Traversées
— 18 ~ 23 octobre 1915 : Transporte de Marseille à Salonique :
– l’État-major, la Compagnie hors-rang, ainsi que les 21e, 22e et 23e Compagnies du 235e Régiment d’infanterie, alors commandé par le lieutenant-colonel Vicq ;
– l’État-major de l’ambulance de la 57e Division ;
– les 27e et 28e Batteries du 5e Régiment d’artillerie de campagne ;
– le général Paul Leblois (1), appelé à remplaçer le général Henri de Cadoudal (2) à la tête de la 57e Division ;
– des chevaux et des voitures.
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(1) Paul Adolphe LEBLOIS, né à Strasbourg (Bas-Rhin), le 17 juillet 1857, et décédé au Val-de-Grâce, à Paris, le 22 août 1930. Fils de Georges Louis, pasteur du culte protestant, et d’Ursule Amélie STEINBACH, son épouse.
(2) Henri Marie Alfred de CADOUDAL, né à Paris (Xe Arr.), le 20 février 1859, et décédé à ... (...), le 12 mars 1925. Fils de Louis Georges et de Louise Antonie BOUCZO de KERCARADEC, son épouse. Marié le 22 novembre 1882 à Gabrielle Marie Thérèse du LAURENT.
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• Journal des marches et opérations du 235e Régiment d’infanterie de réserve – 1er janv. 1915 ~ 20 févr. 1916 – : Service historique de la Défense, Cote 26 N 724/12, p. 35 et 36.
« 16 octobre [1915]. ― Arrivée à Marseille de l’État-major à 3 heures du matin, du 6e Bataillon à 9 heures. Troupes cantonnées dans des baraquements au boulevard de Paris (Hangar 32). Embarquement des voitures sur le Sant’Anna commencé à 13 heures.
17 octobre. ― Commencement de l’embarquement des hommes et des chevaux à 16 h. L’État-major, la Compagnie hors rang, les 21e, 22e, 23e Compagnies prennent place sur le Sant’Anna, vapeur à deux hélices de la Compagnie Cyprien Fabre, en même temps que l’État-major de l’A/57, les 27e et 28e Batteries du 5e [Régiment] d’artillerie de campagne et le général Leblois qui remplace à la tête de la 57e Division le général de Cadoudal.
La 24e Compagnie prend place sur l’Arménie.
18, 19 octobre. ― Départ à 14 h 35 de la Sant’Anna. Mer calme, temps couvert, et même pluie. Après avoir passé près de Toulon, le navire se dirige sur la Corse, dont il suit la côte orientale le 19, puis passe en vue de la Sardaigne pour de là se diriger sur la Sicile.
20 octobre. ― Longé la côte Sud de la Sicile.
21, 22 et 23 octobre. ― Gagné le canal de Cérigo (Cythère) ; passé en vue des côtes de la Grèce ; arrivé à Salonique le 23 vers 16 heures. Débarquement des hommes à 17 h 30. Commencé le débarquement des chevaux et des voitures, sous la pluie. Passé la nuit à Salonique, en plein air d’abord, puis dans des locaux de fortune trouvés par le régiment lui-même. A 13 heures, gagné le camp de Zeitenlick, à 4 kilomètres de Salonique, sur la route qui conduit à Sérès.
24 octobre, 25, 26, 27. ― Bivouac dans la boue. Continuation du débarquement et réorganisation des éléments du régiment présents jusqu’au 28. La 24e Compagnie amenée par l’Arménie nous rejoint le 26. »
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— 13 ~ 18 décembre 1915 : Transporte de Marseille à Salonique la première fraction du 3e Groupe de 105 du 111e Régiment d'artillerie lourde, soit :
– l’État-major : capitaine Brion, commandant ; lieutenant Lesage, orienteur ; sous-lieutenant Delpon, adjoint ; sous-lieutenant Filiol, adjoint ; adjudant Sabatier, commandant les échelons ; adjudant Massié, officier d’approvisionnement ; médecin aide-major de 2e classe Rabaute ; médecin aide-major de 2e classe Canal ; vétérinaire auxiliaire Dalaud ;
– les officiers (capitaine Agabriel, commandant ; sous-lieutenant Germano ; adjudant Petit faisant fonction d’officier) et les hommes de la 5e Batterie ;
– les officiers (capitaine Allain, commandant ; sous-lieutenant Louis ; adjudant-chef Toix faisant fonction d’officier) et les hommes de la 6e Batterie ;
– les chevaux et voitures de service, à l’exclusion des canons et des caissons.
