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Re: le danger de mort apparente

Publié : lun. mars 23, 2015 12:24 pm
par air339
Bonjour,

Un livre intéressant sur le sujet des "laissés pour mort" sur le terrain. Le docteur Icard explique comment une personne non compétente peut s'imaginer être face à un soldat mort alors que les fonctions vitales sont au ralenti, et rappelle pourquoi seul un médecin légiste peut constater le décès, les deux autres témoins ayant pour seul rôle d'authentifier l'état-civil du défunt.

"Le danger de mort apparente sur les champs de bataille", Dr Icard, 1905, sur Gallica :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5 ... ort.langFR

Des témoignages de la grande Guerre - à la libération des camps de la mort - laissent à penser que les constatations ont été parfois hâtives et que des vies auraient pu être sauvées par des connaissances basiques...

Régis

Re: le danger de mort apparente

Publié : jeu. mars 26, 2015 1:30 pm
par pierreth1
Bonjour,
ce livre est interessant en ce qu'ilest écrit avec les connaissances de l'epoque et qu'en outre il est écrit dans une période où la peur d'être entérré vivant est forte dans la population, certains cercueils anglais sont munis d'une clochette. Il s'agit d'une énumération d ecas, et de suppositions.
Quand il parle des morts à Port Arthur suite à une explosion d'obus d egros calibre il méconnait totalement les effets d eblast etc..
l'injection d efluoresceine intra musculaire sur un choqué, un hypothermique n'aura aucune effic

Re: le danger de mort apparente

Publié : jeu. mars 26, 2015 1:55 pm
par pierreth1
Bonjour,
ce livre est interessant en ce qu'il est écrit avec les connaissances de l'epoque et qu'en outre il est écrit dans une période où la peur d'être entérré vivant est forte dans la population, certains cercueils anglais sont munis d'une clochette. Il s'agit d'une énumération de cas, et de suppositions.

Quand il parle des morts à Port Arthur suite à une explosion d'obus d egros calibre il méconnait totalement les effets d eblast etc..
l'injection d efluoresceine intra musculaire sur un choqué, un hypothermique n'aura aucune efficacité, car pour des raisons physiologiques la circulation sanguine périphérique est ralentie voire nulle pour permettre de preserver le sfonctions vitales (cerveau coeur..) cette méthode est plus fiable en injection intra veineuse (difficile sur le champ de bataille..), malgré tout il existe des cas où la victime avait moins d'un battement cardiaque par 5 minutes! même de nos jours il y a encore des cas de personnes déclarée décédée que l'on découvre vivante dans les morgues notamment dans le cas de personnes retrouvées inconscientes en extérieur en hiver.. même certains urgentistes ont pu être confronté à cela. En cas de "pertes massives" (le fameux "mass casualties" des anglo saxons) la priorité accordée est aux vivants et à ceux qui ont des chances de survivre, il est évident que l'on relèvera sur le champe de bataille les blessés, on s'occupera des morts dans un second temps, En fait pour faire un diagnostic certain il faut plus que des connaissances basiques..
Cordialement
Pierre

Re: le danger de mort apparente

Publié : jeu. mars 26, 2015 9:31 pm
par air339
Bonjour Pierre,

Merci pour ces explications. Quand je dis "connaissances basiques", c'est ne pas se laisser impressionner par les apparences (absence de réaction, de poul, pâleur, etc...). J'ai été surpris à la lecture de ce livre que peu de blessures sont immédiatement fatales (sauf hémorragie importante rapide), et, en lien avec les récits de Bessière (le train rouge) ou de G.Léo (trois mois de chirurgie de guerre), beaucoup de premiers soins ont aggravé la blessure initiale.

Pouvez-vous confirmer l'utilisation d'injection de sérum physiologique pour remplacer le sang perdu (jusqu'à 2 litres) ?

Je note aussi de votre expérience une survie avec moins d'une pulsation cardiaque pour 5 minutes ! N'y a t-il pas asphyxie du cerveau ?

