Forum PAGES 14-18

Bonjour
J'ai relevé plusieurs cas de fièvre typhoïde chez les infirmières de l'hôpital de Bar le Duc.
La vaccination des infirmières était elle obligatoire et bien suivie et la qualité du vaccin administré était elle en cause ?
Cordialement
FABRICE

Bonjour
Si la vaccination contre la typhoide dans les armées fait l'objet d'une loi en 1914 la loi Labbe du 28 mars 1914 (à la suite de grandes campagnes d'experimentation entre 1911 et 1913) il faut bien voir que celle ci se mettra progressivement en place encommençant par les recrues à partir d'octobre 1914 mais pour ceux qui sont déja mobilisés il faudra attendre pas mal de temps. (regardez le bazard qu'a été la mise en place d ela vaccination contre la grippe dite porcine et ce malgré la capacité actuelle des laboratoires..°
La campagne de vaccination systematique debute sur le front au printemps 1915 ce qui fait passer la mortalite de cette maladie de 118/100 000 à 3/1 000 000!
Cette vaccination
L'un des organisateurs de cette vaccination fut le médecin general Hyacinthe VINCENT outre qu'il était grand croix d ela légion d'honneur il était aussi décoré de la médaille militaire! (comme général "commandant en chef face à l'épidémie de typhoide", ce qui en dit long sur la gravité de cette affection à l'époque 100000 cas déclarés durant le s14 premiers mois du conflit)
Le 25 novembre 1914 le: "Journal de médecine et de chirurgie pratiques : à l'usage des médecins praticiens" il est écrit:
"Dans les hôpitaux, dans les hôpitaux temporaires, la prophylaxie de la fièvre typhoïde est, malgré les difficultés actuelles, bien organisée. Certains hôpitaux temporaires ont même organisé, avec des moyens de fortune, des services de stérilisation et de désinfection très satisfaisants............
En temps normal, le moyen de choix pour éviter la fièvre typhoïde, le moyen qui parviendra sans doute à la supprimer complètement, serait la vaccination préventive............ Dans le procédé le plus efficace, le plus maniable; provoquant le moins de réactions pénibles" et parfois même assez dangereuses, il faut quatre pi-qûres espacées à cïnq ou six jours d'intervalle. Les doses plus rapprochées on plus massives pour diminuer le nombre des piqûres donnent une immunité moins certaine et ne semblent pas sans risques"
On voit donc qu'en novembre 1914 la vaccinationn 'est toujours pas mise en place de manière systématique dans les hopitaux, ce qui est logique, on parle de millions de vaccins à produire avec les moyens de l'époque!
Donc des cas d etyphoide dans les hopitaux parmi le personnel ce n'est pas illogique sauf si ces cas sont en 1916-1918
Cordialement
Pierre

Bonjour
J'oubliais de préciser aucun vaccin, strictement aucun vaccin même à l'heure actuelle ne protège à 100% , certains vaccins antigrippaux ne conféraient une immunité que dans 60/65% des cas!
mais même un vaccin moyennement efficace pour l'individu vacciné peut être interessant en sante publique en effet imaginez un vaccin efficace dans 50% des cas une epidemie ne peut réellement se développer que si un malade arrive a contaminer (et rendre à leur tour malade plusieurs personne et ainsi de suite) si nous arrivions a vacciner tout le monde avec un vaccin efficace dans 50% des cas la maladie pourra perdurer mais n'aura pas d'explosion epidemique et si le vaccin est efficace à 70% on casse automatiquement l'epidemie,
mais il subsistera des cas sporadiques.
Cordialement
Pierre

Bonjour Pierre
Merci pour ces renseignements.
Cordialement
FABRICE