La seconde fraction (4e Batterie) embarqua à Marseille à bord de La Savoie le 19 décembre 1915 et parvint à Salonique le 24.
Avaient également pris passage à bord du Sant’Anna le colonel Georges René Alexandre [Paris (IXe Arr.), 29 sept. 1864 ~ ..., 6 août 1931] et le capitaine Daille, chargés par le général Joffre, le 8 décembre 1915, d’une mission spéciale d’information sur la situation à Salonique et sur le front d’Orient. Georges Alexandre sera promu général de brigade le 20 décembre 1917 et sera appelé, le 21 août 1918, au commandement de l’artillerie du 5e Corps d’armée.
Le 15 décembre 1915, vers 10 heures, l’équipage aperçut un sous-marin accompagné d’un cargo qui se dirigeaient sur le Sant’Anna. Ce dernier vira à tribord, puis augmenta de vitesse, pendant que les canons de 57 et de 47 mm du bord faisaient feu sur le sous-marin et le cargo suspects qui disparurent rapidement. Selon les mémoires du général Georges Alexandre, il apparut ultérieurement que les deux bâtiments en question battaient pavillon français...
• Journal des marches et opérations du 3e Groupe de 105 du 111e Régiment d'artillerie lourde (qui deviendra, en Mars 1918, le 1er Groupe du 145e Régiment d’artillerie lourde) – 1er mars 1918 ~ 30 juin 1919 – : Service historique de la Défense, Cote 26 N 1152/1, p. num. 6.
« Le Groupe a quitté Castres en deux fractions :
1re Fraction : État-major, 5e et 6e Batteries (personnel, hommes, chevaux et voitures de service seulement, les canons et les caissons devant être touchés à Salonique) ont été embarqués par chemin de fer le 11 décembre 1915.
12 décembre 1915. ― Arrivée à Marseille ; embarquement sur le Sant’Anna.
13 décembre 1915. ― Départ de Marseille (un homme manque à l’appel, disparu) ; escale à Toulon.
Mardi 14 décembre 1915. ― En mer ; organisation du tir des canons de 47 et 57 mm qui sont à bord.
Mercredi 15 décembre 1915. ― En mer ; grosse mer ; les travées de 5 ou 6 chevaux, insuffisamment résistantes, se rompent ; des chevaux roulent les uns sur les autres ; beaucoup d’accidents se produisent, sans qu’il soit possible d’intervenir à temps. Coût : une vingtaine de chevaux perdus à cause de l’aménagement défectueux du bateau (un rapport a été fourni au Quartier général, 1er Bureau).
Vers 10 heures, un sous-marin ennemi, convoyé par un cargo-boat, vient à notre rencontre ; le paquebot vire à tribord et augmente de vitesse pendant que les canons du bord font feu sur le cargo et le sous-marin qui disparaissent.
Vendredi 17 décembre 1915. ― En mer ; rien de particulier.
Samedi 14 décembre 1915. ― 8 heures, en rade de Salonique. Débarquement. Départ pour le camp de Zeitenlick où le groupe arrive à 19 heures et s’installe au bivouac auprès d’éléments d’artillerie lourde (Commandant Opermann), à proximité d’un campement écossais. [...] »
• Général R. ALEXANDRE : « Avec Joffre d’Agadir à Verdun. Souvenirs 1911~1916 », Éd. Berger-Levrault, Nancy, 1932, p. 229 à 232.
– l’État-major, la Compagnie hors-rang, ainsi que les 21e, 22e et 23e Compagnies du 235e Régiment d’infanterie, alors commandé par le lieutenant-colonel Vicq ;
– l’État-major de l’ambulance de la 57e Division ;
– les 27e et 28e Batteries du 5e Régiment d’artillerie de campagne ;
– le général Paul Leblois (1), appelé à remplaçer le général Henri de Cadoudal (2) à la tête de la 57e Division ;
– des chevaux et des voitures.
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(1) Paul Adolphe LEBLOIS, né à Strasbourg (Bas-Rhin), le 17 juillet 1857, et décédé au Val-de-Grâce, à Paris, le 22 août 1930. Fils de Georges Louis, pasteur du culte protestant, et d’Ursule Amélie STEINBACH, son épouse.
(2) Henri Marie Alfred de CADOUDAL, né à Paris (Xe Arr.), le 20 février 1859, et décédé à ... (...), le 12 mars 1925. Fils de Louis Georges et de Louise Antonie BOUCZO de KERCARADEC, son épouse. Marié le 22 novembre 1882 à Gabrielle Marie Thérèse du LAURENT.