Bien cordialement,

Régis

Re: le danger de mort apparente

Publié : mar. mars 31, 2015 3:15 pm
par pierreth1
Bonjour,
Concernant une personne ne presentant qu'une contraction cardiaque par 5 minutes, il est bien enetendu que l'on se trouve devant un cas d'hypothermie grave et donc en simplifiant d'hibernation tout l'organisme etant en hypothermie les besoins en oxygène et en sucre sont réduits au strict minimum.
Le serum physiologique ne remplace pas le sang perdu car dans le sang outre le liquide il y a les globules rouges qui apportent l'oxygene aux organes. En réalité la perfusion de solutés apporte le liquide, (au prix d'une dilution des globiules rouges et donc d'une diminution de l'apport en oxygene) mais par contre apportant du liquide, ces perfusion eviteront de désamorcer la pompe cardiaque et maintenir le fonctionnement des différents organes (dont les reins). Bien évidemment ce sera dans le cadre de la compensation d'une hémorragie et il y a de fortes chances que si on n'arrive pas à stopper celle ci la situation aille en s'aggravant. (on peut aussi faire des perfusions de gros volumes dans le cadre des brules là il s'agit de remplacer le serum perdu. Ces petfussions ne se font pas en quelques secondes. Dans le cas des "cristalloides" (serum sale, ringer etc..) il faut aussi tenir compte du fait que ces produits" disparaissent" dans les 2/3 heures et donc qu'il faut remplacer le spertes alors que de sproiduits "modernes (les colloides) restent plus longtemps et ont un pouvoir dit d'expansion en recuperant du liquide dans l'organisme (en simplifiant) mais on ne peut pas utiliser des quantites importantes d eces produits.

En 1914 le probleme de sperfusions de serum sale est que l'on ne dispose pas comme de nos jours de poches pretes à l'emploi, la solution est preparee par le spharmaciens sterilisee en la faisant bouillir puis transfasee dans des bocs.. avec tous les risques de contamination que cela comporte? on ne dispose pas des tubiulures en plastqie sterile mais de tubulures d ecaoutchouc et les aiguille sne sont pas nos catheters souples, ce type d etraitement ne peut se faire que dans les structures sanitaires "lourdes" de nos jours on perfsue sur le terrain...
la transfusion sanguine qui est connue est elle aussi à cette epoque tres compliquee.

Il faut se mefier d ece que l'on appelleblessure immediatement fatal dans le cas d'un blast aerien (choc du au souffle d'une explosion) si le poumon est blaste le blesse peut parfaitement être conscient et deceder dans les 24 heures sans que l'on puisse faire quoique ce soit (à l'époque) il en est d em^me des lesions internes (intestin etc que cela peut entrainer) un blesse ecrase sous la terre pourra faire un "crush syndrome" (ecrasement de smembres) tant que le membre est comprime il n'y a rien qui se passe mais dès qu'on le libere la circulation sanguine s eretablissant et le membre ecrase ayant commence à necroser (toujours en simplifiant) il y a passage de "toxines" dans l'organisme et deces du blesse lorsqu'on le releve.
En realite en 1914 une tres grande partie des blessures ne sont pas techniquement soignables avec les moyens de l'epoque ou une fois soignées du fait de l'absence des antibiotiques s'infectent et se gangrenent
Cordialement
Pierre


Re: le danger de mort apparente

Publié : mar. mars 31, 2015 8:43 pm
par air339
Bonjour Pierre,

Merci pour tous ces apports qui rendent plus claires mes lectures.

Ce qui revient le plus fréquemment sous la plume des chirurgiens comme causes de décès, c'est bien sûr l'hémorragie, puis l'infection. Vous dites qu'à l'époque de nombreuses blessures ne sont pas techniquement soignables, mais les traitements de Carrel ou Wright , malgré leur lourdeur, n'apportent-ils pas une réponse à l'absence d'antibiotique ?

Au final, je me demande combien de vies auraient pu être sauvées avec les moyens modernes... Ou à l'inverse, sans l'action initiée par Henri Dunant, jusqu'où aurait été le carnage... Mais on ne refait pas l'histoire !

Bien cordialement,

Régis