargement avait été fait régulièrement, que la cale avait été hermétiquement fermée au départ de Marseille, qu’aucune communication n’existait avec l’extérieur, et qu’il aurait fallu croire à une combustion spontanée de vieux chiffons qui aurait mis le feu aux munitions.
De plus, il y a un témoignage affirmatif, celui du matelot Cassagneres qui déclare avoir vu une torpille à 30 m du bord, se dirigeant sur le navire et qu’une explosion s’est produite à bâbord, mais sans gerbe d’eau, avec seulement une lame arrivant sur le pont.
Comment un sous-marin a-t-il pu atteindre le navire par nuit noire ? Il faut admettre qu’il a attaqué en surface et qu’il attendait le convoi, ou l’a entendu venir. Il a pu être aidé pour se placer par les signaux, pourtant discrets, faits à IMPATIENTE depuis la passerelle de l’HIMALAYA et peut-être par la lueur du feu de poupe allumé sur ordre de l’IMPATIENTE. La nuit noire ne permettait qu’une visibilité de 150 m.
Le timonier Baures, qui était de quart avec Cassagnères, a été tellement affolé par l’arrivée de la torpille qu’il s’est jeté à la mer avant l’explosion. Son témoignage aurait dissipé tous les doutes.
Le bâtiment s’est ouvert sur l’avant et l’eau s’est engouffrée, le faisant piquer du nez tandis que le feu prenait dans les hauts, dans la mâture et jusqu’au nid de pie.
Le QM timonier Perros attribue la grande flamme à la présence d’essence dans les camions embarqués sur tribord. Mais la commission ne pense pas que l’on avait eu l’imprudence d’embarquer ces camions réservoirs pleins et attribue ces flammes aux munitions. Le capitaine a fait stopper la machine et a donné l’ordre d’abandon au sifflet. Les hommes se sont précipités aux garants, mais le bâtiment avait encore beaucoup de vitesse et quelques embarcations ont été amenées trop tôt. L’évacuation s’est produite néanmoins dans l’ordre.
Monsieur Riaschio, mécanicien de quart a stoppé la machine sur ordre de la passerelle, mais ayant entendu le signal d’abandon, a évacué sans constater que la manœuvre n’avait pas été entièrement effectuée. La machine bâbord a continué à tourner et c’est Monsieur Martin qui s’en est aperçu en passant près de la claire-voie et est redescendu pour la stopper.
Le chef mécanicien a fermé le papillon d’arrivée de vapeur aux machines. Le capitaine a surveillé l’évacuation depuis la passerelle. Le 2e capitaine d’un bord et Monsieur Thomas de l’autre ont maintenu l’ordre pendant la mise à l’eau des canots.
Le TSF Robert a envoyé les signaux de détresse et est resté à son poste jusqu’à ce que Monsieur Martin, passant près de la cabine TSF, l’entraîne avec lui, lui disant qu’il n’y avait plus rien à faire. Il avait reçu des réponses de Pantellaria et Vittoria radio. Monsieur Thomas est parti avec la baleinière. Monsieur Martin et le TSF se sont réfugiés sur un caillebotis où sont venus ensuite le 2e capitaine, 2 chauffeurs et 1 Arabe.
Le capitaine s’est jeté à la mer quand il n’a plus distingué personne à bord. Il s’est accroché au youyou qui avait été mal amené et était plein d’eau avec 3 hommes dessus à petite distance du bord. Les passagers, qui la plupart avaient été amenés à bord menottes aux poignets, semblaient joyeux. Le capitaine n’avait pas voulu laisser d’armes à leur disposition et avait constitué une garde armée, comme il le faisait à chaque voyage. Mais, bien que la nuit fut très noire, il n’y a eu aucune panique et les opérations de sauvetage se sont effectuées avec ordre.
La commission estime que la perte du bâtiment est due à l’explosion d’une torpille qui a mis le feu aux munitions de la cale 1. Le sauvetage s’est effectué dans l’ordre et sans panique.
Position du naufrage : 38°00 N 11°30 E (Ouest Marettimo)
Liste des marins entendus par la commission d’enquête
GUILLAUD Capitaine Royan 43
PANZA 2e capitaine Bastia 200
RAZOULS 1er lieutenant Narbonne 96
THOMAS 2e lieutenant Marseille 897
ROBERT TSF Saint Brieuc 34154
GRIMAUD Félix Chef mécanicien Marseille 2335
MARTIN Sd mécanicien Marseille 8325
ROUSSEAU Sd mécanicien Nantes 16316
RIASCHIO 3e mécanicien Toulon 10639
PERROT Docteur Marseille 29197
PIRON QM timonier 17868-2
LEROUX Timonier Concarneau 3941
CASSAGNERES Matelot Port Vendres 678
ZATTARA Chauffeur Bastia 245
PEYTAVI François Chauffeur Port Vendres 505
MONTI 2e cuisinier Marseille 9122
A bord : 73 hommes d’équipage et 134 militaires
Disparus : 4 hommes d’équipage et 32 militaires
Noms des disparus équipage :
- ANDRINOPLE 2e TSF
- SALADINI Paul Second maître
- BAURES Jacques Matelot timonier
- DELACOURANE Léon Chauffeur
Rescapés recueillis par IMPATIENTE et GRACIEUSE.