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• Journal des marches et opérations du 235e Régiment d’infanterie de réserve – 1er janv. 1915 ~ 20 févr. 1916 – : Service historique de la Défense, Cote 26 N 724/12, p. 35 et 36.
« 16 octobre [1915]. ― Arrivée à Marseille de l’État-major à 3 heures du matin, du 6e Bataillon à 9 heures. Troupes cantonnées dans des baraquements au boulevard de Paris (Hangar 32). Embarquement des voitures sur le Sant’Anna commencé à 13 heures.
17 octobre. ― Commencement de l’embarquement des hommes et des chevaux à 16 h. L’État-major, la Compagnie hors rang, les 21e, 22e, 23e Compagnies prennent place sur le Sant’Anna, vapeur à deux hélices de la Compagnie Cyprien Fabre, en même temps que l’État-major de l’A/57, les 27e et 28e Batteries du 5e [Régiment] d’artillerie de campagne et le général Leblois qui remplace à la tête de la 57e Division le général de Cadoudal.
La 24e Compagnie prend place sur l’Arménie.
18, 19 octobre. ― Départ à 14 h 35 de la Sant’Anna. Mer calme, temps couvert, et même pluie. Après avoir passé près de Toulon, le navire se dirige sur la Corse, dont il suit la côte orientale le 19, puis passe en vue de la Sardaigne pour de là se diriger sur la Sicile.
20 octobre. ― Longé la côte Sud de la Sicile.
21, 22 et 23 octobre. ― Gagné le canal de Cérigo (Cythère) ; passé en vue des côtes de la Grèce ; arrivé à Salonique le 23 vers 16 heures. Débarquement des hommes à 17 h 30. Commencé le débarquement des chevaux et des voitures, sous la pluie. Passé la nuit à Salonique, en plein air d’abord, puis dans des locaux de fortune trouvés par le régiment lui-même. A 13 heures, gagné le camp de Zeitenlick, à 4 kilomètres de Salonique, sur la route qui conduit à Sérès.
24 octobre, 25, 26, 27. ― Bivouac dans la boue. Continuation du débarquement et réorganisation des éléments du régiment présents jusqu’au 28. La 24e Compagnie amenée par l’Arménie nous rejoint le 26. »
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— 13 ~ 18 décembre 1915 : Transporte de Marseille à Salonique la première fraction du 3e Groupe de 105 du 111e Régiment d'artillerie lourde, soit :
– l’État-major : capitaine Brion, commandant ; lieutenant Lesage, orienteur ; sous-lieutenant Delpon, adjoint ; sous-lieutenant Filiol, adjoint ; adjudant Sabatier, commandant les échelons ; adjudant Massié, officier d’approvisionnement ; médecin aide-major de 2e classe Rabaute ; médecin aide-major de 2e classe Canal ; vétérinaire auxiliaire Dalaud ;
– les officiers (capitaine Agabriel, commandant ; sous-lieutenant Germano ; adjudant Petit faisant fonction d’officier) et les hommes de la 5e Batterie ;
– les officiers (capitaine Allain, commandant ; sous-lieutenant Louis ; adjudant-chef Toix faisant fonction d’officier) et les hommes de la 6e Batterie ;
– les chevaux et voitures de service, à l’exclusion des canons et des caissons.
La seconde fraction (4e Batterie) embarqua à Marseille à bord de La Savoie le 19 décembre 1915 et parvint à Salonique le 24.
Avaient également pris passage à bord du Sant’Anna le colonel Georges René Alexandre [Paris (IXe Arr.), 29 sept. 1864 ~ ..., 6 août 1931] et le capitaine Daille, chargés par le général Joffre, le 8 décembre 1915, d’une mission spéciale d’information sur la situation à Salonique et sur le front d’Orient. Georges Alexandre sera promu général de brigade le 20 décembre 1917 et sera appelé, le 21 août 1918, au commandement de l’artillerie du 5e Corps d’armée.
Le 15 décembre 1915, vers 10 heures, l’équipage aperçut un sous-marin accompagné d’un cargo qui se dirigeaient sur le Sant’Anna. Ce dernier vira à tribord, puis augmenta de vitesse, pendant que les canons de 57 et de 47 mm du bord faisaient feu sur le sous-marin et le cargo suspects qui disparurent rapidement. Selon les mémoires du général Georges Alexandre, il apparut ultérieurement que les deux bâtiments en question battaient pavillon français...
• Journal des marches et opérations du 3e Groupe de 105 du 111e Régiment d'artillerie lourde (qui deviendra, en Mars 1918, le 1er Groupe du 145e Régiment d’artillerie lourde) – 1er mars 1918 ~ 30 juin 1919 – : Service historique de la Défense, Cote 26 N 1152/1, p. num. 6.
