Forum PAGES 14-18

Bonsoir

Afin de préparer une de mes fiches Mémoire, je peine à lire les mots employés par les médecins.
Que lisez vous sur cette fiche blessé?



Merci d'avance
Cordialement
Jérôme Charraud

Bonsoir
Selon moi:

Plaie en setton par balle du bras gauche avec fracture compliquée de l’humerus
Paralysie radiale parésie du medius et cubitus
Consolidation en appareil
Lacération ( ?) des nerfs

Sous toute réserve
Cordialement

bonsoir a tous, bonsoir jérome
moi, je lis :
le 5 mai 16 à la cote 304
plaie en ?(celui la je n'arrive pas dechiffrer la premiere lettre, j'hesite entre "jeton" teton"........) par balle du bras gauche avec fracture compliquée de l'humérus
paralysie radiale
parésie du méduis et cubitus
consolidation en appareil
libération des nerfs
amicalement
sophie

Bonsoir Jérome,
J'arrive trop tard..mais je pensais à "côte 504" "plaie en seton" et "libération des nerfs"
Cordialement,
G/CL

Bonsoir

Fichtre, posez une question ici, c'est plus rentable que d'ouvrir un dictionnaire, on gagne du temps

Tout d'abord, il s'agit de la cote 304 à Esnes (55), la fiche concerne un ancien du 290e blessé le 5 mai 1916.

Suite à vos propositions, j'ai donc vérifié via le dico:
On parle de "plaie en séton" plaie dûe à un projectile ayant traversé un corps mou.
"Paresie": paralysie partielle ou légère

Prière de ne pas m'en demander plus!! Sinon, je vais finir par être obligé de dépoussierrer le Petit Robert.

En tout cas merci à tous
Cordialement
Jérôme Charraud

Bonsoir,
Rôdé à l'écriture des médecins, voici ce que je lis sur cette fiche :
"Le 5 mai à la cote 304. Plaie en setton par balle du bras gauche avec fracture compliquée de l'humerus. Paralysie radiale (nd: du nerf radial). Parésie (paralysie partielle) du medius et du cubitus. Consolidation en appareil - Libération des nerfs".
Il s'agit là d'un compte-rendu opératoire d'un blessé par balle. La blessure en setton se caractérise par un trajet sous la peau avec un orifice d'entrée et un de sortie. entre-temps, elle a fait un peu de dégâts sur les os et les nerfs avoisinants.
Cela devait être une "blessure banale" au regard de ce que les chirurgiens devaient avoir à prendre en charge sur le terrain. On imagine mal ce que devait être la réalité de ces centres de soins.
Cordialement

Gérard Mathern

Bonsoir,
Rôdé à l'écriture des médecins, voici ce que je lis sur cette fiche :
"Le 5 mai à la cote 304. Plaie en setton par balle du bras gauche avec fracture compliquée de l'humerus. Paralysie radiale (nd: du nerf radial). Parésie (paralysie partielle) du medius et du cubitus. Consolidation en appareil - Libération des nerfs".
Il s'agit là d'un compte-rendu opératoire d'un blessé par balle. La blessure en setton se caractérise par un trajet sous la peau avec un orifice d'entrée et un de sortie. entre-temps, elle a fait un peu de dégâts sur les os et les nerfs avoisinants.
Cela devait être une "blessure banale" au regard de ce que les chirurgiens devaient avoir à prendre en charge sur le terrain. On imagine mal ce que devait être la réalité de ces centres de soins.
Cordialement

Gérard Mathern

Bonsoir
Merci Gérard pour cet éclaircissement.
Je note que tu parles de "blessure banale", car il semblerait que suite à cette blessure, le soldat ne retourna jamais au front. La réalité dépassait parfois la théorie!!

Cordialement
Jérôme Charraud

Bien sûr Jérôme, les blessures au crâne ou à l'abdomen devaient être beaucoup plus délicates à opérer, ou alors délaissées, mais je n'ai pas assez de culture sur la chirurgie de guerre pour te répondre. En fait, ce soldat a "eu de la chance". En effet, malgré un handicap qu'il aura pour toute sa vie, la guerre a été finie pour lui, avec des dégâts "minima". On pense aux amputés, gueules cassées ou des mourants qui agonisent pendant des jours. Quelle mission que celle des corps de santé à cette époque !
J'ai lu quelque part que, avant de passer le parapet, certains misaient sur ces "blessures minimales" : "perdre un bras, d'accord, mais le gauche, ce serait mieux etc..." on en tremble encore.

Cordialement

Gérard Mathern

Bonsoir,

Je profite de cette discussion pour vous soumettre un texte décrivant les blessures d'un soldat (compte-rendu de l'intervention du chirurgien).

L'écriture n'étant pas toujours très claire, voici le texte transcrit, peut-être avez-vous une idée sur les termes manquant ou sur lesquels j'ai un doute...

"A. Plaies par e.o. [= éclat d'obus?] bras et avant bras gauche.
1. Un orifice en [pièce] au-dessus du 1/3 supérieur face interne du bras
2. Deux orifices au niveau du [fil] de flexion du coude un [pièce] en dehors
3. Un orifice face posteri externe avant bras (Rien à la Radio). Il semble que l'on ait à faire à un double séton par le même projectile.

B. Plaie par e.o. face postérieure jambe gauche tiers inférieur.

Blessé arrivant avec un garrot et exsangue. Intervention à 15 heures. Débridement, sitôt le garrot enlevé un flot de sang veineux jaillit. On lie une [g.r..?] [veine] du [file] du coude sectionnée. L'hémorragie moins abondante continue venant de la profondeur : on découvre les vaisseaux huméraux qui sont intacts mais une grosse veine [donne] le long du [.oid] externe du [machial] extérieur : on la lie.
Débridement de la plaie de la jambe : extraction d'un e.o. dans la masse des muscles antero-externes : il se trouve au centre d'un hématome qui n'est pas en rapport avec les lésions.
Le sujet semble être hémophile : on pratique aussitôt après l'intervention une transfusion de 800 gs. Par la méthode |Jeanhau?]
Evacué sur Senlis le 6 juillet 1918 en vue d'une suture primitive retardée.
Dr [Rou...]"

Voilà. Il s'en est quand même sorti!! je vous rassure.
Où pourrais-je trouver plus d'info sur les méthodes opératoires de l'époque? Merci!

Bien cordialement

Charles Savary