Le capitaine signale tout particulièrement les conduites du 2e capitaine Panza, du docteur Perrot, du second mécanicien Martin et du TSF Robert.
Récompenses
Citation à l’Ordre du Corps d’Armée
GUILLAUD Jules CLC LV auxiliaire Commandant Royan 43
A dirigé avec calme et sang froid le sauvetage de son équipage et de ses passagers. N’a quitté le bord que lorsqu’il n’a plus vu personne sur le pont.
Citation à l’Ordre de la Division
THOMAS François CLC 2e lieutenant Marseille 897
A dirigé avec calme et sang froid la mise à l’eau des embarcations. A quitté le bord dans les derniers, dans une baleinière avec laquelle il a concouru au sauvetage de tous les hommes à la mer, faisant plusieurs voyages entre IMPATIENTE et le lieu du naufrage. N’a quitté son embarcation que lorsque le jour s’est montré et qu’il n’y avait plus personne à sauver.
MARTIN Frédéric 2e mécanicien Marseille 8325
Bien que n’étant pas de quart, est descendu dans la machine aussitôt l’explosion au lieu de se rendre à son poste d’évacuation. A stoppé la machine bâbord qui tournait encore. N’a quitté le bord qu’après s’être rendu compte qu’il n’y avait plus rien à faire.
PERROT Charles Médecin du bord Marseille 3835
N’a quitté le bord que dans les derniers faisant preuve du plus grand calme et du plus grand sang froid. A mérité les éloges du commandant de l’IMPATIENTE pour le zèle et le dévouement qu’il a mis à soigner les naufragés.
ROBERT Prosper Télégraphiste Saint Brieuc 34154
A fait preuve du plus grand calme et du plus grand sang froid en restant dans son poste jusqu’à ce qu’on vienne lui donner l’ordre d’en sortir, se tenant prêt à transmettre les signaux qu’on pourrait lui apporter.
Citation à l’Ordre de la Brigade
PANZA Emile CLC 2e capitaine Bastia 200
A dirigé avec calme et sang froid le sauvetage de son équipage et de ses passagers. S’est jeté à la mer que lorsqu’il n’a plus vu personne autour de lui.
PIRON Marcel QM timonier 17868-3
PEYTAVI Chauffeur
ZATTARA Chauffeur
Ont donné l’exemple du plus grand sang froid et du plus grand dévouement en concourant au sauvetage des naufragés sous les ordres du lieutenant Thomas dans la baleinière n° 2 qu’ils n’ont quitté que lorsqu’ils étaient à bout de force.
ROUSSEAU Hippolyte 2e mécanicien Nantes 16316
A fait preuve de calme et de sang froid en empêchant d’amener son embarcation trop tôt. A réussi ainsi à sauver le personnel qui devait y prendre passage ainsi que d’autres personnes qui étaient à l’eau, et son capitaine.
Témoignage Officiel de Satisfaction
Etat-major, équipage et passagers de l’HIMALAYA pour le calme dont ils ont fait preuve au moment de la perte de leur bâtiment.
Cdlt
HIMALAYA
Rapport de la Commission d’enquête
HIMALAYA, des Messageries Maritimes a quitté Marseille le 18 Juin 1917 pour Salonique. Il a relâché à Bône puis à Bizerte et est parti en convoi avec VILLE DE PARIS et CONDE le 21 Juin à 17h00 escorté par IMPATIENTE et GRACIEUSE. Il a fait route pour passer au Nord de la Sicile et ressortir par le détroit de Messine.
Le 22 Juin à 02h10, le bâtiment étant en marche à 10,5 nœuds, une explosion s’est produite par bâbord avant au travers de la cale 1 dans laquelle se trouvaient des munitions de 75. Une flamme énorme a mis le feu à toute la basse carène tribord et au nid de pie. Les objets les plus divers ont été projetés en l’air et sont retombés sur le pont. Le bâtiment s’est enfoncé de l’avant et a disparu une demi-heure après l’explosion, vers 02h50, après avoir été évacué par la plupart de son équipage et de ses passagers. 4 hommes d’équipage et 32 militaires ont disparu, plutôt tués par l’explosion qu’entraînés avec le bâtiment.