« Le Groupe a quitté Castres en deux fractions :
1re Fraction : État-major, 5e et 6e Batteries (personnel, hommes, chevaux et voitures de service seulement, les canons et les caissons devant être touchés à Salonique) ont été embarqués par chemin de fer le 11 décembre 1915.
12 décembre 1915. ― Arrivée à Marseille ; embarquement sur le Sant’Anna.
13 décembre 1915. ― Départ de Marseille (un homme manque à l’appel, disparu) ; escale à Toulon.
Mardi 14 décembre 1915. ― En mer ; organisation du tir des canons de 47 et 57 mm qui sont à bord.
Mercredi 15 décembre 1915. ― En mer ; grosse mer ; les travées de 5 ou 6 chevaux, insuffisamment résistantes, se rompent ; des chevaux roulent les uns sur les autres ; beaucoup d’accidents se produisent, sans qu’il soit possible d’intervenir à temps. Coût : une vingtaine de chevaux perdus à cause de l’aménagement défectueux du bateau (un rapport a été fourni au Quartier général, 1er Bureau).
Vers 10 heures, un sous-marin ennemi, convoyé par un cargo-boat, vient à notre rencontre ; le paquebot vire à tribord et augmente de vitesse pendant que les canons du bord font feu sur le cargo et le sous-marin qui disparaissent.
Vendredi 17 décembre 1915. ― En mer ; rien de particulier.
Samedi 14 décembre 1915. ― 8 heures, en rade de Salonique. Débarquement. Départ pour le camp de Zeitenlick où le groupe arrive à 19 heures et s’installe au bivouac auprès d’éléments d’artillerie lourde (Commandant Opermann), à proximité d’un campement écossais. [...] »
• Général R. ALEXANDRE : « Avec Joffre d’Agadir à Verdun. Souvenirs 1911~1916 », Éd. Berger-Levrault, Nancy, 1932, p. 229 à 232.
« CHAPITRE II. ― A SALONIQUE — PREMIÈRE MISSION
Décembre 1915.
Décembre 1915.
« 10 décembre. — En arrivant à Marseille, nous apprenons que le Sant’Anna, le paquebot de la Compagnie Cyprien Fabre qui doit nous mener à Salonique avec un bataillon d’infanterie et le personnel de deux batteries de 105, ne partira que demain dans l’après-midi. Encore doit-il s’arrêter à Toulon pour prendre un supplément de cargaison. Cela fera déjà quarante-huit heures de retard.
« Au cours des démarches administratives que comporte toujours un embarquement, nous faisons la connaissance du capitaine de réserve Bouet, gendre de Sarrail, qu’il a pris dans son cabinet ; il fera route avec nous. Notre conversation roule, naturellement, sur son beau-père. » [...]
« 12 décembre. — Nous embarquons à 16 heures. Comme la rade de Toulon est fermée la nuit, nous allons faire le bouchon à l’Estaque, pour attendre le lever du jour.
« 13 décembre. — A 8 heures, nous entrons dans la petite rade de Toulon. Rien ne paraît. Sur mes instances, car j’ai hâte de partir, le commandant Japy, commandant le Sant’Anna se décide à envoyer un officier prévenir la marine de notre arrivée. Au bout de quelques heures, un remorqueur nous amène une gabarre portant 35 sacs de pommes de terre et une barrique de vin. C’est pour un tel fret, que l’on eût pu si facilement expédier de Toulon à Marseille par chemin de fer, que le Sant’Anna — 14.000 tonnes — perd vingt-quatre heures représentant pour le moins une dépense de quelques mille francs ! Nous devions également embarquer des canonniers pour servir les deux 57 mm italiens et les quatre 47 mm que l'on nous a généreusement accordés pour nous défendre contre les sous-marins. L’Amirauté les a tout simplement oubliés. A la dernière minute, on racole dans la cour de la caserne des équipages de la flotte quelques braves mathurins, et l’on nous les expédie, dès qu’ils ont fait leur sac. Inutile de dire qu’ils n'ont jamais vu les canons qu’ils sont appelés à servir et n’ont aucune idée de leur maniement.
« L’Administration de la Marine est une belle chose, surtout en temps de guerre !
« Malgré le mauvais temps, une avarie de machines et la rencontre d’un submersible qui inquiéta fort notre commandant, mais fut reconnu plus tard comme étant de nationalité française, le voyage se fit sans incidents notables. Les sous-marins nous laissèrent tranquilles et ce fut fort heureux, car nos moyens de défense étaient illusoires et les passagers si nombreux que leur sauvetage, en cas d’attaque, eût été à peu près impossible (1). Le 18 au matin, nous pénétrions dans le port de Salonique, par un temps de brume tout à fait septentrional. »
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« (1) Le Sant’Anna fut coulé quelques mois plus tard. »
« Au cours des démarches administratives que comporte toujours un embarquement, nous faisons la connaissance du capitaine de réserve Bouet, gendre de Sarrail, qu’il a pris dans son cabinet ; il fera route avec nous. Notre conversation roule, naturellement, sur son beau-père. » [...]
« 12 décembre. — Nous embarquons à 16 heures. Comme la rade de Toulon est fermée la nuit, nous allons faire le bouchon à l’Estaque, pour attendre le lever du jour.
« 13 décembre. — A 8 heures, nous entrons dans la petite rade de Toulon. Rien ne paraît. Sur mes instances, car j’ai hâte de partir, le commandant Japy, commandant le Sant’Anna se décide à envoyer un officier prévenir la marine de notre arrivée. Au bout de quelques heures, un remorqueur nous amène une gabarre portant 35 sacs de pommes de terre et une barrique de vin. C’est pour un tel fret, que l’on eût pu si facilement expédier de Toulon à Marseille par chemin de fer, que le Sant’Anna — 14.000 tonnes — perd vingt-quatre heures représentant pour le moins une dépense de quelques mille francs ! Nous devions également embarquer des canonniers pour servir les deux 57 mm italiens et les quatre 47 mm que l'on nous a généreusement accordés pour nous défendre contre les sous-marins. L’Amirauté les a tout simplement oubliés. A la dernière minute, on racole dans la cour de la caserne des équipages de la flotte quelques braves mathurins, et l’on nous les expédie, dès qu’ils ont fait leur sac. Inutile de dire qu’ils n'ont jamais vu les canons qu’ils sont appelés à servir et n’ont aucune idée de leur maniement.
« L’Administration de la Marine est une belle chose, surtout en temps de guerre !
« Malgré le mauvais temps, une avarie de machines et la rencontre d’un submersible qui inquiéta fort notre commandant, mais fut reconnu plus tard comme étant de nationalité française, le voyage se fit sans incidents notables. Les sous-marins nous laissèrent tranquilles et ce fut fort heureux, car nos moyens de défense étaient illusoires et les passagers si nombreux que leur sauvetage, en cas d’attaque, eût été à peu près impossible (1). Le 18 au matin, nous pénétrions dans le port de Salonique, par un temps de brume tout à fait septentrional. »
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« (1) Le Sant’Anna fut coulé quelques mois plus tard. »
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― ... ~ 27 décembre 1915 : Transporte de Salonique (Grèce) à Marseille 270 orphelins serbes, accompagnés de 13 institutrices.
• L’Ouest Éclair – éd. de Caen –, n° 6.041, Mardi 28 décembre 1915, p. 2.
« L’arrivée des orphelins serbes à Marseille.
MARSEILLE, 27 décembre. ― Le vapeur Santana, ayant à bord 270 jeunes orphelins serbes, accompagnés par 13 institutrices et le vapeur Chaouîa, ayant à bord 56 orphelins et quelques institutrices les accompagnant sont arrivés ce matin à Marseille et sont entrés en relâche au lazaret de l’île du Frioul où M. Schrameck, préfet des Bouches-du-Rhône, accompagné de divers chefs de service, s’est transporté à la première heure pour s’occuper, avant le débarquement dans le port de Marseille, des dispositions à prendre pour l’hospitalisation des jeunes orphelins.
Ces derniers débarqueront cet après-midi au port de la Joliette, où ils seront reçus par le délégué général et quelques personnalités serbes. Ces jeunes enfants, que la guerre vient de rendre orphelins, seront dirigés après un court séjour à Marseille, sur diverses stations du littoral, créées par l’Association des orphelins de la guerre. »
MARSEILLE, 27 décembre. ― Le vapeur Santana, ayant à bord 270 jeunes orphelins serbes, accompagnés par 13 institutrices et le vapeur Chaouîa, ayant à bord 56 orphelins et quelques institutrices les accompagnant sont arrivés ce matin à Marseille et sont entrés en relâche au lazaret de l’île du Frioul où M. Schrameck, préfet des Bouches-du-Rhône, accompagné de divers chefs de service, s’est transporté à la première heure pour s’occuper, avant le débarquement dans le port de Marseille, des dispositions à prendre pour l’hospitalisation des jeunes orphelins.