Etant donné l’heure et la nuit presque complète, la commission n’a tout d’abord pas cru à un torpillage et a pensé qu’il s’agissait d’un début d’incendie dans la cale 1 ayant amené l’explosion des munitions de 75. Mais les témoignages ont prouvé que le chargement avait été fait régulièrement, que la cale avait été hermétiquement fermée au départ de Marseille, qu’aucune communication n’existait avec l’extérieur, et qu’il aurait fallu croire à une combustion spontanée de vieux chiffons qui aurait mis le feu aux munitions.
De plus, il y a un témoignage affirmatif, celui du matelot Cassagneres qui déclare avoir vu une torpille à 30 m du bord, se dirigeant sur le navire et qu’une explosion s’est produite à bâbord, mais sans gerbe d’eau, avec seulement une lame arrivant sur le pont.
Comment un sous-marin a-t-il pu atteindre le navire par nuit noire ? Il faut admettre qu’il a attaqué en surface et qu’il attendait le convoi, ou l’a entendu venir. Il a pu être aidé pour se placer par les signaux, pourtant discrets, faits à IMPATIENTE depuis la passerelle de l’HIMALAYA et peut-être par la lueur du feu de poupe allumé sur ordre de l’IMPATIENTE. La nuit noire ne permettait qu’une visibilité de 150 m.
Le timonier Baures, qui était de quart avec Cassagnères, a été tellement affolé par l’arrivée de la torpille qu’il s’est jeté à la mer avant l’explosion. Son témoignage aurait dissipé tous les doutes.
Le bâtiment s’est ouvert sur l’avant et l’eau s’est engouffrée, le faisant piquer du nez tandis que le feu prenait dans les hauts, dans la mâture et jusqu’au nid de pie.
Le QM timonier Perros attribue la grande flamme à la présence d’essence dans les camions embarqués sur tribord. Mais la commission ne pense pas que l’on avait eu l’imprudence d’embarquer ces camions réservoirs pleins et attribue ces flammes aux munitions. Le capitaine a fait stopper la machine et a donné l’ordre d’abandon au sifflet. Les hommes se sont précipités aux garants, mais le bâtiment avait encore beaucoup de vitesse et quelques embarcations ont été amenées trop tôt. L’évacuation s’est produite néanmoins dans l’ordre.
Monsieur Riaschio, mécanicien de quart a stoppé la machine sur ordre de la passerelle, mais ayant entendu le signal d’abandon, a évacué sans constater que la manœuvre n’avait pas été entièrement effectuée. La machine bâbord a continué à tourner et c’est Monsieur Martin qui s’en est aperçu en passant près de la claire-voie et est redescendu pour la stopper.
Le chef mécanicien a fermé le papillon d’arrivée de vapeur aux machines. Le capitaine a surveillé l’évacuation depuis la passerelle. Le 2e capitaine d’un bord et Monsieur Thomas de l’autre ont maintenu l’ordre pendant la mise à l’eau des canots.
Le TSF Robert a envoyé les signaux de détresse et est resté à son poste jusqu’à ce que Monsieur Martin, passant près de la cabine TSF, l’entraîne avec lui, lui disant qu’il n’y avait plus rien à faire. Il avait reçu des réponses de Pantellaria et Vittoria radio. Monsieur Thomas est parti avec la baleinière. Monsieur Martin et le TSF se sont réfugiés sur un caillebotis où sont venus ensuite le 2e capitaine, 2 chauffeurs et 1 Arabe.
Le capitaine s’est jeté à la mer quand il n’a plus distingué personne à bord. Il s’est accroché au youyou qui avait été mal amené et était plein d’eau avec 3 hommes dessus à petite distance du bord. Les passagers, qui la plupart avaient été amenés à bord menottes aux poignets, semblaient joyeux. Le capitaine n’avait pas voulu laisser d’armes à leur disposition et avait constitué une garde armée, comme il le faisait à chaque voyage. Mais, bien que la nuit fut très noire, il n’y a eu aucune panique et les opérations de sauvetage se sont effectuées avec ordre.
La commission estime que la perte du bâtiment est due à l’explosion d’une torpille qui a mis le feu aux munitions de la cale 1. Le sauvetage s’est effectué dans l’ordre et sans panique.