Ces derniers débarqueront cet après-midi au port de la Joliette, où ils seront reçus par le délégué général et quelques personnalités serbes. Ces jeunes enfants, que la guerre vient de rendre orphelins, seront dirigés après un court séjour à Marseille, sur diverses stations du littoral, créées par l’Association des orphelins de la guerre. »
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— 20 ~ 25 janvier 1916 : Transporte de Marseille à Salonique le gros du personnel et du matériel du 2e Groupe de 155 longs du 143e Régiment d’artillerie lourde coloniale, constitué à Castres, le 25 décembre 1915.
Le 15 janvier 1916, avaient déjà embarqué :
— sur l’Abda, un officier et 10 hommes de la 7e Batterie (Capitaine Durand) ;
— sur le Britannia, un officier et 100 hommes de la 8e Batterie (Capitaine Launey).
Ces deux bâtiments, qui transportaient également 8 pièces et 20 chariots de parc, parvinrent à Salonique le 21 janvier 1916.
• « Historique du 143e régiment d’artillerie lourde coloniale. 1914~1918. », éd. Bouchet, Toulon, sans date, in-16, 72 p. ― p. 27.
Le 15 janvier 1916, avaient déjà embarqué :
— sur l’Abda, un officier et 10 hommes de la 7e Batterie (Capitaine Durand) ;
— sur le Britannia, un officier et 100 hommes de la 8e Batterie (Capitaine Launey).
Ces deux bâtiments, qui transportaient également 8 pièces et 20 chariots de parc, parvinrent à Salonique le 21 janvier 1916.
• « Historique du 143e régiment d’artillerie lourde coloniale. 1914~1918. », éd. Bouchet, Toulon, sans date, in-16, 72 p. ― p. 27.
• Journal des marches et opérations du 2e Groupe de 155 longs du 143e Régiment d’artillerie lourde coloniale – 25 janv. 1916 ~ 30 juin 1918 – : Service historique de la Défense, Cote 26 N 1238/3, p. num. 2.
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— 11 ~ 17 juin 1917 : Après la constitution à Lyon, en Mai 1916, des éléments destinés à l’Aéronautique de l’armée serbe – unité organisée par la note n° 6.760 du général commandant en chef des armées françaises en date du 11 avril 1916 –, transporte de Toulon à Salonique :
– le chef de bataillon Roger VITRAT (*), chef de ce service ;
– le capitaine TULASNE, officier de renseignement ;
– le capitaine MARTINET, adjoint technique chargé du matériel.
Le détachement proprement dit embarquera le 16 juin à bord du croiseur auxiliaire Gallia.
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(*) Roger VITRAT, né le 19 février 1885 à Libourne (Gironde) et mort en déportation durant la Seconde guerre mondiale. Fils de Barthélémy François VITRAT, maître cordonnier au 57e Régiment d’infanterie de ligne, et de Marguerite MASSON, sans profession, son épouse.
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• Mission militaire française près l’Armée serbe – Aéronautique de l’Armée serbe, Journal des opérations journalières – 3 mai 1916 ~ 1er septembre 1917 – : Service historique de la Défense, Cote 26 N 10/2, p. num. 5.
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— 10 ~ 19 mars 1918 : Transporte de Bizerte à Port-Saïd le 1er Régiment mixte de marche de cavalerie du Détachement français de Palestine et de Syrie, constitué, en vertu d’une note n° 8.974 [1/11] en date du 15 décembre 1917 :
– d’un État-major comprenant 4 officiers (chef d’escadron Lebon, commandant ; lieutenant de Vendeuvre, officier adjoint ; médecin major Veillon ; vétérinaire aide-major de 1re classe Gaucher), 2 sous-officiers, 15 cavaliers et 26 chevaux ;
– du 3e Escadron du 1er Régiment de spahis comprenant 4 officiers (capitaine Widolff, commandant ; lieutenant Bigault, lieutenant Néret ; sous-lieutenant Fraudet), 14 sous-officiers, 15 brigadiers, 90 cavaliers et 140 chevaux ;
– du 15e Escadron du 4e Régiment de chasseurs d’Afrique comprenant 5 officiers (capitaine Guichard, commandant ; lieutenant Grisoni, lieutenant en premier, lieutenant Zamit ; lieutenant Gouiraud ; sous-lieutenant de Bony), 12 sous-officiers, 17 brigadiers, 127 cavaliers et 158 chevaux ;
– du 16e Escadron du 4e Régiment de chasseurs d’Afrique comprenant 3 officiers (capitaine Francou, commandant ; lieutenant Viennet ; lieutenant Davezac ), adjudant-chef Raffaëlli, 13 sous-officiers, 17 brigadiers, 127 cavaliers et 159 chevaux.
• Journal des marches et opérations du 1er Régiment mixte de marche de cavalerie du Détachement français de Palestine et de Syrie – 29 janv. 1918 ~ 16 sept. 1922 – : Service historique de la Défense, Cote 4 H 258/2, p. num. 4.
« 9 mars [1918]. ― A 10 heures du matin, un message téléphoné prescrit au commandant Lebon de prendre toutes mesures utiles pour commencer le plus tôt possible l’embarquement du détachement. Les chasseurs lèvent le camp et rompent de la caserne Marmier [à Bizerte] à 13 heures. Les spahis quittent le camp de Béni-Nafa à 14 heures. Le détachement embarque sur le Sant-Anna et, à 19 heures, toutes les opérations d’embarquement sont terminées.
10 mars. ― Le Vice-amiral Guépratte, Préfet maritime de Bizerte, passe en revue le détachement à pied et lui souhaite un bon voyage.
Le lieutenant Dandine, jugé inapte à faire campagne par une commission médicale, quitte le détachement et est dirigé sur un dépôt de Tunis.
A 14 heures, le Sant-Anna quitte les quais et va s’embosser dans le fond du canal.
11 mars. ― Le Sant-Anna quitte Bizerte à 16 heures.
12 mars. ― En mer. A 15 heures, le Sant-Anna mouille en face d’une petite baie de l’Île de Malte.
13 mars. ― Au mouillage. A 10 heures, le Sant-Anna quitte le mouillage pour se rendre à La Valette où il arrive à 12 heures.
14 mars. ― Au mouillage dans le port de la Valette.
15 mars. ― Le Sant-Anna quitte La Valette à 17 heures faisant route vers l’Est. Il est escorté de deux contre-torpilleurs, l’un français, l’autre anglais.
16 mars. ― En mer.
17 mars. ― – d° –
18 mars. ― – d° –
19 mars. ― Arrivée à Port-Saïd à 12 heures.
20 mars. ― Les trois escadrons commencent à débarquer à Port-Saïd à 7 heures et vont s’établir au bivouac du camp français des passagers situé au Sud de la Ville, entre la voie ferrée et le lac Menzaleh. [...] »
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— 12 ~ 16 février 1916 : Transporte de Toulon à Salonique le 2e Bataillon du 1er Régiment d’infanterie coloniale.
Comme le 3e Régiment d’infanterie coloniale — avec lequel il avait été appelé à constituer en Orient la 2e Brigade coloniale de la 17e Division d’infanterie coloniale —, le 1er Régiment d’infanterie coloniale avait été reformé, avant son départ, « sur le pied alpin », c’est-à-dire à trois bataillons, deux compagnies de mitrailleuses et une compagnie hors rang.
Le reste du régiment, soit ses 1er et 3e Bataillons, embarquèrent à destination de Salonique :
— Le 18 février 1916 sur un deuxième transport de troupe non identifié ;
— Le 21 février 1916 sur un troisième transport de troupe également non identifié.
L’État-major du régiment, sa compagnie hors rang, ses deux compagnies de mitrailleuses, ses animaux et ses voitures furent répartis entre l’un ou l’autre de ces trois bâtiments.
Comme le 3e Régiment d’infanterie coloniale — avec lequel il avait été appelé à constituer en Orient la 2e Brigade coloniale de la 17e Division d’infanterie coloniale —, le 1er Régiment d’infanterie coloniale avait été reformé, avant son départ, « sur le pied alpin », c’est-à-dire à trois bataillons, deux compagnies de mitrailleuses et une compagnie hors rang.
Le reste du régiment, soit ses 1er et 3e Bataillons, embarquèrent à destination de Salonique :
— Le 18 février 1916 sur un deuxième transport de troupe non identifié ;
— Le 21 février 1916 sur un troisième transport de troupe également non identifié.
L’État-major du régiment, sa compagnie hors rang, ses deux compagnies de mitrailleuses, ses animaux et ses voitures furent répartis entre l’un ou l’autre de ces trois bâtiments.
• Lieutenant-colonel Albert Alexandre BARBASSAT : « 1er Régiment d’infanterie coloniale. Historique du régiment. 1914~1919. », 26 juillet 1919, Imprimerie centrale, Cherbourg, sans date, in-8, 24 p. — Spécialement p. 15.
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— 11 ~ 17 juin 1917 : Après la constitution à Lyon, en Mai 1916, des éléments destinés à l’Aéronautique de l’armée serbe – unité organisée par la note n° 6.760 du général commandant en chef des armées françaises en date du 11 avril 1916 –, transporte de Toulon à Salonique :
– le chef de bataillon Roger VITRAT (*), chef de ce service ;
– le capitaine TULASNE, officier de renseignement ;
– le capitaine MARTINET, adjoint technique chargé du matériel.