Position du naufrage : 38°00 N 11°30 E (Ouest Marettimo)
Liste des marins entendus par la commission d’enquête
GUILLAUD Capitaine Royan 43
PANZA 2e capitaine Bastia 200
RAZOULS 1er lieutenant Narbonne 96
THOMAS 2e lieutenant Marseille 897
ROBERT TSF Saint Brieuc 34154
GRIMAUD Félix Chef mécanicien Marseille 2335
MARTIN Sd mécanicien Marseille 8325
ROUSSEAU Sd mécanicien Nantes 16316
RIASCHIO 3e mécanicien Toulon 10639
PERROT Docteur Marseille 29197
PIRON QM timonier 17868-2
LEROUX Timonier Concarneau 3941
CASSAGNERES Matelot Port Vendres 678
ZATTARA Chauffeur Bastia 245
PEYTAVI François Chauffeur Port Vendres 505
MONTI 2e cuisinier Marseille 9122
A bord : 73 hommes d’équipage et 134 militaires
Disparus : 4 hommes d’équipage et 32 militaires
Noms des disparus équipage :
- ANDRINOPLE 2e TSF
- SALADINI Paul Second maître
- BAURES Jacques Matelot timonier
- DELACOURANE Léon Chauffeur
Rescapés recueillis par IMPATIENTE et GRACIEUSE.
Le capitaine signale tout particulièrement les conduites du 2e capitaine Panza, du docteur Perrot, du second mécanicien Martin et du TSF Robert.
Récompenses
Citation à l’Ordre du Corps d’Armée
GUILLAUD Jules CLC LV auxiliaire Commandant Royan 43
A dirigé avec calme et sang froid le sauvetage de son équipage et de ses passagers. N’a quitté le bord que lorsqu’il n’a plus vu personne sur le pont.
Citation à l’Ordre de la Division
THOMAS François CLC 2e lieutenant Marseille 897
A dirigé avec calme et sang froid la mise à l’eau des embarcations. A quitté le bord dans les derniers, dans une baleinière avec laquelle il a concouru au sauvetage de tous les hommes à la mer, faisant plusieurs voyages entre IMPATIENTE et le lieu du naufrage. N’a quitté son embarcation que lorsque le jour s’est montré et qu’il n’y avait plus personne à sauver.
MARTIN Frédéric 2e mécanicien Marseille 8325
Bien que n’étant pas de quart, est descendu dans la machine aussitôt l’explosion au lieu de se rendre à son poste d’évacuation. A stoppé la machine bâbord qui tournait encore. N’a quitté le bord qu’après s’être rendu compte qu’il n’y avait plus rien à faire.
PERROT Charles Médecin du bord Marseille 3835
N’a quitté le bord que dans les derniers faisant preuve du plus grand calme et du plus grand sang froid. A mérité les éloges du commandant de l’IMPATIENTE pour le zèle et le dévouement qu’il a mis à soigner les naufragés.
ROBERT Prosper Télégraphiste Saint Brieuc 34154
A fait preuve du plus grand calme et du plus grand sang froid en restant dans son poste jusqu’à ce qu’on vienne lui donner l’ordre d’en sortir, se tenant prêt à transmettre les signaux qu’on pourrait lui apporter.
Citation à l’Ordre de la Brigade
PANZA Emile CLC 2e capitaine Bastia 200
A dirigé avec calme et sang froid le sauvetage de son équipage et de ses passagers. S’est jeté à la mer que lorsqu’il n’a plus vu personne autour de lui.
PIRON Marcel QM timonier 17868-3
PEYTAVI Chauffeur
ZATTARA Chauffeur
Ont donné l’exemple du plus grand sang froid et du plus grand dévouement en concourant au sauvetage des naufragés sous les ordres du lieutenant Thomas dans la baleinière n° 2 qu’ils n’ont quitté que lorsqu’ils étaient à bout de force.
ROUSSEAU Hippolyte 2e mécanicien Nantes 16316
A fait preuve de calme et de sang froid en empêchant d’amener son embarcation trop tôt. A réussi ainsi à sauver le personnel qui devait y prendre passage ainsi que d’autres personnes qui étaient à l’eau, et son capitaine.
Témoignage Officiel de Satisfaction
Etat-major, équipage et passagers de l’HIMALAYA pour le calme dont ils ont fait preuve au moment de la perte de leur bâtiment.
Cdlt
olivier
HIMALAYA — Paquebot mixte — Compagnie des Messageries maritimes (1903~1917).
Bonsoir à tous,
Distinctions honorifiques conférées à la suite
du torpillage du paquebot mixte Himalaya
Témoignage officiel de satisfaction
• Journal officiel du 29 août 1917, p. 6.830.
Inscriptions au tableau spécial de la Médaille militaire
du torpillage du paquebot mixte Himalaya
Témoignage officiel de satisfaction
• Journal officiel du 29 août 1917, p. 6.830.
Inscriptions au tableau spécial de la Médaille militaire
□ Par arrêté du Ministre de la guerre en date du 2 mars 1918 (J.O. 5 mars 1918, p. 2.094), fut inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire :
□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653), furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire les marins du commerce dont les noms suivent :
Dernière modification par Rutilius le sam. mai 13, 2023 11:59 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.