Le détachement proprement dit embarquera le 16 juin à bord du croiseur auxiliaire Gallia.
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(*) Roger VITRAT, né le 19 février 1885 à Libourne (Gironde) et mort en déportation durant la Seconde guerre mondiale. Fils de Barthélémy François VITRAT, maître cordonnier au 57e Régiment d’infanterie de ligne, et de Marguerite MASSON, sans profession, son épouse.
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• Mission militaire française près l’Armée serbe – Aéronautique de l’Armée serbe, Journal des opérations journalières – 3 mai 1916 ~ 1er septembre 1917 – : Service historique de la Défense, Cote 26 N 10/2, p. num. 5.
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— 10 ~ 19 mars 1918 : Transporte de Bizerte à Port-Saïd le 1er Régiment mixte de marche de cavalerie du Détachement français de Palestine et de Syrie, constitué, en vertu d’une note n° 8.974 [1/11] en date du 15 décembre 1917 :
– d’un État-major comprenant 4 officiers (chef d’escadron Lebon, commandant ; lieutenant de Vendeuvre, officier adjoint ; médecin major Veillon ; vétérinaire aide-major de 1re classe Gaucher), 2 sous-officiers, 15 cavaliers et 26 chevaux ;
– du 3e Escadron du 1er Régiment de spahis comprenant 4 officiers (capitaine Widolff, commandant ; lieutenant Bigault, lieutenant Néret ; sous-lieutenant Fraudet), 14 sous-officiers, 15 brigadiers, 90 cavaliers et 140 chevaux ;
– du 15e Escadron du 4e Régiment de chasseurs d’Afrique comprenant 5 officiers (capitaine Guichard, commandant ; lieutenant Grisoni, lieutenant en premier, lieutenant Zamit ; lieutenant Gouiraud ; sous-lieutenant de Bony), 12 sous-officiers, 17 brigadiers, 127 cavaliers et 158 chevaux ;
– du 16e Escadron du 4e Régiment de chasseurs d’Afrique comprenant 3 officiers (capitaine Francou, commandant ; lieutenant Viennet ; lieutenant Davezac ), adjudant-chef Raffaëlli, 13 sous-officiers, 17 brigadiers, 127 cavaliers et 159 chevaux.
• Journal des marches et opérations du 1er Régiment mixte de marche de cavalerie du Détachement français de Palestine et de Syrie – 29 janv. 1918 ~ 16 sept. 1922 – : Service historique de la Défense, Cote 4 H 258/2, p. num. 4.
« 9 mars [1918]. ― A 10 heures du matin, un message téléphoné prescrit au commandant Lebon de prendre toutes mesures utiles pour commencer le plus tôt possible l’embarquement du détachement. Les chasseurs lèvent le camp et rompent de la caserne Marmier [à Bizerte] à 13 heures. Les spahis quittent le camp de Béni-Nafa à 14 heures. Le détachement embarque sur le Sant-Anna et, à 19 heures, toutes les opérations d’embarquement sont terminées.
10 mars. ― Le Vice-amiral Guépratte, Préfet maritime de Bizerte, passe en revue le détachement à pied et lui souhaite un bon voyage.
Le lieutenant Dandine, jugé inapte à faire campagne par une commission médicale, quitte le détachement et est dirigé sur un dépôt de Tunis.
A 14 heures, le Sant-Anna quitte les quais et va s’embosser dans le fond du canal.
11 mars. ― Le Sant-Anna quitte Bizerte à 16 heures.
12 mars. ― En mer. A 15 heures, le Sant-Anna mouille en face d’une petite baie de l’Île de Malte.
13 mars. ― Au mouillage. A 10 heures, le Sant-Anna quitte le mouillage pour se rendre à La Valette où il arrive à 12 heures.
14 mars. ― Au mouillage dans le port de la Valette.
15 mars. ― Le Sant-Anna quitte La Valette à 17 heures faisant route vers l’Est. Il est escorté de deux contre-torpilleurs, l’un français, l’autre anglais.
16 mars. ― En mer.
17 mars. ― – d° –
18 mars. ― – d° –
19 mars. ― Arrivée à Port-Saïd à 12 heures.
20 mars. ― Les trois escadrons commencent à débarquer à Port-Saïd à 7 heures et vont s’établir au bivouac du camp français des passagers situé au Sud de la Ville, entre la voie ferrée et le lac Menzaleh. [...] »